La cabane du Maure, en direction de Bruges

"V'là, maman est là d'dans."

Une cabane encore une ! Par tous les montres marins mais pourquoi Jean-jean n'adoptait pas le bon vieux campement en forêt ! Il avait donc changé ses habitudes ? La rouquine pestait intérieurement, il faudrait faire vite. Elle avait la faveur de la nuit et la lune semblait éclairer l'intérieur du taudis délabré. Y'avait qu'a espérer qu'il y ait une fenêtre de chaque côté et ...

"Z'attendez quoi pour entrer ? Faut sauver maman !"

La rouquine fronça les sourcils mais quelle impatience c'te môme ... ce n'est qu'une enfant grands dieux ! Elle aurait surement été pareille à son âge. Oui mais sa mère ne se serait jamais retrouvée prisonnière vu que c'étaient eux qui attaquaient ... ne pas perdre de temps précieux dans les souvenirs. Elle préféra ne pas répondre à la fillette et s'approcha en silence de la fenêtre. Protégée par le mur, elle jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Son coeur manqua un battement. Deux femmes prisonnières de deux brutes qui n'allaient pas tarder à les ... ne pas penser à ça surtout pas ... réfléchir et vite.

A pas de loup, elle revint vers la troupe exprimant à voix basse les pensées qui se bousculaient dans sa tête.

Ils sont 'occupés' pour l'instant. Un regard vers l'enfant. Ta maman est vivante et bien décidée à pas se laisser faire. L'Ecossais, restez avec la petite Rastignac et soyez prêt à fuir dès qu'on sera sorti. Deux chariots devraient nous attendre à la sortie de la ville en direction de Calais. Henri, tu lances mieux les dagues que tu ne tires à l'arc. On a un homme sur le fond à gauche, l'autre, Jean-jean près de l'entrée à droite. Une fois la porte fracassée, il faudra faire vite. Viser pour blesser et même tuer. Mais t'as l'habitude des abordages. On rentre on fait un maximum de dégâts et on ressort avec les prisonnières. Enored plongea son regard dans celui d'Henri, elle détestait ces moments où le doc se transformait en guerrier mais c'était ainsi. Elle le vit hocher la tête. Un regard vers Renoan

Vous pourrez courir ? je vous ai vu boiter et il faudra faire vite, nous n'aurons de salut que dans la fuite. Le colosse à la peau dure et ... on perd du temps. Le pire peut arriver là dedans.

La pirate évita de dire, que malgré tout ce qu'il pouvait faire, elle ne pouvait se résoudre à tuer Jean-jean. Elle sa faiblesse, car elle savait que le contraire n'était pas vrai.

Elle prit son arc, et posa une première flèche, alors qu'Henri la suivait vers la cabane, elle s'arrêta à quelques pas.

Il va falloir entrer ensemble, viser juste et vite ... de quoi les immobiliser au moins le temps qu'on s'occupe des filles. Tu te sens plus à l'aise pour lequel ? demanda-t-elle en confiant deux de ses dagues à son compagnonCa sera pas de trop...

Sale garce !

Les deux mots qu’il lui souffla au visage tandis que la douleur irradiait son bas ventre le figeant sur place. Il se serrait bien plié en deux de douleur s’il avait pu, mais cette ….cette… en aurait profité , aussi se contentât-il de peser de tout son corps sur elle pour l’immobiliser, lui tenant d’une seule main les siennes toujours attachées, au dessus de sa tête, s’évitant d’autres potentiels soucis.

Garce, c’est le mot ! *murmura sa petite voix souriante*
Oh, ca va, c’est pas drôle , ca fait un mal de chien !
*rire contenu* les aléas du "métier", tu aimes les femmes de caractère, te voilà servi ! *puis se faisant plus sérieuse* tu vas lui faire payer mon Rifkin, doucement , tranquillement , sans te presser, elle ne mérite que ça cette garce !
Oh que oui !

La douleur refluait et en même temps qu’elle refluait la sensation de ce corps contre le sien, des délicieuses formes qui s’offraient à lui, se faisait de nouveau plus intense éveillant en lui le désir qu’elle avait voulu éteindre.
Il la regarda de cet éclat intense et de ce sourire carnassier qui ne signifiait jamais rien de bon, avant de lui montrer sa lame, Invidia, qu’il tenait de sa main encore libre.
Elle avait peur mais dans ses yeux il voyait bien encore qu’elle lutterait jusqu’au bout. Elle avait du caractère et du courage…il arriverait à la plier, il la ferra plier avant de la tuer.

Elle pliera mon Rifkin *la petite voix l’encourageait*
Oui, elle me suppliera même
*petite rire entendu * et plus que ça !

De sa lame, il lui coupa sa chemise de haut en bas accédant ainsi à sa peau nacrée et douce, qu’il s’empressa de goûter avidement de sa bouche. Elle tentait bien de se débattre mais il l’a maintenait solidement au sol, le peu qu’elle arrivait à bouger ne l’empêcherait pas de subir ses "preuves d’amour".

Du bout de sa lame, il lui entailla la peau au niveau d’un de ses seins, une goutte de sang perla. Petite perle de sang, charmant contraste sur cette peau blanche, qu’il admira quelques instants avant de la ceuillir de ses lèvres qui parcouraient avidement son corps

Tu es délicieuse ma belle ! lui susurra-t-il à l’oreille avant de continuer encore sur l’autre sein, sur son ventre, en de multiples endroits…

L’excitation montait irrémédiablement, la jeune femme contre lui ne pouvait l’ignorer et les tremblements de peurs, de dégoûts, qu’elle ne contrôlaient pas lorsqu’il l’entaillait puis la goûtait décuplaient encore plus son désir, son plaisir.
De la main tenant sa lame chérie, il remonta la jupe ...

Cassandre n'eut guère le loisir de profiter de son coup bas. Son tortionnaire avait bien plus d'emprise sur lui-même que son équipier et il contrôla sa douleur avant de passer à son jeu semblait-il favori, le découpage des corps.

La jeune femme ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qu'avait subit le Maure dans la cabane de son fils, et un frisson la parcouru avant de sentir la première entaille sur son corps. Et alors que la douleur l'envahissait, un dégout lui souleva le coeur quand elle sentit le contact de cette bouche sur sa peau, qui se délectait de son sang.

Mais quel genre d'homme pouvait donc être ce monstre ? Même sur les champs de batailles de la Guyenne, elle n'avait rien vu de tel.

Cassandre ne pouvait plus être courageuse et la peur et la terreur s'emparèrent d'elle. La panique s'empara d'elle et elle se mit à hurler :

"Au secours ! A l'aide !"

Elle criait de toutes ses forces, comme les lassérations se poursuivaient. Personne ne pouvait entendre et la douleur se faisait de plus en plus intense. Les larmes brouillaient sa vision et ses cris devinrent des supplications :

"Je vous en supplie, arrêtez ... S'il vous plaît... Que voulez-vous ?"

henri

Il va falloir entrer ensemble, viser juste et vite ... de quoi les immobiliser au moins le temps qu'on s'occupe des filles. Tu te sens plus à l'aise pour lequel ? demanda-t-elle en confiant deux de ses dagues à son compagnonCa sera pas de trop...

Je prends Jean-jean, j'ai une dent contre lui, en plus il sera sans doute moins rapide que l'autre.

Il se concentrait sur l'assaut qu'il devait mener, lorsque l'ancien diacre arriva à leur hauteur.

Vous ne s'rez pas de trop. On sait jamais avec ces deux là ...

Il s'adressa à Renoan dont il put percevoir dans le regard que quelque chose avait changé, le retour de l'ancien soldat sans doute.

On vise Jeanjean, tous les deux, c'est le plus costaud, Enored s'occupera du rapide. On rentre, d'abord les dagues pour l'affaiblir et ensuite les épées et après, on attrappe les filles et on sort en courant.

Il regarda Enored, s'apercevant que pour une fois il expliquait une tactique d'attaque, il chercha dans son regard un acquiescement.

L'Ecossais hoche la tête quand on lui confie la petite, il ne sera pas utile à autre chose. Mais il la défendra de sa vie s'il le faut.

"Maman est encore en vie, hein ? Ils lui ont pas fait d'mal ..."

Question qui le tire de ses pensées.

Oui ta maman être vivante petite Edonice. Viens là.

Il sent la peur de la fillette. Il s'agenouille à côté d'elle et passe son bras valide autour des épaule de la petite.

Tout va bien aller eux sauver ta maman !

Un cri de désespoir, un appel au secours. Cassandre. Il sent la petite qui veut se dégager de son étreinte mais la force à rester, resserrant son bras autour des épaule de l'enfant alors que la pirate s'engouffre dans la maison telle une furie.

Toi rester avec moi. Tout va bien se passer tout je te promettre. Toi être aussi courageuse que tu sais faire.

Des mots dans la cabane. Il pose sa main sur les cheveux d'Edonice et les caresse doucement, d'un geste paternel. A cet instant, il donne tout ce qu'il peut donner à cette fillette. Il jette une regard vers le taudis et ce qu'il voit le remplit d'effroi. La pirate soutient Cassandre blessée ... torturée serait plus juste. Il sent ses jambes faiblir sous lui. Il ne faut pas que la petite voit ça. Il cache le visage de l'enfant contre sa poitrine jusqu'à ce que la rouquine mette sa cape sur la pauvre Cassandre qui ne réagit pas aux paroles de la pirate. Il sait qu'il ne pourra retenir l'enfant longtemps.


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Henri

Henri est empli de haine envers les deux brutes lorsqu’il entend le hurlement de Cassandre.

Eno vient de défoncer la porte, il saute à sa suite, suivi de près par Renoan.

Les dagues partent vite, précises, elles s’enfoncent dans le corps du géant, il sait où frapper pour paralyser un homme, suffisamment pour le laisser derrière soi en tout cas. L’arrière des jambes a été suffisamment touché pour qu’il ne puisse pas se relever.

La surprise de l’attaque a fonctionné.

Il tire son épée et la place sous la gorge du géant, piquée juste sous sa pomme d’adam. La peau est particulièrement tendre et les dégâts irrémédiables si la lame si enfonce.

Tu bouges et je n’hésite pas une seule seconde
Il jète un œil à Eno qui peine à sortir Cassandre.

Dépêches-toi mo ruin, pense-t-il en la regardant du coin de l’œil.

Enfin elle passe la porte avec l’ancienne nonne.

Jeanjean et Henri ont leurs regards rivés l’un à l’autre. La haine est palpable entre les deux hommes et ils sentent bien que le premier qui baissera le regard aura perdu.

Renoan, emmenez la jeune femme, vite !

Il sent l’ancien diacre bouger, il voit son épée pointée vers le géant se déplacer un peu.

Bientôt il va se retrouver seul face à cette brute épaisse, va-t-il regretter de lui laisser la vie ?

"Je vous en supplie, arrêtez ... S'il vous plaît... Que voulez-vous ?"

Sa main remonte la jupe s’arrête un instant, et savoure les paroles, les tremblements, les larmes, le corps contre le sien…bientôt il se délecterait totalement d’elle…

Quand soudain, un bruit sourd, la porte de la cabane vole en éclat et se fracasse sur le sol et aussi soudainement une douleur fulgurante lui traverse la main lui faisant lâcher sa lame ! Une flèche ! On lui avait tiré une flèche dans la main !

Attention Rifkin derrière toi ! *hurle sa petite voix trop tard *

Il se retourne, la rousse, la guerrière de la cabane, l’arc à la main.
La rage s’empare de lui, il va lui faire la peau, pour lui avoir fait ça !
Pas le temps de réagir, rapide comme l’éclair, elle lui a envoyé une dague qui vient se figer dans son épaule, lui arrachant une grimace de douleur.
La main, l’épaule, là c’est certain elle lui payera ça et au centuple !
Il se redresse légèrement, délaissant Cassandre, mais elle est déjà sur lui, rapide l’épée sous sa gorge, il n’a pas eu l’temps de réagir.
C’est bien la première fois qu’il se laisse ainsi surprendre ainsi !

Tu bouges, j'te réserves le même sort qu'au Maure.

Le même sort ! Il la regarde dédaigneux et lui crache les mots à la figure !

Le Maure, ce traitre ! Il le méritait! Les traitres méritent la mort !

La rage d’être dominé par une femme, même provisoirement, l’aveugle, son sang bout d’être cloué au sol par une garce. Elle lui retire brusquement la dague, nouvelle douleur qu’il tente de faire refluer, car c’est le moment ou jamais de récupérer sa lame, mais avec sa main transpercé de la flèche et la douleur dans l’épaule, elle reprend rapidement le dessus écartant la lame du pied tandis que Cassandre lui envoie un coup d’pied dans les côtes.
Ces deux là il leur ferra la peau, à petit feu et avec un immense plaisir !

Tu bouges t'es mort !

Un regard de la rouquine vers son amie, il tente le tout pour le tout de nouveau, la rage l’aveugle, il n’entend pas la petite voix qui lui hurle de ne rien faire, que sa revanche sera plus tard. Sa propre lame vient se figer dans son genoux lui arrachant un cri de douleur.

Ahhh…. garce !

Fallait pas toucher à mon amie !

Sourire narquois contre regard noir et plein de rage !
Elle le délaisse pour s’occuper de son amie, il va la tuer, la déchiqueter, la lézarder avec encore plus de plaisir que pour le Maure et pas plus tard que maintenant…

STOPPP ! *hurlement dans ses oreilles qu’il entend enfin*
*Il se fige, regard toujours noir en direction des femmes * Quoi ? J’la tue maintenant !
Mais oui dans ton état ! Avec une flèche dans la main et ta lame dans l’genou ! Tu veux mourir ? *petite voix en colère* j’t’ai déjà dit de ne jamais perdre ton calme, regarde ou ca t’mène ! Cette fois ci tu m’obéis et tu m’écoutes !
*rebellions * J’vais pas les laisser partir hors de question !
Rifkin ! Laisse-les !
*regard encore chargé de haine vers les femmes *


Il n’a pas bougé, les a laissé quitter la cabane, la main sur sa lame, il réalise enfin qu’à coté deux hommes s’en prennent à Jean-Jean, tout à sa colère tournée vers ces femmes, il n’a pas fait attention…

Enlève la lame ! Jean-jean se débrouillera sans toi tant que t’es dans cet état ! *l’ordre fuse rapide, et net de sa petite voix*
J’sens que j’vais pas aimer ça !
T’as pas l’choix et ça t’apprendra à pas m’écouter ! *sourire narquois*
Oh c’est bon arrête, j’ai compris !

Serrant des dents, il retire la lame figée dans son genou. Un flot de sang s’écoule doucement, un lien de Cassandre et il s’en fait un bandage de fortune, sa main toujours plantée de la flèche l’handicap , il aura besoin de jean-jean pour la retirer.
Rapide coup d’œil à Jean-jean…

Blandine se mit à prier pour que tout se termine très vite. C'était pour sur que c'était mieux que les coups mais elle supportait mal les mains de cet homme sur son corps. Elle ne pouvait s'empêcher de réprimer des frissons, son corps réagissait. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle éprouvait. Plaisir ? Dégout ? c'était toujours mieux que les coups.

Quand la porte vola en éclat Blandine sursauta. Qu'allait-il se passer encore ? Mais le colosse relachait son étreinte. La blondinette soupira de soulagement. Elle était soulagée oui, mais paralysée par la peur. La femme rousse ne lui disait rien qu'il allait, elle ressemble aux sorcières de ses contes... Après un long moment, le regard doux du diacre ... ancien diacre ? qu'importait appartu dans son champ de vision. Elle regarda le bon ou mauvais génie blessé au sol. Un regard vers l'ancien diacre qui lui tend la main. Elle hésite et finit par prendre la main qu'il lui tend. Il l'aide à se lever et même mieux à sortir de la cabane. Il la porte, les pieds de Blandine ne touchent presque plus terre. Heureusement car à cet instant là ils ne la porteraient pas.

Le regard de Blandine se fige sur la pauvre Cassandre torturée. Elle n'arrive plus à avancer malgré les efforts de Renoan. La jeune fille se sert contre lui et murmure.

C'est pas un bon génie qui a pu faire ça ça non ... alors le géant c'est pas un bon génie non plus ça non ... des démons ... ça oui... c'que j'suis bête !

La blondinette secoua la tête. Elle venait de perdre un peu de sa crédulité.

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Cassandre ne sentait plus les coups de' lames et les mains sur son corps. Après avoir supplié, elle n'avait plus de ressource. Son corps voulait se battre mais son âme n'en pouvait plus. Elle savait le sort qu'ils lui réservaient. Tortures, violes, joies diverses que les deux hommes pourraient tirer de son corps avant de la tuer.

Elle n'avait plus de raison de se battre. Le sort en était jeté.

Son esprit lui quittait déjà son enveloppe charnelle. La folie la guettait. Elle voyait Guillaume devant elle, avec sa petite Edonice. Elle entendait Aristote lui parler. Il la punissait pour ses pêchers et seule sa mort horrible pourra lui donner accès aux portes du Paradis.

Ses nombreuses années de couvent, lui faisait retrouver les prières :

"Pardonnez-moi, Seigneur pour tous mes pêchés. Acceptez-moi dans votre sein..."

Elle n'entendit pas la porte qui s'ouvrait avec fracas. Ne réagit pas lorsque son tortionaire dû s'écarter d'elle. Ne comprit pas qu'Enored la sortait de cet enfer, la faisait asseoir sur une pierre et lui mettait une cape sur les épaules.

Cassandre releva le visage vers cette femme rousse qui lui parlait. Les yeux vagues, aucune émotion ne passa sur le visage de l'ancienne nonne. Elle n'émit aucun son, se contentant juste de la regarder sans comprendre qui elle était ni où elle était.

Pour une fois, Edonice obéit. Elle resta hors de la cabane sous la protection de l'Ecossais. L'enfant savait qu'il se passait encore des choses graves dans cette cabane et elle craignait de revivre le même cauchemar que lors de la mort de Kaelle.

Elle sentait la présence réconfortante de Caddwallon contre elle.

Elle vit la porte de la cabane voler en éclat et les trois combattants entrer. L'enfant attendit avec impatience que quelqu'un ressorte. La petite fille tenait à peine en place et avant de voir ce qui se passait, elle sentit la main chaude de l'écossais s'abattre sur son visage afin de lui cacher les yeux.

Edonice avait cru voir une forme aux cheveux claire soutenue par la pirate. Ce devait être sa mère. Elle se débattit, envoya son coup de pied magique dans le tibias de son ami qui la lâcha de surprise.

Elle fonça alors de toute la vitesse de ses petites jambes vers sa mère et tomba à ses pieds.

"Maman, ma maman, t'es là ..."

Edonice ne sentait pas que des larmes coulaient sur ses joues. Ses petits bras avaient enlacé les jambes de Cassandre qui ne réagissait pas.

"Maman ?"

L'enfant était inquiète pour sa mère qui semblait absnete.

"Maman ? C'est moi, Edonice, ta tite fille ..."

Edonice avait beau faire, sa mère ne la regardait pas. L'enfant releva alors les yeux vers la pirate et lui demanda :

"Qu'est ce qu'elle a ma maman ?"

La rouquine vit la petite fondre sur sa mère et ne put que s'écarter pour lui laisser la place. Peut être qu'avec sa fille elle réagirait. Mais Cassandre était toujours absente malgré les suppliques de sa fille.

"Qu'est ce qu'elle a ma maman ?"

Ce regard vide elle connaissait, l'esprit s'était protégé de trop de douleur, de trop d'horreur. Il faudrait surement du temps, de la patience et beaucoup d'amour pour ramener l'âme de Cassandre dans son corps. Corps qu'il fallait soigner et ... une question vint titiller l'esprit de la pirate. Tout le monde était sortit sauf Henri. La jeune femme fit place à la guerrière le temps d'un noeud fort serré au fond de ses entrailles. Elle sentit le regard de la fillette braqué sur elle.

Suis pas très adroite avec les mots mais j'vais tenter de t'expliquer. L'esprit de ta maman est absent pour échapper à ce qui s'est passé. Mais on va la soigner et te la ramener. Enfin ... un regard vers la cabane mais que faisait Henri, le noeud se resserra encore plus violemment. Il fallait faire quelque chose et vite. Le soucis c'est que le doc est encore avec les méchants ... je vais voir ce qui se passe et le ramener pour qu'il soigne ta maman d'accord ?

La rouquine secoua la tête, voilà qu'elle demandait la permission à une fillette ! mais qu'est ce qui lui prenait c'est pas comme ça qu'ils s'en sortiraient...

Reste avec ta maman je reviens promis ...

Encore une promesse ... vu les deux furieux là dedans ... pas sûre de la tenir en plus ... Déjà la rouquine reprenait son arc, encochant une flèche elle pénétra dans la cabane tentant de voir ce qui s'y passait.

Henri ? mo ruin sors de là on a b'soin de toi !

Elle le voyait enfin. L'épée menaçant Jean-jean et son complice. Mais qu'elle idée ! Il fallait viser, tirer juste et vite. L'arc grinça sous la tension, bruit de corde qui claque, flèche qui siffle, plantée dans l'épaule du colosse. Un peu trop à droite pour toucher le coeur ... un poumon peut être ... à cet instant tout pouvait basculer la pirate avait conscience qu'elle était rentrée pour les achever.

La deuxième flèche était encochée. Elle visait la tête cette fois. Celle de la brute qui avait torturé Cassandre. Une lueur de haine dans le regard pour ce qu'il a fait à son amie lorsqu'on lui prend le bras la corde s'échappe de ses doigts, la flèche siffle et dévie de sa trajectoire emportant un bout d'oreille alors qu'elle aurait du atteindre Rifkin entre les deux yeux. La pirate fulmine. Qui a osé ? Elle tente de se dégager mais la poigne se resserre. Une phrase murmurée à son oreille la ramène à la réalité. « Viens, ne restons pas là, ils ne sont pas prêts de nous courir après, il y a eu assez de morts et nous avons des gens à aider. » La pirate se laisse entrainer à l'extérieur. Elle a reconnu la voix mais la rage du combat est toujours là. Elle veut retourner et les achever. Ils méritent cent fois de mourir. L'air frais de la nuit a sur elle un effet bénéfique. Mais la rage est toujours là. Elle ne veut pas lutter, se laisser emporter par la rage meurtrière qui l'habite. Elle sait qu'Henri à comprit, il resserre encore un peu son emprise sur son bras. Ils sont dehors saint et sauf … ou presque. Un regard vers Cassandre et sa fille à ses pieds. La colère monte encore d'un cran. Elle va faire demi tour. Le vent se lève brusquement, comme pour l'empêcher de se retourner. Elle connait ces signes et ne veut pas les écouter.

Nouvelle rafale de vent qui joue avec les cheveux de la pirate, la rendant presque aveugle. Avec rage, elle plonge sa main dans sa besace, se libérant par la même occasion de la poigne d'Henri. Elle fouille et trouve enfin ce qu'elle cherche. Un foulard noir frappé d'une tête de mort blanche avec deux sabres croisés en dessous. Le symbole de sa famille. Elle ramasse ses cheveux et noue son foulard autour. Au moins le vent ne la gênera plus. C'est se méprendre. Il souffle plus fort autour d'elle la poussant dans le dos. Un soupire s'échappe de ses lèvres, elle comprend, ou plutôt réalise ce qu'elle sait depuis qu'elle a accepté de suivre Henri hors de la cabane. Une phrase raisonne dans sa tête. « Cap'taine faut pas s'entêter le salut est dans la fuite ! » Une fois de plus … Elle se rend compte que plusieurs personnes l'observent dont Henri juste à ses côtés. Il semble décontenancé par sa réaction. Elle plonge son regard dans le sien, à cet instant elle ne peut pas sourire. Elle pose sa main sur le bras d'Henri.

Cassandre a besoin de ... soins, mais faut pas trainer ici. Son ton est dur. Elle ferme les yeux et puise la force de se calmer dans le vent marin qui s'est levé, comme si une fois de plus il soufflait pour elle. Tu pourras marcher ? Bien sur qu'il va marcher, il t'a trainée hors de cette cabane ! La cabane, elle a enfin conscience qu'elle lui tourne toujours le dos et qu'elle n'en est pas très loin. Les plus vaillants vont aider ceux en moins bon état. On s'en va … par là ! Faut retourner à l'auberge récupérer nos affaires et on s'en va retrouver Guillaume. La rouquine désigna le chemin qui menait vers la ville. Elle savait pertinemment que c'est vers la frontière artésienne que Cajoline était censée l'attendre mais … pour le moment brouiller les pistes. Elle regarde les gens autour d'elle sortir de leur torpeur … il la connaisse que si peu, pourquoi lui feraient-ils confiance ? Mais ils se mettent en route. Si tu as besoin appuie toi sur moi il va falloir avancer vite jusqu'à la sortie de la ville. Nouveau soupire, elle n'a pas envie de fuir et … son cheval. Il ne doit pas être loin. Malgré la douleur qui irradie ses lèvres, la rouquine siffle. Un galop lointain … mais trois chevaux approchent dont le sien … voyant une hache accrochée à la selle d'un des deux autres elle comprend. Jean-jean et son complice n'avaient pas jugé bon d'attacher leurs chevaux. Tant pis pour eux. Leur fuite commençait sous de meilleures augures … Ils ne passeront pas par l'auberge, mais il leur faudra surement faire un détour par la cabane d'Edonice pour que la fillette récupère ses affaires et celles de sa mère, elle en est là de ses pensées lorsqu'elle sent qu'on l'observe... La pirate croise le regard de Renoan et voit une lueur d'inquiétude dans les yeux de l'ancien diacre. Elle pose un doigt sur ses lèvres et secoue la tête de la gauche vers la droite, puis un pouce en direction de la cabane. Elle fronce les sourcils. Plus tard les quesionts plus tard ... Il faut faire vite, grimper sur les chevaux et fuir. Elle lui expliquera plus loin quand les deux brutes n'entendront plus.

[hrp](Suite à la cabane d'Edonice une fois que tout le monde sera à cheval) [/hrp]

Edonice

Edonice ne savait comment réagir face à cette mère absente. La femme qui avait sauvé Cassandre repartait dans la cabane chercher le docteur. Que pouvait faire la petite fille ? Qui pouvait sauver sa maman ?

Le vent s'engouffra dans la cape de Cassandre et Edonice vit alors tout sang sur le corps de sa mère. La seule couleur qu'elle pouvait voir. Comment ne pas la voir ?

L'enfant frémit. Elle sent le sang des Rastignac bouillonner en elle. La vengeance, la violence, le choc des armes, elle sait qu'elle n'aura de répi que de se venger de ces deux hommes qui viennent de détruire la famille qu'elle venait de reconstruire.

Edonice respira profondément, vit la guerrière et le docteur sortir de la cabane et lentement elle prit la main de sa mère.

"Viens maman..."

La petite fille tira doucement sur la main de Cassandre qui ne résista pas. Elle se leva lentement, le regard toujours dans le vague. Edonice regarda les adultes autour d'elle :

"J'crois qu'il faut un ch'val pour maman. Si quelqu'un la met sur une selle, j'pourrai guider la bête en montant d'vant."

Les grands voulaient partir et la petite fille ne pouvait rien faire contre. Elle allait avoir 9 ans, mais un jour elle serait grande. Un jour elle se vengerait.

La rouquine regarda la fillette relever sa mère avec étonnement. La petite reprenait le dessus de manière rapide. Ce n'était encore qu'une enfant et ... ce qu'elle lut dans le regard de la fillette n'avait rien d'enfantin. Rage meurtrière, colère, détermination ...

"J'crois qu'il faut un ch'val pour maman. Si quelqu'un la met sur une selle, j'pourrai guider la bête en montant d'vant."

La pirate hocha la tête en s'approchant d'un des chevaux qu'elle prit par les rennes. L'animal hennit et se cabra mais finit par obéir à la rouquine qui le traitait avec douceur et fermeté. A voir ses flancs, ça devait le changer de son précédent cavalier.

Renoan, vous voulez bien m'aider à hisser Cassandre sur le dos du cheval. Ce n'est pas son fort les chevaux et ... bref. Je n'y arriverai pas toute seule.

Lorsque le diacre s'approcha d'elle la rouquine se colla à lui, elle le sentit tressaillir et sourit. Elle murmura à son oreille.

Cajoline est partie s'occuper des enfants. Elle nous attend à la sortie de la ville avec notre chariot et le votre. Il faudra fuir un moment avec nous, rester ici ce serait signer votre arrête de mort à vous et à vos enfants ... l'acceptez vous ?

Les choses s’étaient enchainées pour Jean-jean tandis que de son coté, il avait été en proie a la guerrière rousse.
A peine le temps de se faire un rapide garrot et déjà elle entrait à nouveau dans la cabane et dans ces yeux, la haine, il l’a reconnaît pour savoir la faire naître.

Elle revient pour le guerrier * murmure de la petite voix*
Je vais la tuer, flèche ou pas dans la main, genoux en compote ou pas je me la fais *main qui se sert sur sa lame*
Elle revient pour vous tuer. * nouveau murmure*

Rapide, une flèche fuse en direction de Jean-jean, puis autre dans la sienne, légère déviation, il voit arriver la flèche sur lui passant au raz, lui arrachant un bout d’oreille.

Il porte la main à son oreille, le sang coule, c’est une fois de trop. Il va....

Tu l’as échappée belle mon Rifkin *soupire de soulagement*
Elle va me le payer ! *rage, main qui se serre un peu plus sur sa lame tandis que la rouquine fuit avec son compagnon*

Un regard vers Jean-jean assit à coté de lui, une flèche dans le haut du corps qu’il casse.

"On s'soigne vite fait mon Riri et on s'les finit."

Oh Oui, Jean-jean, et avec plaisir même !

Son ton est plein de rage, de haine, il casse la flèche dans sa main , le sang coule, il attrape les reste de linges qui trainent et en tant un morceau à son compagnon.