La cabane du Maure, en direction de Bruges

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Cassandre ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Elle n'entendait pas les voix qui s'agitaient autour d'elle, elle poursuivait son dialogue mental avec Aristote. Elle était ailleurs.

La main d'un ange se glisssa dans la sienne. La jeune femme aurait voulu lui sourire mais elle ne savait plus comment faire. La jeune enfant la guida vers un cheval, ce qui fit tressaillir la jeune femme.

Elle n'aimait pas ces bêtes.

Un cri sortit alors de sa gorge :

"NON !!!!!!!!!"

Elle lâcha la main de l'ange et commençait à s'agiter. Elle ne voulait pas monter sur le cheval et ignorait ce que voulait d'elle tous ces gens. Elle aurait voulu parler mais aucun autre son ne parvenait à franchir ses lèvres. Seule la peur se lisait dans ses yeux.

Elle allait devoir fuir pour. Déjà Cassandre faisait demi-tour pour courir ailleurs.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

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L'Ecossais regarda la jeune fille blonde s'enfuir. Peut-être sauverait-elle sa vie ainsi. S'il avait bien comprit les deux brutes n'étaient pas mortes. Au moins la pirate n'était pas aussi sanguinaire qu'on le disait... à moins que ce ne soit son compagnon qui l'ait empêchée de ...

"NON" !

Un cri du coeur, de désespoir poussé par Cassandre. Une lueur de terreur dans ses yeux détesterait-elle les chevaux ? Déjà elle fuyait oui mais dans le mauvais sens. Il attrapa le poignet de la jeune femme et lui sourit. Le regard de la jeune femme était vide. Elle était encore plongée dans son horreur.

Tout doucement Cassandre. Venez, je emmener vous. Ne pas avoir peur je pas vouloir de mal. Venez suivez moi.

Il relache la pression sur le poignet. Son regard croise celui de Cassandre il lui sourit. Il cherche Edonice du regard.

Viens ma petite Edo, prend la main de maman. Nous aller jusqu'à ta cabane à pied. Ensuite on verra tu être d'accord ?

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La rouquine grimace en entendant le cris de Cassandre. Elle avait oublié que l'ancienne nonne avait horreur des chevaux. Un souvenir de la Teste effleure son esprit, elle sourit. La pirate baisse le regard vers Edonice et tente de retrouver son sérieux.

Ta maman a, depuis aussi loin que je la connait, toujours détesté les chevaux. Ca elle s'en rappelle c'est bon signe le reste va revenir aussi ...

La rouquine allait se lancer à la poursuite de la duchesse lorsqu'elle voit l'Ecossais la saisir par le poignet et lui sourire. De là où elle est elle n'entend pas ce qu'ils se disent, mais Cassandre semble vouloir le suivre. La rouquine, son cheval sur les talons, se porte à leur hauteur pour leur parler de la suite. Edonice les avait rejoint.

Cajoline nous attend à la sortie de la ville en direction de l'Artois avec deux chariots. Partez récupérer un maximum d'affaire on vous attendra là bas. Je crois qu'on pourra pas faire monter Cassandre à cheval. Ca va aller où vous avez besoin d'aide ?

La rouquine réfléchit un instant. Puis reprend la parole.

Mieux vaut peut être pas qu'on se sépare. On sera mieux tous ensembles, on emmène les chevaux avec nous, ils ne seront pas de trop et on va pas leur faciliter la tâche. Reonan vous voulez bien aider Caddwallon ? On va rester à l'arrière avec Henri pour brouiller les pistes.

La jeune femme attendit que l'ancien diacre soit à sa hauteur elle lui attrapa le poignet et murmura

J'ai pas tendance à être patiente et Cassandre dans cet état là je crois que j'apprécierai pas ... j'ai pas envie de lui mettre une paire de claques devant sa fille. Je suis sure que vous aurez la patience et le tact qu'il faut pour la guider à travers les rues ...

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Renoan

Cajoline est partie s'occuper des enfants. Elle nous attend à la sortie de la ville avec notre chariot et le votre. Il faudra fuir un moment avec nous, rester ici ce serait signer votre arrête de mort à vous et à vos enfants ... l'acceptez vous ?

Renoan écoute ce qui lui dit la pirate et d’un coup une foule de pensées lui emplissent la tête.

Fuir ! Il faut fuir, il n’a plus le choix, elle a raison.

Fuir Dunkerque, de toute façon quitter cette ville pour un moment ne serait pas un drame, depuis qu’il a abandonné le poste de diacre il a l’impression que toute la ville le regarde de travers. En plus, nombre d’imbéciles s’en prennent à Cajoline, l’accusant d’avoir détourné leur diacre de son sacerdoce. C'est tellement injuste ces réactions envers sa bien-aimée, qu'il faut que cela cesse.

Oui fuir un moment, pour mieux revenir.

Il fait oui de la tête à Enored, « oui je l’accepte ».

Maintenant il faut s’occuper de Cassandre, cette pauvre femme est ailleurs.

J'ai pas tendance à être patiente et Cassandre dans cet état là je crois que j'apprécierai pas ... j'ai pas envie de lui mettre une paire de claques devant sa fille. Je suis sure que vous aurez la patience et le tact qu'il faut pour la guider à travers les rues ...

Ne vous inquiétez pas, Enored, avec Cad et Edonice nous allons nous en occuper.

Il se retourne et s’approche de la jeune mère, comme s’il s’approchait d’une de ses paroissiennes, doucement, lui souriant, prenant un air de compassion, tentant de prendre sur ses épaules les douleurs qui assaillent la jeune femme.
Alors, lui prenant doucement la main dans les siennes, il lui parle doucement, presque sur le ton de la confession.

N’ayez crainte, Cassandre, nous sommes là pour vous aider. Votre petite fille a besoin de vous et vous venez d’échapper à de terribles tueurs. Venez je vous en prie, il nous faut partir et vite, nous allons chercher vos affaires. Allez venez, n’ayez pas peur.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Henri

Henri, dès qu’Enored fut calmée, observa les dégâts pendant qu’il déchirait un morceau de sa chemise pour arrêter le sang qui lui coulait dans la botte.

Cassandre était blessée, mais apparemment, le sang ne coulait plus de ses plaies qui bien que douloureuses n’étaient pas graves. Dès qu’ils seraient plus au calme, il faudrait qu’il l’examine de plus près. Pour ce qu‘il en était de son état apathique, il ne pouvait pas faire grand-chose, seul le temps et l’amour de ses proches pourront l’aider . Les autres avaient l’air d’aller, l’urgence était dans la fuite.

Il regarda faire le diacre et l’écossais, leur patience paieraient sans doute.

On va rester à l'arrière avec Henri pour brouiller les pistes

Ca, ils l’avaient fait bien souvent durant leur périple dans le royaume, leur méthode était rodée.

Il alla vers un petit bosquet et avec son épée trancha deux branches feuillues. Il en donna une à Enored, sa main effleura la sienne, il lui sourit, décidemment leur vie ne serait jamais tranquille.

Ils suivirent le petit groupe qui s’éloignait maintenant vers la cabane d’Edonice, arrivés à bonne distance, ils prirent les chevaux et firent marche arrière, trainant derrière eux les branchages, effaçant toute trace du groupe.

Lorsqu’ils atteignirent l’endroit d’où ils étaient partis, ils remontèrent les branchages qu’ils calèrent sur le devant de leur selle et partir au galop dans la direction opposée, troublant ainsi les pistes.

Leur chevauchée dura un long moment, libératrice des tensions qui les tenaient depuis l’après midi.

Arrivés à un endroit ou le sable plus meuble laisserait moins paraître les fers des chevaux, ils s’éloignèrent de la plage et repartirent vers la ville, espérant que leur ruse allait brouiller les cartes un moment.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

« Oui je l’accepte ». Trois mots qui raisonnent dans sa tête. « oui je l’accepte »... trois mots soufflés dans un mouvement, dans un regard. Trois mots libérateurs et si lourds de conséquences à la fois. Il l'écoute parler de Cassandre alors que des pensées doivent se bousculer dans la tête. Encore une fois il répond présent.

Ne vous inquiétez pas, Enored, avec Cad et Edonice nous allons nous en occuper.

Elle hoche la tête et le laisse faire. Elle est ailleurs. Pas à la manière de Cassandre, non, elle est encore dans cette cabane et se demande pourquoi. Pourquoi les avoir laissés en vie ? Parce qu'Henri a dit qu'il y avait eut suffisamment de morts. Peut-être oui mais eux méritaient la mort. Les pensées se bousculent dans sa tête. Tempête ... stoirmeacha ... tempête meurtrière qui l'habite depuis qu'elle a quitté les siens. Pourquoi tu les as pas achevés ? stoirmeacha ... Elle ferme les yeux un instant. Une main frôle la sienne lui tendant une branche. Froncement de sourcils qu'est ce qu'il veut ? Les traces bien sur ... c'est elle même qui l'a dit quelques instants auparavant. Effacer les traces. Sa vie ne ressemble-t-elle qu'à ça ? Une fuite incessante dont il faut effacer les traces ? Passage fugace d'une pirate sans âme...

Son âme, elle est là devant elle c'est lui, qui lui sourit. Le seul à qui elle répond par un vrai sourire. Son âme, sa vie... Sans un mots, ils suivent la petite troupe ... ou plutôt, elle le suit, elle le laisse faire. Il a l'habitude depuis ... combien de temps déjà ? Elle ne sait plus ... non elle ne veut pas savoir. Ne pas compter les jours. C'est son crédo. Le seul quel respecte. Ne pas compter le temps qui passe.

Les chevaux accélèrent, la revoilà à ses côtés. Son esprit a réintégrer le corps. Chevaucher pour le vider cet esprit justement, trop plein de trop de choses. Elle était prête à fuir, à les abandonner. La voilà prête à les protéger. Aurait-elle tant changer ? Serait-elle capable de s'attacher à nouveau ? Le vent fouette son visage, le bruit des sabots s'atténue sur le sable. Ils ont effacé les traces de leur passage. Mais cette nuit restera longtemps ancrée dans certaines mémoires. Celle de la petite, qui a failli perdre sa mère et qui la retrouve sans la retrouver. Celle de Caline, de son compagnon, qui quittent tout à cause du danger. Celle du pêcheur écossais, qui sans même se poser de question les suit dans leur fuite. Celle d'une blondinette qui est ... seuls les dieux le savent. Prière muette à la lune pour qu'elle guide cette jeune fille au teint pâle loin des griffes des deux hommes qu'elle n'a pas su achever.

Pourquoi ! mais pourquoi ?

Elle sursaute, même si elle a murmuré le son de sa voix l'étonne. Les mots ont franchit la barrière de ces lèvres cette fois alors qu'ils s'éloignent de la plage en direction de la sortie de la ville. Ne pas rejoindre la petite troupe directement, veiller sur eux de loin.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Edonice
La petite fille était de plus en plus inquiète.

Non seulement sa maman ne semblait pas la reconnaître, mais en plus en hurlait, partait n'importe où ... Edonice avait des qualités mais la patience n'était pas son fort. Et rapidement l'enfant faisait un bilan. Comme Cad tentait de rassurer l'ancienne Duchesse ainsi que Renoan, l'enfant ne put s'empêcher de demander :

"Elle est folle, n'est-ce pas ?"

Edonice regardait cette cabane comme si elle pouvait voir à travers les planches les deux hommes qu'elle pourchasserait elle-même. Oui ils fuyaient, mais c'est vers sa tante que ses pensées allaient. L'enfant savait que Félina pourrait l'aider. Mais où pouvait-elle être ?

(suite à la cabane d'Edonice)

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Jean.jean

Jean-jean soupirait. Il sifflait de plus en plus et il savait qu'il allait falloir prendre un peu de repos avant de se mettre à la chasse.

"Mon Riri, faudrait qu'tu m'enlèves ça et qu't'appuies l'sang avec du linge. Après tu f'ras chauffer ta dague et tu l'appliqueras brûlante sur la blessure. J'f''rai le reste."

Le colosse savait que son exceptionnelle constitution finirait de le soigner. En deux ou trois jours il pourrait remonter à cheval et se mettre en chasse.

"On va piller un ou deux trucs au passage et s'ach'ter quelques amitiés. On va bien s'marrer."

Malgré sa blessure, le géant partit de son rire tonitruant.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

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Le sang, le sang a coulé dans la cabane, celui de sa délicieuse proie, et le leur, beaucoup trop du leur.

"Mon Riri, faudrait qu'tu m'enlèves ça et qu't'appuies l'sang avec du linge. Après tu f'ras chauffer ta dague et tu l'appliqueras brûlante sur la blessure. J'f''rai le reste."

Il hoche la tête, et se lève tant bien que mal en direction de l’âtre afin de faire repartir le feu , son genou le fait souffrir…

Tu y couperas pas mon Rifkin *murmure tendre*
A quoi donc ? *question posée même s’il sait très bien de quoi elle parle*
Ton genou, tu cautériseras aussi tes plaies *sourire dans la voix*
Mouai c’est bien parce que j’ai on rien sous la main…*il attise le feu pour le faire redémarrer en grognant*

Après s’être occupé de faire redémarrer le feu et avoir posé sa lame pour qu’elle chauffe, il se tourna vers Jean-jean.

Bon à toi maintenant ! J’y vais , je retire.

Il prit appui sur l’épaule de Jean-jean, son autre main serrée sur la flèche et il tira d’un coup sec pour la retirer. Le sang coulait, il balança la flèche à l’autre bout de la cabane et appuya sur la plaie avec un linge qu’il avait récupéré.

Il avait appuyé quelques minutes de sa main valide, le sang ne coulait plus ou presque. Il relâcha la pression et alla prendre sa lame. Il sentait la chaleur brulante qui s’en dégageait lorsqu’il revenait vers le géant.
Un regard, ils sont prêts. Il appose sa lame sur la plaie cramant les chairs, arrêtant totalement les saignements tandis que Jean-jean se crispe légèrement...

Il repose sa lame dans le feu et regarde Jean-jean avant de s’assoir

J’crois ben que j’y couperais pas non plus. Ca va être à mon tour !

Il désignait ses plaies, il n’allait pas aimer, mais il préférait sans fois, la douleur de sa lame brulante à l’infection

Après ça, on fait pas d'quartier mon Jean-jean, ton programme m'convient

Un lueur meurtriere s'alluma dans son regard, elle n'était pas prête de s'éteindre, pas avant qu'il les retrouve, qu'il les tue.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Jean-jean avait procédé de même pour ses blessures, ils s’étaient soignés, s’étaient fait plaisir, avaient récupérés de nouveaux chevaux et de nouvelles armes. Ils avaient glanés plusieurs renseignements auprès des filles de joies, des poivrots, et avaient appris que la guerrière n’étaient plus là, comme sa proie, la mioche et d’autres. Par ou étaient-ils partis ? Rifkin avait réfléchi à la question, et il n’avait vu qu’une possibilité…possibilité qui pouvait s’avérer fausse, mais souvent son instinct ne le trompait pas, ils allaient donc le suivre !

Ils étaient restés trop longtemps sur dunkerque. Le temps était venu de partir en chasse !

Le colosse sur sa nouvelle monture, ses nouvelles armes avec lui, et lui sur son cheval toujours cette lueur meurtrière dans le regard, sa préciseuse lame à portée de main...

On part en chasse mon Rifkin *murmure joyeux*
Oh oui et ça va être amusant *sourire carnassier*

Un regard au colosse et ils lancèrent leur chevaux au gallot quittant dunkerque.
La chasse commençait.

» Au creux des dunes, la cabane d'Edonice