Une école peu ordinaire

/Petit "délire" en gargote flamande d'un de mes PNJ/

[hrp]Ceci est un cours sans aucune prétention pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l'incroyable aventure Rp ou tout simplement s’améliorer dans cet exercice de style. Aucune intention de heurter les sensibilités de chacun, juste l’envie de nous voir nous amuser ensemble.
[/hrp]




[rp]Allez ! Hop !En avant ! Le précepteur sort enfin de son bureau poussiéreux de l’université de Bruges et s’en vient sur la Grand Place de la capitale flamande.
Hop, Hop. On installe une classe de fortune sur la place, quelques bancs, un petit pupitre pour lui et le tour est joué. Ah oui quelques coussins de soie pour le séant des Dames et Sieurs de la haute bourgeoisie et de la Noblesse flamande.
On n’oublie pas un tonneau de Blanche de Bruges et quelques chopines, car les gosiers seront vite secs.
Une fois tout mis en place, Le précepteur s'installe à son auguste pupitre, sort un pinceau et commence à peindre un beau tableau.. Il s'y applique le mieux possible, tirant la langue par l'effort, son pinceau traçant d'élégantes arabesques. Il rejette sa tête en arrière pour admirer son travail terminé... Ce sera parfait !
Il cloue le tableau ainsi achevé sur le tronc d’une vieux chêne.
[/rp]

Mcisis

Mcisis regarde le tableau et s'avance timidement . Elle n'ose s'asseoir sur un banc attend patiemment que le précepteur la voit .


Il a l'air sympathique et patient . Le pauvre s'il m' accepte comme élève il va lui en falloir de la patience se dit elle .

Elle attend donc bien sagement les mains derrières le dos un encouragement du professeur pour avancer

Le précepteur


[rp]Le Vieil homme commence à s'assoupir quand un bruissement de feuilles que l'on foule du pied attire son intention.
Il sursaute et aperçoit une jeune femme aux cheveux de la couleur du soleil qui se tient à quelques pas de sa salle de classe improvisée.
Le précepteur se lève en grimaçant alors que ses rhumatismes se rappellent à son bon souvenir et s'approche de la femme.

Approchez donc ma p'tite Dame. J'va pas vous manger.

J'suis Augustin, et je me décide à donner des cours de Rhétorique à qui voudra se perfectionner dans cet art subtil de notre langue française.

Une autre femme s'approche alors et l'homme l'invite également à prendre place.[/rp]

Duncan.

[rp]Il avait bien entendu eu une bonne éducation, on lui avait apprit à lire et à écrire et aussi à compter mais apprendre encore et toujours, chercher à s'améliorer, était dans sa nature.
Duncan avait entendu dire qu'un précepteur était dans la région et décida alors d'aller écouter ses conseils.

Il arriva sur le lieu où seraient donnés les cours, y vit son amis, Mcisis qui était présente avec une autre demoiselle, il les salua toutes les deux et s'approcha du précepteur.

Bonjour messire, je me nomme Duncan et j'aimerais, si vous me le permettez, assister à vos cous.[/rp]

Le précepteur

[rp]Alors qu'il vient à peine d'accueillir les deux demoiselles, le vieux précepteur entend une voix masculine dans son dos.
Il se retourne rapidement et l'observa rapidement. Il est dans sa nature de toujours observer les gens, car si l'habit ne fait pas le moine, l'on peut en apprendre énormément des gens au premier regard.
L'homme est habillé de façon élégante. Jeune, il s'exprime néanmoins posément et sa mise fait penser à un riche bourgeois ou alors à un homme de petite noblesse, notre vieil homme ne saurait le dire précisément.
Il fait quelques pas vers lui en tentant d'oublier ses satanés douleurs rhumatismales.

Sieur Duncan, soyez le bienvenu parmi nous. Si vous voulez bien prendre place auprès de ces deux charmantes damoiselles.

Puis à l'intention des deux femmes et du jeune homme :

D'ailleurs, peut être voudriez vous tous nous dire un mot pour vous présenter, en attendant que peut être d'autres élèves vous rejoignent icelieu.
Ainsi je pourrai me faire une idée de l'ampleur du travail que nous aurons à accomplir ensemble.

Le précepteur est volontairement provocateur, guettant les réactions de trois personnes présentes. De part son expérience, il sait que cette méthode porte le plus souvent ses fruits.[/rp]

Marjolaine29

[rp]Marjolaine revenait d'un cours à l'Université des Flandres quand elle vit, au milieu de la Grande Place, des tables, des chaises et un vieil homme derrière un pupitre. Intriguée, elle s'approcha. Deux dames s'étaient déjà installées, ainsi que Messire Duncan, qu'elle reconnût de suite.

Marjolaine lut l'affiche clouée sur le chêne. Bien que l'orthographe du mot rhétorique lui sembla quelque peu fantaisiste, elle se dit, curieuse : pourquoi pas, essayons ! Dans la vie, il faut toujours chercher à s'améliorer.

Elle s'approcha, salua Duncan ainsi que les deux dames, et se présenta au vieil homme :

Bien le bonjour Messire. Je suis Marjolaine, l'Abbesse de Tournai et je serais fort heureuse de suivre votre cours.[/rp]

Duncan.

[rp]Honneur aux dames…humpf, il n’allait pas non plus attendre des lustres, sinon le précepteur allait perdre patience.
Duncan se leva et s’avança :

Je m’appel Duncan de Clairambault, fils aîné d’une famille bourgeoise de la ville de Tournai.
Mes parent voulant me donner une bonne éducation on fait appel à l’un de vos collègue afin de m’apprendre les bases de la lecture et de l’écriture. J’ai aussi apprit à compter…
Je fut maire de la ville de Tournai durant deux mandats, actuellement je suis lancier au sein de notre OST et j’ai aussi quelque peu servit de marchant ambulant pour notre Comté.

Plus personnellement, on me dit plutôt charmeur et il parait que je plais aux demoiselles. * Duncan se retourna et fait un clin d’œil a Mcisis *
Je suis encore bien jeune et ai beaucoup à apprendre, c’est pour cela que je suis ici ce jour.

Duncan fit un signe de tête afin d’annoncer la fin de sa présentation et partit se rassoire[/rp]

Le précepteur

[rp]Le vieux professeur écoute les arrivants se présenter un à un. Il s’est installé derrière son pupitre, a mis son monocle en passe sur son œil malade et plume à la main, il prend des notes sur un vélin. Il ne les interrompt pas, se contentant seulement de ponctuer leurs différentes présentations de :

« Hum … Oui … Oh … Fort Bien … Intéressant. »

Une première femme, qu’il n’a pas vu arriver se présente comme étant l’Abbesse de Tournai. Une femme d’Eglise, voilà que son cours vient de s’enrichir d’une personne de qualité non négligeable. La pression monte pour le vieux bonhomme.
Il note, il griffonne, il rature.
Puis vient le tour du dénommé Duncan, qui exécute une présentation très détaille, sur son nom, ses origines, l’éducation qu’il a reçu et ses différents fonctions au sein de la communauté.
Le précepteur doit prendre un second vélin car le premier est déjà empli de notes en tout genre.

Enfin, l’une des deux femmes du départ prend la parole, timidement et le vieil homme qui la regarde entre deux prises de notes sait que son visage vire au rouge vermillon quand la damoiselle lui adresse un sourire.
Il toussotte alors pour se donner bonne contenance.

Hem … Hem …

Fort intéressant tout cela ma foi, que voilà un bon début. Si tout le monde veut bien s’asseoir.
Damoiselle aux cheveux d’or, nous feriez vous l’honneur de votre présentation ?
Ensuite si vous le voulez bien je commencerai le cours, et si d’aventures d’autres personnes venaient à se joindre à nous alors ils prendront la charrette en route, comme on dit par chez moi.[/rp]

McIsis


Mcisis etait en train de parler à cajoline quand les parole du precepteur lui arriva au oreilles .

Attention ma belle Duncan et un charmeur invétéré aussi beau que ces paroles sont douces .

Se tournant vers Duncan elle lui sourit .Elle était assise sur un banc entre Duncan et son amie Cajoline .Se disant que pour se concentrer cela allait être bien difficile .

Se décidant à se présenter , elle se leva et dit d'une voix posée mais ferme .


Bonjour et bien je suis Mcisis et ce que je suis importe peu . Je suis la pour suivre vos cours . Quant à l 'ampleur du travail que nous allons accomplir ensemble elle dépend de nos volonté d'apprendre et de travailler ainsi que de vos compétences , monsieur le professeur .

Elle sourit au précepteur et se rassit

Duncan.


[rp]Duncan salua l'abbesse de Tournai qui était arrivée juste avant sa présentation. Puis il s'installa tranquillement, écoutant les présentations des autres personnes venus prendre quelques cous de rhétorique.
Le début du cours allait certainement bientôt commencer lorsqu'il vit son parrain s'installer discrètement à ses côtés. Il lui murmura, tel un élève indiscipliné :


Bonjour Capitaine, vous retournez vous aussi sur les bancs de l'école ?


Duncan lui sourit, les militaires venus ici deviendraient ils les éléments perturbateurs du cours ?...[/rp]

Le précepteur


[rp]Une fois les présentations faîtes et alors qu’un autre homme a pris place sur les bancs, le vieil homme se racle la gorge, prend une longue inspiration et commence la première leçon.

Alors, Dames et Messires , vous voulez savoir ce que s'est la rhétorique ?
Ouvrez grand vos esgourdes ! La rhétorique est l'art ultime, celui qui vous permettra de persuader en politique, de conter fleurette aux Dames, de soutenir une dispute à l'université ! Bref, cet art sera votre meilleure arme en maintes occasions.

Premièrement, tout discours se doit d'avoir une grandeur minimale. Il est vivement conseillé (c'est même une quasi-obligation), si vous ne voulez pas passer pour une simple d’esprit ou analphabète de déclamer ou d'écrire un texte d’au minimum cinq ou six lignes.

Évitez le plus possible les aquarelles et autres œuvres d’arts (images), rien ne vaut les descriptions, ne faîtes pas de ces petits bons hommes souriant ou rougissant (smileys) comme les écoliers le font dans les marges de leur cahier. Il est fort judicieux de décrire vos émotions le plus précisément possible afin de tenir votre lecteur ou celui qui vous écoute en haleine.

Évitez également les grandes tirades si vous n'en êtes pas capables, car le seul résultat que vous obtiendrez sera une faconde fade, sans vie, indigeste et assommante.

Le vieux précepteur n’en a pas finit, mais il préfère s’interrompre là, pour guetter les réactions et répondre à d’éventuelles questions.[/rp]

Mcisis

Mcisis écoutait le cours avec beaucoups d 'attention. Elle lança un regard rapide à Ducan qui chuchotait .
Son attention se reporta sur le precepteur , une phrase attira son attention.

Citation :

Il est fort judicieux de décrire vos émotions le plus précisément possible afin de tenir votre lecteur ou celui qui vous écoute en haleine

Et bien , faire sobre mais en détaillant , faire une prose assez longue pour faire croire que l'on a quelque chose entre les oreilles . Mais avec des prhases courtes pour ne pas endormir les personnes qui nous écoutes .

C' est super simple se dit t' elle . Il n 'y a plus qu ' a apliquer et là c est pas gagné .

Un petit soupir s ' échapa de ces levres . Allez ma belle tu es là pour apprendre , alors accroche toi .

Duncan.


[rp]Duncan sourit à la remarque de son parrain quand à ses connaissances, il n'était certainement pas plus instruit que lui et l'expérience du Capitaine lui conférait plus de connaissances qu'il ne semblait le penser lui même...

Ben moi, la rhétorique je connais un peu grâce à père qui est un grand homme de politique mais faut que je m'améliore sur le sujet, je ne maîtrise pas encore assez bien.

Il écouta attentivement le vieux professeur, il en conclus que toute la difficulté résidait dans le fait de trouver la limite entre le trop et le trop peu...
Il regardait autour de lui, cherchant à capter les réactions des personnes présentes puis s'adressa au professeur.

Excusez moi messire professeur.
Il est bien évident que chacun d'entre nous n'a pas la même sensibilité et ne trouvera pas toujours les mêmes choses "ennuyantes".
Comment définir, pour arriver à contenter le plus grand nombre, ce qui est de trop ou non ?[/rp]

Cajoline22




[i]Cajoline écoutait avec attention, les paroles, le savoir du professeur. Apprendre, comprendre était son rêve, et elle avait soif de connaissances, même si elle savait que cela allait être dur.

[rp] Il est fort judicieux de décrire vos émotions le plus précisément possible afin de tenir votre lecteur ou celui qui vous écoute en haleine.

Évitez également les grandes tirades si vous n'en êtes pas capables, car le seul résultat que vous obtiendrez sera une faconde fade, sans vie, indigeste et assommante.
[/rp]

Cela l'intriguait, comment décrire suffisamment pour tenir en haleine et sans exagérer non plus pour ne pas endormir, ou se situait la limite à ne pas franchir?
Elle allait oser la question, lorsque le beau jeune homme qui s'était présenté sous le nom de Duncan la devança

Marjolaine29



[rp]Marjolaine s'était installée sur un banc, Duncan auprès d'elle, et ils attendaient ensemble le début du cours.

Le Capitaine Bayard les rejoignit. Marjolaine le salua et lui sourit. Elle voulut lui demander des nouvelles de son amie Maya mais le vieil homme commençait. Marjolaine se tût aussitôt, en bonne élève disciplinée.

celui qui vous permettra de persuader en politique, de conter fleurette aux Dames, de soutenir une dispute à l'université !

Marjolaine tendit l'oreille : ce cours promettait d'être fort intéressant. Non pas pour briguer la Mairie, encore moins pour se trouver un fiancé, mais les discussions théologiques étaient souvent très complexes, et Marjolaine avait du mal à se défaire de la grande timidité qui l'avait si longtemps handicapée.

Le vieil homme continuait :

Évitez également les grandes tirades si vous n'en êtes pas capables, car le seul résultat que vous obtiendrez sera une faconde fade, sans vie, indigeste et assommante.


Marjolaine repensa à ses derniers sermons. Elle n'avait point l'habitude de faire de longues phrases : la parole du Très-Haut, se dit-elle, se doit d'être facilement compréhensible à tout le monde. Mais comment faire la différence entre un discours simple et des paroles simplistes ? Ses sermons étaient-ils intéressants ou ennuyeux ?

Elle allait demander des précisions quand Duncan se leva.

[/rp]

Le précepteur


[rp]Alors que le vieux professeur fait une pause dans son exposé, il lit l’étonnement sur les visages de ses élèves du jour. Sourcils froncés, yeux interrogateurs, mains qui se grattent le menton , tous semblent analyser les mots qu’il vient de prononcer et l’homme sourit.
L’attitude des personnes présentes ici lui plaît, leur réaction prouve qu’en plus de l’écouter, ils essaient de comprendre et d’analyser ce qu’ils entendent. C’est une grande satisfaction pour le précepteur qui attend leurs questions.

C’est alors le jeune homme nommé Duncan qui se lève pour l’interroger.

Sieur Duncan, vous mettez effectivement sur ce qui fait toute la difficulté de l’art de la rhétorique : le dosage. Savoir discourir pourrait être comparé à faire de la cuisine. Il faut savoir doser au mieux les différents éléments que je vous ai cité afin d’obtenir le meilleur résultat possible.Tout comme le meilleur des livres des recettes ne remplace pas l’intuition de la cuisinière et ses tours de passe passe personnels pour satisfaire ses convives, il n’existe pas d’autres moyens de savoir comment contenter le grand monde que de se fier à son instinct.
La première des astuces est à mon sens, de vous renseigner au préalable sur la personne ou les personnes à qui vous vous adressez, ses passions, ses centres d’intérêts, ce qui vous permettra d’établir une sorte de profils de vos interlocuteurs et vous aider à orienter au mieux votre discours afin que son effet soit le meilleur possible. L’instinct est alors le meilleur de vos alliés et je terminerai cette réponse en vous disant que l’art de savoir capter votre auditoire viendra au fur et à mesure de vos expérience, plus vous pratiquerez, plus vous deviendrez expert dans l’art de discourir.

L’homme fait une légère pause, puis continue son cours, restant néanmoins prêt à répondre à d’autres questions.

Continuons donc cet exposé.
Un autre point essentiel est de savoir comment maintenir votre public en haleine ?
Tout d’abord, faîtes vivre votre texte et le plus important pout ce faire est de le structurer. La structure peut être simple avec l'usage de répétitions ou plus évoluée en vous servant par exemple d'une évolution... de l'extérieur vers l'intérieur.

N'oubliez pas, vous n'êtes pas obligés de vous appeler Cicéron pour oser prendre la parole ou coucher vos sentiments par écrit.

Un regard vers les jeunes femmes qui semblent toute timide, lorsqu’il prononce cette phrase.

Ce ne sera pas le nombre de ligne qui fera de vous un grand écrivain ou un grand orateur, mais la manière dont vous faîtes vivre votre texte. Celui-ci ne doit pas être un documentaire de vos pensées, de votre point de vue. Au contraire ! Il vaut mieux un texte court, organisé, vivant, qu'une immonde tartine morte.

Comment faire vivre votre texte ? Il faut que celui-ci se distingue, qu'il sorte du lot. Gardez à l'esprit que vous êtes tous uniques, que vous avez tous une manière de penser propre à vous-même et que c'est le partage de ce point de vue, même s'il déforme la réalité, qui est le plus important.
Et si les fautes d’ordre lexical vous rebutent, sachez qu'il y a bon nombre d'outils vous permettant de les éviter.

Un exemple...

Prenons l'exemple d'un enfant qui dort paisiblement sur sa couche. Comment en parler sur cinq ou six lignes écrites ? Comme je vous l’ai expliqué, allons de l'extérieur vers l'intérieur, du général au particulier et voyons ce que cela donne :

Le soleil se couche sur l’horizon, alors que la cité portuaire de Dunkerque s’endort doucement. L’astre lumineux laisse peu à peu la place au masque blafard de la Lune, qui contemple, malveillant, les masures des pêcheurs, alignées en désordre comme si une volonté supérieure les avait jetées là, comme un enfant s'amusant avec des grains de sable, les jetant ça et là. Le vent souffle dans les ruelles, balayant la poussière, les déchets et les souvenirs de la journée écoulée. Il frappe de toute sa violence contre une maison particulière, isolée. Ses volets frappent contre les murs défraîchis de la bâtisse. Nulle vie mis à part cet enfant, étendu sur sa couche de paille et qui dort paisiblement.

L’homme, dont le gosier commence à devenir plus que sec, cesse là la seconde partie de son exposé et se verse discrètement une chopine de Blanche de Bruges en attendant les réactions de son auditoire.

Des remarques ? [/rp]

Luciedeclairvaux

[Intemporel]

Lucie, assise sur un muret non loin, balançait ses jambes en regardant le monde investir la place. Les élèves, plus nombreux qu'elle n'aurait pensé, questionnaient avidement leur professeur et tournaient vers lui un regard d'espoir. Lucie savait combien les mots pouvaient toucher si on les maniait bien. Elle s'amusait souvent à blesser l'orgueil de ceux qui lui semblaient les plus solides, ceux qui auraient du répondant, ceux qui, avec elle, pourraient mordre dans son jouet, tels de jeunes chiens fous. Les mots étaient son jouet. Certes, l'exercice était souvent mal vu par les spectateurs. Quels mères aiment voir leurs chiots se quereller ? Pourtant c'est dans la bagarre qu'on apprend.
La bagarre des mots, j'entends.
Et dans l'amour aussi ... mais là, l'exercice est périlleux. Travail sans filet. On marche sur le fil des mots. Introspection, exposition, espérance ... les risques sont imprévisibles et ... implacables. Un faux pas et c'est la chute. Un mot de trop et c'est la mort. C'est ça qui est cool !

Bref.

Lucie ramena ses jambes contre elle et attendit la suite. Silencieusement. Pas l'endroit pour se faire remarquer, pour une fois.
L'endroit pour écouter.
Alors Lucie ouvrit grand ses oreilles et se délecta des paroles du précepteur.

Mcisis

Mcisis regarda Caline et trouve très sa remarque très judicieuse .

Elle lui sourit pour lui montrer qu'elle approuvait sa remarque et lui serra la main pour l encourager .

Elles attendirent ensemble la réponse du précepteur

Duncan.

[rp]Aux vues de l'attention que portaient les autres élèves au cours, Duncan sentais qu'il n'était pas le seul à y trouver un grand intérêt.
Il savait parler élégamment, flatter, charmer mais n'avait pas une si grande maitrise de la rhétorique et l'exercice, à l'écoute du professeur, semblait bien moins aisé qu'il n'y paraissait.

En effet, le professeur donna un exemple plutôt bien construit et le jeune homme se rendit compte que son imagination avait encore besoin d'être travaillée ...

La demoiselle s'étant présentée sous le nom de Cajoline fit une remarque fort intéressante et sa question en fut plus que pertinente. Duncan guettait la réponse du professeur lorsqu'il le vit se désaltérer. De soin point de vue, il ne pouvait voir la boisson mais la mousse laissé sur le haut de la lèvre du professeur laissait deviner à une bière, peut être même à de la blanche.

Le regard du jeune homme se fit plus intense, attendait il la réponse à la question de sa camarade ou alors espérait il avoir un rafraichissement ? Il avait au moins une certitude, il n'était pas venu ici pour rien ...
[/rp]

Le précepteur

[rp]Une question pertinente avait été posée et le vieil homme avait le sourire (édenté) aux lèvres. Il se leva alors et s'approcha un peu des ses élèves.
Au lieu de répondre à la jeune femme, il décida de procéder autrement, car pour lui rien ne valait l'expérience dans l'apprentissage.

Je vous ai entendu et je garde vos questions dans un coin de ma tête, mais pour l'heure je vais vous demander de travailler un peu.
Je voudrai que chacun d'entre vous me construise un court texte, de cinq ou six lignes, dont je vous laisse libre de choisir le thème.
Essayer d'appliquer les quelques premiers conseils que je vous ai donné et ensuite vous nous en ferez pas et nous en débattrons ensemble. Il ne s'agit pas de juger vos écrits mais bien de les exploiter comme matière à réflexions pour avancer dans notre questionnement.

Dame, vous pouvez essayer d'appliquer votre méthode de l'intérieur vers l'extérieur, si vous le souhaitez.

L'homme distribua alors des plumes, des vélins et des écritoires à chaque personne présente à son cours.[/rp]