Rastignac: le RP
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Rastignac: le RP

L'aventure Rastignac archivée ici. Bienvenue dans l'un des Rp les plus prolifiques des Royaumes Renaissants.
 
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 Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.

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Cajoline

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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:13

Enored

J’en penses que si tu le suis, tu laisses Jeanjean seul avec Cassandre, son ennemie. Blandine, l’innocente, Renoan et Cajoline et leurs enfants, et Cadwallon et Edonice. Crois-tu vraiment q’ils seront de taille à protéger Cassandre ? Car si tu pars je te suis, ils seront seuls.
Et tu as raison, Rifkin n’en restera pas là, il nous en veut, on le retrouvera tôt ou tard.
Aidons plutôt Cassandre et Edonice à retrouver Guillaume.


La rouquine sourit. Il avait raison comme toujours. Même si l'aventure lui manquait, elle écouta une fois de plus la voix de la raison. Elle n'espérait qu'une chose, que la crapule recroisée au petit matin lui apporte des nouvelles de Guillaume... Ses pensées se perdirent dans le baiser qu'ils échangèrent et seul compta l'instant présent. Lorsque Henri grimaça, elle se rendit compte des dégats faits par Jean-jean et se recula, posant doucement un doigt à côté de la blessure, puis sur sa propre cicatrice.


Comme ça on est à égalité, lança-t-elle en souriant. Elle recula, s'assit sur le lit et passa ses mains sur ses tempes. L'impression d'avoir un étau qui lui pressait le crane s'amplifiait de minutes en minutes. Avec l'arrivée de Jean-jean et Rifkin elle n'avait pas pensé à prendre ce qu'il fallait pour le faire passer. Elle ôta son arc et son carquois et s'allongea sur le lit, le regard fixé un instant au plafond. Envahie par la lassitude, elle se demanda si elle avait où non raison de rester avec eux. La lettre envoyée par Dahut lui revint en mémoire. Il était temps d'en parler à Henri.

Je veux bien rester encore un temps avec Cassandre, mais ça ne durera pas éternellement. J'aime pas faire les gardes du corps. J'ai rencontré un tavernier en Normandie quand nous étions à la recherche de la petite Rastignac et nous avons gardé contact. Il m'attend à Aix pour la fin de l'été. Il a un projet en route et ... j'ai prévu de lui apporter mon aide. Si ça te dis ... ça nous changerais et ... il semblerait qu'on puisse repartir en mer grâce à ce projet.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:14

Blandine

Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 090407104724223799

La blondinette hocha la tête quand Cajoline lui demanda de les accompagner. Même si le mauvais génie était redevenu un bon génie, elle préférait ne pas trainer dans ses pattes. Pas qu'il décide d'un coup de redevenir un mauvais génie. Avec lui on pouvait s'attendre à tout.

J'ai faim oui oui je viens avec vous.

Rassurée de se retrouver avec eux, elle descendit les escaliers un peu plus sereine, lançant tout de même des regards de droite à gauche pour voir si il n'était pas là près à lui sauter dessus.
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Cajoline

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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:15

Ils descendirent tous ensemble les escaliers menant à la grande salle. Blandine légèrement nerveuse regardait un peu partout et il ne fallait pas être devin pour savoir pourquoi. De son coté, Cajoline ne valait guère mieux, la fatigue des derniers jours, des nuits raccourcies par ses cauchemars, la rattrapaient d’un coup, et lui donnait l’impression qu’une grande fatigue s’abattait soudainement sur elle. Rifkin avait fuit, Jean-jean s’était joint à eu, bien sur il fallait s’en méfier, mais elle avait un peu l’espoir de pouvoir prendre la route du retour, de rentrer chez elle. Elle était lasse et fatiguée d’être sur les routes à fuir, cela ne lui réussissait pas, la preuve ses cauchemars étaient revenus. Oui là, si on lui demandait ce qu’elle voulait, elle répondrait égoïstement : "Rentrer !"

Arrivée en bas, la première chose elle fit, fut de jeter un regard d’ensemble sur la salle, vieux réflexe de tavernière, qui là n’avait pas pour but de s’assurer de la hauteur de la bière dans les chopes, mais plutôt de s’assurer de la présence ou non de Jena-jean. Il n’était pas là, et c’était mieux ainsi, ils seraient plus au calme.

Une rapide commande au tavernier et ils s’attablèrent, d’un coté Blandine, P’tit Louis et Barthélémy et de l’autre son bien aimé et elle avec entre eux Mélisende et Bartholomé. La table bien ordonnée d’une grande famille, cette pensée la fit sourire doucement tandis qu’elle donnait à manger au petit, non sans remarquer le numéro de charme que faisait Mélisande à son père.
Les enfants mangeaient avec entrain le repas que le tavernier venait de leur servir. Les faire manger n’était pas la chose la plus difficile en soit, et vu qu’elle s’occupait de Bartholomé, la chose lui était simplifiée, le petit étant d’un naturel calme. Elle aimait s'en occupé, elle pouvait laisser de temps à autre son esprit vagabonder, il n'était pas prompt à saisir la moindre faille dans sa surveillance pour pouvoir faire une bêtise.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:16

La.crapule

Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Bartymadness

[Quelque part en Guyenne]

Elle avait appris à être prudente la Crapule, faut dire qu'elle avait failli être repérée à cause de son odeur. Depuis elle se lavait une fois par semaine la Crapule. Elle avait gardé le savon des lavandières pour pouvoir se laver.

Et un matin, la Crapule avait croisé la tornade rousse qui lui avait confié une nouvelle mission contre une jolie bourse rebondie. Alors la Crapule s'était mise en quête.

Elle avait marché longtemps le long des côtes la Crapule, cherchant, fouinant, se renseignant mais rien. Les jours se succédaient et la Crapule cherchait. Faucheur de pioche, piocheur de poches mais où est ce maudit Guillaume ! C'est que ça l'énervait la Crapule de chercher cet homme introuvable jusqu'à ce qu'un matin, elle tombe enfin sur l'épave dont la Rousse lui avait parlé. Sauf que pas de Guillaume ! Le maudit il doit bien être quelque part !

La Crapule pestait, lorsqu'elle rencontra des gamins qui venaient jouer aux pirates sur l'épave. C'est qu'elle avait une légende cette épave, elle avait échoué là suite à une attaque pirate, et les enfants rejouaient le naufrage amplifiant surement la vérité.

Avec prudence, la Crapule s'approcha des mômes pour ne pas les effrayer. Ils lui expliquèrent qu'un homme avait longtemps vécu là avant de prendre la route de Lyon ou vivait une dame connue par sa femme et qu'il espérait y retrouver sa femme et sa fille. Mais l'homme faisait peur aux enfants. Il buvait beaucoup et était pas très commode. Son renseignement bien en tête, la Crapule hésita sur la suite à faire. Ecrire à la Rousse était surement la solution, mais avec son drôle d'accent est ce qu'elle savait lire la Rousse ? Pour avoir sa bourse, la Crapule décida d'écrire tout de même et ensuite d'aller vers Lyon pour vérifier en route si c'était juste.

La Crapule remercia les enfants en leur donnant une jolie pièce à Chacun et rejoignit la Teste de Buch, là bas tout le monde semblait connaitre le fameux Guillaume. Partis vers Lyon alors que tout le monde lui disait que sa femme était partie vers les Flandres. L'homme ne semblait pas vouloir y mettre les pieds. Un mauvais souvenir ? Cela ne concernait pas la Crapule qui s'installa à une table de l'auberge où elle avait décider de confirmer ses renseignements. Là, elle apprit que le Fameux Guillaume, était resté un temps, espérant revoir sa femme et sa fille lui revenir. Puis il s'était résolu à prendre la route de Lyon. La Crapule se décida à écrire tout ce qu'elle avait obtenu comme renseignements.


Citation :
M'dame Enored,

J'espère qu'm'on pigeon vous trouvera toujour au meme endroit. J'ai des nouvelle. Guillaume est parti à Lyon rejoindre une connaissance de sa femme duchesse. Il pense que sa femme et sa fille y sont. Je vais essayer de le rattraper et lui expliquer où vous êtes.

La Crapule.

La Crapule attacha le message à la pate d'un frèle volatile avant de prendre la route de Lyon, sur la trace de Guillaume.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:17

Enored

Les jours s'égrainent et la tension retombe. Jean-jean rallié à élu domicile au bordel du coin, ce qui, pour Cassandre est préférable. Mais un ennui profond s'empare de la rouquine qui n'a qu'une envie, abandonner la troupe à sa recherche hypothétique de Guillaume, qui à l'heure qu'il est doit être mort depuis longtemps. Elle ronge ses freins. Elle sait qu'ils ont tous besoin de repos, elle aussi, mais son esprit bouillonne. Tout en restant vague, son ami Dahut lui a parlé d'un projet qui pourrait l'intéresser et elle a plus qu'envie d'en savoir plus.

Depuis qu'ils ont débarqué après le naufrage, ils n'ont pas vraiment prit le temps de s'arrêter jusqu'au jour où ils ont enfin retrouvé Edonice. Là ils avaient cru trouver un peu de calme mais ... Jean-jean avait débarqué. L'attaque, la fuite, le ralliement du colosse et les voilà à se reposer là.

La pirate s'était résolue à vivre honnêtement jusqu'à ce qu'ils repartent. Le matin elle cueillait des fruits, histoire de reprendre des forces, et passait ses après midi à cheval jusqu'à s'épuiser. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle rejoignait l'auberge.

Ce jour là, elle rentrait du verger en croquant une pomme lorsqu'un volatile s'écroula à ses pieds. Elle pensa à Dahut d'abord, avant de se dire qu'un tel oiseau miteux ne pouvait venir de lui. Elle s'accroupit et en voyant le bout de ficelle usé comprit qui était l'expéditeur. La Crapule donnait des nouvelles. La rouquine détacha la ficelle qui tomba en morceaux. Elle déroula le parchemin. L'écriture était presque illisible.


Citation :
M'dame Enored,

J'espère qu'm'on pigeon vous trouvera toujour au meme endroit. J'ai des nouvelle. Guillaume est parti à Lyon rejoindre une connaissance de sa femme duchesse. Il pense que sa femme et sa fille y sont. Je vais essayer de le rattraper et lui expliquer où vous êtes.

La Crapule.

La rouquine met un temps à réaliser ce qu'elle vient de lire. Guillaume serait vivant et en plus en route pour Lyon à la recherche de la marraine de la petite Rastignac. Comment elle s'appelle déjà ... Adrienne. Ca ne peut être qu'elle là bas.
Sans le savoir, Guillaume sert ses plans. Lyon est sur la route d'Aix. Aix, où Henri a immédiatement accepté de l'accompagner le jour où elle lui en a parlé. Maintenant il faut annoncer la nouvelle aux autres. La rouquine prend la route de l'auberge avant de faire demi tour. Elle avait vu Cajoline au verger, comme elle elle ronge ses freins mais en attendant que son compagnon sorte du couvent.

Des pas rapides, bottes qui claquent sur le pavé et voilà la rouquine à l'entrée du verger. Rapide coup d'oeil et elle découvre Cajoline qui cueille des framboises pour Mélisende. La rouquine s'approche d'un pas rapide, la petite à un mouvement de recul comme à son habitude. Haussement d'épaules et elle s'adresse à Cajoline.


Dia dhuit Cajoline, j'ai une bonne nouvelle. Guillaume est vivant et se dirige vers Lyon pour retrouver dame Adrienne, la marraine d'Edonice. Nous n'avons pas à aller le chercher pour rien en Guyenne. Toi et ton compagnons nous accompagnerez vous jusque là bas ?
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:17

Il lui semblait que cela faisait presque un siècle qu’ils étaient tous là, entassés dans l’auberge, bien sur c’était exagéré mais cela montrait l’impatience qui bouillonnait en elle depuis que le danger semblait s’être écarté de leur chemin. Même fatiguée, elle voulait partir d’ici, prendre la route du retour, faire quelque chose plutôt que rester coincer ici à tourner en rond.

Sa lassitude était même telle, qu’elle pensait de plus en plus à aller faire une petite excursion en Bretagne, elle qui quelques jours plutôt avait répondu à Renoan, qu’ils pouvaient aller n’importe où mais pas en Bretagne, la voila qui y songeait ! Oui, c’était peut être le moment pour elle d’affronter son passé et son père, elle n’avait jamais été aussi proche depuis qu’elle avait fuit. La jeune femme avait le temps d’y réfléchir, seule dans sa chambre pendant ses heures d’insomnie, tandis que son bien aimé se ressourçait au couvent comme il en ressentait le besoin parfois.
Mais elle connait assez son paternel pour refuser la présence de quiconque avec elle, il dévoilerait ce qu’elle avait prit soin de ne pas dire, par honte et par douleur, pour l’humilier, la rabaisser, pour qu’elle se retrouve seule et vulnérable. Oui, elle devrait l’affronter seule, rien que pour lui prouver, pour se prouver à elle-même qu’elle est en est capable.
Mais voilà, impossible à faire, Renoan ne comprendrait pas qu’elle veuille y aller seule, oh elle pourrait bien profiter de son absence, pour confier les enfants à leur frère, à Blandine et filer en douce affronter son passé. Elle y a songé sérieusement, mais elle tient trop à Renoan, à son amour qui la surprend chaque jour, pour risquer d’affronter sa colère à son retour, lorsqu’il apprendrait qu’elle a laissé les enfants qu’il lui a confié. Donc la Bretagne, son père, autant ne pas y songer et rester à tourner en rond, à cueillir des framboises comme elle le fait à l’instant même avec la petite.

Jusqu’à quel point cette excuse l’arrange-elle ? Pas le temps de se poser plus que cela la question, une ombre se dessine au sol et une voix se lève tandis que Mélisende se crispe un peu lorsqu’elle reconnaît Enored.


Dia dhuit Cajoline, j'ai une bonne nouvelle. Guillaume est vivant et se dirige vers Lyon pour retrouver dame Adrienne, la marraine d'Edonice. Nous n'avons pas à aller le chercher pour rien en Guyenne. Toi et ton compagnons nous accompagnerez vous jusque là bas ?

Regard vers le haut, vers la chevelure flamboyante, vers Enored, elle se lève dans un sourire et laisse tomber dans le panier, tenus par les petites mains de Mélisende, les framboises qu’elle vient de cueillir.

Demat Enored. C’est une bonne nouvelle de savoir ou il est, la petite va enfin retrouver ses deux parents et sa marraine. Je me souviens que Dame Adrienne était descendue dans ma taverne à l’époque du baptême d’Edonice.

Légère hésitation quand à la réponse à donner à la guerrière, elle serait seule, elle ne se poserait pas la question, elle aurait déjà dit oui à la jeune femme, mais voilà, maintenant, elle n’est plus seule, ses choix affectent à un moment donner ou un autre Renoan, les enfants. D’un coté, Lyon ce n’est pas trop la direction qu’il faut prendre pour rentrer à Dunkerque, et Renoan voudrait peut être rentré directement, elle sait que sa maison, ses amis lui manquent, de l’autre continuer avec la guerrière, c’est aussi continuer avec Jean-jean. Partir avec Enored et son compagnon ou rester et rentrer chez eux ? Oh, et puis zut, elle en a mare d’un coup de penser aux conséquences, aux implications de ses actes, de ses décisions, de peser le pour et le contre. Un peu de spontanéité ou d’instinct au choix, elle voulait bouger, et aller en Bretagne, et ben ce ne sera pas le pays de son enfance, mais Lyon ! Et advienne que pourra, Lyon après tout ne serait qu’un "léger" détour avant de rentrer chez eux.

Oui, nous partirons avec vous Enored. Le départ est prévu pour bientôt ?

Elle sait bien que ce n’est pas pour tout de suite, que forcément, il faut attendre le retour du couvent de Renoan, mais voilà, elle n’en peut plus de tourner en rond ici à ne presque rien faire que de s’occuper des enfants et de cueillir au verger, elle a besoin de bouger, de s’épuiser à la tache, pour le soir s’écrouler de fatigue et espérer dormir d’un sommeil sans cauchemar. Un regard vers l’épée de la rouquine, et soudain une idée lui traverse l’esprit, peut être qu’elle arrivera à confier les enfants à Blandine et P’tit Louis ce soir, oui en y pensant se serait bien et elle pourrait s’entrainera dans la cours derrière l’auberge au maniement de son épée et cette nuit dormir.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:21

Oui, nous partirons avec vous Enored. Le départ est prévu pour bientôt ?

Que répondre à cette question ? Ils sont pour le moment obligés d'attendre que l'ancien diacre ait fini de se ressourcer. La rouquine fait la moue. Que répondre ? Elle voit le coup d'oeil de Cajoline vers son épée et sourit. Henri étant occupé à récolter tout ce dont il aura besoin pour la suite du voyage, la pirate a la journée de libre.


Nous partirons dès que ton compagnon sera de retour de retraite. Tout le monde aura eu le temps de se reposer d'ici là. Dis, je te dois toujours des leçons. J'aurai surement un petit moment à te consacrer en fin de journée. Dès que tu es libre fais moi signe. Ca aide de s'agiter un peu avant de dormir ...

La rouquine fit un clin d'oeil à Cajoline avant de tourner les talons et rejoindre la grange de la taverne où ils logent. Dans sa besace, une plume, un peu d'ancre et un parchemin. Il est temps de prévenir son ami que tout s'est arrangé. Elle grimpe sur le dos de son cheval et le lance au galop dans les rues des la ville au grand damne des passants.

Hors de la ville et de la vue de tous, elle s'installe au pied d'un chêne pour donner de ses nouvelles. Sa lettre écrite, elle la confie à son corbeau. Elle sait qu'il trouvera Dahut... simple tavernier devenu Seigneur de Vitrolles. Elle n'espère qu'une chose, qu'il n'ait pas changé en recevant ses titres. Elle reste longtemps ainsi. L'après midi s'écoule et cette fois, elle n'a pas chevauché, elle se doit d'être en forme pour la leçon promise à Cajoline.

Lorsque le soleil disparait à l'horizon, elle se décide enfin à se relever pour rejoindre la jeune tavernière devenue son amie au fil des épreuves traversées ensembles, des choppes avalées au coin du feu et des quelques confidences auxquelles elles se sont laissées allées.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:22

Caline

Nous partirons dès que ton compagnon sera de retour de retraite. Tout le monde aura eu le temps de se reposer d'ici là. Dis, je te dois toujours des leçons. J'aurai surement un petit moment à te consacrer en fin de journée. Dès que tu es libre fais-moi signe. Ca aide de s'agiter un peu avant de dormir ...

Au clin d'œil d'Enored, Cajoline afficha un large sourire, "s'agiter avant de dormir", elle en connaissait des moyens pour s'agiter, et un seul avait sa préférence, dommage qu'il lui fasse attendre son retour.
La proposition de la jeune femme tombait à pic, elle qui pensait s'entrainer seule, voilà qu'elle allait avoir des leçons. Une légère pression sur les épaules semblait être venue peser sur ses épaules, elle avait envie d'être à la hauteur, de ne pas décevoir celle qui était devenue au fil du temps son amie.


Merci. A ce soir pour un peu d'agitation...

Cajoline souriait toujours en regardant Enored partir de dos sur son cheval, elle aimait le caractère fort et entier de la guerrière, elle se souvenait de leur première rencontre dans sa taverne, elle avait tout de suite apprécié d’instinct cette femme peu ordinaire, et au fil du temps, elle lui avait donné simplement son amitié.

Laissant là ses pensées, elle se tourna vers Mélisende, la petite était un peu peureuse avec la guerrière, elle lui prit la main en souriant.


Allez vient rentrons, nous avons assez de framboises pour toute la famille. Nous allons nous régaler.

Sur ses bonnes paroles, elles prirent la route de l’auberge, main dans la main. La journée se passa tranquillement, doucement même, et si elle n’avait pas su qu’elle allait bouger, se défouler ce soir, la jeune femme n’aurait sans doute pas pu passer sa journée ainsi à veiller sur les enfants, à rigoler, s’amuser, manger des framboises, raconter des histoires, à vivre une journée de famille ordinaire. Pas qu’elle n’aimait pas les enfants, c’était tout le contraire, mais elle ne se sentait pas faite pour être une mère à plein temps, elle avait besoin de pouvoir s’isoler un peu et pas seulement le soir dans sa chambre.

La journée touchait enfin à sa fin, elle embrassa Bartholomé, Barthélémy et Mélisende qui se couchaient pour leur nuit avant de les confier à leur frère, Louis. Il savait qu’elle ne serait pas loin, et qu’elle allait s’entrainer avec la guerrière, elle l’avait prévenu afin qu’il ne s’inquiète pas mais aussi pour qu’il sache ou la trouver en cas de problème.
Elle espérait bien qu’il n’y en aurait pas de problème, mais on ne savait jamais, la situation avait beau s’être arrangée, il suffisait de peu pour que tout tourne au vinaigre.

Ce soir, elle ne penserait à rien d’autre qu’à l’entrainement, qu’à la leçon qu’Enored allait lui donner, Renoan, les enfants, les soucis, son passé, aux oubliettes pour une soirée. Se concentrer sur un point, un but, lui permettait de tout oublier, avec le temps cette technique était devenue une seconde nature chez elle. En souriant, elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers menant à la salle, elle était prête pour un peu d’agitation et pour les bières qui suivraient après. Elle était prête, la preuve en était que la boule de pression, qui l’avait suivit tout au long de la journée, s’était envolée à peine sortit de la chambre et que les enfants qu’elle venait de quitter étaient déjà oubliés.
La jeune femme était concentrée sur son but et son but du moment : une belle guerrière rousse
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:23

La rouquine avait trouvé l'arrière cour vide, Cajoline devait s'occuper des enfants. Une grimace se dessina sur le visage de la rouquine qui s'installa sur le rebord d'un muret fixant la porte de la taverne qui donnait sur l'endroit. Elle était soulagée que Jean-jean ait élu domicile dans une maison close. Elle 'avait eu envie le lancer sur les traces de Guillaume pour leur ouvrir la route, afin d'écarter le danger, lui avait parlé du projet, il avait accepté à condition qu'elle protège Edonice, la rouquine avec conclut l'accord avec le géant. Ses pensées étaient encore vers son ancien compagnon d'armes qui lui pardonnerait peut être un jour, lorsque la porte bougea enfin et un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme lorsqu'elle vit son amie arriver.

On abandonne l'épée mam'zelle ce soir c'est avec ça qu'tu vas devoir apprendre à te défendre.

La rouquine lança un solide bâton à la jeune femme blonde qui lui faisait fasse étonnée. Elle le rattrapa néanmoins.

Tu n'auras pas toujours ton épée avec toi. Et le bâton est pratique quand on voyage. Surtout si on voyage seule. Un clin d'oeil accompagna les mots. La pirate avait bien comprit l'envie d'évasion qu'elle ressentait elle aussi. Elle tenait elle même un bâton.

Avant de commencer la leçon, il faut que je te parle de quelque chose. Demain matin, Jean-jean partira sur les routes, seul, à la recherche de Guillaume. Il nous laissera des indices sur le chemin à suivre. Il est un des rares qui puisse pister le père de la petite. Il a accepté de me rendre ce 'service", content de s'éloigner de Cassandre. J'avoue que prendre la route me tente aussi. Maintenant que le danger est écarté ... La rouquine baissa la tête et soupira. C'est pas que je n'apprécie pas votre compagnie, c'est juste que j'ai pas l'habitude de vivre entre des murs, avec des gens... aussi gentils qu'ils soient. J'en peux plus de rester là. Bon en garde !

La rouquine regarda Cajoline se mettre en garde et sourit.

Non pas cette garde, n'oppose pas ta main et ton pied... je te montre et tu fais pareil.

La rouquine se plaça devant Cajoline, pied gauche en garde, pied droit en arrière les deux mains tenant fermement le bâton. Main droite en arrière, main gauche en avant. Coup d'oeil vers l'arrière

Bien, maintenant tu piques vers l'avant. Bien ! feinte en levant le coude droit, et le pied gauche. On reprend appuis vers l'avant en posant le pied et en piquant.
Nouveau coup d'oeil vers l'arrière Parfait ! Maintenant tu projettes ton baton vers l'avant avec ta main arrière et tu changes de garde et on recommence. Moulinet du poignet. Change de garde. Plie le coude droit et pousse ton baton vers l'arrière avec la main gauche. Ca c'est pour surprendre celui qui viendrait par derrière. Demi tour pour lui faire face et frapper ! La rouquine s'arrêta pour observer la posture de Cajoline et sourit. La jeune femme était une élève douée qui comprenait vite.

Parfait tu viens d'apprendre les bases, une fois que tu te retrouves dans cette posture tu recommences ce qu'on a fait de l'autre côté. Le plus important c'est de surprendre l'adversaire. Tu as plus d'espace devant toi avec un baton que celui qui tient une épée. Heu tu peux te retourner on va refaire ça face à face.

Les deux jeunes femmes s'entrainèrent jusqu'à ce que le soleil soit couché et qu'elles ne puissent plus voir ce qu'elles faisaient. Le ciel était couvert et leurs yeux avaient du mal à s'habituer à cette obscurité.

Bien, je crois que c'est bien pour ce soir, ça te tente une bière ? et peut être une suivante ?

Accompagnée de Cajoline, la rouquine rentra dans la taverne. Elles s'installèrent près du comptoir. Les yeux rivés sur la mousse de la bière qu'on venait de lui servir la rouquine exposa sa décision à Cajoline.

J'ai pas vraiment une confiance absolue en Jean-jean. Je vais le suivre avec Henri. Enfin, s'il accepte. Je vous tiendrais au courant de la route à suivre par pigeon et vous attendrais un peu plus loin. J'ai besoin de bouger et d'un peu de solitude. Je sais que tu peux me comprendre. S'il n'y avait pas eu les enfants, je t'aurais proposé de m'accompagner ... Qu'en penses tu ?

Pour la première fois depuis leur départ de Dunkerque, la rouquine demanda son avis à un des membres de la troupe.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:24

Cajoline22 a écrit:
On abandonne l'épée mam'zelle ce soir c'est avec ça qu'tu vas devoir apprendre à te défendre.

Pas de leçon à l’épée, ou avec toute autre lame tranchante, mais avec un bâton, elle était un peu étonnée autant l’avouer, elle avait pensé s’entrainer à l’épée, mais pourquoi pas le bâton après tout, c’était une arme comme une autre et elle était toujours curieuse d’apprendre, de découvrir. Elle rattrapa au vol, celui que la rouquine venait de lui envoyer, il avait l’air solide tout en étant assez léger, à n’en pas douter nettement plus facile à manier qu’une épée. Elle se délesta de son épée et de sa dague qu’elle posa dans près d’un mur de la taverne avant de se retourner bâton à la main vers son amie.

Tu n'auras pas toujours ton épée avec toi. Et le bâton est pratique quand on voyage. Surtout si on voyage seule.

Effectivement la rouquine avait raison, elle n’avait pas toujours son épée avec elle. En souriant, elle continua Et quand on voyage seule, il vaut mieux savoir se battre ou passer inaperçue voir même les deux.

Elles étaient différentes par bien des points, mais elles arrivaient à se comprendre, à ressentir, à deviner chez l’autre certaines émotions, pensée, et là, la rouquine avait ressenti son envie de bouger, de s’évader, cette impression qu’elle avait d’étouffer, à rester dans cette ville qui n’était pas la sienne, sans pouvoir s’occuper autrement qu’en cueillant des fruits ou en surveillant les enfants. Elle-même de son coté avait bien senti que la guerrière tournait elle aussi en rond, qu’il n’était pas dans ses habitudes de rester aussi longtemps en place. L’appel de la route, du voyage se faisait sentir, elle ne se trompait pas, car Enored confirma ce qu’elle ressentait. La jeune femme voulu parler, lui dire qu’elle comprenait très bien, mais elle n’en n’eu pas le temps et se mit en garde à l’ordre de la guerrière, la leçon commençait. Elles auraient bien le temps de discuter de tout cela après devant une bonne bière.

Non pas cette garde, n'oppose pas ta main et ton pied... je te montre et tu fais pareil.

Ha…d’accord !

Elle regarda Enored se mettre en garde et fit pareil. Le reste de la leçon se déroula ainsi, dès que la guerrière la reprenait sur une position elle se corrigeait, dès qu’elle lui montrait un mouvement, elle le reproduisait. L’entrainement avait beau être épuisant, qu’elle aurait pu continuer ainsi encore quelques temps si le soleil n’avait pas décidé de se coucher si tôt -trop tôt à son goût - les privant de toute lumière0.

Ca te tente une bière ? et peut être une suivante ?

Oui, une bonne bière, ça ne se refuse pas Elle se sentait plus détendue, mieux, même si elle savait que cela ne durerait pas, elle comptait bien profiter de ce petit moment, de cette impression de liberté qu'elle venait de ressentir en ne pensant à rien d'autre qu'à vivre l'instant présent d’ailleurs c’est moi qui offre.

Installées près du comptoir, il ne leur fallut pas longtemps pour voir les bières commandées arriver devant elles, juste le temps pour l’ancienne tavernière de repenser à ce qu’elle avait appris de son amie au début de la leçon, et qu’elle avait laissé dans un coin de sa tête durant toute la durée de celle-ci : Jean-jean partait devant pour pister Guillaune. Elle remercia machinalement le tavernier. Apparemment le cheminement de ses pensées n’avait pas été très éloigné de celui de la rouquine.

J'ai pas vraiment une confiance absolue en Jean-jean. Je vais le suivre avec Henri. Enfin, s'il accepte. Je vous tiendrais au courant de la route à suivre par pigeon et vous attendrais un peu plus loin. J'ai besoin de bouger et d'un peu de solitude. Je sais que tu peux me comprendre. S'il n'y avait pas eu les enfants, je t'aurais proposé de m'accompagner ... Qu'en penses tu ?

Ce qu’elle en pensait ? Etonnée, c’était le mot.Etonnée que la guerrière lui demande son avis. Depuis qu’elle la connaissait, elle ne se rappelait pas avoir entendu la jeune femme demander une seule fois son avis à quelqu’un. Oh bien sur, elle avait du demander son avis à Henri, son compagnon, quoi de plus normal, elle avait confiance en lui, mais à un autre que lui, cela l’étonnait, c’était comme avouer un doute.

Ce que j’en pense ?

Cajoline prit sa chope et but une gorgée de bière, essayant d’ordonner ses pensées avant de répondre à la guerrière, aucun besoin de prendre de gants, ou de mettre de forme, elle savait qu’Enored ne se formaliserait pas de cela.

Jean-jean est le seul à pouvoir pister Guillaume, c’est ce que tu m’as dit, et tu sembles croire qu’il ne laisserait pas d’indices derrière lui, ou /et, qu’une fois qu’il aura retrouvé Guillaume il pourrait lui raconter un mensonge, comme par exemple que sa femme et sa fille sont mortes. Je le connais pas assez pour savoir s’il serait capable d’une telle chose, mais il semble assez brut dans ses réactions. Une autre gorgée de bière, elle réfléchissait tout en parlant, essayant d’anticiper, de relier les brides d’informations qu’elle avait sur la situation pour leur donner un sens Je pense que tu as raison de le suivre, d’abord parce que ton instinct te dit de ne pas lui faire confiance, et quand on a de l’instinct faut l’écouter ! Et ensuite, parce qu’il est tout à fait possible, que son compagnon, celui qui a déguerpit en nous voyant arrivé, il est possible qu’il le recontacte, que finalement tout ceci n’ai été qu’une mascarade. Leur but initial n’a jamais été autre que de retrouver Guillaume, non ? Donc au final, Jean-jean partis, l’autre aussi, même s’il ne reste que Renoan, Caddwallon et moi pour veiller sur Cassandre, et Edonice ca devrait aller. A moins que l'autre, Riri c'est comme ça que Jean-jean l'a appelé, ne décide de s'en reprendre à Cassandre? Mais dans ce cas là, nous seront trois contre lui, donc ça devrait aller.

La jeune femme reprit une gorgée de bière, réfléchir et parler ça donnait soif, elle qui n’avait pas pour habitude de parler autant, mais plutôt l’inverse d’écouter. Ce soir, elle parlait, rare était les fois ou on lui demandait son avis, mais quand elle le donnait, ce n’était jamais à moitié. La guerrière l’écoutait en buvant sa bière, attendant patiemment qu’elle termine.

En plus, ton « départ » va faire plaisir à Caddwallon, on peut pas dire qu’il t’aime, je ne l’avais encore jamais vu si…si agressif envers quelqu’un. Pour ce qui est d’Henri, il va te suivre, j’en mettrais ma main au feu, il sait que je peu m’occuper de Cassandre, d’ailleurs son état est plus psychologique que physique, donc il ne nous reste qu’à attendre. Je peu m’occuper de soigner ses plaies, et refaire ses bandages sans soucis, ça je sais faire.

Sa bière était vide, elle l’avait déjà terminée ! Elle fit un signe au tavernier pour qu’il leur réserve la même chose et reprit toujours aussi sérieuse.

Dommage qu’il y ait les enfants, je serais bien parti avec toi, merci d’y avoir pensé d’ailleurs. - légère pause, le temps d'un souffle- Enored, profite en, toi tu peux partir, échapper un peu à cette sensation de tourner en rond comme si on était prisonnière de cette ville, moi je ne peux pas, Renoan ne me pardonnerait jamais de laisser les enfants, d’ailleurs même s’il me pardonnait, je ne me verrais pas en confier la responsabilité à Blandine ou Caddwallon, ils n’ont pas l’habitude. Vas y, et profite en, tu nous enverras des pigeons et nous vous rejoindrons.

Cajoline prit la bière qu’on venait de lui servir, se cala dans son siège avant d’en boire une grande gorgée. Elle avait donné son avis à son amie, il lui semblait avoir tout dit, si elle oubliait quelque chose c’était bien involontaire, restait à savoir ce que celle-ci allait penser de tout ce qu’elle avait dit
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:25

Une fois de plus, la rouquine sut qu'elle avait raison de faire confiance à Cajoline et l'écouta en silence, en dégustant sa bière. Plus le temps passait, et plus cette jeune femme l'étonnait. D'une certaine manière, elles se ressemblaient tout en étant si différente, l'une se vouait à l'homme qu'elle aimait, s'occupait de ses enfants comme si c'était les siens, tout en aspirant au peu de liberté qu'elle pouvait s'accorder ; l'autre, éprise de liberté ne pourrait jamais s'attacher au point de fonder une famille, le contact avec les enfants ne lui plaisait pas, mais elle se vouait corps et âme à ses amis lorsqu'elle se promettait de les protéger.

Et pour les protéger, elle partait. Alliant son besoin de liberté et la promesse qu'elle s'était faite de les protéger jusqu'à ce que la famille de Guillaume soit reconstituée. Elle s'en voulait toujours de ce qu'elle avait fait, de l'attaque du bateau et n'aurait de cesse que lorsqu'ils seraient à nouveau tous ensembles. Elle laissa parler Cajoline, dire ce qu'elle avait à dire, c'est la première fois que toutes deux parlaient autant ensembles. Une fois queson amie eu fini, elle attendit un moment en vidant une nouvelle chope. Elle savait qu'elles n'auraient pas besoin d'un mot de plus, tout était dit.


Tapadh leat Caline. Merci. T"as dit c'que j'avais besoin d'entendre. Je me suis attachée plus que je ne le veux. C'est pas simple d'vous laisser derrière moi.


La rouquine se tut à nouveau, l'aveu qu'elle venait de faire n'était pas simple. Il était temps pour elle de couper court et de penser à se préparer pour le lendemain. Elle savait que Jean-jean partirait au lever du soleil, elle attendrait un peu avant de le pister. Mais elle avait besoin de se retrouver avec Henri, un moment, avant de partir...

Oíche mhaith... bonne nuit Caline. Bon courage pour la suite et si jamais il y a quoiqu'ce soit, tu m'envoies un pigeon. Déjà la pirate se levait pour se diriger vers l'escalier Slan agat ... ou kenavo ar vec'h all comme on dit chez toi. La rouquine fit un clin d'oeil à la jeune femme avant de grimper les marches deux à deux pour s'engouffrer dans sa chambre, le lendemain, elle retrouverait sa liberté.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:26

Cajoline

Tapadh leat Caline. Merci. T"as dit c'que j'avais besoin d'entendre. Je me suis attachée plus que je ne le veux. C'est pas simple d'vous laisser derrière moi.

La jeune femme esquissa un petit sourire, il n’était pas évident de s’attacher, on se créait des faiblesses, des attaches, et on perdait un peu sa liberté, mais ça en valait la peine, elle-même ne regrettait pas les liens qu’elle avait créés.

Tu vas me manquer.

Pas besoin d’en dire plus, la rouquine et elle étaient très semblables, elle la comprenait.

Oíche mhaith... bonne nuit Caline. Bon courage pour la suite et si jamais il y a quoiqu'ce soit, tu m'envoies un pigeon. Slan agat ... ou kenavo ar vec'h all comme on dit chez toi.

Kenavo Enored -Elle rajouta un peu plus bas, tandis que la rouquine se levait et la laisait -…et que Très Haut veille sur toi mon amie

Elle se retrouvait seule devant sa bière, sans aucune envie de se retrouver seule là haut dans sa chambre, les prochains jours allaient être ennuyeux, sans son amie, même si les enfants allaient lui prendre son temps, ce ne serait pas pareil.
Elle se leva et se dirigea vers le comptoir pour taper la discussion avec le tavernier, elle monterait plus tard retrouver sa solitude…
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeLun 3 Aoû - 13:27

[Départ]

Au petit matin, deux ombres quittent la taverne. L'une fébrile de retrouver sa liberté, l'autre un peu inquiet pour les autres. Mais ils partent ensembles. Elle a réussit à le convaincre que ce serait le meilleur moyen de protéger les autres. Alors ils se mettent en chasse.

Poursuivre Jean-jean, je de piste plaisant pour l'une, désagréable pour l'autre. Même s'il s'est résolu à la décision qu'elle a prise, il n'aura jamais aucune confiance dans le colosse. Et le savoir seul sur les routes, avec la possibilité de revenir s'en prendre au reste de la troupe ne le rassure pas.

Les deux ombres font étape à Mayenne, courte étape, trop courte au gout de l'un beaucoup trop longue au gout de l'autre. Elle a hate de retrouver les plaines et les forets, elle a besoin de galoper libre de vivre hors d'une ville. Il le sait et s'y résout il sait qu'il la suivrait jusqu'en enfer, d'ailleurs il l'a déjà fait en restant sur le bateau quand elle était capitaine. Bien souvent il a faillit tout plaquer dans un port, mais il restait pour elle. Pour ces rares moments où ils discutaient tous deux enfermés dans sa cabine. Pour les rares confessions qu'elle lâchait de temps en temps. Instant précieux avant qu'elle ne redevienne la pirate implacable ...

Les voilà en pleine campagne, la rouquine laisse tomber sa capuche, elle respire, enfin libre. Ils ont laissé suffisamment d'avance à Jean-jean, elle reconnait ces signes dont il a parlé. Une entaille sur un arbre. Des traces de pas juste à côté. Il trace vers Lyon. Ils s'arrêtent dans une clairière. Les traces sont un peu trop fraiches au gout de la rouquine. Ils faut lui laisser de l'avance.

Premier corbeau envoyé à Cajoline.

Citation :
Caline,

Nous avons passé Mayenne. Jean-jean est bien sur la route de l'est.
Vous pouvez nous suivre tranquillement à votre rythme, direction Vendome.
Prends soin de toi.
A bientôt.
Eno

Rester suffisamment vague au cas où. Ne pas trop en dire mais en dire suffisamment... Dans la nuit ils ne seront plus en Mayenne, cette terre qui les a accueillis le temps de prendre un peu de repos ... Mais le repos la rouquine n'en veut plus, elle part.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 1:18

C'est en sentant des petites mains la réveiller de bon matin, qu'elle regretta un peu, mais que très légèrement d'avoir autant profiter de la compagnie agréable et de la bière du tavernier. Sur le coup, la veille au soir, après le départ d'Enored, elle n'avait pas réfléchi, elle ne voulait simplement pas se retrouver seule, elle voulait juste profiter encore de cette impression de liberté qu'elle avait eu quelques instants en compagnie de son amie, elle était donc restée et avait échangé avec le tavernier des anecdotes de taverne. Ils avaient rit et but...un peu trop vu comment sa tête cognait ce matin. Les petites mains continuaient de la secouer légèrement, à regrets elle ouvrit les yeux et rencontra trois paires d'yeux. Mélisende, Barthélény et bartholomé la regardaient.

Bonjour les enfants, je me lève, on s'habille et on va manger, d'accord?. - devant, les petites bouilles ravies, elle ne put s'empêcher de sourire - Allez hop, filer dans votre chambre, rejoindre votre frère Louis, j'arrive dès que j'ai fini

La journée commençait. Elle se leva doucement, prenant garde à ne pas faire de mouvements trop brusque pour ne pas réveiller son mal de tête lancinant. Les enfants furent vite habiller, fin près pour aller manger. La matinée se passa doucement et tranquillement, elle parvint même à un moment à les confier à Louis et Blandine pour pouvoir s'occuper des soins de Cassandre. Caddwallon veillait sur elle et Edonice n'était jamais très loin. La première surprise passée, Cassandre se laissa faire, et elle put s'occuper de ses plaies. Les soins n'étaient pas trop difficiles pour l'infirmière qu'elle était.

Derrière le calme qu’elle afficha toute la journée, Cajoline s’inquiétait, elle s’inquiétait pour son amie, même si elle la savait capable de se défendre, l'arrivée d'un corbeau lui arracha un sourire et la rassura. Prenant le message à la patte du volatile, elle s'assit sur un muret et déplia le message avant de le lire


Citation :
Caline,

Nous avons passé Mayenne. Jean-jean est bien sur la route de l'est.
Vous pouvez nous suivre tranquillement à votre rythme, direction Vendome.
Prends soin de toi.
A bientôt.
Eno

Vendome. Ils avaient la direction à suivre, la rouquine leur enverrait plus tard la suite du trajet, dans tous les cas pour le moment, ils étaient coincés ici attendant le retour de son bien aimé, et le rétablissement de Cassandre. La jeune femme mit le message dans sa poche et s’en alla retrouver les enfants. Elle répondrait à son amie le soir venu.
Le soir arriva plus vite que prévu, les enfants couchés, elle s’installa pour écrire :


Citation :
Eno,

Corbeau bien reçu, je t’en enverrais un autre lorsque nous prendrons le départ.
Prenez garde sur la route.
Je pense à toi.
A dans pas longtemps j’espère.
Caline.

Même pas besoin de se relire, elle savait que dans son message, elle laissait transparaître son inquiétude et son envie de bouger. Elle attacha le message à la patte du corbeau et l’envoya rejoindre sa maîtresse

Va mon beau corbeau, va la rejoindre

Elle resta songeuse quelques instants, puis descendit dans la salle de la taverne retrouver le tavernier avec qui elle avait sympathisé, elle lui passerait un petit coup de main contre quelques bières gratuites…
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 14:02

[Quelque part en pleine campagne]

Après une nouvelle nuit de voyage, la rouquine et son compagnon s'arrêtèrent à nouveau dans une clairière. La pirate prit le premier tour de garde, même s'il ne disait rien, elle voyait bien qu'il souffrait de sa dernière rencontre avec le colosse.

Jean-jean, ils le suivaient à la trace, apparemment, lui voyageait la journée et s'arrêtait la nuit. Elle avait remarqué cela aux restes de feu de camp. Ce matin là, elle entendit un croassement qu'elle connaissait bien, son corbeau était revenu. Elle siffla doucement, et l'animal vint se poser à côté d'elle. Elle récupéra le message et le lu.

Citation :
Eno,

Corbeau bien reçu, je t’en enverrais un autre lorsque nous prendrons le départ.
Prenez garde sur la route.
Je pense à toi.
A dans pas longtemps j’espère.
Caline.

Ainsi la jolie tavernière s'ennuyait. Elle ne la comprenait que trop bien. Elle revivait depuis qu'ils étaient sur les routes. La rouquine fouilla dans sa besace et sortit de quoi répondre à la jeune femme. D'après ses repères ils avaient passé Tours dans la nuit, elle avait reconnu les remparts.

Citation :
Caline,

Nous poursuivons notre route, pour le moment pas de trace de Guillaume.
Seules celles de Jean-jean nous guide. Nous faisons route de nuit, lui de jour apparemment, ce qui doit lui permettre de prendre des renseignements.
Nous avons passé Tours la nuit dernière. Cette nuit nous accélèreront un peu dès que nous aurons passés les alentours de Loches, les traces sont un peu moins fraiches, Jean-jean semble accélérer.

Courage, le départ est pour bientot.

Eno

La rouquine plia le message, et l'enroula autour de la patte du corbeau après lui avoir donné un peu d'eau et de la viande sechée. Elle le regarda s'envoler avant de reporter son attention sur Henri qui profitait d'un repos bien mérité. Elle dormirait un peu plus tard, ce n'était pas le plus important pour le moment...


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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 11 Aoû - 13:27

henri.saint.segnan

Henri aurait pu mille fois claquer la porte, mais son amour pour Enored était toujours le plus fort. Vivre sans elle lui était impossible. Alors quand elle décida de laisser le groupe et de suivre Jeanjean, il la suivit, malgré ses réticences et la haine qu’il éprouvait envers le géant.

Ils se retrouvèrent donc seuls sur les routes. Enored avait repris cet éclat particulier au fond des yeux, lorsque enfin elle se sentait totalement libre. Souvent il la laissait partir au galop, seule devant lui, il la suivait du regard, souriant de la voir défier le danger de ses courses effrénées ses cheveux roux dansant dans le vent et rougeoyant sous les feux du soleil couchant.

Ensuite la nuit, il la retrouvait, évoluant plus prudemment à ses cotés, éclairés seulement de la lune. Quand ils s’arrêtaient enfin au petit matin, la fatigue l’emportait vite et Henri sombrait dans un sommeil peuplé des fantômes de son passé. Enored devait souvent le secouer pour qu’il prenne son tour de garde, elle le regardait, amusée, étirer son corps douloureux. Alors, il se levait, et prenait son tour de veille sans oublier de lui voler un baiser avant qu’elle ne s’endorme à son tour.

De jour, il repérait facilement la marque que Jeanjean avait laissée, et se demandait si Enored s’était aperçu qu’il la rayait systématiquement d’un coup de dague, exorcisant ainsi la colère qu’il avait envers la brute.


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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 11 Aoû - 13:29

Renoan

Renoan avait quitté le monastère qui l’avait accueilli contre de menus travaux. Il avait besoin de se ressourcer régulièrement, Même si la présence à ses cotés de Cajoline et des enfants étaient son bonheur, il avait toujours eu ce besoin de se retrouver seul avec le Très-Haut, même avant qu’il ne soit diacre, un lien qui l’aidait à avancer.

Il poussa sa jument Pimprenelle à accélérer l’allure, tant son besoin de revoir les siens était impérieux.

Il arriva à la tombée de la nuit à Laval, prit le temps de soigner sa fidèle monture et s’apprêta à entrer dans l’auberge, mais avant, regarda par le carreau flou. L’image qu’il découvrit le ravit.
Son amour était là, s’occupant de servir les clients avec ce magnifique sourire.

Il entra et après avoir salué l’assemblée d’un rapide « bonsoir la compagnie » il attrapa Cajoline par la taille et la fit tournoyer. La jeune femme s’était littéralement jetée dans ses bras, il l’embrassa avec fougue, ne s’embarrassant pas des murmures de l’assistance.

Il lui murmura dans un souffle :
« tu m’as tellement manqué mon ange, je t’aime », avant de la reposer sur le sol.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeMar 11 Aoû - 13:30

Les jours passaient doucement et une routine avait fini par se mettre en place dans un ordre presque militaire, chaque chose l’une après l’autre : s’amuser, sortir, aller cueillir des fruits avec les enfants, le repas, les soins de Cassandre, la sieste pour les petits, un peu d’entrainement au bâton, de nouveau les enfants, le repas du soir, une bise et une histoire pour endormir les petits, puis quelques heures à la taverne à faire le service pour aider Hubert le tavernier avant de regagner sa chambre. En y pensant, ça la faisait rire, elle avait réussi à se faire un emploi du temps assez chargé – bon nettement moins qu’à Dunkerque – mais tout de même assez pour lui éviter de trop penser et de tourner en rond. Tout son petit monde s’emblait s’être bien adapté à la chose.

Dans la journée, elle avait reçu le pigeon se sa filleule, les nouvelles qu’elle lui donnait l’inquiétait un peu, la situation ne semblait pas s’arranger en Flandres, quant au reste, au départ de Lafred et de Doudou, elle ne savait trop sur quel pied danser…elle verrait plus tard, elle verrait ce soir. Elle lui répondrait ainsi qu’à Enored.

Elle avait rejoins Hubert depuis quelques temps, et alors qu’elle souriait à la plaisanterie d’un client, elle sentit tout d’abord un souffle le long de ses jambes, un client venait d’entrer. Elle entendit le son de sa voix, cette chaleur inimitable, puis le vit lorsqu’elle se retourna, il était là, il était revenu. En souriant, elle se jeta dans ses bras, laissant en plant le client à qui elle venait de servir sa bière, et son rire cristallin emplie la taverne lorsqu’il la fit tournoyer. Avec la même fougue, elle répondit à son baiser, se grisant de tout ce qui faisait son bien aimé et qui lui avait tant manqué.


« tu m’as tellement manqué mon ange, je t’aime »

Ne se souciant pas d’où elle était, elle se perdait dans les magnifiques yeux noisettes qui la regardaient et lui murmura à son tour « moi aussi, mon cœur, moi aussi ».

Elle ne sut pas si ce fut les toussements gênés, les murmures ou les quelques rires de l’assistance qui la ramenèrent à la réalité, mais soudain, elle prit conscience d’être au milieu de la taverne, le rouge lui monta aux joues lorsqu’elle croisa le regard amusé d’Hubert.

Allons nous asseoir...

Elle prit la main de son bien aimé et se dirigea vers une table un peu à l’écart, non sans avoir demandé à Hubert de leur amener deux bières ce qu’il fit avec un large sourire, il était heureux pour elle et à la fois moqueur. Pour un peu, elle lui aurait presque envoyé un coup de pied dans les tibias pour lui faire ravaler son sourire. Elle avait eu de la chance, après le départ d’Enored elle avait cru qu’elle passerait le reste du temps à s’ennuyer le soir, mais elle pouvait remercier sa bonne étoile d’être tombé sur un tavernier aussi sympathique. Et ce soir, c’est Hubert qui avait de la chance, pas de coup dans les tibias, toute son attention n’était plus que pour Renoan.

Tu dois être étonné de me voir là, à faire le service.

Cajoline souriait en regardant son bien aimé,et posa sa main dans la sienne, goutant la chaleur, la force de celle-ci.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:25

Renoan

Etonné ? Pas tant que cela mon ange. Je sais bien que tu ne restes jamais les deux pieds dans le même sabot.

Renoan jouant avec les doigts de Cajoline, ne pouvant s’empêcher de les porter à ses lèvres régulièrement, arrête son jeu soudainement.

Oh j’allais oublier ! Quoique non, je ne l'aurais pas oublié.

Il lâche la main de sa douce pour plonger dans sa besace et en ressortir quelque chose qu’il tient dans sa main fermée.

Ferme les yeux mon ange.

Il prend alors la main gauche de Cajoline et y glisse un anneau d’argent serti d’une améthyste.

Je sais que l’on ne passera pas par l’église pour nous marier, mais devant Aristote, il me semble que nous sommes unis, accepte ce présent ma bien aimée, pour preuve de l’amour qui me lie à toi.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:25


Quelques secondes plutôt il jouait avec sa main, ses doigts, les portant régulièrement à ses lèvres dont elle appréciait le contact, et maintenant voilà qu’elle avait les yeux fermés sur sa demande. Les yeux fermés, elle entendait le brouhaha de la taverne en se demandant qu’elle surprise voulait-il lui faire ? Parce que c’était une surprise à n’en pas douter…elle se figea soudain lorsqu’elle sentit glisser un anneau à sa main gauche et, doucement elle ouvrit les yeux croisant le regard intense de Renoan avant de le porter sur sa main où une bague aux reflets violet se trouvait.


Je sais que l’on ne passera pas par l’église pour nous marier, mais devant Aristote, il me semble que nous sommes unis, accepte ce présent ma bien aimée, pour preuve de l’amour qui me lie à toi.

Que dire ? Les paroles de son bien aimé raisonnaient avec ce qu’elle ressent depuis déjà longtemps : ils étaient unis tout aussi fortement que s’ils étaient passés à l’église, mais si elle s’attendait à ça ? Non, là il la surprenait, il lui avait bien parlé de lui offrir à leur retour un collier, une robe ou tout simplement de lui planter ses fleurs préférées dans le jardin, mais jamais de lui offrir une bague.

Elle est magnifique
- elle approcha son visage de celui de son bien aimé, ses lèvres des siennes et l’embrassa faisant passer dans se simple baiser tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui - merci mon Amour.

L’émotion, l’étonnement, devaient se lire sur son visage, pour elle la bague c’était la matérialisation de son engagement, la matérialisation d’un mariage qui n’avait jamais eu lieu …et n’aurait jamais lieu. Eprouvait-elle un peu de regret à cette penser ? Sans doute un peu –même si elle se souvenait avoir dit le contraire à Renoan- les rêves de petite fille sont toujours durs à faire disparaître et à faire taire et cela même si elle préfère un amour sincère et durable à une mauvaise union….Lafred….Pourquoi pensait-elle tout d’un coup à elle ? La lettre, la lettre de sa filleule lui brulait soudainement la poche…devait-elle lui en parler au risque de gâcher ce moment de retrouvaille ? Peut être plus tard, avant cela il fallait qu’elle lui dise ce qui c’était passé durant son absence.

Il sait passé deux trois choses pendant ton absence mon amour…


Et elle poursuivit, sa main dans la sienne, lui apprenant pour le père d’Edonice, la piste que suivait Jean-jean, et le fait qu’Enored n’ayant pas confiance totalement dans le colosse le suive avec Henri, elle lui raconta tout ce qui c’était passé pendant son absence. La lettre, la lettre de sa filleul, les nouvelles....il fallait qu'elle lui dise s'il n'était pas déjà au courant, elle était la mère de ses enfants après tout...

J'ai eu des nouvelles de Dunkerque aussi, et on m'a donné des nouvelles de Lafred...
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Cajoline

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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:26

Renoan

Renoan était heureux. Homme comblé par une jeune femme qui non seulement l’aimait, mais aimait également ses enfants, s’en occupait comme les siens. Rien n’aurait été trop beau pour elle, pour lui prouver tout l’amour qu’il ressentait.

La soirée se prolongeait, dans cette quiétude qu’éprouvent les amoureux qui se dévorent des yeux. Cajoline lui résuma les événements qui s’étaient déroulés durant son absence. Il souhaitait ardemment que la petite Edonice retrouve son père, la fillette avait trop souffert déjà pour une enfant de son age.


J'ai eu des nouvelles de Dunkerque aussi, et on m'a donné des nouvelles de Lafred...

Lafred ! à chaque fois qu’il entendait le nom de son ancienne épouse, il avait l’impression qu’on lui donnait un coup de fouet. La douleur de la trahison était encore tellement forte en lui. Il ne voulait pas le montrer, et tenta de prendre un air anodin :

Ah oui ? Et quelles nouvelles as-tu ?
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:27

Ah oui ? Et quelles nouvelles as-tu ?

Aie, aie, elle s’en doutait, une légère crispation des mâchoires, presque anodine, et qui avec quiconque serait passée inaperçue, mais pas avec elle, pas après les années qu’elle avait passé à observer les moindres réactions de son père, à guetter les moindre signes avant coureur de ce qu’elle redoutait pas dessus tout…
Avec le temps, elle était devenu experte ou presque dans l’art de déceler les sentiments même si elle était presque incapable de cacher les siens, sacré paradoxe en y pensant.
Voilà pourquoi, elle n’aimait pas aborder ce sujet avec lui, pourquoi elle évitait d'en parler, la colère, la haine qu’il éprouvait encore pour son ancienne épouse et pour son nouveau compagnon étaient telles, qu’elles lui donnaient l’impression qu’il éprouvait encore des sentiment pour Lafred, réveillant en elle, les affres de la jalousie. Mais, il ne semblait pas être au courant de la nouvelle, elle devait donc lui dire. Une inspiration forte et elle se lança :


Krystel m’a écrit pour me donner de ses nouvelles…et par la même occasion, elle m’a annoncé que…-légère hésitation - …que Lafred et Doudou quittaient les Flandres définitivement.

Voilà c’était dit, il allait se mettre en colère, elle le sentait au plus profond d’elle-même, elle le sentait, comme avant elle sentait la fureur de son père monter...
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:28

Renoan

Partis ? Ils quittent les Flandres ?

Son ton montait malgré lui, sa mâchoire se crispait, son poing se fermait, la colère l’envahissait au fur et à mesure qu’il songeait à toutes les conséquences de ce départ.

Mais comment une mère peut-elle partir sans prévenir ses enfants ? Comment une mère peut les abandonner pour préférer, et je n’ai aucun doute là-dessus, pour préférer sa carrière politique. Dieu du Ciel, c’est un monstre qui se cache sous les traits de Lafred. Un monstre !

Il venait de taper du poing sur la table. Les clients de l’auberge commençaient à tourner la tête discrètement vers lui. Est-ce le mouvement du tavernier qui s’était retourné ou la peur la frayeur qu’il vit dans les yeux de cavoline qui l’arrêtèrent ? Il n’aurait su le dire. Mais son regard ne quittait plus celui de Cajoline, elle avait peur de lui, il le ressentait, il le voyait, il ne pouvait le croire. Il ferma les yeux, respira calmement, profondément. Il se leva, Cajoline eut un mouvement de recul, il fit le tour de la table et vint s’asseoir à ses cotés.

Pardonne moi mon ange, je ne voulais pas t’effrayer .


Il lui prit la main, il aurait juré qu’elle tremblait.

Je ne sais pas combien de temps je garderai cette blessure au fond de moi, je ne comprends pas comment j’ai fait pour aimer une créature comme Lafred, avide de pouvoir, incapable de sentiments purs et simples. Tout ce que je sais c’est que je ne veux surtout pas que la haine que j’éprouve pour elle et son amant se place entre nous, jamais.

Il respirait encore rapidement, mais son ton était plus calme, il se contenait, se demandant quand il exploserait encore. Il prit Cajoline dans ses bras et la serra contre lui, posant sa tête sur son épaule, lui murmurant :

je t’aime plus que tout mon amour et sois encore un peu patiente avec moi, mon ange, tu as su guérir mon corps après l’accident, tu guériras tout aussi sûrement mon âme et mon cœur.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:29


Ses mains se crispaient, se serraient les unes contre les autres, son souffle se faisait plus court sous la peur qui d’un coup venait de l’emplir toute entière face à la colère de Renoan. Sa réaction était instinctive, elle savait pourtant qu’il n’était pas son père et que contrairement à ce dernier il ne lèverait jamais la main sur elle, mais devant une telle rage, son corps réagissait par reflex, elle ne se contrôlait pas, pas plus qu’elle ne contrôla son mouvement de recul lorsqu’il se leva ou qu’elle ferma les yeux sous l’attente d’un coup qui ne viendrait pas.

Il était à coté d’elle, un frisson la parcourra sans qu’elle puisse non plus s’en empêcher, il lui parlait, essayait de la rassurer, de lui expliquer pourquoi il réagissait ainsi. Elle hochait la tête à ses propos, elle ne pouvait pas encore parler, sa voix était nouée par l’émotion, dire qu’une simple colère l’avait replongé à ce point là dans son passé…


je t’aime plus que tout mon amour et sois encore un peu patiente avec moi, mon ange, tu as su guérir mon corps après l’accident, tu guériras tout aussi sûrement mon âme et mon cœur.


Il l’avait prit dans ses bras, d’un geste doux, elle se dégagea et attrapa sa chope pour terminer sa bière, elle avait besoin de ça pour se remettre. Une inspiration, une expiration. Elle recommença encore une fois avant de regarder Renoan. Il connaissait son passé, du moins une partie, il savait ce qu’elle avait vécue, il comprendrait pourquoi elle avait réagit ainsi, tout comme elle essayait de comprendre pourquoi il s’emportait avec une telle rage.

Je serais patiente alors…j’ai été surprise de ta réaction…ça m’a fait penser à…à mon père.

Elle retourna se blottir dans ses bras, autour d’eux la vie de la taverne avait repris les laissant seuls dans leur bulle. Elle savait qu'il comprendrait sa réaction.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 0:30

Renoan

Renoan tenait dans ses bras la jeune femme, il s’en voulait de l’avoir terrorisée, à ce moment là il ne valait pas mieux que son père et elle avait raison.

Et finalement, il prit la décision qui allait résoudre son problème, refermer cette blessure du passé, afin que plus jamais une telle colère ne se déclenche en lui. Puisque Lafred ignorait l’existence de ses enfants, il décida pour eux comme pour lui, qu'il allait faire de même. Ne plus en parler, l’effacer définitivement de son esprit, de leur vie.

Il écarta doucement Cajoline de lui, la regarda dans les yeux et lui dit :


Mon amour, tu vas sans doute me trouver radical, peut-être même cruel, mais pour moi c’est la seule solution qui va me libérer : pour moi et les enfants, Lafred disparaît, elle n’existe plus, je ne leur en parlerai plus, elle s’effacera de nos vies comme elle nous a effacés de la sienne. Désormais ne comptera que le présent et notre avenir, le passé doit nous aider à construire le présent, pas à le détruire.

Il déposa un doux baiser sur les lèvres de la jeune femme, il lui semblait qu’il avait enfin déposé le lourd fardeau qui lui pesait.
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MessageSujet: Re: Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin.   Etape du Maine, ou quand la troupe s'arrête enfin. - Page 6 Icon_minitime

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