Près du lac ... non loin de La Teste

Posté par Adelinda le: Sam 13 Oct 2007 15:19 Sujet du message:

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A quelques lieues du village, tout semblait si serrein.
Le lac était paisible, malgré la pluie qui tombait depuis un petit moment. Nul n'aurait pu deviner ce qui se tramait un peu plus loin, devant le paysage que donnait cette étendue d'eau, près de laquelle se trouvait une cabane défraîchie...

Posté par Cassandre le: Lun 29 Oct 2007 23:46 Sujet du message:

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Cassandre venait de sortir de l'eau. Elle était trempée, son sang se répendait sur la main qui tenait la blessure et elle se doutait qu'Eudes allait ou avait donné l'alerte.

L'ancienne nonne s'obligea à se relever, à déchirer un pan de chemise pour faire un tampon sur sa blessure et à avancer.

Ne pas se poser de question, ne pas écouter la douleur qui remontait de son épaule, ne pas abandonner si près du but. Elle serait bientôt libre.

Soeur Cassandre s'évanouissait comme elle marchait à travers la forêt. Fini les prières, les murs du couvent, la liberté que l'on touchait seulement en rêve.

Cassandre de Blayac, fille des Seigneurs, avait disparu en atteignant un lac, que de loin elle prit pour la mer, s'écrasant le nez sur le chemin en buttant contre une racine.

Elle sentait déjà la quiétude de l'évanouissement, l'apaisement du corps qui s'abandonne pour ne plus souffrir.

Sursaut de courage, losqu'elle vit une cabane, juste avant de s'abandonner au désespoir. Il lui fallait attiendre cet abris. S'y Cacher, s'y soigner et après fuir. Fuir vers la ville, vers la campagne, vers la mer... être libre.

Posté par Cassandre le: Mar 30 Oct 2007 19:32 Sujet du message:

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Cassandre ouvrit un oeil, elle ne savait même pas qu'elle s'était endormie. Elle avait dû perdre conscience plutôt. Comme la faible lueur de la lune, pénètra par ce qui servait de fenêtre, l'ancienne nonne, regarda autour d'elle.

Elle était étendu sur une sorte de paillasse, le tampon sur sa blessure, tombé sur le sol. C'était ausi bien, le linge n'infecterait pas la plaie qui avait fini par se refermer. Si elle évitait les mouvements rapide, la blessure ne devrait pas se rouvrir.

Cassandre avait perdu un peu de sang mais parvint à se relever en se tenant à la paroi.

"Allez ma grande, tu vas pouvoir repartir."

Elle fit deux pas, se ratrappa à une table massive, faite de bouts de bois, ainsi que les deux bancs qui étaient autour.

"Après tu es dehors. Bientôt le soleil va se lever, et tu devrais pouvoir rencontrer un paysan qui pourras t'aider."

La jeune femme gagna la porte, l'ouvrit avant d'entendre un animal appeler au loin après la lune. Sa peau se couvrit de chair de poule et elle claqua la porte derrière elle.

"Demain, on va attendre que le soleil se lève puis on tentera de gagner le bourg."

En attendant, Cassandre regagna la paillasse, s'enveloppa dans une couverture mitée mais propre, ferma les yeux et s'endormit.

Posté par Cassandre le: Mer 31 Oct 2007 10:42 Sujet du message:

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Le jour n'étais pas encore levé quand Cassandre quitta l'abri qui l'avait pour quelques cachée. La nuit devenait moins opaque, et au loin, on voyait les couleurs bleu foncé et rouge qui annonçaient l'arrivée du soleil.

Les animaux sauvages partaient se coucher, elle n'avait plus peur. D'ici une heure ou deux, les paysans gagneraient leurs champs, Cassandre pouvait donc quitter cette cabane.

Elle ouvrit lentement la porte, regarda de tous côtés et sortit de la bâtisse. Après quelques pas, elle vit un jeune homme couché dans l'herbe, eut envie de le réveiller pour qu'il l'aide, puis n'osa pas.

Elle partit sur la pointe des pieds, espérant connaître son premier jour de liberté. Elle contourna le lac, juste assez pour entrer dans la pinède toute proche.

[suite : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=7567044#7567044]

Posté par Malanguise le: Mer Oct 31, 2007 7:45 pm Sujet du message:

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Le fureteur ouvre la route . Brise a enfourché un des chevaux de la bande et Malanguise a sauté derrière lui . Bras serrés autour de sa taille , ils suivent le cours de la rivière après avoir traversé le gué dans les pas du Fureteur . Ils avaient chevauchés longtemps .
Les yeux de Malanguise sont rivés au sol essayant de trouver trace de la nonne .
Elle est surement blessée et n'a pas du aller bien loin ....
Soudain une cabane surgit au détour d'un méandre de la rivière.
Brise tend le bras :

Regardez là ...

Au même moment Malanguise lui attrappe le bras :

Arrête toi , arrête le cheval...vite

Elle saute , et courre jusqu'à la berge .
Des traces de pas fraiches dans la vase ,
Malanguise se penche , tend la main vers une tache brune en train de s'estomper dans la terre humide ...
pose son doigt sur la tache , le porte à sa bouche et le lèche
pose sa main sur les traces de pas , légères à peine enfoncées dans le sol.
Sourit
lève les yeux vers Brise

C'est elle , elle est sortie de l'eau ici ...elle est blessée ..
Allons voir à la cabane .

Malanguise sans attendre, sort sa dague et se dirige vers la bicoque délabrée .

Posté le: Mer Oct 31, 2007 8:41 pm Sujet du message:

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Ils chevauchent ,elle est cramponnée à lui son visage dans son dos, il sent son souffle chaud .
Ils cherchent un long moment , la nuit est noire la lune voilée les fait avancer parfois aux pas entre les arbres, cherchant les traces d'un passage.
Mauvaise direction semble t'il elle n'a pas put s'évaporer sans aucune traces.
Ils cherchent une autre piste, finissent par déboucher sur la plage .

Malanguise repère une cabane un peu plus loin, ils s'y dirigent elle saute de cheval, trouve des traces de sang.

C'est elle , elle est sortie de l'eau ici ...elle est blessée ..
Allons voir à la cabane .

Elle sort déjà sa dague et se précipite.
Il saute de cheval pour la rattraper en courant.

Elle n'est pas armée et est blessée elle ne devrait pas être bien dangereuse .
Surveille qu'elle se sauve pas par la fenêtre je monte.

Sans attendre sa réponse il monte l'escalier branlant, manque de chuter quand une marche cède sous son poids. Pourrie cette cabane se dit il.
Il ne cherche pas a être discret, de toute façon si elle est là elle a entendu les chevaux.

La porte vole en éclats sans effort sous un coup de botte. La pièce est sombre dans l'aube encore a peine esquissée.
Il s'arrête à l'entrée laissant ses yeux s'habituer à l'obscurité. Rapidement il s'aperçoit que la pièce est vide et ne contient aucun endroit ou se cacher une fois qu'il a retourné la paillasse humide.

Il cherche un instant des traces, finit par découvrir du sang, elle a dut dormir un peu là, mais est déjà repartie.
Il ressort en vitesse.

Elle a filé ,elle a dormis là mais nous arrivons trop tard.

Maly tu peut trouver des traces le jour se lève cela va être plus facile, je pense qu'elle cherchera à se réfugier au village.

Posté par le furet le: Jeu Nov 01, 2007 4:42 pm Sujet du message:

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Le furet a déjà repéré des traces, il n'escomptatit pas vraiment la trouver endormie dans la cabane.

"Elle sse dirige vers la dune. L'idée n'est pas mauvaize en ssoi. sauf qu'en face, il n'y a que la mer. Trop de courant pour qu'elle puissse esspérer gagner l'ïle aux oizeaux à la nage. Elle n'aura d'autre possibilité que de rebroussser chemin. Nous avons des chevaux, elle est à pied, blesssée. IL en faut un de nous qui la ssuive. Il ou elle ssera à découvert mais a priori elle n'est pas armée. Elle a dormi, nous non. Elle a peu d'avansse. Elle n'a guère d'autre choix que de revenir.


Il réfléchit. Il enverrait bien la femme. Surtout pas l'homme. Mais lui s'inquièterait, il la couve.

" J'y vais. L'un de vous peut m'accompagner. qu'il en retse un ou deux, il faut aller se poster là-bas:

Il indique un petit monticule, vaguement broussailleux:

"Vizibilité parfaite, abri des regards, même le cheval peut-être à l'abri. Quiconque redescendra sera vu."

Il remontre sur sa monture. Se dirige vers la dune sans regarder si on le suit.

Posté par Malanguise le: Ven Nov 02, 2007 2:42 pm Sujet du message:

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Malanguise lance un regard interrogateur à Brise .
hésite
que vaut il mieux ?...peut être attendre que la nonette redescende et la coincer seule ici ...régler ses comptes entre quatres yeux ?
Malanguise sourit
fait signe à Brise de la tête ...

Vas y ...j'attends là des fois qu'il lui prenne idée de redescendre ....

Le fureteur s'éloigne déjà sur son cheval, Malanguise tend les rênes de leur monture à Brise et ajoute

j'en profiterai pour planquer notre butin par là ...vas y et reviens vite, méfie toi du furet hein !

Lui sourit , se dresse sur la pointe des pieds , frôle ses lèvres , l'embrasse , pose la main sur sa poitrine qu'elle caresse doucement
puis le pousse

va....t'inquiètes pas

Posté par Brisenuque le: Sam Nov 03, 2007 1:15 pm Sujet du message:

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Le fureteur part déjà en observant le sable ou les traces lui semblent évidentes.

Elle se hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser et lui murmurer quelques mots.
Une caresse tendre ,puis elle le pousse doucement.

va....t'inquiètes pas

Les rennes en main , il l'enlace sa taille de son autre bras , plonge son regard dans le sien, sourit.
Ne pas s'inquiéter, il n'y a pas de raisons en effet, mais il n'aime guère la laisser seule quand le danger peut arriver à tout instant.
L'enlèvement des filles du Baron, doit avoir mis celui dans une rage folle, peut être déjà cherche t'il a les retrouver.
Il n'aimerait pas qu'un mauvais hasard jette Maly dans les mains de cet homme.
Mais il sait aussi qu'elle sait se faire discrète quand il le faut, qu'elle ne prendra pas de risques inconsidérés.

Soit prudente surtout.

Il voudrait lui en dire plus mais le Fureteur est déjà loin. Un baiser rapide et il saute en scelle , au galop il rejoint l'homme qui continue de suivre des traces que lui même aurait bien du mal à voir même à pieds.
Il se retourne mais elle a déjà disparut dans les pins.

Posté par Malanguise le: Dim Nov 04, 2007 3:40 pm Sujet du message:

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Malanguise fila dans la pinède , se retournant un bref instant , pour regarder entre les arbres Brise qui s'éloigne à la suite du fureteur.

Elle se met à faire le tour de la cabane , explorant avec minutie chaque coins et recoins afin d'imprimer les lieux dans son esprit .
Ici la butte remarquée par le furet , suplombant légèrement la cabane et sa clairière , quelques buissons l'ornent et fournissent une cache efficace .
Un peu plus loin un bouquet de jeunes pins enserrés au milieu de quelques arbres plus hauts , forment une sorte de bosquet . Plus loin vers les bords du lac , ce ne sont qu'amoncellement de buissons à moitié embourbés , l'accès y est difficile voir dangereux , le sol est bien trop meuble.

Revenant près de la cabane , Malanguise en fait un tour plus rapproché, un amoncellement hétéroclite d'objet de bois cassés et vermoulus près de la porte , elle même fracassée et réduite en miette.
Elle enjambe ce qu'il en reste et pénètre à l'interieur .
Une seule pièce , une cheminée avec quelques cendres froides . Une petite fenêtre .Un balai ostensiblement posé contre le mur et la paillasse sur laquelle la nonne a du dormir . Difficile de dire si quelqu'un a habité là ou bien y loge encore .

Malanguise ressort , hésite , lance un regard circulaire autour d'elle .
Les lieux ne sont pas vraiment accueillants . Les pins maintiennent une pénombre pesante , le sol est humide , mi sablonneux, mi herbu.
Planquer son butin devient l'impératif . Suffisemment loin de la cabane des fois qu'elle soit habitée , mais pas trop loin non plus pour conserver quelques repères .
Elle remonte sur la butte, se demande bien comment se repèrer dans cette fichue cambrousse . En ville c'est simple , il ya des rues , des batisses , des noms aux rues même parfois , chaques rue à son odeur , ses ruines immuables. Ici tous les arbres se ressemblent , selon la clarté du soleil , les couleurs changent , selon le vent ce sont les odeurs qui varient . il lui faut du solide , du dur ..quelque chose qui ne bougera pas quelque soit les evenements .
Soudain son regard est attiré par une zone moins garnie de pins à quelques distance de la cabane . Elle lève les yeux au ciel , cherche le soleil à travers la futaie .
le nord doit être par là ...donc l'endroit se situe plein ouest à l'opposé de la Dune , vers laquelle la nonne a filé . Elle redescend et s'y dirige . il faut faire vite , s'agit pas de louper la garce si elle revient . Elle trottine à travers les arbres , remarque au passage quelques larges plaies béantes et suintantes sur le troncs de certains arbres ....les résiniers ont dû passer il ya peu .
Arrivé sur les lieux , elle constate qu'il s'agit d'un affleurement rocheux .
faut faire vite , fillote ....
...de toute façon elle reviendra le chercher pour le ramener chez eux , plus tard .

Elle repère une pointe rocheuse plus élevée ,aisément identifiable , en forme de bec , s'en approche saisit sa dague et s 'en sert afin de creuser un trou juste sous la roche . déchire un morceau de son jupon pour y envelopper la quincaillerie dérobée au Baron , garde quand même un bracelet en or simple , sans marques ni armoiries . Puis enterre précautionneusement le tout , prend la peine de marquer la roche dans un repli .
Puis Malanguise retourne vers la cabane en ayant pris soin de dissiper les traces de son passage .
Quelques instant plus tard , elle se poste en haut de la butte , tapie dans ce qui semblent être des bruyères , sens en éveil , prête à cueillir la nonnette si elle se pointe .

Posté par Malanguise le: Mer Nov 07, 2007 6:02 pm Sujet du message:

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Elle patiente tranquillement assise , abritée derrière les buissons.
Histoire de passer le temps, elle a sorti de son corsage le barcelet qu'elle a gardé sur elle , et l'examine .
l'essaye ...sourit ...
Le temps passe
tic tac,
tic tac, ...
range le bracelet , le ressort , l'essaye à l'autre poignet, le range à nouveau.
minutes qui s'égrènent , longues , de plus en plus longues , si longues.
tic , tac
Elle casse un morceau de bruyère , , s'amuse à le tailler , l'orner de motifs ....commence à maugréer .
tic , tac,
se lève après avoir vérifié que personne ne la voit .
se dégourdit les jambes
...............
tic, tac, ...tic, tac ....
souffle , soupire ....
.......tic......
....tac.......
..........
se rassoit ...pour se relever aussitôt .
Il est temps , elle ne tient plus .
Brise ....il faut qu'elle le rejoigne , vite .
........tic......
.....tac......
non , il faut attendre la nonne, au cas où
au cas où quoi ?
pffffff
.....Tic .......
....tac, tic, tac .......
....................
Cela suffit , elle ne tient plus en place .
Malanguise dévale la butte en courant, retourne près de la cabane , repère les traces des chevaux qui filent vers la dune . Elle les suit et se met à courrir là où elles la mènent..............

Posté par Anne le: Mer Nov 28, 2007 7:45 pm Sujet du message:

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Anne avait entrainé Méphisto un peu à l'aveuglette,et finalement elle se retrouva a proximité d 'un petit lac en bordure de la teste . Elle mit pied à terre.
Tenant son ami par la bride, elle fit quelques pas, elle voyait quelques mouettes sillonner le ciel, et au loin aperçut ce qui qui pouvait être une cabane abandonnée.
Marcher ainsi sur ce bord de lac, lui faisait du bien, elle repensait à son arrivée, à brise son ami qui semblait si heureux avec Malanguise .
Un franc sourire éclaira son visage mat,quelle bourrique celle la, mais anne la trouvait sympathique , et son caractère bien trempé lui plaisait bien.
Anne repensait à sa rencontré avec Vyvianne, Vyvianne, prisonnière . elle eut froid à cette idée, elle savait qu'il lui faudrait l'épauler , son séjour la bas ne devait pas être de tout repos.
Ses espoirs reposaient sur Anselme , Georges lui semblait trop fantasque, trop imprévisible, elle avait du mal à lui faire confiance. Anne qui ne croyait en rien, fut prise en défaut à se signer en murmurant une sourde prière.
De rage elle donna un grand coup de pied dans une pierre qui trainait sous sa botte, celle ci fit un beau plongeon et coula en un temps record.
Je vais aller voir à la dune c'est intenable , peut être que je croiserais Anselme et Georges et qui sait? Vyvianne délivrée.
Elle se demandait en remontant a cheval de quelle manière brise et Malanguise étaient mêlès à tout cela, il faudrait bien qu'ils lui rendent des comptes un jour ou l'autre.
La seule chose qui lui avait fait accepter son replis dans la quête de Vyvianne était la présence de brise dans ses accompagnants. Anne savait qu'il ne la laisserait pas malmené , enfin elle y croyait ,Brise ne pouvait avoir changer pareillement.

Posté par Jean-jean le: Dim Jan 06, 2008 11:30 am Sujet du message:

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Le guerrier rempait, avançait lentement sur le parcours escarpé.

"Allons mon vieux, tuvas pas crever là ou t'évanouir comme une poulette."

Lentement, Jean jean progressait en direction de la cabane qui avait l'air abandonnée.

"C'est pas quelques éraflures qui vont t'arrêter."

Le gerrier se mit à genoux, malgré la tête qui lui tournait.

"Allez debout !"

Jean-jean se releva et aussitôt une effroyable douleur se fit sentir dans sa cheville et le coucha à nouveau sur le sol.

"Bah, j'crois qu'on va faire comme les serpents et s'traîner sur le ventre."

Le guerrier reprit sa lente progression vers l'abri de fortune.

Posté par Adelinda le: Mar Jan 08, 2008 1:50 am Sujet du message:

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Adye avait retrouvé sa cabane.
Sa fameuse cabane... Celle qui ne ressemble à rien. Celle qui est quasiment inhabitable. Pourquoi a-t-elle donc jeté son dévolu sur cette demeure? Elle-même ne le sait sûrement pas. Pour la beauté des environs? Peut-être. Pour le silence qui l'entoure? Sûrement. Pour une autre chose? Certainement.

Toujours est-il qu'elle y est retournée. Sa blessure à sa jambe lui ayant empêché de faire ce qu'elle avait voulu, c'est en grommelant et en maudissant Aristruc, Chrismachinchose et tout le monde qu'elle avait rebroussé chemin. Une saleté de blessure à la cuisse qui lui empêche de mettre son plan à exécution! Saleté de molosse!! Tout cela à cause de lui! Si elle le retrouve sur son chemin, elle le lui fera payer!

La jeune fille ronge son frein en faisant le ménage chez elle. Une nouvelle porte remplace celle qui avait fini ses jours pratiquement dans ses mains, empêchant les intrus qu'elle soupçonnait fortement d'avoir profité de son absence, de revenir. En plus de tout cela, on entrait dans cette maison comme dans un moulin! Menfin, pas étonnant, vu l'état dans lequel cette bicoque était rendue.

Quelques temps après sa première venue en ce lieu, la masure a un petit peu changé. La paillasse est un peu plus accueillante, une table et deux bancs trônent au milieu de la pièce, posés sur le tapis qu'elle a mis une plombe à nettoyer dans la rivière. Si le confort n'est pas encore véritablement présent, au moins elle a un toit au-dessus de la tête, et un sol sous ses pieds.

La jeune fille a même décidé de travailler la terre. Faut bien vivre. Bon, il est vrai qu'elle s'en occupe pas beaucoup, mais le champs non loin de la masure suffit à lui permettre de subvenir à ses besoins. D'ailleurs, va falloir qu'elle y mette les pieds, un de ces jours, plutôt que d'employer des gens pour le faire à sa place...

Adye pose le balai dans son coin. Ayè, c'est terminé. Pfff c'est pas un boulot pour elle, ça. S'occuper d'une maison, on aura tout vu...
Elle détache le lien qui retenait ses boucles sur sa nuque, et réajuste sa coiffure. Une petite balade sur le dos de sa jument, voilà ce qu'il lui faut. Ca lui fera oublier que pendant qu'elle s'ennuie, d'autres s'amusent à se taper dessus. La vie est pas juste...

La jeune fille lache le lacet qui attérit sur le sol, enfile une mante usée par le temps et ouvre la porte pour la refermer. La jument est toujours près de son arbre, attendant patiemment que sa maîtresse vienne lui proposer un tour. Ce qui arrive. Adye détache la lanière qui l'attachait à l'arbre, et enfourche l'animal. Elle donne un coup de talon sur les flancs de la jument, et toutes deux filent vers le lac, pour une petite balade.

A peine quelques mètres plus loin, Adye fait arrêter Nuit. Quelque chose se trouve non loin d'elle, couché sur le sol. Un serpent? Non, un homme. Elle approche la jument lentement de la forme rampante, et ne peut s'empêcher de sursauter de surprise en voyant qui est la personne à ses pieds.

Ca alors... Pour une surprise... murmure-t-elle pour elle-même.

Le bandit semble être mal en point. Adye saute de sa monture, et s'accroupit devant l'homme qui pour une fois ne peut la regarder qu'en levant la tête.

Alors, on a b'soin d'aide? fait-elle en esquissant un sourire.

D'un rapide coup d'oeil elle jauge la gravité de ses blessures. Va falloir le remettre sur pied. Elle jette un regard à la jument, puis à Jean Jean. Il pourrait aller sur sa monture, mais vu sa stature...

Allez mon gros, dit-elle en essayant de le soulever, tu vas monter sur Nuit. Fais un effort, j'ai sûr'ment pas assez d'force pour te porter à moi toute seule.

Finalement le destin est assez sympa avec elle, il met sur sa route le seul bandit qu'elle voulait voir... Faudrait qu'elle aille remercier Aristruc... Si elle y pense un jour...

Posté par Jean-jean le: Ven 11 Jan 2008 00:14 Sujet du message:

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Un cheval approcha. Jean-jean releva péniblement la tête de la boue dans laquelle il avait commencé à s'enliser. Le guerrier savait qu'il allait mourrir, persuadé que le Baron de ses deux l'avait retrouvé.

Besoin d'aide, voix féminine, mon gros...

Mon gros. Jean-jean repartit alors dans ses souvenirs. Longtemps en arrière, quelqu'un déjà l'appelait ainsi. Douleur à la tête causée par la concentration.

Cette gamine...

"Monter sur l'bourrin. J'peux d'jà pas m'lever !"

Il croisa son regard, y lut une ferme détermination, et soupira avant de reprendre :

"Va falloir m'aider la gamine. Allez pucelle, du nerf !"

Jean-jean affermit sa position sur ses jambes et tenta de monter en selle.

Posté par Adelinda le: Sam 12 Jan 2008 17:47 Sujet du message:

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Jean Jean ne semble pas tout à fait d'accord pour monter sur la jument. Adye fronce les sourcils.

Et comment crois-tu réussir à aller jusque chez moi? En rampant? T'es pas prêt d'y arriver, j'te l'dis!

Il croise son regard, la jeune fille ne sourcille pas. Si il veut rester là, elle peut très bien le laisser... mais ce serait bête qu'il meurt maintenant... surtout qu'elle est de plus en plus certaine de le connaître plus que ce qu'ils croient tous les deux.
Finalement il abdique, acceptant l'aide, non sans lui donner un petit surnom made in Jean Jean.

Elle le prend par le bras, et réussit à le faire tenir sur ses pieds. Maintenant, le plus dur. Le faire monter sur Nuit. Surtout que la jument est assez haute. Et Jean-Jean, aussi... Adye a l'air d'un fêtu de paille près de lui...

Après maints efforts, le bandit est enfin sur le dos de l'animal. Adye peut enfin respirer. Elle se saisit de la bride de la jument, et lui fait faire demi-tour pour prendre la direction de la cabane. Sa cuisse lui lance toujours, mais elle marche d'un pas décidé.
Elle jette un oeil sur le colosse blessé, tout de même légèrement inquiète. Il va pas mourir chez elle quand même?...

Qu'est-ce tu viens faire chez moi? Surtout dans ton état... J'ai pas vraiment d'quoi te soigner là-bas, à part une bonne bouteille d'liqueur d'poire.

Ils arrivent enfin à la masure, il faut le faire descendre maintenant. Adye lui tend les mains, pour qu'il puisse prendre appui. Elle réfléchit déjà à ce qu'elle a chez elle qui pourrait le remettre sur pied...

Posté par Jean-jean le: Dim 13 Jan 2008 23:54 Sujet du message:

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Elle était mignonne la petiote avec sa main tendue pour l'aider à descendre de cheval.

"T'auras pas la force, la gamine. Pousse toi d'là qu'j'descende d'ton bourin."

Jean-jean quitta les étriers, se pencha sur la droite et se laissa tomber aux pieds de la belle et de sa jument.

"Bordel qu'ça fait mal !"

Le guerrier fit alors entendre son rire, se tournant, pour être sur le dos et voir la petite.

"Une veine de cocu, sauf qu'pour ça, i'm'faudrait une habituelle. J'croyais tomber sur Rase Tignasse, et j'déboule aux pieds d'ma pucelle. J'ai que'ques égratignures, deux trois trucs cassés et les autres sont en haut d'ta bute. Assez causé, aide-moi à m'relever et à gagner ta ... ton taudit."

Posté par Adelinda le: Mar 15 Jan 2008 14:09 Sujet du message:

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Comme il le lui demande, Adye se pousse sur le côté, le regardant presque avec amusement attérir lourdement sur le sol, et croise les bras sur sa poitrine alors qu'il se met à rire.

Tu m'as toujours pas dit c'que tu fais chez moi. J'ai bien l'impression que c'est pas la première fois qu'tu viens ici. Vous êtes beaucoup à avoir pris l'habitude d'venir chez moi?
Et c'est qui qu'ya en haut sur la bute? Bon allez, on va pas prendre racine là.

Elle se saisit du bras de Jean Jean au niveau du biceps, et fait jouer de ses muscles à elle pour l'aider à se remettre sur pieds.

Une fois ceci fait, ils se dirigent vers la masure, et la jeune fille fait s'assoir le géant.
Elle se dirige vers sa paillasse, et cherche quelque chose derrière, coincé entre le mur et le meuble. Elle en sort avec joyeuseté une bouteille de liqueur, qu'elle montre à Jean-Jean.

C'est tout c'que j'ai pour les plaies. Me crie pas dans les oreilles si t'as mal. Allez, enlève moi ces haillons, que j'vois les blessures.

Elle débouche la bouteille et verse sur les plaies saignantes l'alcool, grimaçant à l'idée de perdre de ce précieux liquide.
Elle se lève ensuite, et va chercher du linge afin de faire des bandages. Alors qu'elle boîte toujours un peu, elle se retourne sur le bandit.

Dis-moi, comment ça s'est passé au campement? Qui a gagné?

Elle maudit intérieurement sa jambe. Enfin, après tout, cette histoire ne la regardait pas, et son but était de retrouver Jean Jean. Maintenant qu'il est en face d'elle, tout va bien.

Posté par Jean-jean le: Jeu 17 Jan 2008 00:26 Sujet du message:

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Elle le faisait rire la p'tiote, comme si un peu d'alccol sur des plaies à vif, ça faisait crier qui que ce soit. Fallait vraiment être une gamine pour craindre encore ça.

"T'es mignonne, la pucelle."

Comme elle lui nettoyait ses blessures, Jean-jean imaginait une autre femme penchée sur lui, qui le soignait avec la même douceur, celle d'une femme qui l'aavit particulièrement aimé.

Avant ...

Le guerrier fronça les sourcils, tenta de se rappeler dans le néant qui lui servait de cerveau. Et puis la question de la p'tiote. Il fallait répondre.

"On s'est fait un peu massacré. J'pouvais pas protéger tout l'monde. Les filles ont dû s'débrouiller. Devil s'est enfuit, la nonne plus là, Eudes non plus, et les autres en haut d'ta colline, en tête à tête avec l'Kanken."

Jean-jean fronça alors les sourcils, comme une idée lui revint :

"Et toi t'es sortie comment du château ? Par le lit du baron ?"

Posté par Adelinda le: Jeu 17 Jan 2008 13:03 Sujet du message:

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Adye s'est aperçut qu'il ne répondait pas à toutes ses questions. Le fait-il exprès? Ou son cerveau ne peut enrengistrer qu'une seule interrogation à la fois? Bah, tant pis.

Elle écoute son bilan sur l'attaque du campement en posant ses mains sur son torse, palpant afin de vérifier si tout était en ordre. Huuum... ça c'est pas très bon... Les os semblent démis, provoquant un toucher étrange lorsqu'on passe la main au niveau des côtes.

Comme tu l'disais tout à l'heure, t'as l'air en effet d'avoir plusieurs côtes cassées. Va falloir bander tout ça.

Elle se saisit d'une des bandes qu'elle a posée sur la table quelques minutes plus tôt, et en entoure le torse.

J'pense qu'il est inutile d'te dire qu'il faut bouger le moins possible tant qu'elles s'ront pas r'mises...

En terminant de nouer la bande, elle repense à la façon dont elle a quitté le castel. Dommage que ce qu'elle avait prévu n'ait pas abouti...

Bah moi, j'ai quitté l'chateau par la porte. Fallait juste dire qu'j'étais des leurs, et ils m'ont prise avec eux. J'voulais vous r'joindre au camp'ment, mais j'en ai été empêchée. Alors j'suis r'venue ici. Les hommes, quand ils sont occupés à s'faire la guerre, font même pas attention à c'qui les entoure. J'ai eu aucun mal à leurs fausser compagnie...

Une fois la bande mise, la jeune fille se recule, et regarde plus attentivement Jean-Jean. Elle est de plus en plus certaine de le connaître...

Posté par Jean-jean le: Mar 22 Jan 2008 10:25 Sujet du message:

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Le guerrier rit du moyen par lequel elle s'était enfuie.

"T'es une rusée la gamine !"

Attendre que tout le monde aille se battre pour dégager, pour sûr elle réfléchissait la petiote. Comme elle le regardait avec attention, Jean-jean sourit des dents et chicots qui lui restaient.

"On veut plus être pucelle, la gamine ?"

Le guerrier se leva et fit deux pas vers Adelinda.

"T'es plus fraîche que les ribaudes habituelles, et j'peux même être tout ma toute belle."

Il tend sa grosse paluche vers elle et déjà il la saisit à la taille.

Posté lpar Adelinda e: Mar 29 Jan 2008 13:57 Sujet du message:

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La jeune fille esquisse une grimace en voyant le sourire particulier du bandit.
Si il veut arriver à séduire, faudra qu'il change certaines choses...

Alors qu'elle s'est retournée pour ranger le reste des bandes posées sur la table, et ce qui a servi à les couper, elle se sent prise par la taille, en même temps que la voix de Jean-Jean lui parvient aux oreilles.
Elle sursaute et sa première pensée va à sa dague posée sur la table, qu'elle tente de récupérer, tout en pensant à une façon de se détacher de son étreinte.

Non mais pour qui tu m'prends?! J'suis pas une ribaude! Enlève tes mains de là où tu risques de l'regretter!

Elle sait qu'un coup sur ses côtes cassées peut faire très mal... si il se rend compte de la douleur que ça lui provoquera...

Si j't'ai dévisagé tout à l'heure, c'est pas parce que t'es mon genre. Mais parce que tu m'rappelles quelqu'un dont j'arrive pas à m'souvenir...

Posté par Jean jean le: Jeu 31 Jan 2008 10:33 Sujet du message:

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"J'te rappelle moi quand on s'est vu la première fois dans c'te taverne."

Jean-jean fit un nouveau sourire particulier à la jeune fille près à l'attirer un peu plus contre lui, lorsque son regard se chargea d'une colère non dissimulée.

"On dirait la p'tite ..."

La brute laissa sa phrase en suspend.

Il scruta un peu plus la jeune fille, fronça les sourcils, comme si quelque chose se passait dans sa tête. Des images lointaines remontaient à la surface. Ce pouvait-il que cette gamine fut ...

Il lui saisit alors le bras avec rapidité, le lui serra à lui faire mal sans s'en rendre compte, lui demandant avec empressement :

"T'as grandi où la môme ?"

Posté par Guillaume le: Dim 03 Fév 2008 18:00 Sujet du message:

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- Au vu d'tes connaissances en géographie, je vois pas pourquoi tu poses ce genre de question.

Guillaume ne connaissait la cabane d'Adelinda que de réputation. Elle n'avait guère été difficile à trouver, et comme il s'y attendait, Jeanjean l'avait rejointe.
La jeune fille se semblait guère épanouie de l'arrivée du colosse, et le mercenaire n'eut aucun scrupule à interrompre leurs retrouvailles.

- Jeanjean, on file au castel. Vais pas laisser le baron récupérer la nonne comme ça.

Le ton était impérieux, la voix entrecoupée d'un souffle un peu haletant.
Sans attendre la réponse de son ami, Guillaume avait déjà tourné les talons, sans prendre non plus le soin de saluer la jeune femme.
Depuis le quatrième gibet monté en vain pour lui, Jeanjean obéissait à Guillaume sans jamais discuter ou chercher à comprendre - chose éminemment mystérieuse pour lui.

Posté par Jean-jean le: Lun 04 Fév 2008 10:27 Sujet du message:

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Jean-jean avait sursauté en entendant la porte s'ouvrir avec fracas et une grimace était même apparue sur son visage. Comme il se levait il maugréait entre ses dents :

"La nonne, la nonne, à part faire semblant d'la violer, j'ai pas l'droit d'la toucher..."

Puis plus fort en se dirigeant vers la porte que Guillaume avait déjà franchie :

"T'sais qu'j'causais avec la p'tite et qu'j'crois ben qu'j'la connais !"

Mais déjà Guillaume était parti. Jean-jean se retourna vers la jeune fille :

"Faut qu'j'l'aide, l'est fou l'Chef avec c'te fille. Dès qu'j'ai fini, j'reviens. Suis sûr qu'j'tai déjà vue."

Ca ne pouvait pas être sa fille, il n'avait jamais vu aucun de ses bâtards et elle ne lui ressemblait pas du tout...Jean-jean n'eut pas le loisir d'y penser plus, il lui fallait maintenant rattraper Guillaume.