La grande place du village

[Au bureau du maire]


La blondinette était dans les rues de Dunkerque à tambouriner sur sa pauvre casserole. Les gens la prendraient pour une folle ce ne serait pas la première fois. Elle finit par trouver la place de la mairie. Déjà, des villageois la suivaient, certains en bonnet et chemise de nuit, d'autres tentèrent de l'atteindre avec des seaux au contenu dont il valait mieux taire la substance... Mais elle était arrivée à faire ce que la gentille tavernière lui avait demandé.

La casserole dans une main, la cuillère en bois dans l'autre Blandine entra dans la mairie en hurlant :

Poliiiiiiiiiiiice on a b'soin d'aide y'a la cabane d'Edonice qu'est toute attaquée ! M'sieur l'maire ! quelqu'un ! à l'aide !

Face à la tête ahurie des gardes, la jeune fille réalisa enfin ce qu'elle venait de faire et murmura en haussant les épaules

Heu ... à l'aide

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Kristof a écrit:

kristof, qui avait pris la facheuse habitude de s'endormir au milieu des carnets de comptes de la mairie, se reveilla en sursaut lorsqu'il entendit crier

"Poliiiiiiiiiiiice on a b'soin d'aide y'a la cabane d'Edonice qu'est toute attaquée ! M'sieur l'maire ! quelqu'un ! à l'aide ! "

Hu ? quoi ?! la mairie est attaqué ?! Thyxia et sa bande ont récidivé ???

Décidé à en découdre une bonne fois pour toute, il enfila en 48ème vitesse son uniforme d'Amiral et saisit son sabre, avant de dévaller les escaliers.

Il vit alors une dame demander de l'aide, et compris qu'il s'agissait d'Edonice.

Nous voila bonne dame, expliquez-nous ce qu'il se passe !!



(HRP la suite ailleurs qu'ici svp, le bureau du maire est pas fait pour ça ^^ )

[Dans la mairie]

Nous voila bonne dame, expliquez-nous ce qu'il se passe !!

Blandine regarda avec étonnement l'homme qui se trouvait en face d'elle. Le maire peut être ... elle ne le connaissait pas.

Des hommes sont entrés dans la maison d'Edonice, sa maman et un autre sont en danger faut les aider. Mais j'sais pas où elle est la cabane c'est Cajoline qui m'a dit de venir ici. Je cherche des policiers.

[Sur la place du village]

Blandine n'attendit pas la réponse et tourna les talons et repartit dans les rues du village tenant toujours sa casserole et sa cuillère en bois. Sur la place du village elle expliqua enfin aux villageois ce qui se passait.

Y'a des hommes dans la cabane d'la p'tite Edonice ! faut l'aider ! ils sont méchants avec sa maman ! v'nez vite tous ! me r'gardez pas comme ça mais bougez donc d'la ! Quelqu'un sait ou qu'j'peux trouver la police ?

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[Un groupe de pêcheurs]

Le tintamarre dans la rue avait fait raler nombre de villageoises qui poussèrent leurs maris hors de leurs lits pour voir ce qu'il en était. Dans la rue des harengs moqueurs, un groupe de compagnons de pêches s'était réunis avant de suivre la folle du village afin de l'arrêter et de retrouver le calme de leurs demeures. Ils la suivirent jusqu'aux portes de la mairie, où à coup sur les gardes feraient quelque chose. Ils décidèrent de rentrer chez eux. Un cri pourtant les alerta. La petite Edonice était en danger, sa cabane attaquée.

- Mauvais souvenirs, gronda un des pêcheurs, la dernière fois on nous a prit l'vieil Albert ! Paix à son âme. Rajouta-t-il à toute vitesse.

- Paix à son âme, reprirent les autres en coeur.

Au grand étonnement des hommes du groupe, la jeune fille, qui n'était pas si folle que cela avait réussit à faire sortir le maire de la mairie.

- Monsieur le maire, moi j'sais où qu'elle est c'te cabane c'est un des notres qui l'a construite. Faut pas laisser le danger s'installer dans la ville !

- Oui ! faut faire quelque chose !

- Faut prendre de quoi se défendre, rajouta un troisième, on ira pas loin avec nos poings ! Chassons les intrus et punissons les !

La tension était palpable au sein du groupe...

Blandine était d'accord avec les pêcheurs. Il leur fallait de quoi défendre la maison de la petite fille triste. Elle glissa la cuillère dans sa ceinture, sa casserole serait toujours utile pour assommer un vilain. Les coups elle en avait suffisamment reçu pour savoir en donner. Elle attrapa un pêcheur par le bras, il s'agissait de l'homme qui avait dit savoir où se trouvait la cabane.

On y va ! en route mauvaise troupe ! on trouv'ra ben des fourches en ch'min ! c'pas là qu'on va réussir à faire quoiqu'ce soit ! allez !

Déjà elle tirait le pêcheur vers la rue qui menait vers la plage. Ses compagnons ne purent s'empêcher de rire, mais ils suivirent. Elle haussa les épaules, elle savait qu'elle avait raison.
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La blondinette tentait d'attirer tout le monde vers la plage lorsqu'un bruit de sabots retentit dans les rues de la ville. Elle n'y prêta pas attention tout de suite, mais la voix du cavalier lui fit tourner la tête.

"Qu'est ce qui s'passe ici ?"

Blandine écarquilla les yeux. Son bon génie ! il était là, devant elle.

Ben ça alors ! mon bon génie !

Elle ne sut que rajouter d'abord, mais elle se reprit, il fallait penser à la petite fille triste.

Bah, y'a des méchants qu'on attaqué l'maison d'une tite fille. Faut du monde pour les chasser. Alors j'ai réveillé les Dunkerquois avec ce que j'avais sous la main.

Elle exhiba fièrement sa casserole et sa cuillère.

Vous voulez bien m'aider ?

Blandine était loin d'imaginer qu'il s'agissait là d'un des eux assaillants ...

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Blandine glissa sa main sur le bras du géant. Jean-jean fut étonné de ce contact et s'en félicita. Voilà qui promettait une agréable fin de soirée.

Elle le guidait vers la maison du forgeron comme le soleil descendait sur la ville de Dunkerque. Devant la maison, Jean-jean la dissuada de la suivre.

"Rest'-là, p'tite. L'bon génie va prendre seul ses armes. Tu m'aid'ras à les porter."

Jean-jean entra sans plus de manière dans la boutique, prenant bien soin de fermer la porte derrière lui pour que la jeune fille dehors n'entendent rien.

Le colosse se planta dans la boutique déserte et fit entendre sa voix forte.

"Hey ! L'boutiquier ! J'veux des armes. Epées, haches, dagues.

- Bonsoir Messire... Que puis-je pour votre service ?

- T'es bouché ? J't'ai dit c'qu'j'voulais. Tu m'montres c'que t'as, et vite.

- Bien sûr... Mais le temps que je fasse votre commande, il faudra plusieurs jours ... "

Jean-jean fonça vers le forgeron et l'attrapa par le col.

"Mais t'es complèt'ment stupide, ou quoi ? Tu m'montres tes armes j'me sers et si y'en a qui m'plaisent, t'auras la vie sauve. Tu commences à comprendre ?"

Jean-jean lut la crainte dans les yeux du forgeron et son sourire carnassier se dessina sur son visage.

"V'là, j'vois qu'c'est rentré dans ta tête."

Le colosse lâcha l'homme qui se précipita vers le fond de sa boutique et revont les bras chargés. Il refit plusieur fois le trajet, déposant devant Jean-jean quelques armes. Le guerrier faisait tranquillement son choix et retrouva une hache plus légère, une longue épée qu'il pouvait tenir d'une seule main, et trois dagues bien éffilées.

"V'là, j'vais prendre tout ça.

- Mais Messire. Cela représente une véritable fortune ..."

Jean-jean saisit à nouveau l'homme par le cou et se mit à serrer.

"Ecoute-moi bien ! J'ai pas trop l'temps en c'moment avec toutes les femmes qui m'courent après. Dont une juste derrière la porte. Donc soit tu t'tais, soit j'vais t'faire taire."

L'homme secoua la tête en signe d'assentiment. Jean-jean le lâchait, toujours aussi crédule.

"A l'ai..."

Le colosse tendit le bras vers l'homme et le saisit à nouveau à la gorge, taisant son cri dans la gorge. Jean-jean serrait de plus en plus, obligenant le forgeron à ouvrir la bouche pour chercher de l'air. Le géant eut alors une grande idée.

Il tira la langue de l'homme entre ses doigts, prit une lame qu'il venait de choisir et trancha l'organe d'un geste sec. Il lacha alors le forgeron qui s'écroula à ses pieds. Jean-jean regardait son trophée.

"Ca f'ra un peu d'viande pour la soupe d'ce soir."

Jean-jean riait comme il se chargeait des armes. Il ouvrit la porte d'un coup de pied et interpela Blandine.

"Hey, la douce, prends les petites épées ! On va récupérer mon ch'val et on r'tourne à la cabane !"

Le colosse avait déjà oublié le rôle qu'il jouait pour Blandine.

Edonice

La petite fille suivait la troupe partie de sa cabane dans les rues de Dunkerque. Elle marchait un peu en retrait, tentant de réfléchir à ce qui venait de se passer lorsqu'elle s'arrêta en entendant une voix forte.

Un frisson la parcourut et la petite s'arrêta net. Elle se plaqua contre un mur, ouvrit de grands yeux et resta tétanisée, attendant que le choc passe.

Jean-jean sourit devant les joues rouges de sa compagne. Il la trouvait touchante sa nymphette, comme son Eno, toute jeune fille, quelques années plus tôt lorsqu'ils s'étaient rencontrés...

Le géant fit quitter le cheval et sa cavalière à la place puis à la ville, gagnant le plus rapidement et le plus discrètement possible la cabane du Maure.



(Suite à la cabane du Maure

Edonice se sentait aller mieux. Les grands comprenait ce qu'elle venait de dire et son ami Ecossais avait également reconnu le colosse. Elle ne s'était pas trompée.

Si nous pouvoir le prendre par surprise lui et son complice... Messire Renoan vous accepter de suivre lui avec moi et Cajoline aller prévenir les deux autres ?

La petite fille retrouvait un peu le moral. Ils allaient suivre le colosse et savoir où était sa mère. Elle regarda Cajoline et lui dit à voix basse :

J'vais partir avec les deux hommes. Et dès qu'on saura où ils vont, j'reviens ici, sur la place. Comme ça, t'auras le temps d'être revenue avec l'autre dame et son mari.

Edonice sourit aux adultes :

J'crois qu'j'cours plus vite qu'vous et vaut mieux qu'ce soit les hommes qui restent près d'maman. Et pour les amoureux ...

L'enfant rougit en baissant les yeux.

[b]"... j'suis pas sure de savoir comment les prévenir."