Sur une plage

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre était sur la plage. Elle surveillait ce qu'elle croyait être la direction vers laquelle Enored et Guillaume étaient partis. Mais le sens de l'orientation n'avait jamais été le point fort de l'ancienne nonne.

Elle attendait calmement que le docteur descende sans être trop rassurée. Si quelqu'un arrivait de suite, elle serait seule et devrait se défendre avec sa dague. La jeune femme assurait un peu plus la prise sur son arme. Le danger pouvait arriver de toute part, Enored et Guillaume étaient on ne savait où et le docteur se balançait au dessus de sa tête.

Il arrivait enfin sur le sable et Cassandre se sentait mieux maintenant qu'elle n'était plus seule. Pourtant aussitôt l'ancienne Duchesse fut en alerte, elle crut voir dans les dunes une ombre. Et elle était sure que Guillaume et Enored s'étaient avancés vers la végétation.

"Euh... le Doc ? ... Il faudrait que vous me donniez votre nom ... Je suis sure d'avoir vu un ombre de ce côté là et les deux autres sont partis de l'autre côté. Que faisons nous ?"

Cassandre savait réagir devant les faits accomplis mais organiser une technique d'attaque était au-dessus de ses compétences.

"Nous allons voir, ou nous tentons de rejoindre les deux autres ? Je sais qu'il y a quelqu'un et nous éloigner ce peut aussi être lui laisser libre accès pour le bateau. Je sais qu'il n'est pas dans un état ..."

La jeune femme jeta un oeil sur le navire échoué sur la plage. Elle doutait même qu'il puisse un joiur reprendre les flots.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

"Euh... le Doc ? ... Il faudrait que vous me donniez votre nom ... Je suis sure d'avoir vu un ombre de ce côté là et les deux autres sont partis de l'autre côté. Que faisons nous ?"
"Nous allons voir, ou nous tentons de rejoindre les deux autres ? Je sais qu'il y a quelqu'un et nous éloigner ce peut aussi être lui laisser libre accès pour le bateau. Je sais qu'il n'est pas dans un état ..."

Son nom ? Il ne le donnait jamais. Mais de toute façon au point où il en était, il serait peut-être mort dans une heure, alors ...

Je m'appelle Henri, Henri Saint-Ségnan. Pour l'ombre vous en êtes sure ?

Il fit quelques pas vers la dune, tenant fermement son épée en main. Il ne voyait rien, aussi il retourna auprès de Cassandre, en reculant au cas où il y aurait vraiment eu quelqu'un.

Je n'ai rien vu. Essayons de retrouver les autres. De toute façon, affronter plus d'un ennemi à la fois serait impossible pour moi. C'est dangereux ici pour nous, alors venez, on suit la trace dans les fourrés.

Il s'engagèrent, Henri ouvrant la marche, suivant la trace d'Enored débutée dans le sable, les empreintes du pied fin de la pirate ne laissaient aucun doute pour lui. Ensuite les herbes couchées se répéraient assez facilement. Mais la trace devenait plus dure à suivre, il espérait ne pas se tromper.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre savait qu'Henri, puisque Henri il s'appelait, avait raison. Ils étaient tous les deux soigneurs qui avaient appris à se battre mais les deux guerriers étaient en tête et il ne fallait pas se séparer.

Mais la jeune femme était persuadée d'avoir vu quelque chose et elle craignait que ce fut pire pour le bateau. Et l'ancienne nonne n'avait jamais pu se débarrasser de son entêtement qui lui avait bien des fois sauvé la vie. Et cette fois encore elle allait lui faire confiance.

Elle laissa le doc s'éloigner encore et murmura pour elle :

"Pardonnez moi."

Puis elle fit demi-tour, saisit l'arc au poing mais n'alla pas jusqu'à préparer une flèche. Elle n'était pas toujours adroite, elle préférait se méfier. Elle retrouva facilement la route jusqu'au bateau et maintenant il lui fallait retrouver cette ombre. Et si ele était déjà sur le bateau ?

Cassandre hésitait de plus en plus. Le palan d'un côté pour remonter sur son navire, la direction des dunes et de la mer de l'autre côté, dans la direction où elle avait vu cette ombre.

La jeune femme respira un grand coup.

"Si je me trompe, je sens que Guillaume va encore me tomper dessus."

Rire nerveux avant d'oser bouger. La mer avait toujours été son élément tant qu'elle n'était pas desus. Elle se décida donc pour les dunes et tenter de retrouver cette personne qu'elle était sure d'avoir vue.

Rastignac Messages : 21 Date d'inscription : 26/08/2008

Enored avait raison. Quoi qu'elle parlât plus que convenablement le françois, il valait mieux que ce fût lui qui mena l'interrogatoire.
Chose qui, au demeurant, ne le dérangeait pas outremesure. Guillaume regrettait juste de ne pas avoir le Furet comme assesseur- celui-là avait un don inégalé pour délier les langues.
Le furet, Enored, comment ne pas penser à Jeanjean?
Faire parler un homme, et - tant que Cassandre ne serait pas dans les parages - sans contrainte morale.
Le passé lui revenait en pleine figure.

La botte de la pirate lui avait désigné une tache peu glorieuse. Deux coups de coutel, et la ceinture de leur prisonnier ne fut plus qu'un souvenir sur ses braies empuantées, qu'il ne tarda pas à descendre jusqu'à mi-cuisses.

- Voilà, s'il n'a nulle envie de causer qui le fera réfléchir.

Clin d'oeil.

- Imagine, si ses amis le trouvent, parties viriles, quoi dans son cas l'adjectif ne soit pas des plus appropriés, à l'air...

Guilllaume souriait, et faisait danser sa lame devant le regard de l'autre...

- Allons l'ami, avant que je ne dérape, dis nous, à la dame et à moi, quand reviendront tes amis, avec quelles forces et dans quelles dispositions.

- Assez nombreux pour vous...

Un coup de poing dans l'abomen, l'homme avait le souffle coupé et c'était bien le but recherché. Ainsi va le cours des événements que l'on fait taire celui qu'on escomptait faire parler peu de temps auparavant.

Quant à Enored, il ne lui laissa pas le temps de l'interroger, il la tirait par le bras et la couchait au sol.

- Voilà une partie de nos réponses.

Du doigt il désigna une troupe qui arrivait à allure moyenne, manifestement elle ne voulait pas se faire repérer, mais n'avait pas pris assez de précautions.
C'était une aubaine pour eux, car les hommes filaient droit vers l'épave, où Cassandre et le toubib ne seraient pas de taille à leur résister.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri marchait le nez rivé au sol pour suivre la piste d’Enored et de Guillaume.

C’est lorsqu’il se retourna pour voir si Cassandre suivait bien, qu’il s’aperçut de son absence.

Caribredaine ! C’est pourtant pas dieu possible ! Cré vin dieu d’vindieu !

Il rebroussa chemin, d’un pas rapide, bien décidé à dire son opinion à cette femme qui n’en faisait qu’à sa tête.
Lorsqu’il arriva sur la plage il comprit vite que ça n’allait pas être simple, ils n’étaient pas seuls. Des ombres se faufilaient. Il se porta vite au coté de Cassandre.

Vous aviez raison, nous ne sommes pas seuls.

Il tenait fermement son épée dans la main droite et une dague dans la main gauche, l’escrime n’était pas son fort, pourtant il allait devoir montrer ses plus belles bottes, se doutant bien que l’ancienne nonne avait bien moins d’ expérience que lui en la matière.
Les voyant que deux devant l’épave, les ennemis sortirent de l’ombre, brigands pilleurs d’épaves sans doute, qui n’accorderaient que peu de cas de deux vies.

Restez à mes cotés dame, nous séparer serait folie !

Il n’entendit pas la réponse de Cassandre que déjà il devait ferrailler avec le premier brigand…

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Plaquée au sol par un homme, voilà une chose que la rouquine ne supportait pas, elle fusilla Guillaume du regard lorsqu'elle se rendit compte qu'il désignait quelque chose du doigt. Le groupe dont l'homme avait parlé se dirigeait vers le bateau.

Au regard du mercenaire, la pirate comprit que la situation pouvait tirer à leur avantage. Certes la troupe était devant eux, et ils pouvaient les prendre à revers, mais là bas, sur le bateau Henri était en danger. Il n'était pas de tailler à luter contre eux, et Cassandre certainement pas non plus.

La rouquine s'accroupit, il fallait agir et vite, elle ne donnait pas cher de la peau du doc et de l'ancienne nonne. Ils n'étaient que deux face à la troupe, mais ils avaient l'avantage de la surprise. Henri est en danger ... cette penser fit frémir Enored, ne pas y penser, comme lorsqu'elle se battait avec ses frères. Mais eux au moins ils savaient se battre. Elle respira un grand coup, un regard vers Guillaume, lui aussi scrutait la plage. S'il s'en sortait vivant il fallait qu'Henri apprenne lui aussi à se battre.

La pirate se redressa doucement et avança dans les fourrés. Ils étaient à couvert toujours et encore. Défiant toute prudence, la jeune femme avança rapidement et en silence. Pas besoin d'un mot, le mercenaire était sur ses talons. Arrivée à deux pas de la bande qui s'était immobilisée à présent, Enored se redressa lentement, tirant les dagues qu'elle avait à sa ceinture.

Les hommes faisaient face à Cassandre et Henri qui ne devaient pas en mener large à ce moment là. Un geste précis, la jeune femme releva le bras, un mouvement de poignet et la lame se ficha dans la cage thoracique d'un des hommes qui s'effondra. Le temps qu'ils réagissent, un deuxième homme était au sol et la rouquine courait, épée levée, le regard remplit de haine et de fureur, prête à charger le premier qui s'opposerait à elle.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre hésitait encoresur la direction à prendre que l'ombre se fit précise. La jeune femme alors se sentit frémir. L'ombre s'était transformée en troupe et elle seule, elle ne serait que de tailles à se faire massacrer.

La jeune femme prit une profonde respiration, fermant quelques secondes les yeux. Juste le temps d'une prière à Aristote.

"Seigneur, protègez-moi comme vous l'avez toujours fait."

L'instant d'après, ce n'était plus l'ancienne nonne qui se toruvait sur la plage mais la Duchesse qui était sur les remparts pendant des nuits à lutter contre les Gascons, les armes à la main.

La jeune femme s'empara de son arc et faillit tirer sa première flèche sur Henri qui revenait la protéger. Elle ne put s'empêcher de sourire face à ce caractère chevaleresque. Plus d'une femme y serait enthousiaste. Et surement Enored ...

Cassandre sortit de ses pensées comme l'doc croisait le fer avec le brigand le plus proche. La jeune femme laissa partir sa flèche dans le plus hardi, mais ne l'atteignit qu'au bras. Décidémment, elle et l'arc...

Elle lachait son arme pour se saisir d'une petite lame avec laquelle elle était assez à l'aise lorsqu'elle vit un des hommes les plus éloignés s'effondrer sous dagues. L'instant d'après, Cassandre vit une furie rousse surgir des fourrets et fondre sur les brigands.

Même si Guillaume arrivait aussi, Cassandre voyait arriver un autre groupe un peu plus loin et songeait que leur dernière heure était arrivée sur cette plage.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri reconnut la crinière rousse d'Enored. Par contre, l'expression qu'elle avait était encore plus déterminée que lorsqu'elle se lançait à l'abordage de riches navires marchands. La voir combattre à ses cotés lui redonnait du courage.

A chaque fois que son épée et celle de son adversaire s'entrechoquaient, une vive douleur rayonnait dans son dos, il fallait qu'il finisse vite, car il ne tiendrait pas longtemps.

Il se concentra sur les bottes que lui avait apprises Enored, lorsqu'il lui avait raconté son duel manqué avec le porte-épée du baron. L'entrainement manquait mais il faut dire que sur le bateau, ce n'était pas ce qu'on lui demandait en priorité.

Il réussit enfin à enrouler son épée pour désarmer l'ennemi, puis il réussit à l'embrocher proprement. Il n'eut pas le temps de réfléchir à cette première victoire qu'un deuxième brigand s'en prenait à lui.

Plus vif que le premier, il fatiguait Henri à tournoyer ainsi tel un acrobate. Il l'attaquait à chaque fois d'un angle différent. Cet adversaire plus coriace, lui fit imaginer une vision de désastre, son sang rougissant le sable de la plage et ça il ne le voulait pas. Il voulait vivre encore un peu pour avoir le temps de dire à Enored ce qu'il ressentait pour elle.

A trop bouger, son acrobate d'ennemi se déconcentrait et avait régulièrement un angle découvert. Henri le vit et profita d'une passe loupée du bandit pour lui planter sa dague en plein coeur.

Rhaaa ! Henri s'étonna du cri vengeur qu'il venait de pousser.

Un autre brigand était déjà à sa hauteur, et là il n'en pouvait vraiment plus.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La rouquine en avait fort à faire avec un des assaillants, régulièrement elle regardait vers Henri, ce qui l'empêchait de se concentrer totalement. Lorsque le doc embrocha sa première victime la pirate sourit, manquant de se faire gravement blessée à son tour. Rassurée par la tournure des évènements, la jeune femme se concentra sur celui qui, en face d'elle se voyait déjà vainqueur.

La certitude qu'elle vit dans les yeux de son adversaire dessina un rictus ironique sur le visage d'Enored. En deux passes l'homme était à terre, l'épée de la pirate plantée dans le ventre. Elle n'eut que le temps de la retirer et se retourner rapidement pour éviter un coup d'un nouvel assaillant. La mort des leurs rendait ces hommes dangereux. L'homme frappait sur la jeune femme avec l'énergie du désespoir sans vraiment faire attention au coups qu'il portait. Une erreur de sa part. Très vite il se retrouva au sol, une tache rougeâtre s'agrandissant sous son flanc.

La rouquine prit le temps de reprendre son souffle et d'observer la situation. Elle commençait à fatiguer et un nouveau groupe d'homme se dirigeait vers eux.

Rhaaa !

Un cri dans son dos. La jeune femme sourit et se retourna vivement, Henri venait d'abattre sa deuxième victime, mais la paleur de son visage faisait peur à voir. Sans pitié, un nouvel adversaire fondait sur lui. La rouquine fit un pas sur le côté, ramassa une de ses dagues plantée dans le dos d'une de ses victimes et la lança tout en se portant à la hauteur du doc.

L'homme était à genoux, la dague dans son épaule l'avait surprit, il en était tombé. La rouquine l'acheva, passant le fil de son épée au travers du corps de celui qui avait osé s'en prendre à Henri.

T'as pas l'air bien doc. Reste derrière moi. Tu seras mes yeux si tu veux bien.

Rastignac Messages : 21 Date d'inscription : 26/08/2008

La logique aurait voulu qu'ils attendent pour prendre mieux leurs adversaires à revers, et bénéficier pleinement de l'effet de surprise.
La logique ou l'expérience guerrière.
Enored alliait ces deux qualités, et c'est fort opportunément qu'elle fit... l'inverse de ce qu'elle aurait dû.
La logique et l'expérience n'entrent plus en ligne de compte quand ceux auxquels on tient sont en danger. Surtout quand ceux auxquels on tient ne sont pas des spécialistes de la guerre.
Sur ce point le toubib et Cassandre se retrouvaient autant qu'Eno et Guillaume pour agir en dépit du bon sens.

Guillaume avait du laisser Saignemorte un peu plus loin - allez ramper dans les ronces avec un bagage aussi encombrant pardi.
Il n'était pas désarmé pour autant, et s'il se tenait légèrement en retrait ce n'était certainement par couardise.
Il tenait à ouvrir son champ de vision, s'étant dit que les renforts étaient relativement peu conséquents. Assez peu nombreux pour qu'à quatre ils espèrent encore.

Son adversaire imédiat n'avait pas prévu que son pied gauche lui fouette l'entrejambe, que sa main droite lui cisaille les tendons de la cuisse. Le sot protégeait son torse.
S'il survivait - Guillaume aurait l'achever mais préférait l'entendre hurler sa douleur - il retiendrait la leçon.
Le rejeton des Rastignac dévisageait un autre assaillant, et cherchait à former un groupe homogène avait ses trois compères de naufrage.

Cassandre avait noté comme lui l'arrivée de nouveaux hommes.
L'attaque des premiers agresseurs avait été si rapide, si peu préparée que Guilaume se doutait qu'il y avait raison à cela.
Les intentions des nouveaux venus - pas des amis des premiers, à coup sûr - n'en étaient pas pour autant amicales à leur encontre.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre voyait Henri et Enored se battre comme des forcenés. Elle était aussi efficace qu'une plante et se demandait comment ils tiendraient face aux deux bandes quand celles si se seront rejointes.

La jeune femme cherchait une idée pour s'en sortir. Sur les remparts de Guyenne, quand elle passait ses nuits à repousser les armées, c'était son intelligence plus que son bras qui avait été utile.

Les remparts ... Un siège ... Voilà la solution !

L'ancienne Duchesse voyait le bateau échoué comme leur port de salut. Elle laissa les trois autres se battre, sa présence ne servait à rien, chargea l'arc sur son épaule et se dirigea vers le palan.

Cassandra pria Aristore de lui donner la force de monter à la corde sur le longueur du bateau. Au moins les bandits ne faisaient pas attention à elle, qu'elle soit là ou pas, ça ne changeait rien pour aucun des camps.

Elle releva encore ses jupes qu'elle coinça dans sa ceinture assez haut pour qu'elles n'entravent plus ses mouvements et commença sa lente ascention. Avec effort, elle parvint à la moitié de la coque.

Cassandre dut s'arrêter, reprendre son souffle sans s'accorder un regard vers le bas pour voir comment les autres s'en sortaient. Elle reprit après un instant son acsnesion vers le pont qu'elle finit par atteindre sans aucun incident si ce n'est qu'elle s'écroula maladroitement dessus.

Et une bosse de plus !

L'ancienne nonne se redressa, ne prit pas le temps de remettre ses jupes, s'empara de son arc et tira sur la corde, une flèche déjà en position. De là elle pouvait prendre le temps de viser et elle était surélevée. Il était nettement plus facile de planter correctement sa flèhe de là.

S'ils pouvaient tous remonter ainsi la partie serait peut-être gagnée.

Elle visa le bandit le plus proche d'eux, eut du mal à se résigner à choisir la tête. Elle s'accorda elle-même le pardon avant de lâcher sa pointe. Elle se ficha directement dans l'oeil de sa victime, le sang giclant sous la flèche.

Cassandre sentit la nausée monter à ses lèvres, la retint de justesse avant d'armer à nouveau son arc.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri pensait bien que ce dernier brigand aurait eu raison de ses dernières forces. Mais, alors qu’il commençait à croiser le fer avec lui, il le vit écarquiller les yeux et tomber, dévoilant au regard d’Henri une apparition dans le brouillard qui commençait à danser devant ses yeux. Enored était là, apparue tel un miracle. Une chaleur l’envahit d’un coup et son cœur battit plus fort dans sa poitrine.

T'as pas l'air bien doc. Reste derrière moi. Tu seras mes yeux si tu veux bien.

Je vais mieux depuis trois secondes, Enored.

Lui dit-il en souriant pour la rassurer. La présence de la jeune femme lui redonnait du courage.
Il se plaça à ses cotés, parant les coups des assaillants qui tentaient de les prendre à revers, laissant la pirate embrocher à tout va.

Alors qu’il se tournait pour libérer son épée du corps d’un ennemi, il aperçu Cassandre qui montait sur le bateau. Quelle riche idée se dit-il, de là haut les flèches de l’ancienne nonne seraient beaucoup plus efficaces. Et il en vit la démonstration, lorsqu’un brigand en fut la première victime.
Finalement, la partie n’était pas encore perdue pour eux. Surtout que Guillaume ne devait pas être loin.

Tenir, tenir encore quelques minutes, tenir jusqu’au bout, pour elle, pour Enored…

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Je vais mieux depuis trois secondes, Enored.

Quelques mots, il avait juste fallut quelques mots prononcés au milieu d'un combat pour qu'elle succombe et que les dernières barrières tombent. Ces quelques mots faillirent être fatals à la rouquine qui réagit juste à temps pour parer un coup d'épée. Mais Henri était là et lui évita le pire.

La jeune femme redoubla d'ardeur lorsqu'une flêche vint se planter dans l'oeil d'un de leurs adversaires. Un regard en hauteur, Cassandre sur le pont, n'avait plus rien ni d'une ancienne nonne ni d'une duchesse. Elle avait ce quelque chose dans le regard qui transforme les femmes en guerrières.

Enored sourit. La première vague d'assaillants était de plus en plus clairsemée. Avec un peu de chance, ils pourraient rejoindre le pont du bateau avant la seconde vague. Tout en combattant, elle recula vers la coque du bateau, tentant de faire comprendre à Henri que leur salut venait du pont, de la rapidité à regagner le navire. Bien sur ils ne le remettraient pas à flots, mais le temps que leurs adversaires grimpent ... ils pouvaient organiser la riposte.

La rouquine regretta un instant de s'être jetée si vite dans la bataille, Guillaume, toujours caché dans les fourrés devait lui en vouloir d'avoir agit de manière aussi irraisonnée. Mais il y avait une raison à tout cela, une raison qui la rendait déterminée. Cette fois, elle ne se battait par pour sauver son autorité sur un équipage de pirates mal léchés ... cette fois, elle ne se battait pas pour la mémoire de ses frères qui avaient donné leur vie pour qu'elle survive... cette fois, elle se battait pour cet homme qui rendait coups pour coups à ses cotés, elle se battait pour lui, pour elle... pour eux deux.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre tira sa seconde flèche. Il ne fallait pas trop rêver, celle-là se planta lamentablement dans le sable. La troisième dans le bras d'un homme au moment où Enored était en train de le tuer.

Il fallait à tout prix qu'elle vise mieux pour qu'ils puissent monter avant que la seconde troupe ne soit sur eux. A terre, sur la page, ils n'avaient aucune chance. Elle ignorait lequel des deux devaient monter en premier.

Elle se pencha un peu plus par desuus la balustrade :

"Celui qui sait le mieux viser doit monter !"

L'ancienne nonne tira une nouvelle flèvche qui se planta avec hasard dans un genou.

"Vite ! Je les vois qui approchent !"

De sa hauteur Cassandre voyait la seconde troupe n'être plus qu'à quelques pas d'eux.

"Il sera bientôt trop tard !"

Elle devenait hystérique, ne parvenant presque plus à cacher son angoisse pour Guillaume. Il n'aurait jamais le temps de monter avant que la seconde vague ne soit au pied du bateau.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri avait vu dans le regard d’Enored que leurs sentiments étaient partagés. Il pourrait déplacer des montagnes désormais.

Mais voilà que la jeune femme reculait. Ca n‘était pas vraiment dans ses habitudes. Il jetait par moment des regards interrogatifs vers elle. Elle lui montrait le bateau. Remonter dessus ? Il en serait bien incapable.

La voix de Cassandre se fit entendre dans le vacarme des armes.

"Celui qui sait le mieux viser doit monter !"
"Vite ! Je les vois qui approchent !"
"Il sera bientôt trop tard !"

Elle monta dans les aigus, signe bien distinctif de la panique, il fallait agir vite.

Henri se tourna vers la pirate.

Vas-y Enored, toi tu es douée avec un arc. Tu me protègeras tout aussi bien d’en haut. Fais vite, tant que je peux les retenir.

Ses yeux plongèrent dans ceux de la jeune femme. Il fallait qu’elle accepte de le laisser seul, leur survie à tous en dépendait.

Guillaume n’est plus très loin, ça ira.

Il espérait avoir été convainquant. Il se retourna pour affronter les brigands qui n’étaient plus si virulents. Ils hésitaient devant tant de hargne, ils n’avaient surement pas du s’attendre à une telle résistance.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Les cris de Cassandres d'abord, les mots d'Henri ensuite.

Vas-y Enored, toi tu es douée avec un arc. Tu me protègeras tout aussi bien d’en haut. Fais vite, tant que je peux les retenir.

La rouquine savait qu'elle devait monter, que c'était la solution pour les tirer d'affaire, mais laisser le doc en bas du bateau l'inquiétait. Lorsqu'il plongea son regard dans le sien, elle sentit ses dernières réticences tomber.

Guillaume n’est plus très loin, ça ira.

Elle savait que ça irait, elle en était persuadée, elle lui avait apprit à se battre et il saurait se débrouiller. Mais Enored n'avait pas envie de le laisser, peur de le perdre. S'il gardait son regard dans le sien, elle n'aurait jamais la force de l'abandonner. Mais il détourna le regard et reprit le combat.

La pirate attrapa un bout, tira pour voir s'il était solidement accroché et grimpa le long de la coque. Arrivée sur le bord du bastingage, la rouquine se hissa à bord d'un geste souple et rapide. Décidément, elle ne se sentait jamais aussi bien que sur le pont d'un navire... même en mauvais état.

Je suis là Cassandre. Vous aviez raison. Avez vous d'autres arcs en réserve ? ou même une arbalète ? j'aime moins mais je vais pas être difficile il faut faire vite.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre voyait avec soulagement Enored grimper le long de la coque du navire. Son idée n'était surement pas celle de combattants courageux mais l'ancienne nonne pensait surtout à sauver sa vie pour pouvoir retrouver sa fille.

Contrairement à elle, la pirate arrivait avec grace sur le pont, et déjà elle lui demandait :

Je suis là Cassandre. Vous aviez raison. Avez vous d'autres arcs en réserve ? ou même une arbalète ? j'aime moins mais je vais pas être difficile il faut faire vite.

Elle savait qu'il fallait faire vite et pour trouver d'autres armes, il allait encore falloir descendre aux cales. MLes temps qu'elle explique à la pirate où tout se toruvait ...

Cassandre lui tendit son arc et carquois.

"Prenez le mien, vous en ferez un meilleur usage. Je vais tenter de trouver ce qui pourrait nous aider."

Elle lui tendit le tout, et repartit en courant vers les cabines. Elle descendit l'échelle de meunier, courut vers le quartier des mourins, fouillant de ci de là pour trouver un arme de jet.

Il fallait être prêt lorsque le second groupe serait là. Et s'ils tentaient de monter ...

De l'huile bouillante !

L'ancienne nonne se précipita dans la cuisine et pour une fois savait qu'y faire. Elle alluma le feu sous le chaudron, vida toute l'huile dont il disposait dedans, laissant bouillir le liquide.

Elle repartit en courant vers les escaliers :

"Dame Enored vous vous en sortez ? Je fais chauffer de l'huile et je cherche un autre arc mais je n'en toruve pas !"

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

"Prenez le mien, vous en ferez un meilleur usage. Je vais tenter de trouver ce qui pourrait nous aider."

La rouquine attrapa l'arque et le carquois, elle passa ce dernier en bandoulière et chercha un endroit propice pour tirer alors que Cassandre disparaissait dans les entrailles du navire.

La rouquine jeta un coup d'oeil en bas, Henri ferraillait à merveille avec les ennemis. Elle l'avait vu épuisé, elle se demanda où il pouvait puiser cette énergie... Elle chercha l'endroit propice pour s'installer, le bastingage l'embetait dans ses mouvements. Aussi grimpa-t-elle dessus, elle s'agenouilla s'adossant aux cordages de l'échelle qui menait à la vigie. Par miracle le mât avait tenu.

La jeune femme attrapa une première flèche, la main gauche sur le bois de l'arc pour guider le projectile, la main droite pour caler la flèche sur la corde. Elle tira sur la corde jusqu'à que que sa main touche sa joue, visa et libéra la corde des doigts qui la retenaient. La flèche se ficha dans le crane du dernier adversaire du doc. Lui laissant le temps de reprendre son souffle avant la seconde vague.

"Dame Enored vous vous en sortez ? Je fais chauffer de l'huile et je cherche un autre arc mais je n'en toruve pas !"

Enored tourna la tête vers Cassandre.

Quand arrêterez vous de m'appeler ainsi ? Je m'en sors à merveille. Si vous pouviez me trouver d'autre flèches à défaut d'un arc... Ce n'est pas le moment de faire la cuisine ! La rouquine réfléchit un instant avant de réaliser. C'est une très bonne idée mais il faudra que nos ... que les hommes soient à l'abri.

La jeune femme détourna le regard afin de cacher sa confusion. Elle arma son arc à nouveau. La seconde vague d'assaillants était presque à la hauteur du doc à présent, le voir seul là en bas donna une nouvelle hargne à Enored. La flèche suivante atteint un des ennemis en plein coeur. Un rapide coup d'oeil vers Henri qui se battait à nouveau. Ses gestes étaient moins précis, plus lourds. Sans aide il ne tiendrait pas longtemps. Une nouvelle flèche parti, ne blessant un des hommes que légèrement. Enored ferma les yeux un instant, chassant tout sentiments pour se concentrer à nouveau. Lorsqu'elle les rouvrit, elle tirait déjà à nouveau sur la corde de son arc, prête à tuer.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri se jetait à corps perdu dans la bataille. Frappant, embrochant. S’appliquant à répondre coup pour coup. Seulement, même si la potion qu’il avait prise lui diminuait la douleur de ses cotes brisées, elle ne la calmait pas totalement. Et ses adversaires frappaient fort.

Il fut pourtant soulagé, lorsqu’Enored terrassa le dernier des brigands de la première vague.

Il se courba en avant, posant ses mains sur son épée fichée dans le sable, pour récupérer un peu. Mais cette pause fut de courte durée, déjà d’autres brigands arrivaient, heureusement dispersés.

Il reprit les armes, Il avait l’impression qu’elles avaient doublé de poids. Il fallait pourtant tenir. Lui vivant, aucun brigands ne monterait sur le navire. Sa détermination était sa force. Et lorsqu’il se sentait faiblir, l’image d’Enored lui apparaissait et lui redonnait le courage de continuer. Pour elle, il aurait déplacé des montagnes.

Un moment d’inattention et la lame de son ennemi lui entailla le flanc. Une estafilade sans conséquence, un avertissement sans doute. Concentré il devait le rester. La gorge de son ennemi se découvrit, il en profita pour trancher net.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre entendit ronchonner Enored et ne put s'empêcher de sourire. Si elle persistait à lui donner ce titre de Dame c'était dans un but précis, et un jour peut-être, entre femmes, elles en parleraient.

Comme l'huile chauffait, elle cherchait dans le dortoir des hommes des flèches pour la rouquine. Elle n'en trouva plus qu'un carquois, il faudra tenter de ramasser celles encore utilisables après la bataille.

La jeune femme se chargea du carquois, pris le broque dans lequel elle chargea de l'huile bouillante, laissant le reste sur le feu. Si jamais ils en avaient besoin.

Ses jupes toujours coincées dans sa ceinture, elle remonta le frêle escalier afin de ganer le pont.

"Dame Enored comment se débrouillent-ils sur la plage ?"

Cassandre craignait que Guillaume ne soit toujours pas ressorti et qu'il ait été fait prisonnier ou pire encore...

"Tenez voilà pour vous ..."

Elle tendait à Enored les quelques flèches qu'elle avit trouvé.

"Il faudrait qu'il remonte, non ? Ou que Guillaume n'arrive ..."

La jeune femme ne parvenait plus à taire son angoisse.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

"Dame Enored comment se débrouillent-ils sur la plage ?"

La rouquine grimaça, elle allait devoir s'y faire.

Je n'ai toujours pas vu Guillaume.

Cassandre lui tendit les flèches et la jeune femme les glissa dans son carquois. Elle ne quittait pas la plage des yeux. Henri devait faire face à de nombreux assaillants. De là haut elle l'aidait comme elle pouvait. Mais il fallait trouver une solution et vite.

"Il faudrait qu'il remonte, non ? Ou que Guillaume n'arrive ..."

Enored soupira, elle comprenait Cassandre, mais si Henri devait remonter c'était au prix d'un effort surhumain. Il était blessé, arriverait-il sur la coque ? Un regard vers le palan de fortune, un autre vers le doc. Il n'était pas bien loin... il fallait tenter le tout pour le tout.

On va faire remonter le doc. Il est blessé il ne tiendra pas longtemps. Vous m'aidez ?

Les deux jeunes femmes firent descendre le palan et la rouquine se pencha par dessus la balustrade.

Doc ! Tu remontes ! j'te couvre !

Se calant contre la coque du navire, Enored se remit à tirer des flèches, visant pour écarter les assaillants, mais aussi et surtout pour tuer. Elle s'arrêta un instant posant une main sur le bras de Cassandre qui maintenait la corde en attendant qu'Henri n'arrive.

Quand Guilaume sortira des fourrés je le couvrirai il pourra nous rejoindre sans problème. Et puis vous le connaissez il s'est déjà sorti de situations pires que celle ci.

La rouquine reprit une flèche dans son carquois et visa à nouveau... Elle espérait avoir un peu réconforté Cassandre. Après tout c'était de sa faute si la jeune mère était séparée de son enfant et à présent de son époux. Un léger rictus se dessina sur son visage, voilà que la pirate avait des remords...

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Doc ! Tu remontes ! j'te couvre !

Il avait bien entendu, oui c'était la voix d'Enored qui lui offrait sa planche de salut.
En finir avec celui qui était devant lui et courrir vers le palan et ensuite, ben ensuite, il n'était pas trop croyant, il avait vu trop de misère, mais pour du coup il aurait aimé connaitre une petite prière.

Son épée s'enfonça dans le corps de son ennemi, ce regard qui s'accrochait au sien, détourner les yeux, retirer l'épée et courrir.

Il entendit une flèche d'Enored, ne se retourna pas et grimpa sur le palan de fortune, debout pour gagner un peu de hauteur face à l'ennemi qui s'approchait.

La montée était lente, une éternité pour lui.

Il arrriva sur le pont, remercia Cassandre par une brève accolade et se tournant vers Enored, il la prit dans ses bras et la serra contre lui en lui disant :

Merci, j'ai cru que je mourrais en bas et que je ne te verrais plus !

Il dessera vite son étreinte pour ne pas effrayer la jeune femme et se tourna vers le bastingage pour observer la situation qui n'était pas très brillante au demeurant.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La remontée d'Henri sembla une éternité et la rouquine arrêta de tirer inutilement des flèches. Elle jeta un coup d'oeil le long de la coque, aucun bout ne trainait, les assaillants allaient avoir du mal à prendre leur forteresse de fortune. La rouquine prêta un coup de main à Cassandre pour faire remonter Henri plus vite. Le voir presque sain, mais surtout sauf sur le pont la soulagea. Elle devait se rendre à l'évidence, il y avait plus que de l'amitié entre eux.

Elle tenta de chasser cette pensée loin d'elle, mais Henri la serrait déjà dans ses bras. Enored se tendit d'abord, elle ressentit une espèce de malaise, mais différent des autres fois. Dans l'étreinte du doc il n'y avait nulle convoitise, mais une émotion sincère. Emotion sincère confirmée par les quelques mots qu'il glissa à son oreille.

Merci, j'ai cru que je mourrais en bas et que je ne te verrais plus !

Alors la pirate se détendit et fit place, le temps d'un instant, à la jeune femme qu'elle avait enterré et laissé dans un lointain souvenir. Elle sentit l'arc échapper de sa main mais ne chercha pas à le retenir. Elle l'entendit tomber au sol. Elle allait passer ses bras autour de la taille d'Henri pour se blottir tout contre lui, mais déjà il se reculait et se retournait vers le bastingage. Il avait l'habitude de ses rejet violent de la gente masculine. Elle le laissa partir. Elle ne voulait le retenir. Pas tout de suite. Des sentiments contradictoires se bousculaient en elle. Il fallait qu'elle s'habitue.

La rouquine ramassa son arc et rejoignit le doc et posa une main sur la sienne. Elle resta ainsi un long moment avant de la retirer. Elle devait se remettre à tirer. Mais elle savait que la pirate ne pourrait reprendre le dessus si elle ne lui disait pas ... Le regard fixé sur les assaillants, l'arc dans une main, l'autre sur le carquois elle lâcha.

Moi aussi ... j'ai eut... peur de ne plus te revoir. Avant d'ajouter à voix basse, sachant très bien qu'il ne comprendrait pas, espérant qu'il n'entendrait pas. Tha ghoal agam ort *

Une flèche partit se planter dans la tête d'un des assaillants...

* je t'aime

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Henri était sur le pont et la remercia d'une accolade qui fit rougir la jeune femme. Non pas de ce contact mais d'être devant un hommes, les jupes à mi-jambes. Comme le couple était dans les bras l'un de l'autre, l'ancienne nonne en profita pour remettre de l'ordre dans sa toilette, si jamais Guillaume ...

Si Guillaume ?

Etait-il seulement encore en vie ? L'ancienne Duchesse craignait de plus en plus qu'il soit encore libre. Il aurait dû être là depuis longtemps.

Un regard vers le couple et elle vit Enored qui déjà tirait avec son arc. Cassandre se tourna alors vers Henri :

"Si votre blessure le permet, nous pourrions aller chercher le chadron d'huile. Ce serait surement le moyen le plus efficace de se débarrasser d'eux. Et de savoir si Guillaume ..."

La jeune femme n'osa finir sa phrase. Elle ne voulait pas penser qu'en moins de deux jours elle allait perdre sa fille et l'homme qu'elle aimait. Cassandre avait beau avoir toujours été forte, de cela elle ne se relèverait surement pas.

Cassandre déjà courait sur le pont pour rejoindre les cales et la petite cuisine.

"Avec vous, nous allons pouvoir prendre directement le chaudron."

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Il n'osa bouger lorsqu'Enored posa sa main sur la sienne. Il ne s'était pas trompé, elle l'aimait autant que lui pouvait l'aimer.

Mais il n'était nul temps de batifoler.

"Si votre blessure le permet, nous pourrions aller chercher le chadron d'huile. Ce serait surement le moyen le plus efficace de se débarrasser d'eux. Et de savoir si Guillaume ..."

Bien sur Dame Cassandre, j'vous suis, faut les frire ces malandrins !

Il n'acheva pas sa phrase que l'ancienne nonne était déjà partie, courant tel un lièvre.

Il la suivit donc dans la cale.

Il aperçut le chaudron bouillonnant. Heureusement qu'ils n'étaient pas en mer, au moins là rien ne bougeait.

Aidé de Cassandre, il posa le chaudron au pied de l'échelle, il attacha la poigéne du chaudron à un bout' et il monta sur le pont. Il fit glisser une planche le long de l'échelle, afin d'en effacer les barreaux et entama la remontée du liquide bouillant.

Ne restez pas en dessous surtout, je ne voudrais pas vous blesser. Lança-t-il à Cassandre.

Ayant fini la manoeuvre, il retira la planche et Cassandre put le rejoindre sur le pont.

» [RP] Au 11 rue de la Plage
» Sur la plage de Dunkerque
» La plage de Dunkerque
» La plage de Bertincourt
» Non loin de la plage une tombe anonyme