[RP] Au 11 rue de la Plage

*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Lun 18 Fév 2008 22:15 Sujet du message: [RP] Au 11 rue de la Plage

--------------------------------------------------------------------------------

Cassandre courrait à travers les rues de la Teste sans rien voir sur son passage. Elle n'avait qu'en tête la douceur d'un baiser et l'humiliation qu'on l'ait vu embrasser un bandit.

La jeune femme atteignait la rue de la plage, à l'endroit où elle formait un angle pour déboucher sur la mer. Cassandre y occupait une cabane, sûrement ancienne demeure de pêcheurs.

Elle avait acheter l'endroit à la mairie depuis sa liberté, et aimait à contempler cet Océan dès son réveil. la cabane avait une fenêtre face à la mer, et elle n'avait qu'à lever la tête lorsqu'elle était assise à sa table pour voir l'Océan se déchaîner à ses pieds.

Cassandre pénétra dans la pièce unique de son refuge en trombe, allant s'écrouler sur le lit qui offrait un contraste saisissant avec le reste du mobilier. Non qu'il fut plus ouvragé que la paillasse habituelle des paysans, mais dessus trônait un épais édredon aux matériaux nobles, héritage de la Comtesse assassinée.

Elle avait de cette Faréna outre les papiers de baptême et de mariage, ainsi que sa couverture, quelques linges de corps, et deux robes que Guillaume ou les évènements n'avaient pas déchirées.

L'une en velours rouge, était la plus épaisse du trousseau et Cassandre aimait s'en envelopper, lorsqu'elle était chez elle, se protégeant du velours épais et de la fourrure. l'autre, elle la gardait jalousement, rougissant lorsqu'elle la sortait du coffre pour l'admirer. Il s'agissait d'une magnifique robe blanche et elle avait aussitôt songé en faire un jour une robe de mariée digne de sa naissance noble.

Cassandre s'étrangla de nouveau à ce simple souvenir.

"Personne ne t'épousera jamais ma pauvre Cassandre ! Tu viens de montrer à tout le village que tu n'es qu'une ribaude, fille à brigands !"

Et les sanglots de la jeune femme redoublèrent comme le vent se levait sur la lande.
_________________




wilbur



Inscrit le: 10 Sep 2005
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)
Posté le: Mar 19 Fév 2008 11:44 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Elle était partie si vite qu'il n'avait pu la retenir. Mais son corps avait parlé pour elle lors de ce bref baiser, et cette fuite était un aveu.

Guillaume avait suivi l'anciene nonne à distance, sans chercher à la rejoindre.

Il avait passé la tête par la porte, entendu ses cris presque déséspérés, et la voyait sangloter sur l'édredon de soie.

A cet instant, il ne savait que faire, sentant confusément que les mots seraient inutiles. Elle n'était pas encore prête à admettre les sacrifices qu'elle avait à faire.

Le brigand entra précautionneusement dans la bicoque, referma l'huis. Les mots lui avaient fait mal. Ribaude, fille à brigand... c'est donc ainsi qu'elle se voyait. Il lui faudrait la convaincre qu'elle valait plus que cela. Bien plus...

Guillaume s'accroupit près de celle qu'il aimait, et malgré ses précédentes intentions, lui caressant la chevelure, il murmura:

- Tu ne seras jamais une ribaude, Cassandre, je t'aime trop pour cela. On t'appellera celle que le brigand aime, mais jamais la fille à brigand. Cela j'en fais serment.
_________________





*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Mar 19 Fév 2008 23:14 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Elle pleurait, la tête enfouie dans le chaud édredon de soie, quand elle sentit une main douce lui caresser les cheveux. Elle n'osait relever la tête de peur de croiser un certain regard, lorsqu'elle reconnut sa voix. Guillaume était là, près d'elle, et elle n'en était même pas surprise.

Il l'avait quelque fois raccompagnée après un service tardif au Poulpe mais jamais il n'était encore entré dans sa cabane. C'était son domaine à elle, son symbole de liberté.

Elle releva lentement la tête avant de bafouiller :

"Guillaume... je... il ne...."

Elle cessa sa tentative d'explication en sentant ses joues humides de larmes, les épongea d'un revers de la main, avant de reprendre :

"Je... vous..."

Cassandre se sentit rougir, respira un grand coup afin de parvenir à articuler péniblement :

"Excusez moi Guillaume pour ce que je vous ai dit. Je n'ai pas à vous juger. Mais de l'amour entre nous il ne peut ..."

Sa voix mourut dans sa gorge, incapable de finir sa phrase, sentant de nouveau les larmes monter à ses yeux.
_________________




wilbur



Inscrit le: 10 Sep 2005
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)
Posté le: Mer 20 Fév 2008 01:37 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

- De l'amour entre nous... il ne peut en être ...autrement! Crois tu que je souhaitais être épris d'une nonnette? La même chose nous attire toi et moi, nos différences et notre similitude. J'habite en terre de briganderie,et toi en terre noble. L'un de nous doit passer la frontière et venir rejoindre l'autre. Ce n epeut être que toi, car ce qui nous unit c'est ce même désir de liberté.

Le brigand vint chercher les lèvres de l'ancienne nonne. Comme elle s'abandonnait, il releva soudain la tête:

- Deviens ma femme, Cassandre, mais selon les us brigands. L'on se marie rarement chez nous, tu devines un peu pourquoi. L'espérance de vie est limitée chez les hommes, et leur fidélité très incertaine. Mais parfois, quand une mère ou fille unique se retrouve à latête d'un héritage, elle peut chercher alliance. La femme est l'égale de l'home en tout point. Leurs biens sont partagés et appartiennent à l'un et à l'autre. Ils ont même pouvoir de décision, et doivent tomber d'accord. On ne parle point de soumission et de devoir conjugal: ces choses là ne regardent qu'eux. Ils peuvent se dire leur amour, prendre du plaisir à le vivre pleinement. Ils peuvent s'ignorer. A la mort des deux époux, l'héritage revient à parts égales entre les enfants nés de la mère après union, à demi parts pour les autres. Si tu acceptes d'êtremon épouse, je te jure de surcroît sur le code de briganderie. C'est en plus de l'alliance, et si je manque à ma parole, cela te done le droit de mettre ma tête à prix. Ou de me tuer toi-même en toute impunité.

Guillaume se releva complètement, et debout, ajouta, après un long regard qui tentait d'être suppliant:

- Ah, j'oubliais unpetit détail. Le rite est hérité d'une pratique cathare, mais implique de prêter serment et renoncer à toute religion. C'est le prix pour être vraiment libre, et tu le sais.

Il réajusta l'édredon pour qu'il vienne couvrir les épaules de Cassandre et gagna la porte:

- Prends ton temps pour réfléchir. Cet engagement n'est pas rien. Je te rapelle une autre promesse que je t'ai faite, donne moi un enfant, nous le comblerons d'amour et je cesserai tout acte illégal. Je t'aime Cassandre.

Le brigand avait passé la porte, et elle put discerner comme un écho, assourdi par le vent...

- Je t'aime Ca...
_________________





*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Mer 20 Fév 2008 23:10 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Le bruit de la porte qui se referma, sortit Cassandre de son mutisme. Elle releva la tête et tenta de se ressaisir un peu.

"Que je l'épouse !"

Elle préférait pour l'heure la colère plutôt que de regarder en son coeur.

"Il ne manquerait plus que ça ! Que je souille le nom des Blayac avec celui de ... de ... "

Elle marchait maintenant de long en large devant sa cheminée au feu éteint pour faire des économies.

"De ce voleur sans nom ! Et quel culot ! Un mariage brigand ! Renier Aristote pour lui !"

Cassandre ne parvenait à se calmer, et malgré la tempête à l'extérieur, elle décida de gagner la falaise qui fermait sa propriété sur un côté, face à la mer.

Là comme les éléments se déchaînaient sur l'Océan, ses propres idées bouillonnaient également. Incapable de réfléchir à son avenir, elle resta là, un long moment à regarder l'Océan se soulever, tentant d'apaiser les idées les plus folles qui lui passaient par la tête.
_________________




*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Ven 22 Fév 2008 22:45 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Cassandre revenait tranquillement du marché du village, un sourire sur les lèvres. Elle s'était levée le matin avec les idées beaucoup plus claires, et puisqu'elle ne travaillait plus à la taverne, il lui fallait bien gagner sa vie.

La jeune femme avait alors décidé de mettre ses projets en action et elle avait rassemblé toutes ses économies. Elle avait finit de réparer maladroitement une partie de la grange qui jouxtait sa cabane et elle songeait à y mettre le début de son élevage.

Au bout de la longe, Cassandre ramenait une jeune vache. Elle imaginait déjà le lait chaud qu'elle goûterait chaque matin et les futurs veaux à naître pour démarrer son cheptel.

Arrivée chez elle, Cassandre mit la vache dans l'étable avec du foin, songeant que dans quelques semaines elle pourrait la mettre à paître dans le champ qui lui appartenait. Tout irait parfaitement bien, elle avait pensé à tout, enfin presque...

Au petit matin, la jeune femme fut réveillée au sa vache qui meuglait. Cassandre qui connaissait des ruminants ce que savait une fille de bonne famille dont les parents avaient quelques vaches pour les besoins du château, se rendit compte que l'animal avait besoin qu'on lui tire son lait.

L'ancienne nonne s'habilla à la hâte, prit un petit tabouret et un seau avant de gagner son étable. Et alors elle découvrit qu'il n'était pas si facile de traire une vache.

Elle prie les pis avec dégoût, les pressa, mais rien ne sortit alors que le pauvre animal hurlait de plus belle.

"Tu n'y arriveras jamais, ma pauvre Cassandre. Ni au château, ni au couvent, on songea qu'un jour tu trairais des vaches."

Un sourire désabusé au bout des lèvres, Cassandre dû s'avouer qu'elle ne parviendrait pas à en tirer du lait. Elle prit son chapeau et sa bourse avant de gagner le bourg. Elle gagna la mairie et y posa une annonce :

"Recherche employé(e) pour traire une vache. Se rendre au 11 rue de la plage et demander Cassandre."

Cassandre reprit la route de la plage en soupirant.

"Plus qu'à attendre qu'une bonne âme se décide à venir."

wilbur



Inscrit le: 10 Sep 2005
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)
Posté le: Sam 23 Fév 2008 02:00 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Le furet avait sorti Guillaume du lit.

- La nonnete est passsée en ville. Paraîtrait qu'elle se lance dans l'élevage. Enfin, elle cherche du monde pour traire.

- Elle embauche? Diantre c'est une grande entreprise. Bien, retourne à l'hôtel de ville au plus tôt, et fais moi disparaitre cette offre. Et si quelqu'un m'a devancé - car je vais la prendre moi - ratrappe le et convainc le de renoncer. Paye le s'il le faut, mais reste discret.

- Je ne voulais pas prendre le risssque. Je me disais que tu aimerais qu'elle ne trouve persssonne, mais je me ssuis trompé.

Eudes tendit à son chef un parchemin où l'écriture soigneuse et élégante de Cassandre contrastait avec l'épaisseur de la peau mal tannée.


- Au fait Gui, tu ssait traire les vaches?

- J'ai vu ma mère faire avec des brebis, ça doit être du pareil au même. J'espère que ça n'ira pas de mal en pis.

Il sourit et sauta du lit de bonne humeur. Se choisit une chemise sombre aux manches amples, et des braies épaisses et brunes, qu'il enfila dans ses bottes de cavalier, un cuir de chevreau que le comte de Tourcoing semblait affectionner. Quelques pas dans la boue en masqueraient l'élégance.


Dévalant les escaliers quatre à quatre, il songea à faire un détour par la réserve du Poulpe. Le brigand y récupéra deux pots de lait, qu'il comptait cacher dans les fontes d'Armaggeddon. Que la vache soit maigrelettte, ou que lui soit malhabile, son employeuse aurait du lait.
Guillaume fourra à la hâte quelques fruits, un jambonneau et un fromage dans une serviette, et décrocha une outre qu'il savait où et comment remplir.
Il happa ensortant une pelisse de Jeanjean, elle était trop large mais la capuche lui couvrait presque les yeux.

- La bonne journée la d'moiselle. Ce s'rait vous la Cassandre? J'venions pour l'annonce qu'z aviez laissée à la mairie.

Guillaume n'avait pas tardé, et comme il avait cheminé une partie du trajet porté à vive allure par son hongre, avait pu entrevoir Cassandre à peine revenue. Ayant abandonné sa monture et son précieux chargement une ruelle plus bas, il l'avait hélée d'un peu loin, et à contre-jour d'un soleil naissant et donc bas. L'illusion ne saurait durer, mais ces quelques instants pour concrétiser l'embauche suffiraient peut-être.
_________________





Hettar



Inscrit le: 23 Nov 2007

Posté le: Dim 24 Fév 2008 02:42 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Hettar apres une journée comme il voyait chaque jour, il décida de marcher un peu. Il se dirigea vers un endroit qu'ont lui avait fait connaitre.

Il arriva enfin a destination, un éclat bleu apparu a ses yeux, il se souvenait se jour ou il découvrit la mer. Une Dame avait eu la bonté de lui montrer un endroit magnifique. Qu'elle endroit a couper le soufle se dit-il.

Il marcha un instant suivant la plage. Il remarqua une cabane qui lui était familier . Il se souvenu de Dame Cassandre qui lui avait indiquer l'endroit de sa cabane.

Décidant de s'arrêter pour lui rendre visite, il gravit le chemin.

Voyant qu'elle n'était point seul, il se demanda si il devait lui rendre visite , ou si il devait rebrousser chemin et continuer sa promenade.

Il décida de poursuivre vers la demeure.

Le bonjour Dame Cassandre, je passais vous dire le bonjour, mais je vois que vous avez de la compagnie. Peut-être devrais-je repasser un autre fois.

Ne sachant trop quoi faire en de tel circonstance, il décida de redescendre tranquillement vers la plage.
_________________





*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Dim 24 Fév 2008 15:58 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Cassandre marchait vite pour rentrer chez elle. Sur la route, elle priait intérieurement Aristote :

"Seigneur, faites qu'on réponde à mon annonce. La pauvre Marguerite souffre d'avoir du lait et que je ne sois pas capable de l'extraire."

Elle sentait l'air marin lui battre enfin le visage. Elle poussait le petit portillon de l'entrée de sa propriété lorsqu'elle s'entendit héler :

"La bonne journée la d'moiselle. Ce s'rait vous la Cassandre? J'venions pour l'annonce qu'z aviez laissée à la mairie."

Elle s'était alors retournée au son de cette vois qui lui disait vaguement quelque chose, cherchant à savoir si elle connaissait le paysan qui se tenait devant elle. Elle était obligée de plisser les yeux à cause du soleil, et il n'était guère convenable de mettre sa main en visière pour protéger ses yeux et dévisager l'inconnu. Il devait s'agir d'un poivrot de plus du Poulpe, de toute évidence.

"Je suis effectivement Dame Cassandre, insista-t-elle sur le titre, et je recherche quelqu'un pour traire Marguerite, ma vache et m'enseigner comment faire ..."

Cassandre n'acheva pas sa phrase. Elle croyait reconnaître la personne qui arrivait et rougit lorsqu'Hettar la salua. Elle avait sa vulgaire robe de paysanne, des mèches de cheveux battaient le long de ses tempes et elle parlait d'apprendre à tirer le lait d'une vache.

Que de qualité pour plaire à un homme comme lui !

Sa pensée la fit encore plus rougir, et elle bredouilla un :

"Bonne journée ... à vous.... Sire Hettar..."

Puis se ressaisissant devant le paysan.

"Vous ne me dérangez point. Je m'entendais avec ce journalier pour qu'il s'occupe de ma vache. Je puis tout à fait vous recevoir... mon ami."

Cassandre souriait de son audace, puis se tournant vers le paysan :

"Marguerite est dans l'étable, on l'entend meugler d'ici. Vous n'avez qu'à la traire, changer sa paille, lui donner à manger, puis je viendrai vous payer."

La jeune femme prit courtoisement le bras d'Hettar afin de l'entraîner dans sa cabane :

"J'ai un peu de vin, du pain encore chaud qui vient du marché avec ce petit pâté, si le coeur vous en dit de le partager avec moi, ce serait avec plaisir que je vous inviterai."
_________________




wilbur



Inscrit le: 10 Sep 2005
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)
Posté le: Lun 25 Fév 2008 01:29 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Et bien voilà. Le jour où il se retrouvait en présence de l'autre, il avait choisi la tenue genre bouseux. Un lendemain d'une demande en mariage, il fallait admettre que la démarche n'était pas conventionnelle. IL ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même.
Quelle idée quand on est chef brigand de vouloir s'atticher une ex nonne, pucelle, et noble de surcroït.

Guillaume songea alors qu'il n'avait que des racines terriennes. Il n'allait certes pas les renier.

Après tout, l'éloignement de l'autre serait un doute persistant. Connaître ses adversaires et ne pas les sous-estimer avait souvent été un atout dans d'autres combats menés.
Il sétaient deux, chacun avec leurs qualités.
Guillaume avait gagné danses et baisers la veille s'il fallait concéder le déjeûner, ce n'était pas gravissime.
Et encore... il avait lui l'opportunité d'être là.

- J'aimerions qu'on discutaille des tarifs avant qu'j'aille tâter du pis d'la marg'rite. Faudrait aplliquer au minimum la grille des salaires d'laTeste, encor' que j'les trouve un peu rapias. C'la dit, la vie est dure pour tous.
_________________





*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Lun 25 Fév 2008 17:31 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Cassandre qui s'apprêtait à rentrer avec Hettar fut surprise de l'outrecuidance du paysan.

"Les petites gens de nos jours ..."

La jeune femme cessa sa phrase au milieu. Elle avait l'impression d'entendre la voix de son père en disant cela et elle se détesta d'avoir autant de mépris que lui, comme si ces derniers mois ne lui avaient rien appris.

Cassandre farfouilla dans sa bourse en cuir, et en extirpa le double du salaire en vigueur. Elle s'approcha du paysan :

"Tenez mon brave..."

Elle lui donnait les pièces, puis plus bas pour être entendue de lui seul :

"Surtout restez dans les environs jusqu'au départ du jeune seigneur, vous devez m'apprendre à traire ma vache !"

Elle regarda alors le paysan et fronça les sourcils. Les traits cachés par la boue et la crasse lui disait vaguement quelque chose, et ce regard ...

Cassandre n'eut pas le temps de chercher un peu plus, déjà elle faisait un pas de recul et se dirigeait vers Hettar.

"Si nous allions faire ce repas, Sire Hettar ?"
_________________




Hettar



Inscrit le: 23 Nov 2007

Posté le: Lun 25 Fév 2008 18:07 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Hettar marcha jusqu'au pas de la porte quand il croisa l'homme, il le salua respectueusement. Dame Cassandre l'avait rejoins et il la suivit.

Je vous suit Dame Cassandre, un repas en vostre compagnie est bien apprécier.

Il regarda a nouveau l'homme, et suivit Dame Cassandre.

Avez-vous un soucis Dame Cassandre?

Excusez ma curiosité, je ne voudrais pas être indiscret.

Hettar la regarda et se sentit rougir voyant la beauté qui émanait d'elle.
_________________





wilbur



Inscrit le: 10 Sep 2005
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)
Posté le: Lun 25 Fév 2008 19:54 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Guillaume baissa la tête plus qu'il n'était nécessaire en récupérant les piécettes. L'avait-elle reconnu? Quelque chose dans son regard indiquait que oui, mais il la connaissait assez pour se douter qu'elle n'aurait pas réagi ainsi.

Il examina sans discrétion aucune son salaire, mordant une pièce pour en vérifier l'authenticité.

Comment les petites gens font elles pour vivre? se demanda-t-il. Il s'était renseigné sur les tarifs pratiqués - elle l'avait bien rémunéré au-delà du minimum légal, mais avec cela il ne pouvait même pas s'ofrir un repas digne de ce nom au Poulpe.

- Merci, damoizelle, z'étions bien généreuse.

Il cligna de l'oeil quand elle lui demanda de rester pour lui enseigner l'art de la traite en guise d'assentiment. Bon, il avait deux heures au bas mot pour apprendre.

Qulqes instants plus tard, il avait décampé et rejoint Armaggeddon, pour récupérer bidons de lait et outre de vin. Il ne comptait plus proposer de partager son déjeûner avec Cassandre, mais n'allait pas se laisser mourir de soif pour autant.

Les deux nobliauxne s'intéressaient pas à lui, et il put déverser le lait dans un récipient peu adapté que la jeune femme avait laiséé, sans doute à son intention.
Ne restait plus qu'à soulager la vache, et c'était une autre histoire. Quoi que maigrelette encore, la Marguerite était plus haute que les brebis de sa mère, et ne voulait pas se positionner comme il l'entendait...
Le brigand, finalement, dut céder aux caprices de la vache.
Après plusieurs tentatives, il réussit enfin à faire jaillir du lait.

Marguerite meugla en signe de contentement, et le jet suivant finit sur ses chausses.

- Vache de bête à cornes , pesta-t-il...

Il pestait de fait contre le sort, qui faisait que les deux autres palabraient en mangeant un morceau tandis qu'il s'arrosait de lait.
_________________





*Cassandre*



Inscrit le: 21 Sep 2007
Localisation: dans les environs de La Teste
Posté le: Lun 25 Fév 2008 23:18 Sujet du message:

--------------------------------------------------------------------------------

Cassandre laissait le paysan derrière elle avec sa vache, et entrait dans sa modeste demeure avec le Seigneur de Montségur.

"Le mobilier est modeste et la pièce unique, mais c'est mon domaine propre. L'endroit doit vous paraître bien pauvre."

La jeune femme savait le mobilier rustique si ce n'était l'édredon de la Comtesse assassinée sur sa paillasse et ses deux coffres aux merveilles entreposés juste à côté. Elle aavit profité des premiers rayons du soleil pour ne pas faire de feu et laisser entrer le soleil par la fenêtre qui donnait sur la mer.

"Mais j'ai une vue charmante, si vous voulez bien vous approcher de la fenêtre. Vous n'aurez qu'à vous asseoir ici, vous pourrez contempler la mer en mangeant."

Tout en parlant, Cassandre avait sorti la nourriture promise, ainsi que le vin et invitait du geste, Hettar à s'asseoir. Elle se plaça dos à la mer, laissant le jeune Seigneur s'installer en face d'elle.

"Vous allez ainsi pouvoir admirer les merveilles de la nature."

Hettar
Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 87


Posté le: 28 Fév 2008 15:20



Hettar suivi Dame Cassandre dans la demeure.

Vostre demeure est fort sympathique et très chaleureuse.Se n'est pas le mobilier qui fait en sorte que vous soyez bien accueilli ou non.

Il sourit timidement.
Il s'approcha de la fenêtre. Il regarda a l'extérieur et eu le souffle couper.

Qu'elle magnifique vue vous avez , nul mot me viens pour dire comment tout ceci est magnifique. Je comprend que vous soyez installer ainsi près de la mer.

Il continua a contempler le paysage. Sourire aux lèvres.

Voyant Dame Cassandre arriver avec les denrées et pris la place qu'elle lui indiqua.

Les rayons du soleil vous illumines , si je puis le dire.

Il rougit timidement un moment. Sans pouvoir quitter des yeux le vissage radieux de la douce Cassandre.

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 28 Fév 2008 16:52



- Dites, brave messire, dites donc! Encore que j'trouvions qu'vous fassiez dans l'compliment populeux et guère original.

Le faux bouseux était entré sans prévenir, mais après s'être assuré, d'une esgourde traînante, que le moment n'était pas trop malvenu - au sens où lui l'entendait.

- Quant à moué, j'aurais dit devant si joiies mirettes d'autres choses: qu'on y trouve aussi bien bien la force de l'océan que l'infini de l'azur. Qu'pour un r'gard tendre, mais sincère, j'serions prêt à me faire damner. Qu'ces yeux là sont faits pour exprimer l'amour, mais qu'l'amour c'est regarder ensemnle un semblable horizon, et pas se contempler dans les pupilles.Vi, Ces yeux là là sont faits pour exprimer la passion, et lire la passion qu'ils provoquent. Et ces yeux-là, j'oserions vous le dire....

Guillaume s'interrompit, sourire aux lèvres.

- Mais non j'allions point vous l'dire. J'étions v'nu, z'en fait, pour savoir si z"auriez pas récipient plus large. L'a du lait de pârtout votre Margu'rite, ça tombe comme vache qui pisse...

Le pire c'est que c'était vrai. Il lui semblait que jamais elle n'allait cesser de donner encore de l'épais liquide.

- Z"allez pouvoir faire votre beurre avec ça.

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 28 Fév 2008 21:20



Cassandre souriait aux douces paroles de Sire Hettar quand son paysan fit une entrée des plus fracassante. Déjà la jeune femme se levait pour le congédier lorsque ses paroles trouvèrent un écho dans son coeur en demande de cette liberté qu'on lui avait volée enfant.

La colère se dissipait et l'ancienne nonne se contenta d'une phrase moralisatrice :

"Vous auriez dû frapper et attendre que je vous autorise à entrer avant d'ouvrir cette porte. Enfin puisque vous êtes ici ... Allons réglé cette histoire de seau."

La jeune femme se dirigeait vers la porte, se retournant avant de la franchir :

"Sire Hettar, poursuivez votre repas, je reviens dans quelques instants, je ne devrai pas en avoir pour longtemps."

Puis, sans accorder un regard à son journalier :

"Suivez moi, vous. Vous allez prendre le seau du puits."

Cassandre arriva en quelques enjambées à son puits, et se mit à tourner la manivelle afin de récupérer un seau.

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 01 Mar 2008 22:16



La main fut ferme pour happer le seau qui remontait.

- Merci bien, mam'selle, z'êtes bien aimable. A vos manières d' donner des l'çons de politesse et d'même pas dévisager les gens, j'vous croyions comme la soeur du messire ci là-bas, mais elle m'aurait ordonné d'tirer l'seau moi-même, et toisé d'encore plus haut.

Soupesant le seau:

- J'espérions qu'ça suffira. Un conseil, laissez pas trop dans l'bois. Préférez le métal, ça prend moins le goût.

Puis, ayant noté la présence d'un anneau au doigt de la nonne.

- J'vous appelions mam'selle, mais ce doit être soit madame, et ça en a pas trop l'air, soit ma soeur. C'est l'type d'anneau discret qu'portent les épousées d'Aristote. Je comrenons point les Grecs. Disaient dans leur religion qu'un jour Folie avait crevé les yeux d'Amour, et qu'depuis, la Folie était chargée d'guider l'Amour. Mais l'amour de c' Grec là manque un peu d' folie et d'passion, trouvez pas? Enfin, bon, tout ça va pas nous traire la Margu'rite.

Le faux manouvrier agricole s'éloigna de quelques pas.

- Pis votr' anneau, c'est ptêt bien le souvenir j'un jeune galant qu'vous avez pas pu r'voir... J' vous sens comme... mais pardon, chuis qu'un radoteur. Vous voulez que j'laisse un peu d'lait dans les pis d'la bête?Comm'ça quand votre ami s'ra parti, ce s'ra plus complet pour ma démonstration.

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 02 Mar 2008 14:50



Cassandre n'en croyait pas ses oreilles, face à l'impertinence de son journalier.

"Mais pour qui vous prenez vous !"

Les yeux de Cassandre lançaient des éclairs.

"Est ce que je vous demande si vous aimez votre épouse ! Et puisque vous voulez tout savoir, je suis une ancienne nonne qui pense qu'enfermée une enfant à 8 ans dans un couvent pour économiser une dot n'est pas la volonté d'Aristote."

La jeune femme ne se calmait pas.

"Et quant à penser qu'un galant aurait pu me l'offrir ... Je suis une damoiselle et une femme honnête moi ! Je ne suis pas de celle qui vont rouler dans la paille avec le premier venu !"

Cassandre rougit cette fois jusqu'à la racine de cheveux. En y repensant elle n'avait vraiment parlé qu'à deux hommes depuis sa sortie du couvent et elle avait embrassé les deux. Mais quelle nonne faisait elle !

Elle sortit aussitôt de ses pensées pour ordonner :

"Allons dès maintenant voir la Marguerite ! Je crois que Sire Hettar s'est assoupi après notre déjeuné."

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 03 Mar 2008 22:27



- Ben dites donc, v'là not' pays en de belles et nobles mains. Terrassé par un déjeûner. J'aurions la chance de déjeûner avec un' jolie mam'selle com' vous, pouvez êtr' sûre que j'm'assoupirions point. M'enfin, j'étions v'nu pour tâter d'la mamelle, mais celle d'la Marg'rite.

Guillaume tourna la tête pour masquer son rire naissant.

Bien, allons finir de soulager la pauv' bête. Quand on a commencé son oeuvre avec une femelle, faut pas la laisser languir.

Ayant rejoint la bovine de la nonne, il s'nstalla sur un court trépied, feignant une assurance qu'il n'avait pas.

- Faut pas espérer qu'ça vienne tout seul non plus. Faut stimuler la bête.

Etirant une mamelle pour en montrer la souplesse et l'élasicité.

- Une main ferme et vigoureuse, si ça gonfle et durcit, c'est bon signe. Et au bout d'un moment, ça jaillit. Regardez ce beau liquide blanc, et abondant. Et l' paradoxe, dans tout ça, c'est qu' d' la soulager va remplir ma bourse.

Le brigand qui s'échinait à ne pas avoir fière allure,et à ne pas céder au rire, se leva et tendit le trépied à Cassandre:

- A vous, voyons l'habileté de vos mains.

Hettar
Posté le: 03 Mar 2008 22:33



Hettar s'étant perdu dans ses songes comme il le fait si bien , revint a la réalité. Ne voyant pas la Dame Cassandre, il se leva et regarda par la fenêtre.

Il la vit se diriger avec l'employé vers le petit enclos.

Hettar sortit sur le parvis de la petite demeure et regarda l'horizon attendant le retour de la Dame, il se senti un peu ridicule de par son compliment....Les rayons du soleil vous illumines... Elle méritait mieux qu'une simple phrase comme celle-ci.

Il savait que la Dame le faisait rougir, mais au point de dire tout premier ainsi sans réfléchir, voila bien le comble.

Il resta la un moment et commenca a descendre vers la mer qui se faisait entendre .

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 04 Mar 2008 08:38



Cassandre avait rougit par moment des explications de son journalier. Décidément la pauvre nonne avait des idées bien pécheresse et elle allait devoir confesser quelques pensées bien proche de la luxure à la petite église souvent déserte de La Teste.

"Je ... comment faire ? Je ... c'est ..."

La jeune femme s'était tout de même installée sur le trépied au pis de la vache, partagée entre son désir de liberté et sa naissance noble qui se révoltait de travailler de ses mains.

"Je ... ne ... pas y arriver..."

Elle approchait de la vache une main tremblante, sentait une gêne l'envahir sous les yeux de ce paysan ...

Ses yeux !

Moqueurs avec des éclats noisette.

"Guillaume !"

Elle se releva précipitamment faisant chavirer le trépied qui se prit dans le seau dont le liquide se répandit sur la vache. La Marguerite prit peur, fit un écart vers Cassandre qui hurla de toutes ses forces.

"HHHHHHHHAAAAAAAAAA !"

La jeune femme tenta en vain de reculer avant de se faire marcher dessus par le bovidé.

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 07 Mar 2008 21:36



-Mais quelle est empotée!

Guillaume regretta aussitôt ses paroles, elles étaient sorties cependant. Il avait beau ne pas porter de poulaines luxueuses - et dans le fond n'être pas trop soucieux de sa vêture - se faire arroser les chausse de lait pour la seconde fois de la journée n'était en rien enthousiasmant. Il s'apprêtait à s'excuser, mais réalisa que la jeune femme était acculée, et risquait de se faire piétiner par sa chère Marguerite.
D'un geste vif, il attira Cassandre à lui et se recula vigoureusement. La vache se calmait à peine, restait menaçante. Il les fit reculer encore . Esnemble ils trébuchèrent, se retrouvèrent cul par terre, elle sur lui.

- Pardonne moi pour cette promiscuité, mais le seul autre choix que j'avais consistait à te pousser de l'autre côté, et tu ne pouvais guère compter que sur les déjections de ton animal pour amortir la chute.

D'un doigt, il rajusta une mèche blonde qui avait quitté le bel agencement de la chevelure, et sourit, ému de sa beauté algré l'incongruité de la situation.

-La prochaine fois que nous nous retrouverons allongés l'un contre l'aure, j'espère que ce ne sera pas à cause d'une vache.

Il la vit s'empourprer de colère, et tenta d’y couper :

- Tu es belle. Je t’aime.

Hettar
Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 87


Posté le: 08 Mar 2008 16:52



Hettar arriva sur la berge, il marcha un instant et regarda vers la petite demeure, ne voyant pas Dame Cassandre , il fit quelque pas.

-Voila un endroit fort paisible ou il fait bon se recueillir et se pencher un peu sur soi-même.-

Il marcha un long moment et regarda a nouveau en direction de la maisonnette. Il trouva une pierre assez grande pour s'assoir et pris place, scrutant l'horizon .

Il pensa silencieusement:

Que faire dans de tel moment, mise a part réfléchir, ce Wilbur , ne laissera jamais Dame Cassandre tranquille, et a son tour elle ne veut point céder a cette homme, mais il semble que tout deux ne sont pas prêt a s'arrêter la. Je crois que le mieux serait de leur céder toute l'espace et prendre la route vers un autre lieu.

Hettar se leva et se dirigea vers le sentier qui menait au village.

Qu'Aristote veille sur vous .........

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 09 Mar 2008



Cassandre était folle de rage. Non seulement elle se retrouvait par terre (enfin sur Guillaume) et en plus il lui disait encore des insanités. Mais maintenant, elle était Conseillère municipale et lui un tavernier trafiquant, il lui devait un peu plus de respect !

Elle prit appui sur ses mains, les posant sur le sol, comme l'un de ses genoux, remontait entre ses cuisses, s'arrêtant juste avant de lui écraser l'entre-jambe.

"Guillaume, vous me ..."

La colère l'avait envahie, elle avit envie de lui hurler les pires choses mais son éducation et sa qualité de Dame, la retenait encore.

"J'ai envie de vous ..."

Il fallait qu'elle se calme ou elle risquait de commettre un meurtre. Elle croisa alors le regard moqueur du bandit et remonta plus que sensiblement son genou avec joie tout en se relevant.

"Je vous demande pardon pour ma maladresse ..."

Elle souriait maintenant et encore plus quand, d'un coup de pied elle renversa le seau d'eau fraîche qui servait pour abreuver Marguerite et que celui ci se répandit sur la poitrine du bandit.

"Alors là, je suis confuse ..."

Cassandre ne pouvait plus se retenir et éclata de rire.

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 10 Mar 2008 22:41



Guillaume encaissa le coup porté en silence – mais en n’en pensant pas moins. L’eau glacée qui le transit ensuite manqua de lui faire perdre contenance.
Il se tut néanmoins, parcouru d’un long frisson, et après une interminable seconde à se contrôler, riposta par un sourire…

-Je ne retiendrai que ces paroles prononcées… « J’ai envie de vous »Toi qui parles mieux le latin que moi, on appelle cela un lapsus non ? Je ne dirai donc que la vérité en disant que tu m’as avoué avoir envie de moi avant de caresser les parties, et de t’épandre de liquide sur moi…

Se relevant sans masquer la gêne occasionnée…

- Par contre la prochaine, si tu veux bien, les caresses, main ou bouche, mais pas genou…. C’est sensible dans cette zone-là…

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 12 Mar 2008 21:39



Cassandre n'avait pas eu le temps de répondre sur le lapsus pas du tout révélateur. La fin de la phrase était plutôt : J'ai envie de vous ... gifler, battre, tuer ... Mais comme la jeune femme ouvrait la bouche pour prendre la parole, Guillaume finit par des allusions qui firent rougir la nonne, avant de la faire pâlir lorsqu'il se releva.

Et puis après, ces idées, avec la main ou la bouche...

Cassandre crut qu'elle allait défaillir, avant de hurler :

"Sortez immédiatement de chez moi ! Ce n'est pas un bordel ici, et je ne suis pas une de vos catins ! Comment osez vous parler ainsi de luxure ! Vous êtes amoral !"

La jeune femme tremblait de colère comme ses yeux lançaient des éclairs.

"Vous êtes dans une maison tournée vers Aristote ! Dois vous rappeler que je suis une ancienne nonne, et que seule la procréation est tolérée par le Seigneur ! Ce dont vous parlez c'est ..."

Cassandre ne trouvait pas de mots pour qualifier ce genre de scène.

D'un ton très froid, cette fois, elle reprit :

"Sire Guillaume, je vous prierai de sortir de chez moi. Immédiatement !"

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 15 Mar 2008 10:59



- Tu me dois salaire pour la traite de ta vache... mais ce n'est pas urgent et j'ai à faire. Nosu verrons cela plus tard.

Guillaume s'approcha de Casandre et fut si prompt à déposer un bref baiser sur ses lèvresqu'elle ne put réagir.
Sans doute allait-elle l'invectiver,mais le brigand avait déjà pasé la porte, et s'éloignait en fredonnant...

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 21 Mar 2008 22:22



Cassandre avait le souffle court dû à l'effort et à l'angoisse. Ils venaient de franchir le petit muret qui faiasait le tour de sa propriété et bientôt ils se trouveraient devant sa porte. Elle préféra s'arrêter pour lâcher Enored :

"Je reviens de suite vous chercher..."

L'ancienne nonne connaissait suffisamment la brute pour savoir que Jean-jean était capable de démolir la porte quand il verrait qu'elle était fermée. Cassandre courut, dépassa le guerrier, et sortit de sa bourse une clé en argent.

Elle savait bien qu'elle n'avait pas de gros biens pour avoir ce luxe d'une serrure, mais les affaires de la Comtesse avait un peu de valeurs, et parfois elle ramenait quelques documents de la mairie.

Cassandre enfonça donc la clé dans la serrure, la tourna et ouvrit la porte devant Jean-jean qui arrivait. Elle avait envie de suivre la brute pour connaître l'état de santé de Guillaume mais elle ne pouvait abandonner la guerrière et sa jambe blessée.

"Allons y Dame Enored, encore un petit effort et vous serez chez moi."

Comme elle reprenait la jeune femme par la taille, elle ordonna au géant :

"Otez la courtepointe et couchez Guillaume sur mon lit avant de rallumez le feu."

Puis se tournant vers la guerrière :

"Je crois que vous allez devoir vous contenter d'un banc et des soins de Jean-jean que je guiderai... Enfin ne vous inquiétez pas, je prendrai le temps de vous recoudre."

Cassandre préférait ne pas imaginer la manière dont le géant s'y serait pris pour sauver la jeune femme. Elle ne mettait pas en doute son dévouement mais plutôt sa douceur.

Kaelle
Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 462


Posté le: 22 Mar 2008 08:16



En entendant prononcer le nom de Guillaume, l'ancienne none avait raffermit son emprise et accéléré le pas. Enored grimaça plus qu'elle ne sourit mais son intuition se confirmait, ces deux là s'aimaient.

Enfin ils arrivèrent, ce fut un soulagement pour la jeune guerrière lorsque Cassandre s'arrêta. Elle avait la respiration saccadée, le sang lui battait dans les tempes elle comprit à peine ce que l'ancienne none lui dit

"Je reviens de suite vous chercher..."

Enored acquiesça et tenta de retrouver son souffle, elle voulu s'appuyer contre le mur mais lorsqu'elle vit le sang sur sa main, elle renonça. Cassandre leur apportait son aide, et par là même s'attirait déjà suffisament d'ennuis.

"Allons y Dame Enored, encore un petit effort et vous serez chez moi."

Enored s'appuya sur Cassandre et toutes deux entrèrent dans la maison, l'ancienne none aida la rouquine à s'asseoir sur un banc.

"Je crois que vous allez devoir vous contenter d'un banc et des soins de Jean-jean que je guiderai... Enfin ne vous inquiétez pas, je prendrai le temps de vous recoudre."

Enored sourit vraiment cette fois-ci, elle rabattit sa capuche sur ses épaules, découvrant son visage tendu par la douleur.

Merci pour tout Cassandre, ne vous en faites pas pour moi, je peux attendre, Guillaume a besoin de vos soins. J'ai déjà vu pire vous savez...

Enored soupira, ferma les yeux un moment et posa sa tête contre le mur.

---fromFRwilbur
Inscrit le: 10 Sep 2005
Messages: 2572
Localisation: Retour en Guyenne ( Rp) Lorraine (Hrp)

Posté le: 22 Mar 2008 23:41



Le bourreau s'apprêtait à faire son oeuvre. Face à lui, Jeanjean souriait, indifférent en apparence au sort qui l'attendait, tandis qu'une partie de la foule hurlait.
Qu'est-ce qui avait pris à Guillaume d'intervenir ce jour-là? Sa troupe se devait d'être discrète, c'était en tout cas les consignes qu'il avait données. Mais leur chef avait toujours eu du respect pour ceux qui se rient de la mort. Il s'était enquis de la raison qui avait mené le colosse vers l'exécution capitale. On lui avait donné une liste de méfaits impressionnante - même pour lui, qui les avait collectionnés aussi.
Sans réfléchir il avait donné quelques ordres.
Puis l'église avait pris feu.
Puis une flèche avait fendu l'air - le Furet, bien sûr - avant de fendre l'avant bras du bourreau.
Puis Armaggeddon avait jailli, se hissant sur le gibet. Une épée qui n’était pas Saignemorte en ce temps avait délié les entraves de Jeanjean. Ils avaient alors fendu une foule qui n’était pas très dense, et avait préféré s’effacer devant eux..

Le bourreau s'apprêtait à faire son œuvre. Sa mère levait les yeux au ciel, mais aucune larme n’en coulait. Son père avait un regard sombre. Parmi tous les immolés, il furent les derniers à crier.

---fromFRJean-jean
Inscrit le: 17 Sep 2007
Messages: 280


Posté le: 23 Mar 2008 00:40



Jean-jean pénétrait enfin dans la cabane de la nonne, le corps de Guillaume commençant à peser sur son épaule :

" Pas mécontent d'te poser que'que part !"

Il allait jeter Guillaume sur le lit quand il vit Cassandre enlever la courtepointe de la Comtesse et poser délicatement sa main derrière la tête du chef pour l'allonger en douceur. Le guerrier allait se moquer quand il vit la terreur qsui se lisait dans les yeux de la nonne. Il préféra la laisser quelques instants avec Guillaume et fit deux pas vers la rouquine.

"T'auras une jolie éraflure de plus mon Eno."

Jean-jean lui sourit pour la réconforter, arrachant déjà un morceau de sa chemise pour éponger le sang qui coulait toujours.

"J'vas te r'coudre ça. Un bon coup de gnôle, un bout de bois entre les dents, et j'te refais ça. T'es une vraie femme... comme... j'les aime..."

Jean-jean avait murmuré ses dernières paroles, son teint mat prenant une couleur olivâtre, ses doigts appuyant avec force sur la plaie de la jeune femme.

Kaelle
Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 462


Posté le: 23 Mar 2008 13:02



"T'auras une jolie éraflure de plus mon Eno."

La tête toujours posée contre le mur Enored rouvrit les yeux brusquement avant de réaliser que c'était Jean-JEan qui l'appelait ainsi, s'était-elle endormie ?

Elle répondit à son sourire le laissant s'occuper de sa blessure. Jamais elle ne l'aurait cru capable de tant de délicatesse, mais changea vite d'avis.

"J'vas te r'coudre ça. Un bon coup de gnôle, un bout de bois entre les dents, et j'te refais ça. T'es une vraie femme... comme... j'les aime..."

Elle n'était pas sure d'avoir bien entendu la fin de la phrase, pourtant le teint du colosse qui avait viré brusquement ne permettait aucun doute. La pression qu'il exerçait sur la blessure de la rouquine la fit grimacer et lui arracha un gémissement de douleur. La délicatesse du géant s'était envolée sous le coup de l'émotion qu'il devait ressentir à ce moment...

Posté le: 23 Mar 2008 13:14



Impression de soubresauts. Ce qui réveilla Guillaume un instant fut une odeur nauséabonde.
Bruits de voix vite étouffées. Douleur, encore et toujours. Fuir dans le sommeil.

Jeanjean était allongé, Judith le chevauchait en se cambrant.
Judith. Compagne de route, maîtresse - mais sans que la notion d'exclusivité ne gouverne leurs rapports à eux - meneuse d'hommes, à qui il devait en partie son autorité sur la troupe.
Judith avait été la première à l'adouber.
Etreintes avec Judith, tous deux roulant, heureux, dans l'herbe.
Baisers...

Guillaume se réveilla en sursaut.

Le baiser du bal avec Cassandre.
Un autre baiser plus ancien. Un pari! Qu'elle ne saurait s'abandonner.
L'ex nonne semblait être convaincue qu'elle n'avait pas failli, mais lui savait qu'elle se voilait la face - c'est logique pour une ancienne religieuse.
Le baiser dans la roulotte, alors que Jeanjean a simulé un viol. Elle s'abandone à lui, à ses lèvres, à ses caresses.
Guillaume aurait pu la faire femme ce soir-là.
Etrange pour lui qui a tant embrassé de ne se souvenir que de baisers avec une femme toujours vierge.

Un choc. Douleur qui circule.
Plus de mouvements: immobilité, enfin.
Une main sous sa nuque
Efforts incroyables pour murmurer:

- Jeanjean, va ... chercher Cassandre. Je... je l'aime.... Je veux... la voir... avant de...

Il tenta d'ouvrir les yeux, mais dut bien vite les plisser plutôt.

- Dis lui... dernières pensées... ses baisers...

Il retomba dans un torpeur profonde.

---fromFR*Cassandre*
Inscrit le: 21 Sep 2007
Messages: 1182
Localisation: dans les environs de La Teste

Posté le: 23 Mar 2008 21:04



Cassandre crut défaillir en entendant les dernières paroles de Guillaume. D'expérience, elle savait que les hommes aussi près de la mort ne mentait guère. L'aimait-il vraiment ?

L'ancienne nonne se serait sûrement un peu plus penché sur la question, si son regard n'avait glissé du visage du bandit vers son torse.

Le sang ...

La jeune femme se ressaisit, si elle n'intervenait pas rapidement, elle n'aurait pas de question à se poser, seul un cadavre reposerait dans son lit.

Elle quitta un instant le lit, pour se précipiter vers un coffre, en sortir un drap, que d'un coup de dent, elle déchira.

"Jean-jean, allez me chercher de l'eau et faites la bouillir au dessus du feu. Nous devrons l'utiliser pour nettoyer les plaies, je n'ai pas d'alcool.
Enored, ne bougez pas, le sang coulera moins. Jean-jean nettoiera votre plaie pendant que je tenterai de stopper l'hémorragie de Guillaume. Je vous recoudrai ensuite."

Cassandre s'empara d'un autre bout de draps dont elle se servit pour nouer ses cheveux haut au dessus de sa tête. Les choses sérieuses allaient commencer.

Kaelle
Inscrit le: 01 Jan 1970
Messages: 462


Posté le: 23 Mar 2008 22:42



Enored, ne bougez pas, le sang coulera moins. Jean-jean nettoiera votre plaie pendant que je tenterai de stopper l'hémorragie de Guillaume. Je vous recoudrai ensuite

Enored lança un regard amusé à Cassandre et lui sourit pour la rassurer

Comment veut-elle que je bouge ...

Ne vous inquiétez pas pour moi Cassandre... occupez vous de Guillaume son sort est... peu enviable je peux attendre ... je ne bougerai pas promis...

La fatigue et la douleur n'aidant pas, Enored cherchait ses mots, elle préféra fermer les yeux et se taire, laissant Cassandre se concentrer et s'occuper de Guillaume

---fromFRJean-jean
Inscrit le: 17 Sep 2007
Messages: 280


Posté le: 24 Mar 2008 18:16



Il ne comprenait pas tout mais il lui suffisait de voir le visage de Cassandre penché sur Guillaume pour savoir qu'elle voulait le sauver. Et son Eno toujours si courageuse...

Jean-jean ne posa pas de question, cela lui évitait de ne pas comprendre les réponses, et il partit en courant pour la cours. Il y tira un seau, qu'il ramena dans la cabane, le deversant dans la marmite sur le feu.

Il allait revenir près de la guerrière quand il vit Cassandre un peu embarrassée devant le corps de Guillaume.

"J'vas appuyer sur la blessure pour que le sang coule plus."

Jean-jean poussa la nonne, s'empara d'un bout de draps et se pencha sur Guillaume pour tenter de stopper le sang qui quittait le corps du brigand.