Sur une plage

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Dors ma jolie pirate, de toute façon tant que tu ne te réveilles pas, moi je ne peux pas bouger.

Cette phrase raisonna dans le cauchemar de la pirate qui se transforma aussi tôt en rêve. Sa mère était penchée au dessus d'elle et lui souriait, une douce lueur jaune l'entourait. Pour la première fois depuis la disparition de ses frères la jeune femme se sentait bien, heureuse enfin. Un sourire radieux se dessina sur le visage d'Enored.

- Màthair ! je suis fatiguée ... si fatiguée ...

- Courage ma jolie pirate, il n'est pas temps de nous rejoindre. Tu as encore tellement de choses à vivre.

- Màthair reste !

Mais déjà l'apparition s'en allait. La lumière douce et rassurante fit place à l'obscurité et au froid.

Dors ma jolie pirate, de toute façon tant que tu ne te réveilles pas, moi je ne peux pas bouger.

La phrase raisonna à nouveau dans la tête de la rouquine et la ramena doucement à la réalité. Il ne s'agissait absolument pas de sa mère. A l'aide d'un effort surhumain, espérant ne pas avoir parlé à voix haute la pirate réussit à ouvrir les yeux. En d'autre temps, la situation aurait pu paraitre romantique mais à cet instant là.

Enored battit des paupières et découvrit le visage d'Henri penché sur elle. Il la tenait fermement dans ses bras. Elle aurait voulu se relever d'un bond, lui demander ce qui le prenait de la tenir ainsi. Elle tenta un mouvement et grimaça. Sa tête lui faisait mal. A cet instant elle réalisa que seul le bastingage presque à l'horizontale les retenait. Elle tourna la tête vers le gouvernail. Ils avaient du faire une sacrée glissade.

La pirate tourna la tête vers le doc. Elle se rendit compte que son ami respirait mal.

Ca va Doc ? lança-t-elle d'une voix rauque.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

L'doc n'avait qu'une envie qu'Enored se réveille et qu'elle lui libère la cage thoraxique. Il ne respirerait sans doute pas plus profondément, mais il ferait moins d'efforts. Quand il la sentit bouger, il la serra pourtant un peu plus contre lui. L'empêcher de bouger, de faire des gestes brusques pendant qu'elle semblait reprendre connaissance. Elle se ferait donc moins mal et lui aussi par la même occasion.

Enfin elle s’éveilla complètement.

Ca va Doc ?

L’Doc lui sourit et lui répondit d’une voix éteinte

Et bien, je pense que mes os son moins solides que le bois de ce bateau….un solide bandage et un peu de patience et ça ira mieux…..Et toi ? …..Tu penses que ça ira ?….. Ton épaule a du se rouvrir et tu as une méchante bosse à la tête….

Il n’y avait rien à faire décidemment pensa-t-il. Le médecin prenait toujours le pas sur l’homme. Finalement c’était peut-être mieux ainsi.

Le temps qu’il mettait entre deux phrases pour reprendre son souffle lui paraissait long comme un jour sans pain. Il ferma les yeux pour se concentrer sur ce qu’il allait dire. S’économiser, il l’avait tellement dit aux autres….

Je ne sais pas ce que sont devenus Guillaume et Cassandre… Je n’ai pas su les voir, j’espère qu’ils sont toujours en vie.

Si tu penses que tu peux bouger sans tomber, je pourrais te lâcher.

Il ferma encore les yeux pour récupérer un peu.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La rouquine soupira de soulagement, Henri n'avait pas du l'entendre parler de sa mère. Son soulagement se transforma en angoisse lorsqu'il évoqua Cassandre et Guillaume. Elle tourna son visage un peu plus vers lui et plongea son regard dans le sien.

Cette fois c'est moi qui m'occuperai de toi. Tu bouges pas d'ici. Je suis une grande fille je vais pouvoir remonter le long du pont et chercher de quoi te soigner. Mon épaule attendra j'en ai vu d'autres...

Elle vit le doc ouvrir les yeux et essayer de parler.

Non ! pas un mot ! pas un commentaire !

La pirate cala ses jambes sur le bastingage. Elle n'en était pas à son premier naufrage.

Voilà tu peux lâcher prise.

L'étreinte d'Henri se desserra plus lentement qu'Enored ne l'aurait voulu et elle perdit patience. Elle était à deux doit de le lui faire une remarque, lorsqu'elle vit sur ses traits combien il souffrait elle se tut et préféra, une fois sa liberté de mouvement retrouvée, grimper le long du pont.

C'est un homme certes ... mais il n'est pas comme les autres alors arrête... pensa-t-elle.

Arrivée à la hauteur de la cabine non sans peine, elle se glissa à l'intérieur. Tout était sans dessus dessous. La pirate ouvrit plusieurs coffre pour en découvrir un avec un drap qui semblait solide. Ne se posant pas plus de question elle y déchira une bande de tissus.

Ressortir de là était une autre affaire, d'autant que son bras la faisait souffrir. Lorsqu'elle réussit enfin à se hisser, elle regarda l'inclinaison du pont et grimaça. Comment redescendre sans se fracasser sur le bastingage, ou pire sur le pauvre Henri qui était suffisamment blessé?

Un rapide coup d'oeil aux alentours lui donna la solution. Le bandage dans une main, elle s'assit sur le pont. Prenant soin d'attraper un bout elle vérifia s'il était bien accroché. Elle n'avait plus qu'à se laisser glisser et raffermir sa prise sur la corde lorsque la descente allait trop vite. En peu de temps la pirate se trouva à la hauteur du doc.

Mais c'est amusant ça tu veux essayer ?

Confuse elle s'excusa lorsqu'elle vit la grimace que le début de rire lui arracha.

Dis moi ce que je dois faire...

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre était allongée, inconsciente sur une plage.

Son esprit errait lui aussi sur une plage. Il y avait très longtemps, elle y avait déjà été. Elle était alors grièvement blessée avec une dague dans le ventre. C'était Malanguise qui avait tenté de la tuer. Malanguise, qui était devenue son amie à la Teste, un de ses appui quand elle avait été maire.

La plage.

Un homme, comme avant, s'avançait vers elle. La même démarcge, le même sourire, les mêmes yeux. Son coeur s'accélérait toujours autant en le voyant. Guillaume l'avait rejointe, lui tendait encore la main pour qu'elle se relève encore et toujours parce qu'il le voulait.

Le choc.

Sa tête qui heurte encore violemment le sable, mais cette fois pour qu'elle revienne à elle.

Elle reprit conscience avec une phrase stupide :

- Bonjour... Vous habitez chez vos parents ?

Puis un baiser. Elle n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'il s'agissait des lèvres de Guillaume sur les siennes. Déjà il se relevait. Elle se redressa lentement, en ouvrant les yeux.

"Autrefois tu aurais commencé par me dire que tu m'aimais."

Cassandre souriait de sa boutade et préférait ne pas encore trop bouger avant de savoir réellement dans quel état elle était.

"Tu vois les autres ?"

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

L’doc était rassuré sur la santé de la jeune femme, lorsqu’il la vit grimper plus agile qu’un chat sur le pont du bateau. Cela lui fit échapper un sourire.

Pendant qu’elle disparut dans la cabine, il ouvrit sa chemise et entreprit un rapide examen de sa situation. Passant ses mains tout autour de sa taille, il ne constata aucune hémorragie, rien que l’entame du cordage. Par contre c’est au niveau des cotes que cela se situait. Au moins 3 voir 4 étaient cassées. Ses poumons n’étaient pas perforés, aucun goût de sang dans la bouche, pas de sifflements à la respiration.

Une fois les cotes immobilisées, il serait capable de bouger. Dire qu’il faudra prendre un cheval ensuite…

Il vit Enored réapparaître et toujours aussi maligne trouva le meilleur moyen pour descendre gentiment vers lui.

Mais c’est amusant ça tu veux essayer ?

Il entama un rire qu’il stoppa tout net.

Dis-moi ce que je dois faire…

Tu vas passer le bandage au niveau de mes cotes à ce niveau là..

Rouvrant sa chemise il montra à la jeune femme l’endroit précis de son thorax. Il fit mine de ne pas avoir remarqué la moue qu’elle fit.

Quand tu auras fait deux fois le tour, tu serres de toutes tes forces. Juste avant de le faire, préviens moi que je vide mes poumons au maximum. Après, je pourrais te faire un bandage à ton bras et te suivre… pour retrouver les autres..

Il lui sourit pour l’encourager, il savait qu’elle prenait sur elle pour l’aider. Il se décolla un peu du bastingage pour qu’elle puisse passer le bandage, prenant appui sur ses bras. La sueur lui perlait au front.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Ecoutant les explications d'Henri, la rouquine ne put s'empêcher de grimacer.

Tu vas passer le bandage au niveau de mes cotes à ce niveau là..

Quand tu auras fait deux fois le tour, tu serres de toutes tes forces. Juste avant de le faire, préviens moi que je vide mes poumons au maximum. Après, je pourrais te faire un bandage à ton bras et te suivre… pour retrouver les autres..

Un sourire du doc pour l'encourager. Avait il pitié d'elle ? Avait il comprit quelque chose ? Avait elle parlé pendant son sommeil ? Sur le moment une seule envie lui vint : lui balancer le bout de tissus au visage et le laisser se débrouiller. Mais il lui avait sauvé la vie tant de fois déjà ... Prenant sur elle, elle respira à fond pour tenter de se calmer. L'idée même de le toucher la dégoutait. Henri était son ami ... certainement plus d'ailleurs, et cela elle n'était pas prête à se l'avouer.

Bon je vais essayer. Tiens toi prêt j'ai pas le même doigté que toi.

Enored se concentra, elle vida son esprit. Ne plus penser, ne plus faire attention à l'homme qui était là devant elle. Juste le soigner. Elle réprima un frisson alors qu'elle terminait le deuxième tour.

Je vais serrer à toi de jouer.

Elle le vit faire un effort pour vider l'air qu'il avait dans ses poumons. La douleur se lisait sur son visage. L'espace d'un instant elle fut attendrie, charmée. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras, mais cette envie resta à l'état de simple idée qui effleura un coin de son esprit. Elle revint rapidement à la réalité et fit un noeud.

Te voilà prêt à affronter une autre tempête. A mon tour ? quoique c'est po bien grave ce que j'ai ça peut attendre.

Enored préférait user d'une touche d'humour pour ne pas montrer ce malaise qui l'habitait. Depuis que sa route avait croisé celle d'Henri, quelque chose avait changé en elle. Quelque chose qui lui disait qu'il n'y avait une autre sorte de relation possible avec cet homme. Quelque chose qu'elle faisait taire mais qui revenait de plus en plus souvent à la charge.

La pirate s'assit devant lui en lui tournant le dos afin qu'il ne voit pas le trouble qui l'habitait à cet instant précis et préféra lui lancer une nouvelle pique.

Dis ... doc mon bras vas bien c'est mon épaule qu'est trouée ... te trompes pas !

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Le bandage soulagea l’doc, la douleur était plus tenable, et surtout l’ampleur de sa respiration était contrôlée. Ce n’était pas le cas de son cœur qui battait la chamade. Avoir Enored aussi près de lui, que ses mains se posent sur lui, lui avaient provoqué plus de sensations qu’il ne l’aurait voulu.

Te voilà prêt à affronter une autre tempête. A mon tour ? Quoique c’est po bien grave ce que j’ai ça peut attendre.

La pirate se retourna et ça arrangea bien l’doc, il pouvait redevenir le médecin un moment, laissant l’homme de coté.

Dis…doc mon bras va bien c’est mon épaule qui est trouée…te trompe pas !

Ah si je t’avais soigné, j’aurais pas confondu. Voyons cela.

Il dégagea l’épaule d’Enored et ôta le bandage.

Un point a sauté, juste au bout, ce n’est pas méchant. Elle coud bien Dame Cassandre, je ne sais pas où elle a appris, mais tu auras une jolie cicatrice.

Il lui refit rapidement le bandage.

Bon il me faut ma trousse moi, sans elle je ne suis pas d’une grand efficacité.

Il leva la tête vers la cabine.

J’espère que je vais la retrouver. Si tu veux commencer à partir à leur recherche, vas-y, ne m’attends pas, je te rejoindrais.

Rastignac Messages : 21 Date d'inscription : 26/08/2008

- Tu vois les autres?

- Je les imagine toujours acrochés au gouvernail. Quand je les ai laissés, maintenant que j'y pense, ils s'y étaient arrimés. Mais je vais te laisser y aller.

L'instinct de Guillaume, malgré les relents et vapeurs d'alccol, malgré les coups reçus et le baiser partagé était soudain en éveil.

Etait-ce un bruit ou une lueur? Quelque chose l'avait alerté.

- Va sur le bateau, retrouve-les et attendez que je me manifeste. Il y a du monde, et je veux savoir s'ils sont du genre ami ou pas.

Déjà il était à se faufiler dans la végétation rase.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Bon il me faut ma trousse moi, sans elle je ne suis pas d’une grand efficacité. J’espère que je vais la retrouver. Si tu veux commencer à partir à leur recherche, vas-y, ne m’attends pas, je te rejoindrais.

La rouquine hocha la tête pour toute réponse et se poussa vivement afin de le laisser passer. Elle n'aurait pas supporté un contact de plus. Elle regarda Henri grimper sur le pont et soupira. Elle était chamboulées par des pensées contradictoires et pour éviter d'y penser, la jeune femme se leva et décida de partir à la recherche de Guillaume et Cassandre.

Se penchant par dessus le bastingage, elle regarda le paysage autour du navire. L'endroit où ils s'étaient échoués lui rappelait vaguement quelque chose. D'un autre côté elle avait écumé tant de plages.

La rouquine se redressa et regarda le long du pont. Personne. Elle n'avait vu personne non plus sur la plage. Avec prudence, elle longea le bastingage et regarda régulièrement vers la plage. C'est à ce moment là qu'elle les vit. Guillaume et Cassandre étaient là, vivants. Elle soupira de soulagement. Pourtant quelque chose au loin n'allait pas. Déjà Guillaume se faufilait dans les futaies. Epuisée, la rouquine n'avait pas le courage d'aller lui prêter main forte. Elle fit signe à Cassandre.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre n'avait pas eu le temps de répondre à Guillaume, que déjà les sens en alerte, il avait bondi vers des buissons. Elle le regarda un instant mais bien vite elle le perdit de vue.

Si la mer n'avait jamais été complètement son élement, sur terre, elle savait qu'il était plus redoutable qu'un brigand. La réflexion le fit sourire. Malgré les efforts de la jeune femme, il resterait toujours un brigand, et elle, une noble qui avait été nonne.

Cassandre se tourna et soupira. Guillaume partit, il lui avait ordonné de retourner sur le bateau et elle savait que dans son état, elle ne vaudrait pas grand-chose au combat. Il y a quelques instants, elle hésitait même à se mettre debout, ce n'était pas pour courir après des bandits l'arme au poing.

"Ce n'est peut-être même pas prudent ..."

Elle grommelait entre ses dents, tentant de snetir la moindre douleur en se relevant lorsqu'elle vit Enored, sur le pont du bateau échoué qui lui faisait signe. L'ancienne Duchesse tenta de lui sourire comme elle était enfin sur ses pieds. Elle sentit bien plusieurs plaie le long de son dos, de ses bras et une épaule surement luxée, mais rien de bien grave. Un peu de pommade et du repos ...

Du repos ?

Comme si Guillaume qui détalait déjà et bientôt Enored, lui en laisseraient. Et pour Enored, elle n'avait pas le temps. Elle grimacerait quelques jours, voilà tout.

Cassandre fit un signe du bras vers le bateau :

"Dame Enored, tout va bien pour nous ! J'arrive..."

Puis encore plus fort pour ceux aux alentours :

"Les autres sont partis explorer les alentours !"

On ne sait jamais ça pourrait peut être aider Gullaume.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Enored se poussa tellement vivement pour éviter l’doc, qu’il se dit qu’il faudra à l’avenir qu’il puise dans ses réserves de patience pour oser espérer qu’elle lui accorde sa confiance pleinement et qu’elle le voit autrement que comme un médecin.

Il grimpa en espérant qu’elle ne le regardait pas, tel un escargot il rampait littéralement, quoique à y mieux regarder il avait plutôt une démarche de chenille, rien de bien flatteur en tout cas et son orgueil de mal en prenait un sacré coup. Dire qu’il l’avait vue monter ce fichu pont comme un chat. Arrivé à la cabine il y entra avec soulagement.

Un véritable capharnaüm s’offrait à sa vue, mais la chance lui sourit. Sa sacoche était à portée. Il réussit à l’attraper, il en sortit aussitôt un fiole dont il but une bonne gorgée. La douleur serait beaucoup plus supportable et ses déplacements grandement facilités.

Il s’en aperçut rapidement, lorsqu’il prit le chemin inverse. La descente du pont fut bien moins pénible et plus élégante que la montée.

Il vit Enored regarder par-dessus le bastingage et agiter le bras ce qui le rassura au plus haut point.

Il la rejoignit prudemment, portant sa sacoche en bandoulière.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

"Dame Enored, tout va bien pour nous ! J'arrive..."

Enored sourit, ils allaient bien tous les deux, pourtant ... la démarche de Cassandre n'était pas assurée. Elle n'allait pas bien.

"Les autres sont partis explorer les alentours !"

La rouquine pouffa de rire. Elle ne savait si la stratégie de l'ancienne nonne était la bonne, mais au moins, elle l'avait fait rire. La rouquine détourna son regard de Cassandre, pour tenter de trouver le moyen de l'aider à monter. Des pas prudents dans son dos ... le doc avait trouvé sa sacoche certainement. Elle se retourna vers lui et lui sourit. Il était beau là sur ce pont, son sourire s'élargit, elle baissa le regard un instant... La pirate fit quelques pas vers lui puis s'arrêta.

Cassandre et Guillaume vont bien mais on a du nous voir arriver. Guillaume est parti s'occuper du comité d'accueil. Dès que Cassandre sera en sécurité à bord avec toi, j'irai l'aider. Sauf s'il est revenu.

La rouquine releva les yeux vers Henri.

Nous voilà à terre... je vais devoir faire taire mon instinct de pirate à nouveau. Elle laissa sa phrase en suspend. Il faut trouver quelque chose pour aider Cassandre à monter elle a l'air mal en point.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri regarda par-dessus le bastingage et aperçut Cassandre. Il la salua d’un signe de la main. La façon de se tenir de l’ancienne nonne ne lui laissa aucun doute, elle n’allait pas bien.
Il se tourna vers Enored.

Oui tu as raison, mieux vaudrait que je l’examine. Voyons, pour la faire monter sans aggraver son cas, on pourrait utiliser les poulies et les cordages. De toute façon on a pas autre chose.

Ils travaillèrent un petit moment à confectionner un harnachement solide et facile à hisser.

Enored, je pense que le mieux serait que tu descendes avec notre palan de fortune, que tu arnaches solidement dame Cassandre pour que je la remonte et comme ça tu peux aider Guillaume. Qu’en penses-tu ?

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

En entendant Henri un sourire de connivence se dessine sur le visage de la rouquine. Délicatement, elle pose une main sur l'épaule du doc. Tentant d'apprivoiser ce sentiment de dégout qu'elle ressent au contact de la gente masculine. Avec lui c'est un peu moins compliqué pour la jeune femme. Comme s'il était capable de guérir non seulement son corps mais aussi cette blessure plus profonde en elle.

Je pense que comme souvent ... tu devances mes pensées. Aides moi à grimper là dessus.

La pirate se faufila sans trop de difficulté sur le palan et se laissa descendre jusqu'au sable. Elle posa le pied à terre et tituba un peu.

Ca fait des mois que je n'ai mis le pied à terre. Venez Cassandre, je vous aide à vous installer là dessus vous ne risquez rien. Je vais voir si Guillaume a besoin d'un coup de main. Au pire si je le retrouve pas ... j'irai emprunter un ou deux chevaux...

La rouquine fit signe à Henri de remonter l'ancienne comtesse et se dirigea vers les fourrés, dague au poing.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre ouvrit de grand yeux en voyant l'arnachement de fortune. Le Doc et Enored avaient fait un palan de fortune sur lequel la pirate descendait. L'ancienne Duchesse craignait que le système ne tienne pas et qu'Enored ne s'écrase à ses pieds.

"Faites attention surtout ! Allez doucement, elle risque de se casser quelque chose contre la coque !"

Cassandre ne put s'empêcher de prier intérieurement pour la réussite de l'opération. Elle soupira lorsque le palan, enfin, fut posée sur le sable. La rouquine tituba, et Cassandre voulut lui tendre un bras qui ne put se lever tant la douleur fut intense. Elle grimaça. L'épaule devait avoir un peu pris qu'elle ne le pensait.

Pas trop rassurée, elle monta sur le palan à la place d'Enored, tenant de juger si elle n'était pas plus lourde que la pirate. L'arnachement se mit lentement en branle. Cassandre s'accrocha aux cordages, trouvant juste le courage de prévenir la pirate.

"Soyez prudente Dame Enored ! Je connais votre valeur mais nous ignorons ce qui se trouve plus loin."

Le palan montait. Cassandre se demandait dans quel état était lui même le docteur. Elle devrait peut être elle-même lui faire des soins.

"Tout va bien Doc ?'

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

L'doc descendit Enored sans trop de souci. Les poulies facilitaient grandement la manoeuvre. Toutefois le souffle lui manquait un peu, pourvu que Cassandre ne pèse pas plus lourd pensa-t-il. Il put récupérer un peu le temps qu'Enored instlalle l'ancienne nonne.

Il remonta Cassandre, lentement, autant pour ne pas la blesser d'avantage, que pour s'économiser lui-même.

Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il attacha la corde, attrappa le harnais et l'attira doucement sur le pont.

Il était trempé, essoufflé.

"Tout va bien Doc ?'

Oui oui. Vous inquiétez pas J'vous demande juste un moment, que je souffle un peu.

Il s'appuya contre le pont reprenant doucement son souffle. Son regard se porta sur l'épaule de Cassandre, une drole de forme rebondie, assez caractéristique d'une épaule déboitée.

Oh dame Cassandre, je pense qu'il faut que je regarde votre épaule au plus vite. Ca va vous faire un peu mal, mais c'est pour votre bien.

Ne lui laissant pas le temps de réfléchir il adossa la jeune femme contre le pont, lui prit la main, la monta à hauteur de son épaule à lui et tira d'un coup sec. Un petit "cloc'" se fit entendre, l'épaule était revenue à la bonne place.

Concentré sur son travail, il ne sut dire si la jeune femme avait crié.

Voilà, désolé d'avoir été brutal, mais il ne faut jamais attendre.

Il fit assoir Cassandre sur des cordages et s'assit à ses cotés. Il chercha dans sa sacoche, en sortit une fiole dont il lui fit boire quelques gouttes.

Son bandage à lui s'était détendu durant toutes ses manoeuvres, il essaya de le défaire pour le resserrer, mais n'y parvint pas.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

"Soyez prudente Dame Enored ! Je connais votre valeur mais nous ignorons ce qui se trouve plus loin."

La rouquine sourit. La prudence n'allait pas de paire avec elle. Seule son instinct la guidait. Elle s'aplatit dans les fourrés à la recherche d'une trace de Guillaume. Elle ne fut pas longue à la trouver.

Silencieusement, elle suivit la piste. Il avait parcouru une bonne distance le bougre, et avancer avec une épaule douloureuse n'arrangeait pas la rouquine. Grimaçant de douleur elle s'arrêta un moment.

Les traces du mercenaires bifurquaient. Toujours en rampant elle suivit lorsqu'au loin elle distingua une paire de bottes. Enored espéra qu'il s'agisse de celles de Guillaume et non d'une personne hostile. Elle avança encore un peu et se redressa légèrement sur les coudes. Si le mercenaire s'était arrêté c'est qu'il avait repéré quelque chose mais de là où elle était ... elle ne voyait rien.

Guillaume osa-t-elle murmurer dans un souffle, la dague prête à être lancée s'il ne s'agissait pas de lui. Elle espérait qu'il reconnaitrait son accent cette fois. Si ce n'était pas lui, sa vie ne tenait plus qu'à un fil. La phrase de Cassandre lui revint en mémoire "Soyez prudente Dame Enored !". Assurément elle aurait du l'être un peu plus ... pour la première fois depuis des années, un visage autre que celui de ses frères vint devant les yeux de la jeune femme. Une fois de plus elle se battrait pour survivre s'il le fallait, plus en mémoire de ses frères... Elle vivrait pour lui... pour Henri.

Le regard fixé sur l'homme étendu devant elle, tous les muscles bandés, immobile, elle guettait une réaction comme un faucon guettant sa proie...

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre était enfin sur le pont. L'doc lui parlait de son épaule et comme elle se laissiat examiner, il en profita pour lui remettre son épaule en place sans autre forme d'explication.

La jeune femme laissa échapper un cri comme déjà son autre main se levait d'instinct pour gifler le docteur pour cette agression. Elle se ressaisit à temps, laissa tomber sa main contre son flanc et parvint même à esquisser un faible sourire.

"Ne vous inquiétez pas, je comprends. Je sais ce que c'est. Lorsque j'étais infirmière, au couvent, nous aidions les paysans des environs. Souvent nous procédions de la sorte sinon nous n'aurions jamais pu leur remettre quoique ce soit en place."

Elle but le breuvage qu'il lui tendait, toussant sous l'alcool qu'elle y sentit. Elle allait à nouveau parler, lorsqu'elle le vit de débattre avec son bandage.

"Je peux peut être vous rendre la pareil. Je pense que sur les bandages, je perviendrai à faire un meilleur travail que Dame Enored. Et si vous le permettez, en me guidant, je pourrai même vous examinez. Vous pourriez avoir quelque chose de plus grave que quelques côtes fêlées. Si l'une d'elle avait perforé le poumon ..."

Cassandre se leva, et proposa son bras valide au docteur.

"Si vous voulez bien me suivre, je pourrai vous examiner dans la cabine."

Elle sentit qu'il allait rechigner en raison du danger que risquait de courrir Enored et Guillaume.

"Invalide, vous ne nous sevrirez à rien et en plus vous nous retarderiez."

Cassandre savait que ce n'était guère diplomate mais elle commençait à se faire une idée de l'homme et que le langage direct serait plus adéquat qu'autre chose.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri commençait à apprécier Cassandre. Il trouvait devant lui une femme courageuse. Elle voulait l’examiner, qu’elle drôle d’idée. Mais devant la détermination de la jeune femme il n’eut pas d’argument valable à lui opposer. Sauf un petit détail.

Oui vous avez raison, je vais vous guider pour m’examiner. Par contre la cabine étant complètement chamboulée mieux vaudrait rester ici. De plus, si Guillaume ou Enored nous appelaient au secours, nous les entendrions mieux.

Sur ces paroles, il se rassit sur le tas de cordages. Il ôta sa chemise, montrant l’étendue des dégâts à Cassandre qui lui enleva le bandage distendu.
Un hématome bleu-noir lui marquait le dos, lui tatouant la forme des bois du bastingage., à la taille la trace légèrement à vif du cordage qu’il avait du trancher pour se libérer avec Enored.

Il doit y avoir une marque rouge ou bleue à l’endroit où le bois a tapé. Si vous passez votre main sur cette marque vous pourrez sentir si il y a une éventuelle bosse ou non. S’il y en a une, mauvaise nouvelle, la cote est brisée, s’il n’y en a pas, tout va bien, de toute façon dans les deux cas un bandage bien serré passant au moins une fois sur une épaule pour ne pas glisser pourra faire l’affaire. L’essentiel est qu’elles ne puissent pas bouger.
Mais déjà, je sais que mes poumons vont bien, pour le moment, je n’ai pas eu de sang dans la bouche et je ne siffle pas en respirant. Oh et n’hésitez pas à appuyer votre main bien à plat, vous pourrez mieux vous rendre compte.

Pour détendre l’atmosphère il rajouta sur le ton de la plaisanterie

Vous ne vous vengerez pas hein ?

Rastignac Messages : 21 Date d'inscription : 26/08/2008

-Tskk tskk... je t'ai connue plus discrète...

La voix de Guillaume était basse, il chuchotait.

- Par contre je suis ravi de constater que cette vieille ruse fonctionne encore.

Alors qu'Enored était à se demander d'où il lui parlait l'ancien brigand s'extirpa d'un buisson plus épais, qui avait éraflé son front et partout où sa peau était apparente.

- Peux-tu me passer mes bottes s'il te plaît? Le terrrain est inégal, et cailloteux par endroits.Ah... si cela peut te rassurer, tu 'es pas la seule à avoir mordu à l'hameçon. L'autre a eu droit à moins d'égards.

Il donna un coup de pied dans des herbes hautes, et un cri étouffé lui répondit. Un homme gisait au sol, pieds et poings entravés, chemise déchirée, celle-ci ayant servi à lui confectionner un baillon de fortune.

- Je ne l'ai pas encore interrogé, mais je sai l'essentiel. Ils étaient trois il y a peu, les deux autres sont repartis.Intentions vraisemblablement inamicales, sinon ils se seraient portés à notre secours. Je les imagine plutôt à la recherche de renforts. En tout cas le beau jeune....

Guillaume hésita un court instant.

- J'allais dire le beau jeune homme, mais il n'est pas très jeune et même franchement laid, l'homme donc, aura appris que la curiosité est un vilain défaut. Tant qu'il nous épiait depuis le promontoire, je ne pouvais rien. Quelques bruits et une paire de bottes l'ont décidé à abandonner une position inexpugnable... mais trève de commérage, on dirait qu'il est en train d'étouffer. Crois-tu qu'il faille que je déserre le baillon, ou vaut-il mieux attendre un peu pour être certain de sa bonne dispostion à nous renseigner?

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La rouquine sursauta en entendant la voix du mercenaire venir d'un autre endroit que celui auquel elle s'attendait. Il avait raison, avant elle était plus prudente. Mais après autant de temps passé en mer, ses habitudes avaient changé.

Elle attrapa les bottes et se tourna vers Guillaume. Elle sourit en le voyant écorché de partout, une petite victoire sur sa ruse. Lorsqu'il ironisa sur l'homme au sol à ses côtés, une envie folle de lui lancer son poing à la figure s'empara de la pirate. Les années passées à commander des hommes lui avaient oté l'habitude de se faire railler par eux. Seul Henri avait eut ce privilège.

La tirade de Guillaume sur l'homme et ses compagnon lui enleva toute velléité, elle dut se concentrer sur ses paroles. Il parlait vite et à voix basse, ce qui n'avantageait pas l'Irlandaise. L'homme au sol lui avait saisit tout ce que le mercenaire avait dit et jetait à la rouquine un regard suppliant.

Si j'ai bien comprit, deux hommes sont repartis. Et on a celui là à questionner.

Enored désigna le visage homme du bout de sa botte, s'arretant juste avant de le toucher. Il poussa un cri de stupeur atténué par le baillon. La rouquine jeta un coup d'oeil au prisonnier. En voyant une tache sombre maculer ses braies au niveau l'entre jambe, un sourire narquois se dessina sur ses lèvres.

Il est fin prêt ... à toi l'honneur ? tu causes mieux la langue que moi.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

"Me venger ? Mais voyons docteur, je fus nonne pendant près de 15 ans !"

Le ton était amusé et comme elle le disait elle songeait que l'homme ne devait pas savoir qu'elle avait été une duchesse guerrière, luttant chaque nuit sur les remparts de La Teste pour que les armées ennemies ne détruisent son Duché. Il ne devait pas savoir non plus les nombreuses batailles qu'elle avait mené contre Guillaume lorsqu'elle n'était encore que sa prisonnière.

"On ne nous enseigne que le pardon et la miséricorde entre les murs du couvent."

Comme elle finissait sa phrase elle appuya plus fort, peut être un peu plus que nécessaire, sur le torse du doc qui ne put réprimer une grimace.

"Je pense que vous avez une peut-être deux côtes cassées. Ne vous inquiétez pas je n'ai jamais été punie pour des mauvais traitements sur patient."

Le sourire de Cassandre était radieux et elle s'empara avec habitude de ce qui avait déjà servi de bandage au docteur. Elle roula le linge, le trempa dans un seau avant de s'agenouiller devant lui.

"L'eau froide va vous frigorifier un temps mais elle elle va engourdir la douleur en attendant qu'on trouve de uqoi vous calmer pour poursuivre le voyage."

Avec des gestes précis et cette fois avec une douceur que l'habitude rendait aisée, Cassandre banda le torse de l'homme avec application.

"Je ne vous fais pas mal ?"

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

"Me venger ? Mais voyons docteur, je fus nonne pendant près de 15 ans !"

"On ne nous enseigne que le pardon et la miséricorde entre les murs du couvent."

Henri ne put que sourire au ton enjoué de Cassandre.

Ils se connaissaient si peu, mais ils devaient se faire confiance. Il avait déjà remarqué les talents de l’ancienne nonne sur la blessure d’Enored.

En pensant à la jeune femme, il ressentit un petit pincement au cœur. Il était entrain de tomber amoureux et il ne l’avait pas vraiment prévu. Décidemment il fallait toujours qu’il s’engouffre dans des histoires d’amour impossible. Enored ne le regardait pas comme un homme, mais comme un médecin, gardant ses distances, dès qu’il se rapprochait, la partie n’était vraiment pas gagnée.

Il en était de ses pensées lorsqu’une douleur brutale lui traversa la poitrine, le faisant grimacer.

Cassandre avait trouvé la fracture qu’il redoutait.

Il tenta de lui sourire, mais le bandage glacé lui en coupa l’envie. La douceur des gestes de la jeune femme compensait un peu, il se posa même la question de savoir ce qu’une femme si délicate pouvait trouver à un homme plutôt violent comme Guillaume. Les mystères de l’amour…

"L'eau froide va vous frigorifier un temps mais elle elle va engourdir la douleur en attendant qu'on trouve de quoi vous calmer pour poursuivre le voyage."
"Je ne vous fais pas mal ?"

Non vous êtes très douce, et je vous en remercie. Pour la douleur, le froid est une bonne idée, il atténuera également les hématomes. De plus j’ai de quoi dans ma trousse : le contenu de la fiole que je vous ai donné ce matin n’est pas que de l’alcool, c’est une décoction de plantes qui ont comme vertu de calmer la douleur. Ce sera parfaitement supportable pour vous et moi. Il faudra juste faire attention à ce qu’on ne fasse pas de gestes brusques qui pourraient aggraver notre cas.

Il remit sa chemise, prit la précieuse fiole, en offrit une rasade à Cassandre et en avala une lampée.

Il se leva et s’approcha du bastingage tentant de voir où se trouvait Guillaume et Enored. Il aurait tant aimé sauter à bas de ce navire pour la rejoindre, mais il devait raison garder.

Vous les voyez ? demanda-t-il à Cassandre. Moi dans cette végétation je ne distingue pas grand-chose.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre se pressait également contre le bastingage. Elle était sur la pointe des pieds, se dandinant d'un pied sur l'autre pour tenter de voir quelque chose.

"Si cela peut vous rassurer, je ne vois rien non plus."

La jeune femme se détourna du rivage et regarda le docteur bien en face.

"Je ne sais si vous connaissez bien Dame Enored mais pour ma part je maitrise assez bien le sujet Guillaume. Et je peux vous dire une chose, personne n'est en sécuroté près de lui."

Cassandre rit avant de mieux s'expliquer.

"Ne vous méprenez pas sur mes paroles, Guillaume est valeureux, courageux et téméraire. Souvent trop téméraire et avec une tête de mule que j'ai rarement vu. Tenez, il m'a assiégé de son amour pendant un an avant que je ne lui cède. Tout ça pour vous dire que si vous tenez à Dame Enored comme j'aime Guillaume, je vous conseille de me suivre et de vous préparez à souffrir un peu."

La jeune femme descendit vers les cabines, et en sortit bientôt avec une épée, deux dagues, une arbalète et un arc entre les bras.

"Je ne sais me servir que de l'arc et d'une dague, et encore c'est assez approximatif. J'imagine que vous aussi, vu la vie que vous menez vous devez savoir vous défendre."

L'ancienne nonne s'équipa, revint vers le palan qu'elle jeta par dessus bord.

"Je vais tenter de descendre le long de la corde et de ne pas m'aplatir lamantablement sur le sable. Et n'en profitez pas !"

Cassandre se pencha, prit le bas de sa robe et le passa dans sa ceinture.

"Ce sera plus pratique pour l'escalade."

Elle se hissa sur le bastingage, passa une jambre par-dessus, regarda le vide sous ses yeux, avant de fermer les yeux et de respirer profondément.

"Allez ma grande, tu vas y arriver !"

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

L'doc avait bien compris le message de Cassandre. Et apparemment l'ancienne nonne avait vu passer plus que de l'amitié entre lui et Enored.

Ne vous inquiétez pas, je suis tout à fait prêt à souffrir un peu pour elle.

Il préféra garder pour lui qu’il pourrait aussi donner sa vie pour elle, il préférait rester discret. Après tout, rien n’était encore bien concret entre eux.

Il prit l'épée et la dague que Cassandre lui donna. Sa précieuse sacoche en bandoulière, il passa la dague à sa ceinture ainsi que l'épée.

Je me débrouille pas trop mal, le fait est que je suis toujours en vie, je ne pense pas que tout soit du à la chance tout de même.

Cassandre était déjà le long du cordage.

Très jolie technique! courage ! vous êtes quasi arrivée.

Il attrappa un cordage, le fixa solidement au bastingage et entreprit également de descendre. Il ne fut aussi gracieux que Cassandre, mais il arriva entier en bas, ce qui était le but tout de même.

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