La Taverne du Camérier

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Elle venait à peine de s'endormir que la porte s'ouvrit avec fracas la réveillant en sursaut. Une seule pensée traversa son esprit : Jean-jean avait découvert l'endroit où ils étaient ... réflexe immédiat : sa main se porta vers sa botte juste au bord du lit, elle sentit le manche de sa dague qu'elle fit glisser dans sa main. Elle s'apprêta à viser lorsqu'elle reconnut la voix essoufflée qui venait de retentir dans le silence de la nuit.

Enored…Henri…

La rouquine secoua la tête, se frotta les yeux et cligna des paupières avant de fixer Cajoline comme s'il s'était agit d'un monstre marin.

Cajoline ... que ? t'aurais pu ne pas survivre à une telle entrée ! Qu'est ce qui te prend ?

La rouquine observa plus précisément la jeune femme à la lueur de la bougie qu'elle avait oublié d'éteindre avant de s'endormir. Quelque chose n'allait pas. Elle attrapa sa chemise, l'enfila, glissa ses pieds dans ses bottes et se leva pour s'approcher de Cajoline. Elle lui désigna une chaise.

Assied toi là et explique toi !

Elle se rendit compte que son ton avait été rude mais à cet instant elle n'était pas capable de mieux. Comprenant que la nuit serait courte elle s'habilla en marmonant attendant les explications de la tavernière ...

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Cajoline

Essoufflée, elle esquisse un vague sourire lorsqu’elle voit la dague que tient Enored dans la main et qu’elle repose en la reconnaissant. Elle aurait pu ne pas survivre à son entrée fracassante…

T’as de bons ….reflexes, heureusement !

Elle s’assoit sur la chaise qu’Enored lui montre. Le ton rude de la rouquine n’admet pas de réplique, mais elle ne s’en formalise pas, elle les réveille en sursaut et ne s’attendait pas un accueil chaleureux non plus.

Une grande inspiration et elle se lance :

Jean-jean ! En revenant on l’a croisé ! Renoan et Caddwallon le suivent avec Edonice et j’suis partie vous chercher, on doit retrouver Edonice sur la place.

Elle s’arrête, son souffle est toujours rapide, dans l’urgence de la situation elle s’est levée et se trouve déjà sur le pas de la porte

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Jean-jean ! En revenant on l’a croisé ! Renoan et Caddwallon le suivent avec Edonice et j’suis partie vous chercher, on doit retrouver Edonice sur la place.

La rouquine suspendit un instant le laçage de sa botte et leva le nez vers Cajoline qui était déjà sur le pas de la porte.

STOP ! sert à rien d'se précipiter ! z'êtes malades ! suivre Jean-jean ...

Enored se gratta l'arrière de la tête alors qu'elle réfléchissait à toute allure. C'était une idée folle, mais le prendre par surprise c'était le seul moyen de récupérer Cassandre mais après ... il faudrait fuir. Un regard vers Henri qui s'habillait difficilement dans son coin aussi.

'tend j'vais t'aider. Ils sont malades !

Elle se rapprocha de lui en marmonant Tá oíche bhocht ann ! * et l'aida à enfiler sa chemise et le reste ... Un regard vers Cajoline qui attendait sur le pas de la porte.

Si vous nous aidez à récupérer Cassandre, vous ne trouverez la paix que dans la fuite, toi et les autres. J'en ai connu des combats mais je n'arriverai jamais à venir à bout de Jean-jean ... et de son comparse sadique. Même tous ensembles ... ce s'ra difficile !

Henri habillé, la rouquine accrocha son épée à sa ceinture, passa son arc en bandoulière et attrapa son maigre baluchon.

T'es prête à tout quitter ici ? tout abandonner pour nous aider ? Si oui en chemin on réveille le fils ainé de ton compagnon. Il semble dégourdit. P'tit Louis ? C'est ça ? Faut qu'il prépare deux chariots, pour y mettre le minimum de bagage, les mômes et ... les blessés. T'es sûre de vouloir la fuite ? J'ai juré d'aider Cassandre et Guilaume à retrouver leur fille, on a la mère et la fille ... va falloir retrouver le père après !

Le regard vert émeraude de la guerrière se plongea dans celui de la tavernière. Elle tendit la main pour attraper un baton qu'elle tendit à la jeune femme.

Des coups bien placés avec un baton solide valent mieux qu'un mouvement d'épée malheureux j'suis sure qu'tu te débrouilleras bien avec. T'es des notres ? t'es prête à ce sacrifice ? Toi, ton compagnon ? et l'Ecossais ? J't'aime bien j'voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose, à toi et aux autres ! Alors ? qu'est qu'tu décides ?

*sale nuit !

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

La fuite…elle sait ce que s’est de fuir, de se retrouver seule sur les routes, de se retourner sans cesse pour savoir si personne ne vous suit, de vivre dans l’incertitude avec la peur au ventre qu’il ne vous trouve, elle connaît que trop bien pour l’avoir vécue, pour avoir fuit son père.
Elle connaît mais est-elle prête à fuir de nouveau, à tout quitter une nouvelle fois ? L’incertitude la gagne, la peur aussi, elle risque de perdre tellement, elle a tant trouvé ici : un endroit ou elle se sent chez elle, des amis qui sont pour elle comme une famille, l’amour…

La première fois, fuir avait été si facile, elle ne s’était pas posé la question elle n’avait rien eu à perdre, mais là…là…Edonice !
Edonice, voilà pourquoi elle est là, pour la petite, pour rien d’autre ! Pour cette petite à qui elle s’est terriblement attachée, pour qui elle éprouve un amour presque maternel, pour elle…
Cette petite, c’est son enfance malheureuse qui lui revient à la mémoire… non elle ne peut pas , elle ne peut pas laisser faire ça ! Elle n’a jamais eu personne pour l’aider, hors de question qu’elle ne soit pas là pour Edonice !

Des coups bien placés avec un bâton solide valent mieux qu'un mouvement d'épée malheureux j'suis sure qu'tu te débrouilleras bien avec. T'es des notres ? t'es prête à ce sacrifice ? Toi, ton compagnon ? et l'Ecossais ? J't'aime bien j'voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose, à toi et aux autres ! Alors ? qu'est qu'tu décides ?

La guerrière lui tend un bâton et leurs regards se fixent. Elle sait que si elle prend ce bâton, elle scelle son avenir …sa décision est prise, d’une main ferme, elle l’empoigne, et pour les conséquences de son choix, elle les assumera quelle qu’elles soient !

J’suis des votres, cette môme j’me suis jurée de la protéger. Pour Renoan et Caddwallon faudra leur demander, j’prendrais pas la décision à leur place !
Allons réveiller P’tit Louis qu’il prépare les chariots, et l’nécessaire.

Elle ne prendra pas la décision pour Renoan et Caddwallon, cette décision est bien trop lourde de conséquences pour chacun.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

J’suis des votres, cette môme j’me suis jurée de la protéger. Pour Renoan et Caddwallon faudra leur demander, j’prendrais pas la décision à leur place !
Allons réveiller P’tit Louis qu’il prépare les chariots, et l’nécessaire.

La rouquine hoche la tête. Elle sentait que Cajoline suivrait, mais elle ne pouvait pas ne pas la prévenir. Une tête brûlée prête à tout pour une enfant c'était bien, mais une tête brûlée avisée des risques à courir c'était mieux. Quand aux de hommes ... bien sur qu'ils suivraient. D'après ce qu'elle avait vu, l'Ecossais considérait l'enfant comme sa fille, quand à Renoan ... si la tavernière partait ... la rouquine sortit de ses pensées.

Tu as raison, ils choisiront, allons y. Mais ils n'auront pas plus le choix que toi une fois qu'ils auront décidé d'aller jusqu'au bout...

Un dernier regard à la chambre, pleine de souvenirs, de moments de calme et de paix... rares ... trop rares, mais l'aventure reprenait et elle devait se l'avouer, ça lui manquait.

Guide nous jusqu'à P'tit Louis, ensuite, nous rejoindrons Edonice.

La petite troupe descendit les escaliers. Lorsqu'ils sortirent de la taverne, la rouquine prit le temps de lancer son baluchon dans le chariot qui leur avait déjà bien servit pour venir ici. Elle vit Henri faire de même et sourit, même si elle préférait voir en lui le doc au guerrier qu'il était devenu par la force des choses...

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Henri

Henri après ce réveil en fanfare, s’habilla aidé d’Enored. Il était engourdi, mais finalement son épaule n’allait pas trop mal,la douleur était largement supportable.

Il ramassa le reste des affaires, en prenant son épée, il s’arrêta un moment, songeur. Puis reprenant vite ses esprits il la glissa dans son fourreau et l’attacha à sa ceinture. Il ne fallait pas penser à ce qui risquait d’arriver, sinon tout espoir était vain. La tache serait rude, il le savait.

Il écoutait d’une oreille distraite les deux femmes. La jolie tavernière avait un sacré caractère et une volonté farouche d’aider la petite et sa mère, ils devraient encore fuir, elle serait des leurs ce n’était pas pour lui déplaire, elle avait l’air de vite s’adapter aux nouvelle situations.

Ils descendirent et jetèrent leurs affaires dans le chariot, il croisa le regard d’Enored, il lui fit un clin d’œil et lui sourit, il en avait encore la possibilité. Profiter de chaque moment était devenu son quotidien depuis longtemps.

Il grimpa sur le chariot et prit les rênes, ils arrivèrent vite à la boulangerie de Renoan, sous les directives de Cajoline.

Nos chemins se séparent ici Damoiselle, dès que vous aurez tout préparé, attendez-nous à la sortie de la ville. Si tout va bien, nous y serons avant l’aube.

Il saute à bas du chariot et part en courant au coté d’Enored, Son cœur cogne mais son esprit est froid comme la glace, être mathématique, concentré à l’extrême, c’est comme ça qu’il avait pu sortir de l’attaque lors du naufrage, ne pas laisser son esprit vagabonder.

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Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Caline

Elle n’avait put s’empêcher en descendant l’escalier de répondre à Enored, les mots étaient sortis d’eux même.

On a toujours le choix Enored, le tout c’est d’en assumer les conséquences!

IArrivés en bas, elle laisse sortir Enored et Henri de la taverne en premier et se retourne sur le pas de la porte pour voir sa taverne, c’est sans doute la dernière fois qu’elle la voit, que de souvenirs, de sentiments, d’émotions liées à cette taverne, un dernier regard comme un adieu et elle ferme la porte avant de rejoindre Enored et Henri au chariot qui les mène jusqu’à la boulangerie.

Nos chemins se séparent ici Damoiselle, dès que vous aurez tout préparé, attendez-nous à la sortie de la ville. Si tout va bien, nous y serons avant l’aube.

Elle hoche la tête, les mots seraient de trop, et les regarde filer avec appréhension vers le danger.
Elle met un instant à reprendre ses esprits puis descendent lentement du chariot avant d’entrer dans la boulangerie et de se diriger vers la chambre de Petit Louis à laquelle elle frappe doucement en chuchotant :

P’tit louis réveille toi

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Domy

L'enseigne se balançait doucement au vent du soir...
Les volets étaient clos,la lourde porte bouclée...
Domy s'arrêta devant la taverne et contempla le seuil qu'elle ne franchirait plus avec ses amis.

Un grand vide l'habitait depuis le départ de Caline et Renoan.Ces lieux avaient été propices à tant de soirées délirantes et maintenant seul le silence emplissait la ruelle désertée.
La petite troupe avait quitté la ville avec celle qui était aussi devenue son amie..Enored la pirate,si fière et si sauvage mais si sûre aussi dans son amitié lorsqu'elle l'accordait;
Ils avaient pris la route,emportant avec eux la petite Edonice et sa maman retrouvée,Caline,Edo et Enored avaient pris avec elles les trois petits loups,comme il avait été convenu.

La jeune femme secoua la tête et reprit le chemin de sa maison...
Elle se demandait ce que la vie allait lui offrir à présent dans cette ville qu'elle avait voulu sienne ...

Un enfant allait bientôt arriver dans son foyer....Mais quel serait l'avenir ici?
Il lui faudrait ranimer l'âme de Dunkerque qui allait se trouver bien affaiblie,trouver des villageois sur lesquels elle pourrait s'appuyer....

Bien du travail en perspective mais le courage ne lui manquait pas.
Elle resserra son châle sur ses épaules et redressa la tête puis remonta lentement la rue en saluant les dunkerquois qu'elle croisait.