Jean-jean Chef

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Ils galopaient depuis leur départ de la plage sans avoir échangé un mot. Jean-jean ne voulait pas s'attacher à cette gamine. Elle était là, tant mieux. Elle pourrait toujours protéger ses arrières, mais il ne l'acceptait que pour ça, pour qu'elle apprenne le métier, qu'elle soit fiable et qu'il soit plus fort. Si elle tenait bon, elle serait un jour le second.

Le soleil se couchait, Jean-jean leur chercha un abri pour la nuit. Plus question de dormir à la belle étoile comme des mendiants. Ils étaient les plus forts, advienne que pourra des faibles.

Une ferme, désigna-t-il du menton une masure à la jeune fille. Surveille les ch'vaux et apprends.

L'instant suivant, ils s'arrêtaient devant une masure pauvre. Le guerrier prit deux lames de lancé dans une main, son épée dans l'autre avant de sauter de cheval. D'un coup de pied, il fracassa la porte en pénétrant dans la pièce principale. Un couple âgé, leva les yeux de leur bol de soupe avant de trembler face à cette brute au regard si sombre.

"Le vieux, tes économies. Femme à manger.

D'un coup de pied, il poussa le paysan de son banc avant de s'y installer.

Et vite !

La vielle était tétanisée et l'homme à terre balbutiait peiniblement :

On a rien Seig...

La fin de sa phrase se termina dans un fracas, celui de se dernières dents qui se brisaient sous le coup de pied de Jean-jean. Sa botte finit sa course sur la main du vieillard.

L'or avant qu'j'commence à couper.

La vieille se mit alors à hurler. Le guerrier lui lança la cruche d'eau au visage.

La gueuse, j'ai faim.

La femme cria plus fort malgré les ordres de Jean-jean pour la faire taire. Il se leva alors, écrasant les doigts de l'homme qui se brisèrent. Il empoigna la vieille, appuya sur les joues d'une main jusqu'à ce que la langue sorte, qu'il coupa d'un mouvement vif.

A manger.

Elle ne bougeait toujours pas, tétanisée d'épouvante.

Jean-jean l'agrippa par les cheveux, la traîna à son mari toujours sur le sol, tenant dans sa paume valide sa main écrasée.

Ton or le vieux ou j'la saigne.

- J'ai qu'ça.

Le fermier désigna une boîte sur la cheminée. Jean-jean gagna l'âtre, soupesa la bourse qu'il mettait déjà à sa ceinture en se retournant.

J'ai faim !

L'homme pleurait, la femme était sur le sol.

J'ai faim ! hurla Jean-jean en mettant un coup de pied dans les côtes de la femme.

- Elle est morte, hocqueta le vieillard. Et moi avec ma main ..."

L'homme ne put jamais finir sa phrase, une dague habillement lancée lui traversa la gorge.

Au moins s'ront ensemble pour toujours ceux là.

Le guerrier s'empara du bol de soupe de la vieille encore chaud, avant de crier :

La gamine, ramène tes fesses. Tu m'ramasses un peu tout ça avant d'me servir un autre bol. Tu m'apport'ras aussi l'jambon et la cruche de vin qu'j'vois là bas. Après tu pourras manger ce que tu voudras.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

La jeune femme était restée dans l’embrasure de la porte pendant tout ce temps. Rapidement, l’étonnement, puis l’inquiétude avaient laissé place à l’angoisse, puis à une peur panique au fur et à mesure qu’elle prenait conscience de ce qu’était le monstre qu’elle avait choisit de suivre.
Elle se tenait au chambranle de la porte, ses mains s’y accrochaient pour s’empêcher de défaillir. Mais quand la dague transperça la gorge du vieillard, la rouquine ne put résister plus longtemps.

Une vague de dégoût la traversa des pieds à la tête et elle fit quelques pas en arrière, pour finalement se plier en deux, tomber à genoux au sol et rendre ses tripes.
Cet homme la révulsait, c’était le diable en personne, une machine à tuer.
Que faisait elle donc avec lui ? Elle devait fuir et vite !!

Elle n’eut pas le temps de réfléchir bien longtemps que la voix caverneuse de la brute la fit se raidir :

La gamine, ramène tes fesses. Tu m'ramasses un peu tout ça avant d'me servir un autre bol. Tu m'apport'ras aussi l'jambon et la cruche de vin qu'j'vois là bas. Après tu pourras manger ce que tu voudras.

C’est au prix d’un effort qui lui sembla surhumain qu’elle parvint à se remettre debout. Elle était prise au piège… Elle se retourna, et entra dans la fermette. Elle ne regardait pas les deux cadavres encore chaud qui gisaient au sol. Ses yeux émeraude fixaient le colosse. Il lui parlait de manger, comme si ce qu’il venait de faire ne comptait pas …
Sans bien réaliser la portée de ses paroles et qu’il pourrait la tuer rien que pour les avoir entendu elle siffla entrs ses dents, d’une voix blanche et mal assurée :

Vous êtes un …monstre …

Amis Messages : 2 Date d'inscription : 03/09/2008 Age : 43

[à la Teste en Guyenne]

Choubard s'apprêtait à partir lorsqu'il lui vient une idée. Le pigeon qu'il avait envoyé pour prévenir Jean-Jean lui était revenu, signe qu'il ne l'avait pas trouvé. Mais il savait que Jean-Jean devait écumer les routes des Flandres alors peut-être qu' en payant un coursier et en donnant une description de la brute, Choubard arriverait à le contacter.

Il prit les quelques bénéfices de la taverne et il prit un coursier digne de confiance pour apporter le message à Jean-Jean. Il savait que ce dernier avait un lien particulier avec Adye et qu'il ne la laisserait pas tomber.
Avec lui, la tâche de délivrer Adye serait plus simple, mais il n'y avait plus Guillaume pour réfréner ses ardeurs et ses envies de violence.
Choubard espérait beaucoup sur la réussite du coursier.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Il mangeait tranquillement sa soupe lorsque la gamine entra, pétrifiée avant d'articuler peiniblement son :

Vous êtes un …monstre …

Avant il serait parti de son rire jovial, avant de hausser les épaules et de reprendre son repas. Mais elle devait apprendre à se taire et à obéir ou partir se faire tuer seule sur les routes.

Jean-jean se leva lentement plantant son regard dans celui de la jeune fille. Comme elle semblait tétanisée, il avança tranquillement vers elle. Il prit ainsi le temps de réfléchir à ce qu'il allait lui faire. La tuer ? La violer ?

Non, il voulait juste qu'elle comprenne, qu'elle lui obéisse. Elle avait une leçon à apprendre.

D'une main il la saisit alors à la gorge. Comme il levait son poing pour lui assener le premier coup, une voix derrière elle se fit entendre :

Messire Jean-jean ?

Hein ?

Le géant ne lâcha pas la jeune fille, se contentant de la décaler un peu sur sa droite, saisissant de la main gauche son épée à sa ceinture. Il ne fallait pas non plus que la petite se fasse poignarder bêtement.

Qu'est c'tu veux ?

Jean-jean regarda le nouveau venu avec étonnement. Il ne semblait pas s'attarder sur les deux cadavres, ni d'avoir une attitude agressive. A son armement à sa ceinture, la brute nota que le nouveau devait avoir l'habitude de se battre.

Tu veux ta part ?

J'ai un pli pour Sire Jean-jean. Connaissez vous un certain Choubard à la Teste-de-Buch ?

L'chouchou d'la nonnette ? L'tavernier de Guigui ?

Je présume. Voici un message pour vous.

Le coursier tendit au guerrier un message. Jean-jean pensa alors à lâcher la jeune fille et se saisit du pli sans baisser la garde de son autre main. Le document en main, Jean-jean reprit :

Tu crois qu'j'sais lire ?

Je peux le faire pour vour si vous le désirez.

J't'écoute.

"Messire Jean-jean,

A La Teste de Buch nous avons besoin de vous et de votre aide. Adelinda a de gros ennuis et il faut quelqu'un comme vous et les mercenaires pour la retrouver.

Venez vite,

Choubard."

Ady, la gamine ! En danger ...

Une des seules personnes sur cette terre qu'il voulait protéger sans savoir pourquoi. Il savait ce qu'il devait faire. Il se tourna vers Emeraude :

Tu m'suis ou tu restes là, com'tu veux. J'pars sauver la seule personne en c'monde qui pense encore à moi.

Il lui lança la bourse des vieux et gagna la porte sans se retourner.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

La brute s'avança vers elle, mais Emeraude ne pouvait plus faire un geste, prétrifiée par la peur.
Il la pris à la gorge, la serrant si fort que les larmes lui montaient. Il allait la tuer, elle le savait, et elle ferma ses yeux de jades avant qu'il ne la frappe. Mais rien ne vint ... et elle se sentit légèrement poussé alors qu'une voix masculine se fit entendre.

Elle réouvrit les paupières et essaya tant bien que mal de voir ce qui se passait, malgrè que se smouvements soient limités par la main du monstre qui ne cessait de lui enserrer la gorge, jusqu'à presque l'étouffer.

Une missive, il lui lut après l'avoir enfin lacher mais elle n'en comprit pas un traitre mot. Mais elle réalisa vite que sans le vouloir, cet homme venait de lui sauver la vie. Elle se massa sa nuque endolori et tenta de reprendre ses esprits.

Tu m'suis ou tu restes là, com'tu veux. J'pars sauver la seule personne en c'monde qui pense encore à moi.

La voix du colosse n'était plus la même, il semblait inquiet, réellement inquiet. sans savoir quelle raison la poussait à répondre cette folie, elle s'entendit lui dire

J'vous suis ...

d'une voix étranglée.

Puis elle se leva et lui emboita le pas, restant à distance respectable néanmoins.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Ils chevauchaient depuis plusieurs jours sur les routes du royaume. Jean-jean allait au plus vite, ils descendaient en ligne droite vers Bordeaux pour gagner ensuite la Teste et retrouver le chouchou de la nonnette. Lui pourrait ensuite lui dire ce qui se passait et où était sa gamine ...

Sa gamine ? Elle lui ressemblait si peu. D'où la connaissait-il ?

Le guerrier voyageait ainsi, perdu dans ses pensées toute la journée, la petite qui suivait aussi silencieuse que lui.

Parfois Jean-jean se demandait pourquoi elle était encore là. Il n'était guère aimable avec elle, se contenant de la protéger, elle était peu débrouillarde et une fois il lui avait même proposé de la conduire à un couvent pour y couler des jours tranquilles. Mais non, elle était toujours derrière lui. Craintive mais présente.

La nuit tombait et ils approchaient de Bordeaux. Comme chaque soir il allait leur trouver une taverne. Il paierait avec la bourse des vieux une chambre pour elle et du vin et une catin pour lui. Au matin ils partiraient et atteindraient enfin La Teste.

Jean-jean arrêta son cheval devant une taverne qu'il se rappelait bien, celle où Guillaume et Cassandre descendaient toujours quand ils venaient dans la capitale. C'était à partir de ce moment que le Chef avait changé...

Les poings de Jean-jean se serrèrent autour des rennes avec force. S'il la retrouvait leur duchesse, la nonnette de Guigui, il la tuerait. Sans elle, les mercenaires existeraient encore, Guigui serait toujours leur chef et Eno chevaucherait près de lui ...

Le guerrier sauta de son cheval en lançant les rennes à la gamine :

Tu m'les mets dans un box et tu surveilles qu'on s'en occupe bien. Après tu m'rejoins.

Jean-jean entra dans la taverne, et gagna aussitôt le comptoir.

Une chambre, un pot d'vin et une catin.

Le guerrier lança une pièce à la volée au tavernier qui déposait déjà devant le nez de Jean-jean sa cruche de vin. ce serait leur dernière nuit de plaisir avant de trouver la p'tite Ady.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

Elle l'avait suivit tout ce temps, laissant toujours une distance entre eux. Il lui faisait peur mais l'intriguait en même temps. Et puis il la rassurait d'une certaine manière, personne n'osait jamais les approcher e si jamais un jour elle LE recroisait, IL n'aoserait sûrement pas affronter une telle brute.

Le colosse restait un mystère pour elle, mais il faisait tout pour qu'elle ne manque de rien payait pour le gîte et le couvert chaque soir, et disparaissait toutes les nuits.
Elle était bien trop innocente des choses de ce monde pour chercher à comprendre où il pouvait bien passer ses nuits.
Une fois arrivée à Bordeaux, l'homme semblait plus tendu encore. Il lui lança les rênes de son cheval, l'invectivant et lui ordonnant de les conduire à l'étable de la taverne.

Elle obéit sans broncher, comme depuis leur départ des Flandres, peu désireuse de le contrarier de nouveau.

Puis elle le rejoignit en taverne et alla s'atabler près de lui. Elle commanda une infusion qu'elle but en silence.

Enfin elle se décida à rompre le silence :

Vous voulez pas qu'on passe cette soirée ensemble pour une fois ... juste histoire ... de faire connaissance.
Et pour commencer, si vous me disiez qui l'on va sauver ?

Ses doigts se resserraient sur l'anse de sa tasse tant elle avait la trouille mais on regard vert émeraude ne quittait pas le visage du colosse.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Jean-jean allait commencer par boire sa cruche de vin avant de se décider sur le catin du soir lorsque la gamine s'attabla avec lui au lieu d monter directement dans sa chambre. Voilà qu'elle voulait faire connaissance. Le guerrier grimaça. La gamine l'intriguait mais il portait encore en lui la haine du genre humain.

Ses doigts se crispèrent sur la cruche, le regard sombre qu'il lança à la gamine n'était pas des plus accueillants, pourtant, il lui répondit :

On va sauver Ady. C'est pas son vrai nom mais j'sais plus c'que c'est. On s'est croisé à La Teste, y'a que'que temps. J'sais qu'j'la connais mais j'sais plus d'où. C'était y'a longtemps, dans une d'mes vies, quand j'avais un autre nom.

Jean-jean prit son pichet et but la moitié du vin en une rasade.

Maint'nant va t'coucher, demain on est à La Teste.

Le simple fait de prononcer le nom de cette ville, son poing se serra sur la cruche qui se brisa.

Et j'aime pas la Teste. C'est comme la flotte, elle m'a tout pris. Va t'coucher.

Jean-jean se leva, aborda une catin en glissant un écu dans son décolleté avant de l'atirer dans un coin sombre de la salle commune.

Au petit matin, ils quittaient Bordeaux pour longer la mer jusqu'à la ville maudite. Jean-jean était silencieux, ne desserrant pas les dents. Il s'était promis de ne jamais remettre les pieds dans la ville de la nonne ...

Jean-jean se dirigea avec habitude dans la ville où tout le monde le reconnaissait et l'évitait avec attention. Il retrouva la taverne de Guillaume sans difficulté, celle que le Chouchou de la nonne avait repris à son compte.

D'un coup de poing qui sortit la porte de ses gongs, il entra dans la taverne. Il fonça directement vers le bar, agrippa le tavernier au col avant de le secouer :

L'est où l'chouchou ? L'patron d'ici.

Le pauvre Alfred ne pouvait prononcer un mot. Jean-jean le secoua un peu plus fort, les pieds du tavernier décollant du sol.

Tu vas m'dire où l'est ton patron ?

Le tavernier passait de blanc à bleu. Le guerrier commençait alors à réagir. Il lâcha le pauvre Alfred qui s'écroula derrière son comptoir. Jean-jean contourna le bar, et appuya sa botte sur la main du tavernier.

L'est où l'chouchou ?

Par... Parti... pour... pour Ta... Tata... pour Tarbes.

Jean jean jeta un écu sur le tavernier.

Pour l'renseignement.

En deux pas, Jean-jean était hors de la taverne. Emeraude toujours sur son cheval attendait.

Tarbes, et vite la gamine.

Deux chevaux quittaient la Teste au galop.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

l avait ouvert un peu la voie ... répondant à sa question sur la femme qu'il allait sauver. Mais depuis cette soirée le colosse s'était refermé sur lui même.

Emeraude espérait tant sonder son âme, elle qui d'habitude était si perspicace et avait le don de cerner les gens, ce qui d'ailleurs en plus de la couleur de ses cheveux avait participé à sa réputation de "Sorcière", ne parvenait pas à lire en lui.

Mais elle continuait de le suivre, sans plus poser de questions. Une fois arrivée, peut être la lumière se ferait elle. Ils prirent la route de La Teste, et le mercenaire s'était enfermé dans un mutisme effrayant que la la jeune femme n'essaiyait même pas de briser. Elle se contentait de le suivre, en silence, restant en arrière.

Ses yeux de Jade se perdaient parfois vers l'Océan, qui la fascinait depuis toujours sans qu'elle puisse se l'expliquer. Puis son regard revenait inéxorablement vers Jean Jean et sa carrure presqu'inhumaine.
A quoi pouvait il bien penser en cet instant?

Une fois arrivés, Elle le laissa entrer seule dans la taverne, frissonant en entendant les éclats de voix, et priant pour elle même qu'il ne fasse pas le même massacre que dans la taverne Flamande. Les yeux clos , elle sursauta comme il s'adressa à elle, ne l'ayant pas entendu ni vu revenir.

Tarbes, et vite la gamine.

Elle talonna sa monture pour ne pas se laisser distancer, la tête encore plus emplie de question. Comptait il parcourir le royaume de long en large, quant allait enfin cesser cette fuite, qu'allait il bien pouvoir lui arriver en le suivant ainsi ?

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

[A Pau]

Jean-jean et la gamine galopaient encore sur les routes du Sud de la France. Parfois il se demandait pourquoi elle le suivait. Elle avait du courage d'être encore derrière lui, pourtant ce n'était pas une guerrière. Parfois il se demandait ce qu'elle pouvait fuir ainsi, et s'il n'avait pas décidé de se fermer aux autres, peut être aurait-il pu l'aider. Mais maintenant ... Il la tolérait avec lui sûrement à cause de ses cheveux roux comme son Eno, ou de son jeune âge qui lui rapelle Ady. Et celle là qui était elle ?

Toujours cette même douleur à la tête qui venait dès qu'il tentait de se rapeller son passé.

Une nouvelle Ville.

Le guerrier leva les yeux vers le soleil. Il était déjà bas, et ils n'auraient pas le temps de gagner la prochaine ville. Pourtant, il fallait avancer. Ady souffrait peut-être... Mais la gamine deriière lui ...

Ils dépassaient une auberge quand Jean-jean décida de tirer fermement sur les rennes.

"On dort ici c'te nuit la pucelle."

Le guerrier sauta de son cheval et l'instant d'après il traversait l'auberge en trois grandes enjambées. Il saisit le tavernier au col :

"Homme ! Du vin et une catin !"

Jean-jean lança une pièce d'or à l'aubergiste avant de se tourner vers son voisin de droite ! D'une bourrade il commença :

"Hein compère, y'a rien d'mieux qu'un cul et d'la vinasse..."

Le guerrier stoppa sa phrase en regardant l'homme bien en face.

"Mais j'connais c'te trogne de poivrot !"

Jean-jean attrapa son voisin par le cou avant de serrer.

"Mais t'es l'chouchou d'la nonnette ! Tu vas m'dire où est c'te garce pour qu'j'te tue vite."

Le guerrier s'était levé et une dague jouait déjà entre ses doigts. Jean-jean avait oublié que Choubard était la clé pour trouver Adelinda qu'il voulait sauver.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard

Inscrit le: 27 Aoû 2008
Messages: 7

Posté le: Hier à 23:57 Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Choubard était devant son bol de soupe concoctée pour guérir sa goutte.
Il entendit des bruits de sabots passer devant l'auberge en direction de Tarbes.
Ceci lui faisait penser que cette goutte tombait au mauvais moment pour délivrer Adye.
Puis il entendit la porte de l'auberge s'ouvrir bruyamment.

"Homme ! Du vin et une catin !"

Choubard se disait dans sa tête: "mais quel rustre peut oser parler ainsi! "

"Hein compère, y'a rien d'mieux qu'un cul et d'la vinasse..."

Puis , il n'eut pas le temps de se dire qu'il connaissait cette voix, qu'il vit ...Jean-Jean.

"Jean-Jean!! Te voilà! Mais euh..... "

Choubard voulait montrer sa joie de voir le colosse ici mais il dut vite déchanté quand il sentit ses pieds décollés terre et les mains de Jean-Jean sur son cou.

"Mais t'es l'chouchou d'la nonnette ! Tu vas m'dire où est c'te garce pour qu'j'te tue vite."

Difficilement, Choubard put dire ces mots à moitié étouffés:

"Mais Jean-Jean, c'est moi.. teufff ..teuf... Choubard!! Me tuer?? mais pourquoi? et qui appelles-tu la ... euff... garce? Adye ou Cassandre? Oublie ...pas que..."

Choubard ne put terminer sa phrase, s'évanouissant sous la pression des mains de Jean-Jean sur son cou.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

Comme elle en avait pris l'habitude depuis leur départ pour ce long voyage, la jeune femme conduisit les chevaux à l'étable de cette énième auberge et demanda pour eux les meilleurs soins, payant grassement avec la bourse que lui avait confié le géant.

Elle était épuisée, ne rêvait que de repos, d'un bon bain chaud et de se débarasser de ses vêtements usés, poussièreux et limés. Mais jamais elle n'osait se plaindre, après tout elle était là de son plein gré.
Son compagnon de route restait une énigme pour la jeune fille, malgrè le temps qu'ils avaient passé ensemble, il lui avait à peine adressé plus de deux mots à la fois. Quelles sombres pensées pouvaient bien habiter cet homme, pourquoi tant de violence ...

Une fois les chevaux entre de bonnes mains, elle prit elle aussi la direction de l'auberge. Quand elle poussa la porte, le colosse tenait par la gorge un homme, et les pieds du malheureux ne touchaient plus le sol.

Sans réfléchir à la conséquence de ses actes, Emeraude courut en direction des deux hommes, posa son bras sur celui de Jean Jean, crispant ses doigts sur lui.
Levant ses yeux de jades vers lui, elle l'implora.

Lachez le ... vous allez le tuer ...

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Jean-jean ne lâcha pas Choubard en entendant la jeune fille parler.

"Bah oui j'veux l'tuer !"

Le guerrier croisa à ce moment le regard vert si particulier de celle qui le suivait. Ce regard... Le même qu'Enored... Sa bonne étoile était là...

Sans s'en rendre compte, le géant avait desseré son étreinte. Il reposait lentement Choubard sur le sol.

"T'as raison faut d'abord qu'i'm'dise où sa nonne et Guigui."

Il lâcha d'un coup l'ancien tavernier de son chef qui s'écroula à ses pieds.

"Tu vas m'dire où l'est !"

Le géant se pencha sur le corps inerte de Choubard, le saisit par le col son de ses vêtements et se mit à le secouer, le visage de son prisonnier au niveau du sien. Jean-jean le brassait de plus en plus fort, criant sur l'homme inconscient au bout de ses poings.

"Mais tu vas m'parler et m'dire où elle est !"

Comme il secouait l'homme en hurlant, le souvenir d'Adelinda lui revint en mémoire.

"L'est où la gamine ? La p'tite Ady !"

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard
Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Choubard secoué par Jean-Jean reprenait ses esprits et entendait sa question sur Adye.

"Heu..... Jean......Adye........Tarbes...."

Choubard ne pouvait pas aligner deux mots de suite à cause des secousses.

Il espérait que la p"tite à côté du colosse allait le raisonner et que Jean-Jean allait le reposer à terre.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

T'as raison faut d'abord qu'i'm'dise où sa nonne et Guigui.

Emeraude soupira quand le Géant se décida enfin à lâcher l'homme qu'il était sur le point de tuer. Elle relacha alors la pression de sa main sur le bras du colosse. Elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils quand il parla d'une Nonne et d'un certain Guigui. De qui pouvait il s'agir, le géant ne lui avait jamais parlé d'eux. Etaient-ce eux qui étaient responsables de sa rage et de la tristesse qu'elle avait entraperçut en Flandres, quand Jean Jean hurlait face à la mer ?
Croyant la fureur du colosse enfin calmée, la rouquine sursauta comme il se mit à le soulever de terre en le tenant par le col de sa chemise.

Mais tu vas m'parler et m'dire où elle est !

L'homme ressemblait à une vulgaire poupée de chiffon dans les mains de Jean Jean.

L'est où la gamine ? La p'tite Ady !

Emeraude ne comprenait toujours pas, il passait de la Nonne et Guigui, à cette fameuse Ady. Mais que cherchait t-il.
Son pantin hoquettait, s'étranglait et peinait à répondre tant le géant l'étouffait.

Heu..... Jean......Adye........Tarbes....

La rouquine s'interposa de nouveau, mais avec cette fois plus de fureur dans le regard et sa voix se fit plus ferme, plus forte, elle hurlait presque, ne réalisant pas qu'elle risquait gros.

Jean Jean ça suffit maintenant, lachez le ... allons nous asseoir et discuter cal-me-ment.

Elle détacha volontairement les syllables de ce dernier mot, tout son corps tremblait à la fois de colère et de frayeur. Elle soutint néanmoins le regard meurtrier du géant de ses yeux de jade.

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard
Posté le: Aujourd’hui à 00:32 Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Choubard sentait ses pieds qui retouchaient terre.
Jean-Jean se radoucissait sous la voix de la petite.

Choubard reprenait son souffle.

"Merci p'tite! Bon sang, Jean-Jean, qu'est-ce qu'il te prend?
Je leur ai rien fait moi à Cassandre et Guillaume, je suis aussi malheureux que toi de leur départ!

Bon,je t'ai fait venir pour aider Adye suite à un message ensanglanté de sa part.

Elle est à Tarbes, il a dû lui arriver une mésaventure et il faut se rendre là-bas pour en savoir plus."

Choubard voyait Jean-Jean qui se calmait et l'écoutait.

"Alors voila, je sais que le tavernier d'ici ravitaille le couvent de Tarbes , alors on va lui demander de nous y emmener puis on avisera après. Qu'en dis-tu?"

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Jean-jean se calmait sous la voix d'Emeraude qui le lui ordonnait. Choubard put alors reprendre un peu son souffle et expliqua en quelques phrases la situation au géant.

"Premièrement, il se turna vers la jeune fille, lui saisissant l'avant-bras, toi jamais plus tu m'donnes d'ordre."

Il avait détaché chaque syllabe son regard sombre dans celui de jade de la jeune fille. Jean- jean savait que malgré sa carapace, elle avait réussi à entrer dans son coeur par le même passage qu'Ady ou Eno. Si la seconde le rendait toujours aussi furieux, la première lui rendait son humanité.

Le guerrier contracta son gros poing, prit une profonde respiration puis relâcha la jeune fille. Il se tourna alors vers Choubard.

"Gui et sa catin, on verra ça après, j't'ai à l'oeil."

Jean-jean fit signe au tavernier de leur apporter deux cruches de vin avant d'attirer Choubard vers une table dans le fond de l'auberge. Le géant fit signe à la gamine de les suivre. Elle ferait comme elle voudrait. Qu'elle parte ou qu'elle reste, ce serait son choix.

"Si Ady est à Tarbes, qu'est c'qu'on fout là ? Et c'est quoi ton histoire d'couvent ? J'vais pas m'faire passer pour une nonne."

Le guerrier partit dans un grand rire, en s'imaginant sous les voiles d'une soeur. Au moins dans un couvent, il était sûr de pouvoir prendre sa récompense. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas goutter aux cuisses d'une bonne soeur.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard

Inscrit le: 27 Aoû 2008
Messages: 10

Posté le: Sam 11 Oct - 01:53 Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Choubard suivit Jean-Jean jusqu'à la table.

"Si Ady est à Tarbes, qu'est c'qu'on fout là ? Et c'est quoi ton histoire d'couvent ? J'vais pas m'faire passer pour une nonne.

Choubard chuchotait:

"Oui, c'est vrai. Elle est à Tarbes mais nous sommes sur la route et mieux vaut en parler ici que dans la ville.
Donc, elle est enfermée dans un couvent près du Bourg-Crabé apparemment."

"Et ce tavernier que tu vois là, Choubard montrait le tavernier qui servait des clients, ce tavernier est celui qui ravitaille les nonnes en nourriture et linge.
Tu commences à comprendre?

Je m'en suis fait un ami, entre taverniers, c'est normal, maintenant que j'ai repris le Poul....Choubard ne finit pas sa phrase de peur de remettre la brute en rogne.
Enfin, on va pouvoir s'en servir pour entrer dans le couvent, il peut nous faire passer pour ses aides ou un truc du genre.
On peut lui proposer nos services.
Qu'en dis-tu?"

Choubard sentit une douleur au pied.

"Ah oui, et euh..... comment dire?...je me traine un peu en ce moment, j'ai la goutte!"

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

Jean-jean regardait le chouchou et tentait de se concentrer sur ce qu'il disait. Il s'aida un pichet de vin qu'il engloutit d'une traite pour mieux comprendre ce qu'on lui disait.

"Bon j'crois qu'j'ai tout compris mais ton plan l'a b'soin d'un peu d'aide sinon quand la neige s'ra là on s'ra toujours planté ici. Ton tavernier, on va l'bousculer un peu."

Le guerrier se mit à englouttir le deuxième pichet que personne encore n'avait touché.

"Tu vois j'vas l'secouer un peu et dès d'main on aura un chargement pour l'couvent."

Le mercenaire souriait en regardant l'homme derrière son comptoir.

"On va attendre qu'il ferme. J'vas prendre une chambre pour la gamine et m'payer une catin en attendant. Après quand y'aura plus de cleint, j'le bouscule. T'inquiète, j'sais comment faire pour qu'il nous confie sa charette pour l'couvent. L'a une femme ?"

Jean-jean souriait de toutes les dents qu'il lui restait.

"Après on va jusqu'au couvent, toi sur la charette pour ta patte folle. La p'tiote aux yeux verts, l'aura qu'à y rentrer comme tite nouvelle. On aura plus de chance de retrouver Ady. Ca vous va ?"

Le guerrier échaffaudait pour la première fois un plan et il trouvait le sien digne de Guillaume ou d'Enored. Ce n'était pas bien difficile d'être le chef.

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard

Inscrit le: 27 Aoû 2008
Messages: 11

Posté le: Hier à 21:14 Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Choubard écoutait Jean-Jean lui dire ce qu'il en pensait.

"Oui au fait, il a une femme, une vraie mégère! Elle semble pas commode....."

Bon,ben en attendant, buvons encore un pichet!"

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

choubard

Inscrit le: 27 Aoû 2008
Messages: 12

Localisation: la teste de buch
Posté le: Hier à 22:07 Sujet du message: [RP] Un séjour dans les Enfers

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Le lendemain matin, Choubard se levait et entrait dans la grande pièce. Son pied le faisait moins souffrir.
Il n'y avait personne et alla voir en cuisine.
IL n'y vit rien non plus sauf un peu de désordre, quelques casseroles par terre et on avait du y
saigner un lapin.

Choubard allait monter à l'étage quand Jean-Jean entra dans l'auberge:

-"Allez viens! On doit aller à Tarbes.

-Comment ça? .... Il est avec toi?

-Qui ça?

-Ben l'aubergiste?

-Oh laisse, je m'en suis occupé.....il m'a donné son accord."

Jean-Jean finit sa phrase dans un rire.

Choubard passa la porte s'assit à côté de Emeraude qui faisait une tête étrange. Il fit un dernier regard en direction de l'auberge, se demandant bien ce qui avait pu se passer cette nuit.

Ils faisaient route vers Tarbes.

"Au fait, comment il s'appelait l'aubergiste?

Hein, heu...Etienne..pourquoi?

Choubard n'eut pas de réponse de Jean-Jean qui conduisait le char.

A tarbes , il faudra s'arrêter à l'auberge proche du couvent, Dame Vroqu doit nous y attendre au fait....

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

"C'est qui encore celle là ?"

Jean-jean sourit en repensant à la nuit dernière.

"J'aime b'en rendre service. S'il faut encore des infos, j'me dévouerai pour les avoir. Suis consciencieux pour sauver la p'tite Ady."

Le guerrier éclata de son rire franc cette fois.

Il avait en mémoire les souvenirs de la nuit passée. Quand les clients s'étaient fait rares, Jean-jean avait arrêté de boire et s'était approché du bar. Le tavernier avait été barré la porte, ne restant plus dans l'auberge que ceux ayant une chambre. Rapidement, il ne resta plus dans la grande salle, que Jean-jean et les époux.

Le guerrier commanda un dernier pichet de vin qu'il proposa de partager avec l'aubergiste.

"Viens t'asseoir avec moi pour boire un dernier coup."

Etienne s'était installé près de Jean-jean et avait servi deux gobelets de son vin de table.

"A votre place, mon Seigneur, je ne resterai pas là avec un pauvre aubergiste. Vous avez une belle jeune femme dans votre lit ...

- La gamine ? J'préfère une catin plus grasse qui sait faire plus qu'écarter les cuisses. Comme ta fille d'cuisine? Tu dois pas t'ennuyer tous les soirs."

Les deux hommes partirent d'un rire gras avant que Jean-jean ne reprenne :

"Dis donc l'ami, parait qu'tu ravitailles l'couvent de Tarbes. Et faut qu'j'y emmènes la gamine. Elle veut rejoindre les folles d'Aristote. S'tu veux j'te fais la livraison contr'quelques écus.

- Je préfère y aller, j'y vois une petite ...

Le tavernier adressa un clin d'oeil entendu au guerrier.

"Dommage..."

Jean-jean se leva lentement, empoigna l'aubergiste par le col afin d'approcher son visage contre le sien.

"J'dois faire cette livraison. Et tu vas oublier t'en parler à quiconque.

- Mais, je ... Non...

- T'es encore plus stupide qu'moi toi."

Le guerrier envoya son poing en travers du visage de l'homme qu'il assoma avant de le charger sur son épaule. Jean-jean monta à la chambre des taverniers et y pénétra.

Il lâcha Etienne sur le sol dont a chute réveilla l'épouse.

"Ha ..."

Le cri fut vite étouffé par la grosse main de Jean-jean sur la bouche de la femme.

"Tu t'tais ou t'es morte."

La femme plus intelligente que son époux, obéit de suite. Le guerrier revint à Etienne, qu'il secoua pour le réveiller.

"T'veux toujours pas m'donner la livraison ?"

L'aubergiste fit non de la tête. Jean-jean le traîna contre le mur, sortit deux dagues de sa ceinture, et lui en planta une dans chaque main pour l'accrocher au mur. La femme avait des yeux exhorbités d'horreur alors que l'homme ne pouvait plus crier, tétanisé par la douleur.

Jean-jean gagna le lit, tira les draps avant d'arracher en un geste la chemise de la tavernière.

"A nous deux jusqu'à c'que ton mari m'donne c'que j'veux."

Il y avait bien longtemps que le guerrier n'avait pas passé une nuit aussi délicieuse. Il l'aurait presque chargée sur son cheval pour une deuxième nuit la chère femme de l'aubergiste.

Jean-jean sortit de ses pensées, et se tourna vers Choubard :

"Alors c'est qui ta Vroqu ?"

Mercenaire Messages : 16 Date d'inscription : 29/08/2008

Un autre matin, Emeraude a mal dormi, comme à l'accoutumée mais peut être encore moins bien que d'ordinaire.

Plus tôt, elle avait pris un rapide repas dans l'auberge puis avait suivit Jean Jean qui avait volé une carriole. Il lui avait dit qu'ils devaient partir pour Tarbes, là ou se trouvait la fameuse Adye.

La rouquine avait beaucoup de mal à comprendre ce qu'il voulait réellement faire, en compagnie de Choubard, mais il semblait accepter qu'elle le suive et elle se prenait même parfois à penser qu'il avait besoin d'aide, tant il vérifiait qu'elle suivait bien le mouvement.

Mais elle ne posait pas de question, se contentant de suivre, le plus souvent en silence. Choubard avait pris place à ses côtés et Jean Jean menait bon train la charrette.

De là où elle se trouvait, Emeraude ne voyait que le profil du colosse, mais il souriait, d'un sourire dérangeant mais un sourire quand même. La jeune femme ne se souvenait pas l'avoir jamais vu sourire.

Elle le regardait quand il sembla sortir de ses pensées et se tourna vers Choubard :

"Alors c'est qui ta Vroqu ?"

La jeune femme ne broncha pas, restant silencieuse et espérant enfin en apprendre un peu plus sur toute cette sombre histoire.i

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

choubard

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"Vroqu?

Ben c'est une ancienne Testerine et amie de Adye. Elle était aussi tavernière avant...

Je lui ai envoyé un pigeon aussi pour me venir en aide.
Je ne savais pas si je te trouverais alors.....

Enfin voila, elle doit nous attendre dans la taverne la plus proche du couvent car on a du prendre du retard sur elle.
J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé..."

CHoubard regardait au loin et voyait les fumées de cheminées de Tarbes.

"ça y est, nous sommes arrivés à Tarbes!!"

Mercenaire Messages : 81 Date d'inscription : 29/08/2008

" Tarbes ? J'sais plus si j'ai pas d'jà visité la ville. "

Jean-jean partit d'un grand rire.

" J'crois bien qu'j'y ai d'jà été tué, mais j'sais plus sous quel nom."

Ils franchissaient maintenant les portes d'enceinte de la ville. Au guet, Jean-jean tendit les papiers du tavernier.

"Vous v'nez pour l'couvent ? C'est pas vous d'habitude ?

- L'tavernier est un de mes amis, répondit Jean-jean en scrutant le garde dans les yeux. Et comme j'avais ma nièce à emmener..."

Jean-jean se pencha vers l'homme en désignant Emeraude du menton.

"C'est la fille d'ma soeur ... Un vrai scandale c'te mome. Elle écarte les cuisses à tout c'qui passe. On avait qu'deux solutions, l'couvent ou l'bordel. J'aurai bien fait un peu de sous, mais la soeur, l'est croyante. Alors, voilà, la p'tite va au couvent, avec d'tels yeux, c'est un crime. Et y'a pas qu'les yeux..."

Le guerrier et l'homme du guet se mettent à rire ensemble avec le même regard vicieux envers la rouquine.

" Vous pouvez y'aller.

- A c'soir pour que'ques chopines au bordel."

Jean-jean fit signe au guet et la charette entra dans Tarbes.

"Allons r'joindre ta copine mait'nant. M'en rappelle pas d'ta Vroqu. Faut dire qu'j'allais qu'au Poulpe."

Le guerrier se retrouna vers Emeraude et lui adressa pour une fois la parole.

"J'crois qu'tu va d'voir prendre l'voile un jour ou deux, ma nièce. Mais t'inquiète pas, j't'enlèverai en bon tonton."

Réfléchissant un instant, le guerrier reprit :

"Après j'aurai une dette envers toi, la môme."