Au creux des dunes, la cabane d'Edonice

Caddwallon



Ne pas s'inquiéter c'est ce que lui avait dit celui qui se prétendant médecin. Il était inquiet certes, mais la jolie Cajoline semblait connaitre ce duo étrange. La furie rousse était sortie de son champ de vision. Il verrait toute sa vie la façon dont elle était entrée dans la cabane pour défendre la maman d'Edonice. Sa gorge se serra alors qu'on lui appliquait quelque chose sur le visage. Sensation d'étouffer puis ... la nuit noire. Plus rien. Aurait-il eut tord de faire confiance...

L'Ecossais rouvrit les yeux. Il était loin des Flandres, sur les routes avec sa douce amie. Voyageant à travers son pays d'un port à l'autre pour vendre ses marchandises. Il était heureux tout simplement, tenant dans sa main celle de la femme qu'il aimait... La scène change, le paysage s'efface. Le voilà sur le bateau qui aurait du le mener en Normandie et qui à cause d'une rumeur parlant de pirates aux larges des côtes le débarque à Dunkerque pour des raisons de sécurité de l'équipage. Il comprend, il fera le reste à pied. La scène change à nouveau, il n'est plus sur le port, mais en plein carnaval. Ce qu'il voit le ravit. La ville lui plait il reste. De souvenirs en souvenirs ses rêves emmène Caddwallon jusqu'à ce soir où il retrouve la petite Edonice sur la plage. Il veut lui dire ce qui va se passer, lui annoncer qu'il faut aller diner ailleurs mais la scène s'efface et fait place au noir. Il reprend conscience de la table sous son dos. La douleur est là, mais moins intense. Il cligne des paupières ouvres les yeux. Des voix autour de lui, il n'y fait pas vraiment attention. Il respire doucement. Les soins prodigués ont été efficaces. Il a vraiment moins mal. Doucement, l'Ecossais s'assied au bord de la table. Devant lui la douce Cajoline et le médecin.

Une silhouette se fait voir dans le pas de la porte. Cheveux roux, yeux verts qui l'observent un instant. La furie rousse entre et ferme la porte derrière elle. Qu'a-t-elle fait du garde ? Il sait très bien pourquoi il doit se méfier de la pirate. Il a beaucoup entendu parler d'elle dans les ports anglais et écossais... d'elle et des siens.

Merci Cajoline je me sentir mieux. Je aller voir Edonice.

Doucement, il se laissa glisser du haut de la table.

Dès que je aller mieux je réparer les dégâts ici. Elle ne va pas aimer ça. Mais cela être plus raisonnable si elle dormir ailleurs dans les jours prochains. Peut être votre taverne ?

L'Ecossais tourna son regard vers la pirate. Il ne pouvait s'empêcher de la craindre. Il avait gardé, même arrivé à Dunkerque des contacts avec des amis marchands en Ecosse ... Beaucoup lui avaient parlé d'elle...

Merci pour avoir essayer de sauver Cassandre.

Il ne savait pas bien pourquoi il avait parlé ainsi. Mais il était tombé sous le charme de la jeune mère.

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Domy11

"Maint'nant j'veux voir maman. Savoir c'qui s'passe dans ma cabane."

Edonice la tirait par la main et voulait entrer dans la cabane...
Elle n'avait rien écouté...

Evidemment,tous ces évènements dramatiques finissaient par la chambouler complètement la pauvre...

"Edo...ma chérie ..Je t'ai dit que ta maman était partie avec .....Heu ...Ces hommes....Elle devait les connaitre tu comprends?"

Elle regarda la fillette qui ,visiblement ne voulait pas comprendre cette chose incroyable...Sa maman était repartie...Et elle ...Elle était là...Et seule encore une fois.

"Attends qu'on nous dise...Il ne faut pas entrer là dedans pour l'instant"

Domy leva la tête vers la silhouette de Mathis qui semblait garder l'entrée :"Mathis????ça va???Plus de danger???Est ce que nous pouvons venir?Edo voudrait entrer..."

Edonice avait déjà sauté sur ses petits pieds et trépignait en tirant la main de Domy.
Le louveteau était bien loin de ses préoccupations et cela semblait bien normal venant de cette enfant qui venait tout juste de retrouver sa maman pour la perdre de nouveau aussi vite.

La question du petit de Michka trotta quand même dans la tête de la jeune femme...Qu'était il devenu au milieu de ce carnage?

Mathis

L'envie était bien trop forte, et ses pulsions bien trop tentantes. Pourquoi rester ici, à garder la porte, alors qu'il pourrait partir à la recherche de ces individus ? Une partie de lui disait que ce n'était pas son combat, qu'un secret bien lourd était caché dans ce conflit meurtrier, mais une autre partie voulait qu'il parte à la chasse de ces gredins, peut être pas au nom d'Edonice ou d'une tierce personne, mais au nom du Très-Haut. Cassandre, la mère, aimait prier à ce qu'il avait entendu dire quelques minutes plus tost, c'était donc une fervente Aristotélicienne. Mathis voyait en elle un moyen de persuasion pour inciter les autres, et ainsi pouvoir pénétrer dans ce cercle strictement fermé.

Une présence et une voix féminine firent sortir Mathis de ses songes. Quand son esprit devint moins flou, il aperçut Domy, qu'il gratifia d'un léger sourire. La petite Edonice était tout prêt, et le Dunkerquois renforça sa garde et resta bien positionné devant la porte en bois, usée par le temps.

Pour le moment, vous ne pouvez pas entrer toutes les deux.. comment dire.. la pièce n'est pas encore présentable *S'accroupit devant la fillette* Tes amis essayent de faire le nécessaire pour que tu puisses te sentir comme avant. Ne t'en fait pas, ce n'est qu'une question de minutes.

Il se redressa puis se retourna légèrement pour passer son regard à travers un trou qu'il s'était permis de faire contre la porte. Pour le moment, on était en train de soigner le médecin, mais le sang ruisselait sur le parquet boisé, une terrible vision pour une petite fille. Mathis fit signe à Domy de repousser la gamine pour ne pas qu'elle puisse apercevoir une quelconque image dans cette pièce, puis passa sa tête par l'embrasure pour dire :

Pardonnez moi.. heu Enored. Mais peut être pourriez-vous faire quelque chose pour ce...*Reprise de ses propos en voyant que la pièce venait d'être nettoyée* Vous êtes bien efficace dit donc. Faites moi signe quand la petite peut entrer hein.

Caddwallon



L'Ecossais sortir de la cabane, prendre l'air frais lui fit le plus grand bien.

"Mathis????ça va???Plus de danger???Est ce que nous pouvons venir?Edo voudrait entrer..."

Les questions de Domy le ramenèrent à la réalité. Il s'interposa gentiment alors que le garde répondait. Il le laissa terminé avant de s'accroupir tant bien que mal pour se mettre à la hauteur de la fillette.

Pas entrer tout de suite petite Edonice. Cajoline soigne les gens venus aider moi et ta maman. Eux être étranges, mais avoir tenté de sauver nous. Les deux méchants avoir emmenés ta maman. Nous avoir rien pu faire. Elle connaitre un des deux...

L'Ecossais se tut, il se sentit mal, tenta de ne pas faillir devant la petite.

Tu pouvoir entrer apres, mais toi pas devoir dormir seule. Si les méchants revenir, eux emmener toi aussi. Je pas vouloir ça !

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Enored

Ca va être à toi Enored.

La rouquine leva le regard vers Cajoline et hocha la tête, se dispensant ainsi de parler. Le moindre mouvement de sa lèvre était douloureux. Elle s'avança vers la table, tenta de sourire à Henri, mais se retint au dernier moment réalisant que cela ressemblerait plus à une hideuse grimace qu'autre chose.

Elle regarda le doc et la tavernière infirmière attendant qu'on lui dise où et comment s'installer. On lui avait déjà recousu des plaies mais pas à cet endroit là. En temps normal, cela ne la gênait pas mais là, elle n'osa pas imaginer la douleur et fit une moue qui lui arracha un grognement.

Elle se rappela une autre 'couturière' dans une autre cabane quelques années auparavant... tout était si ... différent.

J'suis prête vas y !

Mathis

La gamine semblait ne pas apprécier qu'on la fasse poiroter comme cela, surtout sans lui dire exactement ce qui s'était passé. Mathis de toute manière était arrivé bien trop tard et les informations d'Enored ne suffisaient pas pour combler le manque de l'histoire qui s'était dessinée dans sa teste. Pour le moment, il savait juste cela : Cassandre, une mère dévouée et fervente Aristotélicienne accompagnait sa fille ici, à Dunkerque ; mais elles furent retrouvées par deux colosses envoyés à la solde du père de la fillette, sans doute pour la reprendre. Une grimace naquit sur son visage, quel violent mal de teste qu'un drame portant sur une famille tenue au secret, en proie à des conflits certains.

L'écossais venait de sortir à son tour et se mit à expliquer à Edonice qu'elle encourrait un grand danger. C'était sûr, il avait raison, et en aucune manière on pouvait laisser la môme vagabonder toute seule sur le sable fin, la seule chose qu'ils pourraient y gagner, c'est de ne plus la retrouver. Edonice, l'esprit troublé, posa plusieurs interrogations aux trois adultes présents, et Mathis regarda l'homme à l'accent pointu et la future mère. Mais, il n'aperçut pas la feinte que venait de tenter la petite. Alors que le garde se redressa d'un bond, bousculant sans faire exprès l'écossais, il tendit sa main sur l'épaule d'Edonice qui avait eu le temps de toucher la porte. Aurait-elle vu quelque chose ? Et bien sans doute, car Mathis, en faisant reculer la fillette, s'était pris un coin du mur et avait ouvert la porte légèrement.

Saperlipopette !

Ni une, ni deux, il se plaça devant la porte pour ne pas qu'elle passe.

Rapide la gamine.. dit donc, tu veux ma mort toi aussi ? *Sourire pour détendre l'atmosphère* Imagine ce que me ferait la rousse si je te laissais entrer même si je me doute pas que tu sois une battante. Ne t'inquiète pas, ta maman n'est pas morte et je peux te garantir que même si.. elle n'est pas présente ici, elle est.. *Il risqua ceci* en sécurité, en tout cas.. le Très-Haut veille sur elle. N'est-elle pas Aristotélicienne ?

Puis, son histoire intéressa Mathis.

Des pirates ? *Pense à Enored, ayant une allure étrange. Il s'accroupit pour que la gamine soit la seule à entendre ses propos.* Attaquer par des pirates ? Mais... raconte moi, certains sont-ils à Dunkerque ?

Un sourire illumina son visage ferme, il voulait mettre la gamine en condition. Il fallait qu'elle parle.

Caddwallon



J'sais c'qu'c'est la mort, j'connais qu'ça d'puis l'attaque du bateau d'mes parents par des pirates.

Cette phrase surprit l'Ecossais. Le bateau des parents de la petite attaqué par des pirates ... une pirate il y en avait une là dans sa cabane. Est-ce que ses intentions envers la fillette étaient mauvaises ? Elle s'était interposée pourtant entre Jean-jean et la mère de la petite.

Il regarda Edonice tenter de se faufiler jusqu'à sa cabane en souriant.

Laissez la entrer. Cela servir à rien de retenir cette petite demoiselle très têtue.

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Domy11

"Edo!!!"
Domy tenta en vain de retenir la petite main dans la sienne,Edonice lui avait déjà échappé et se faufilait entre les jambes des deux hommes qui lui faisaient face.

La jeune femme poussa un soupir de découragement et le put que voir la fillette pénétrer chez elle en trombe.

Apparemment l'homme qui était sorti leur parler avait écarté le problème du cadavre ...Domy l'avait entr'aperçu qui poussait une brouette avec ce qui semblait un corps couché en travers durant la petite conversation qu'elle avait eu avec Edonice.
Bon.....Elle échangea un regard avec Mathis et leva les yeux au ciel..

Que faisaient ils là finalement?Ils ne semblaient d'aucun secours..Elle du moins se sentait totalement inutile.

Caline,comme à son habitude avait pris les choses en main avec une autorité telle que personne n'eut osé se mettre en travers de son chemin..

Enored était au fait de ce qui se tramait et connaissait mieux que quiconque les risques encourus par Cassandre...

Il y avait trois hommes solides sur place,même si deux d'entre eux étaient blessés,leur constitution solide les maintenait en état de réagir à la situation aussi grave et dangereuse soit elle.

Restait le problème d'Edonice....Domy était prête à l'accueillir si besoin était et la garder chez elle le temps que les adultes fassent le nécessaire pour retrouver sa mère...
Mais voudrait elle rester tranquille....Elle en doutait fort,connaissant la volonté farouche de la gamine et son fichu caractère.

Domy ne put s'empêcher de songer que Cajoline allait sûrement là aussi se charger de prendre les décisions et qu'elle emmènerait Edo à son auberge pour être sûre de la suite des évènements...
Elle ne semblait pas faire confiance aux autres dans cette histoire et sous estimait probablement l'aptitude de tout un chacun à prendre de bonnes décisions..

"Mathis" dit elle au jeune élève garde"Je suis vraiment fatiguée....Je ne voudrait pas ajouter aux soucis de ces gens ....Demande leur si je dois attendre Edonice ...Sinon je vais rentrer à la maison..Enfin je vais essayer...Si tu dois rester je le comprendrais mais sinon cela me serait d'un grand réconfort si tu voulais bien me raccompagner.
Je ne suis pas rassurée avec ces deux malfrats qui traînent sûrement encore dans le coin."
Elle s'efforça de sourire malgré les élancements qui lui labouraient le ventre:
"Je pense que ceux qui sont là connaissent les tenants et les aboutissants de l'affaire..Si tu peux les aider je comprendrais..."

Les jambes tremblantes,elle se rassit sur le banc en attendant la décison du jeune homme,priant tout bas pour qu'il veuille bien l'accompagner.

Edonice

Edonice tentait d'entrer dans la cabane. Elle entendit le cri de Domy derrière elle et les paroles de l'Ecossais.

Son cher Cadd était pour la laisser entrer chez elle mais le soldat, lui tentait de l'en empêcher. Elle lui sourit en songeant qu'il était plus malin que son armure ne le laissait penser. En lui parlant, il l'obligeait à s'arrêter. Et lorsqu'il lui demanda :

"Attaquer par des pirates ? Mais... raconte moi, certains sont-ils à Dunkerque ?"

La petite fille ne put résister au charme de paraitre importante aux yeux de ce Dunkerquois qu'elle ne connaissait pas. L'orgueil faisait semble-t-il parti aussi des défauts de l'enfant.

"Vi quand j'étais tout petite ... Papa et maman avaient un bateau et on un jour on s'est fait attaquer par des pirates. Maman m'a mise dans une barque pour me protéger et c'est comme ça qu'j'ai été séparée d'eux pendant très longtemps. Presque 3 ans !"

Des larmes commencèrent à briller dans ses yeux.

"Et j'venais juste d'retrouver maman..."

Edonice craqua comme il lui arrivait rarement. Et sans savoir pourquoi, elle tomba en larmes dans les bras du soldat qu'elle méprisait il n'y avait pas encore si longtemps.

henri.saint.segnan

Henri prit la main d’Enored dans la sienne. Il savait que ce genre de blessure, inoffensives au demeurant étaient toujours très douloureuses.

Il regardait le travail soigné que Cajoline effectuait de tout son cœur. Par moment elle s’arrêtait et il l’encourageait d’un léger signe de tête.

Enored lui broyait littéralement les doigts, elle avait une force surprenante parfois.

Courage mo ruin, lui soufflait-il doucement.

Lorsque Cajoline eut terminé il la remercia sincèrement.

Il se rapprocha d’Enored, la voyant si pale.

Jean-jean m'a dit de pas bouger. Chose que je n'ai absolument pas envie de faire. Ca va être dur, très dur de la retrouver. Je ... crois qu'une bonne nuit de sommeil nous ferait du bien à tous.

Oui Enored a raison, cette nuit on ne trouvera personne, dès l’aube nous partirons à leur recherche, et mettez la petite en sécurité, je pense qu’ils reviendront la chercher.

Sur ce, il se lève et prend sa chemise, la passe maladroitement. Il est encore un peu étourdi, mais il faut qu’il avance. Il ramasse l’arc et la flèche et se dirige vers la porte.

Enored le suit, elle lui reprend l’arc, libérant sa main valide qu’il glisse dans la sienne.

Puis se retournant vers Cajoline :

Merci encore de votre aide, vous êtes douée Damoiselle.

Lorsqu’il passe la porte il voit la petite, effondrée dans les bras du garde. Pauvre enfant se dit-il.
Il se penche vers elle :
N’ai crainte petite nous la retrouverons ta maman. Nous avons fait une longue route avec elle pour te retrouver, on ne la laissera pas loin de toi.

Puis s’adressant au garde, bien que ce soit une évidence :

Ne la laissez surtout pas seule cette nuit, c’est trop risqué.

Mathis

Enored.. doux nom original pour une femme. Mathis, grasce aux brefs instants qu'il avait pu la contempler avec son mari, dans cette bicoque délabrée, essayait, en attendant les réponses de la gamine, de faire un profil de celle-ci : c'était un personnage bien discret, malgré un tempérament et un caractère à en faire fuir les plus patients. Belle rousse, elle semblait ne pas avoir peur des situations aussi confuses comme celles-ci, et en voyant l'attirail qu'elle portait sur elle, elle devait sans doute manier les armes avec une précision parfaite. Mais son habit la trahissait, il apportait méfiance surtout pour les gardes tels que lui. Serait-elle justement une pirate ? Il faudrait qu'il en ait le coeur net, cela en était certain.

On vint le sortir de ses pensées. La petite fille répondit à moitié à sa question, ce qui ne le facilitait pas dans son entreprise. Mais il fut surpris, non pas par les yeux brillants d'Edonice, mais par le fait qu'elle se jette dans les bras du garde. Au bout de quelques secondes, Mathis comprit qu'il devait la rassurer encore plus, et c'est pourquoi il la serra fort, essayant de la réconforter comme il se devait (même maladroitement), lui répétant que sa maman était vivante, qu'elle allait bientost la retrouver. Domy lui expliqua qu'elle souhaitait rentrer, et le Dunkerquois s'excusa de ne point pouvoir la raccompagner, le médecin qui venait de sortir avait raison, il ne fallait pas laisser la petite toute seule.

Le garde se baissa, regarda le visage plein de larmes de la gamine puis lui adressa un sourire en lui retirant délicatement quelques perles qui perlaient sur ses joues. Il lui fit un léger bisous puis lui dit :

Allez ! Entre fillette.

Il ouvrit complètement la porte et laissa le passage à Edonice en pénétrant lui aussi dans la maison. Son regard se posa sur les deux femmes, puis d'un air posé, il dit :

Et maintenant ? Que faisons nous ? *Regard ferme vers Enored, des doutes, il avait des doutes*

(suite de la Cabane du Maure, en direction de Bruges)

Rifkin tapis dans l’ombre observait la cabane qu’il avait quitté peut de temps avant. La faible clarté que l’astre lunaire offrait lui était bien suffisante.
Son cheval l’attendait un peu plus haut, caché juste à l’orée du bois, sans lui il pouvait se mouvoir plus facilement, et s’il fallait filer en vitesse il n’était pas loin, un judicieux compromis.

Il observait et vit avec intérêt la rouquine et son compagnon partir main dans la main, il ne restait plus qu’auprès de la gamine, une femme enceinte, un homme, la tavernière et le pêcheur qu’il avait déjà vu avec la mioche.

Un dialogue avec lui-même se mit en place tandis qu’il continuait d’observer…sa petite voix chuchotait à son oreille, cherchait un moyen , le moment d’agir !

La femme enceinte ?
une vulgaire broutille, tu peu t’en débarrasser facilement….*lui souffla sa petite voix*
oui et j’peu même m’amuser un peu avec, se serait une nouveauté intéressante….
oui c’est vrai tu n’as encore jamais testé les femmes enceintes ! Si l’occasion se présente….
j’en profiterais ! *rire de la petite voix* Elle aura tellement peur mon Rifkin, qu'elle accouchera de peur la baleine !

Et le pêcheur ?
lui un simple coup dans l’épaule devrait lui rappeler des souvenirs douloureux
T’es sur que ce soit pas un problème ? *inquiétude de la petite voix*
Oui certain j’men débarrasserais facilement !

La tavernière?
un petit plus après la baleine! C'est qu'une femme, elles sont faibles les femmes! *rire amusé*
C'est vrai qu'elle était pas très rassurée à la taverne! Jean-jean avait apprécié!
T'auras qu'à la ramener en hors d'œuvre à Jean-jean si tu peu !

Reste l’autre homme avec son hallebarde, p’être qu’il sera le plus dangereux !
Mais non Rifkin, *rire amusé de la petite voix* un vulgaire tas de ferraille, tu auras l’avantage de la rapidité, avec son armure sur le dos il aura bien du mal à venir à bout de toi !

Oui t’as pas tort, mais faut pas que la gamine est l’temps filer ! On va attendre encore un peu !

Alors attendons

Rifkin observait tapis dans l’ombre attendant son heure