Les tribulations du conseil : Anvers

--Preambule

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Bref passage à Gent, annonçant un retour. Le cortège Comtal avait reprit la route, en direction de la ville du nord, Anvers.
Le voyage se fit de nuit, afin de perdre le moins de temps possible. C’est doc aux aurores que le cortège arriva devant les portes de la ville.
Quelques paysans curieux et badauds lève tôt les accueillaient, l’air plus curieux que surprit, ils voulaient surtout voir qui ressemblait à quoi.
Les conseillers et la Comte prirent le temps de serrer quelques mains, la garde rapproché du Comte ayant laissé approcher les curieux, vu le nombre, point de danger immédiat…

Le Comte, les conseillers et les civils qui les accompagnaient allèrent prendre un peu de repos dans l’auberge du village pendant que les « domestiques » installèrent la tente Comtale.
Non pas un lieu où allaient dormir le Comte et sa suite mais le lieu où le Comte et son conseil allaient accueillir les villageois pour répondre à leurs questions.

C’est donc bruyamment que la tente Comtale se monta, on avait fait ramener ballots de paille pour servir de sièges et planches de bois sur tréteaux pour la table où serait empiler les dossiers.
De chaque côté de cette table et au milieu (à côté de la place réservée au Comte), étaient installés des fûts de la bonne Blanche de Bruges.

En milieu de matinée, l’entièreté du conseil, précédé par le Comte, vient s’installer sous la tente, laissant un siège libre afin d’y accueillir le maire de la ville.
Les voilà prêts à recevoir les Anversois…

Quiou

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Quiou avait eu vent de la venu du Comte et des conseillers à Anvers. Elle se dirigea donc d'un pas rapide vers la tente Comtale. Elle salua les membres du conseil et s'inclina respectueusement devant le Comte Wuggalix. N'ayant pas réellement de question à poser, elle se retira discrétement pour laisser place aux autres villageois avides d'interroger les dirigeants du comté.

Duncan.

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Le cortège Comtal était parti, dans la nuit, de Gent. Le Comte et les conseillers dormiraient peu cette nuit, s'ils arrivèrent à s'endormir sur ces routes escarpées.
Peut importait à Duncan, il c'était bien reposé avant le départ et pouvait profiter un peu plus de sa douce Nellyne.

Le cortège se fit annoncer aux portes d'Anvers, il était temps pour chacun de se montrer un peu et saluer la foule. Par ce temps, le jeune homme serait bien resté à l'abri et fort heureusement, il ne pleuvait pas ...

Après avoir prit un peu de repos dans la chambre qui lui avait été réservé dans l'auberge de la ville, Duncan fit un brin de toilette, rejoignant Nellyne et le conseil dans le hall de l'auberge.
Certains en profiteraient pour aller se promener dans les rues d'Anvers tandis que d'autres se rendraient directement à la tente Comtale.

Duncan faisait partit de ces derniers. une fois arrivé sur place, il se servit une bonne chope de Blanche, ainsi qu'à tous ceux présents, puis s'installa à la place qui lui avait été indiqué.
Quelques badauds erraient prêt de la tente, sans jamais oser y pénétrer jusqu'à ce que dame Quiou vienne saluer le conseil.
Le jeune CAC lui rendit son salut avec la bien séance de circonstance puis attendit patiement l'arrivée d'autres personnes et de leurs questions.

Edonice qui avait retrouvé la cour à Ghent regardait tout ce faste avec l'étonnement de ses yeux d'enfant. Elle avait pu nettoyer un peu sa jupe et elle regardait tous les préparatifs pour le départ avec intérêt.

Tout était prêt et le cortège allait se mettre en route. L'enfant pensait continuer sa route à pied mais, sans cheval, on la pria de gagner la voiture du Comte. Surprise et intriguée de voyager ainsi, la petite ne se fit pas prier et sauta dans le carosse.

Elle fit un petit sourire aux personnes présentes, et s'installa près d'une portière afin de voir défiler ce paysage des Flandres qu'elle ne connaissait pas. Là non plus, toujours pas de mer, mais une campagne luxuriante malgré l'hiver.

L'enfant regardait le paysage qui au fur et à mesure que la nuit avançait devenait de plus en plus sombre. Bientôt on ne vit plus que des ombres et les paupières de l'enfant papillonnèrent.

Sans s'en rendre compte elle s'endormit et avec les cahos du voyage, finit la tête sur les genoux du Comte. Ce ne fut que lorsqu'ils s'arrêtèrent que la gamine se rendit compte de son impaire, espérant en plus ne pas avoir ronflé.

La petite rougit et s'excusa maladroitement :

"S'cusez Sire Comte, j'crois qu'j'me suis endormie."

Puis elle tenta son sourire angélique qui faisait passer toutes ses bourdes auprès des habitants de Dunkerque.

"Suis désolée si j'vous ai importunée."

L'enfant sortit maladroitement du carosse et gagna la taverne qui acceuillait la suite Comtale. Elle put y dormir dans un lit bien plus confortable que la paillasse de sa cabane et songea que ce Tour des Flandres lui permettait de découvrir des choses bien merveilleuses.

Le lendemain, elle avait pu nettoyer un peu mieux sa jupe rose, elle avait les cheveux brossés et noués dans le cou et partit pour rencontrer les habitants d'Anvers un peu plus présentable cette fois que pour ceux de Ghent.

Elle gagna la tente sans trop se faire remarquer, rougissant en faisant sa révérence au Comte en songeant à la nuit passée.

Wuggalix

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C'est après une soirée écourtée par la fermeture tôt (tout est relatif) des tavernes genthoises, que le Cortège Comtal et le Comte estaient partis sur la route qui les mèneraient durant la sin de soirée et la nuit, jusqu'à la plus boisée des villes flamandes.
Alors qu'il s'installait en le carrosse comtal, Wuggalix se remémorait sa dernière venue il y a approximativement deux mois (déjà !) en Anvers et le fait qu'il s'estait bien faict surprendre par le caractère costaud d'la bière anversoise !

Il se jura cette fois alors de s'essayer à se modérer, sinon il risquait bien de ne pas pouvoir répondre aux questions des anversois, ayant la diction perturbée par un hoquet, ou un cerveau ne dictant point à sa langue les bon mots.
Et tandis qu'il s'essayait à se persuader qu'il fallait qu'il n'abuse point de cette bière au goùt aussi apprécié que fort, la jeune Porte Parole entra en la voiture Comtale et s'assit non loin... Il estait évident qu'il estait préférable pour elle de ne point chevaucher avec les austres Conseillers, quoiqu'en journée... Mais il se faisait de plus en plus tard.

Tant et si bien, qu'une heure ou deux après le départ, une petite tête vint choir doucement sur les genoux du Patriarche de Clairambault, qui devaient faire assurément meilleur coussin que la fenestre du carrosse.
Attendri par la demoiselle s'endormant, le bourgeois tournaisien repensait à ses fils tout deux plus vieux et qu'il n'avaict lui mesme point vu grandir comme il le souhaitait... Son ainé occupait mesme la seconde place du Comté, à la tête du Pôle économique.

Toute formalité de situation oubliée, Wuggalix posa sa main sur le haut du dos de la demoiselle et la regarda dormir paisiblement le long du trajet qui menait le Cortège Comtal à Anvers...

Quand les portes d'Anvers se firent voir, le Cortège s'arresta et la teste de la demoiselle se releva, marquée encore qu'elle estait par le sommeil, et quelque peu rougissante...
Le Comte des Flandres répondit aux excuses de la demoiselle par un sourire et lui dict alors, mentant un soupçon, mais pour qu'elle ne "se pivoinise" d'avantage.

Si peu demoiselle, quelques instants seulement...
Ne vous en faites d'ailleurs point si vos yeux se ferment, nous voila arrivé en la belle Anvers, et vous allez pouvoir vous reposer dans un plus confortable endroit que ce carrosse.

Pour cette première journée à Anvers, le Comte se devaict à bien dormir après le trajet, car assurément, la dicte journée se prolongerait en taverne, et il est tout aussi probable qu'elle soit alcoolisé, mesme si il essayait toujours de se persuader du contraire.

Une fois arrivé donc, il partit se reposer puis se leva à l'aube pour pouvoir estre à disposition. Après quelques préparation et l'enfilage d'habits qui convenaient un peu mieux à l'écoute et la discution avec ses concitoyens en journée, qu'au voyage par une froide nuit d'hivers...
Le Comte prit alors place en la tente comtale après avoir salué les anversois qu'il croisa sur la route, et ses collègues conseillers une fois arrivé.

Après quelques discutions matinales, et après avoir tour à tour salué demoiselle Quoiu, son fils, sa porte-parole, et le lieutenant anversois, il se leva et dict à l'entrée.

Anversoises, Anversois !

Le Conseil et moi mesme sommes à vostre disposition pour répondre à vos questions, écouter vos idées, noter vos projets, et trinquer avec vous... Des tonneaux sont à l'intérieur de la tente, et j'aime à croire que vous viendrez prendre une chope pour discutailler de tout cela.

A ces mots, le Patriarche de Clairambault retourna s'asseoir sur un grand fauteuil au centre de la tente, et prit la chope que lui tendait son fils puis la porta à sa bouche...

La petite fille rêvassait un peu sous la tente. Son regard s'apesentissait parfois sur le fut de bière, se demandant si le Comte la laisserait en boire à l'opposé des habitants de Dunkerque qui s'obstinaient à ne lui donner que du lait, lorsqu'une pensée lui traversa l'esprit. Elle avait oublié d'afficher le parchemin pour le Comité des Fêtes flamand !

Quelle tête !

L'enfant se leva discrètement, s'assura de ne pas faire tomber quoique ce soit pour sortir discrètement de la grande tente. Edonice regarda à droite et à gauche, personne en vue, elle releva sa jupe d'une main à son habitude pour courir plus vite et galopa à travers les ruelles de cette ville inconnue. Elle se perdit un peu mais parvint à trouver la place centrale, près de la mairie et son panneau d'affichage.


[rp]"Flamands, Flamandes,

Le Comité des fêtes de votre Comté recrute.

Après plusieurs semaines d'abandon suite au décès de Kaelle, notre chambellan bien aimée, nous tentons de relancer ses activités.

Venez nombreux vous inscrire afin de redonner un peu de vie au Comté et de distraire les habitants de toutes les Flandres.

Voici l'adresse des bureaux, http://c-d-f-c-f.forums-actifs.com/forum.htm, nous vous y attendons.

Edonice,
Responsable du Comité des Fêtes flamand."[/rp]


La petite n'avait plus qu'à retrouver la tente. La tente ...

Edonice marchait, désespérant de trouver le bon chemin. L'après-midi était maintenant bien avancé et l'enfant ne retrouvait pas sa route. Quand soudain, elle reconnut ... l'enseigne de l'auberge !

Elle y entra pensant juste demander son chemin.

"Sire tavernier, m'suis un peu perdue, vous pouvez m'indiquer la route de la tente de réception ?

-Bien sûr, Damoiselle. Il vous suffit de prendre à droite sur la place du marché puis à gauche arrivée à la fontaine et alors vous n'avez qu'à longer le mur d'enceinte.

-J'vous remercie."

Déjà Edonice tournait les talons, quand l'homme l'interpela.

"Damoiselle ! Un coursier m'a remis une missive pour vous."

La petite s'en empara puis courut de nouveau. Grâce aux indications, elle trouva sans peine la tente. La curiosité étant la plus forte, elle enleva le lacet de cuire et découvrit une écriture pas jolie, l'auteur de la lettre peu habituée à écrire, des ratures partout et quelques taches d'encre ça et là.


[rp]Edonice,

Je prend enfin mes responsabilités et mon courage à deux mains pour t'écrire. Je vais venir dans quelques jours sur Dunkerque, je dois te voir, te parler. Tenter de t'expliquer pourquoi je suis partie. J'ai mal agit avec toi et j'en assume l'entière responsabilité.

Tu peux refuser de me voir, je crois que je comprendrai, mais moi je sera là, devant ta cabane dans trois jours exactement.

J'ai aussi une nouvelle à t'annoncer qui ne peut se dire que de vive voix, et non pas par missive interposée. Tu avais raison pour tes parents, depuis le départ Edo, et l'idiote c'est moi.

Ta Tante

Félina.[/rp]


Les yeux bleus de l'enfant devinrent aussi sombre que le ciel qui se charge de nuages et sa haine envers sa tante lui revenait. Pour la petite, Félina était responsable de la mort de ses deux oncles, le mercenaire Devil et le Seigneur de Blayac.

Sans la dernière ligne sur ses parents, Edonice aurait jeté au feu cette missive. Mais se pouvait-il qu'après près de deux ans, Félina ait enfin retrouvé la trace de Guillaume et Cassandre ?

La petite savait que sa tante ne l'attendrait pas si elle ne gagnait pas Dunkerque au plus vite. Elle allait devoir interrompre son tour des Flandres. Il lui fallait repasser par Ghent puis Bruges avant de rejoindre Dunkerque. Là, elle n'aurait qu'à attendre que la cours comtale arrive pour visiter Tournai.

L'enfant ne savait pas trop comment on prenait congé du Comte et attendit que plus aucun habitant ne soit près de lui.

"Sire Comte, j'suis désolée mais une urgence ... familiale me rapelle à Dunkerque. Ma tante m'y attend."

La petite tendit son perchemin, elle ignorait si le Comte voudrait le lire ou pas.

"J'vais repasser par Ghent et Bruges, et j'vous attendrai à Dunkerque pour vous y accueillir et ensuite finir avec la visite d'Tournai."

L'enfant faisait déjà sa révérence.

"Suis désolée mais j'peux pas faire autrement, elle a p't-être retrouvé mes parents."

Edonice avait des larmes dans les yeux, pleine de cet espoir fou que ses parents avaient survécu à l'attaque pirate et qu'enfin il l'avait retrouvée.