La quête d'Edonice

Renoan

Localisation: Dunkerque
Posté le: 11 Nov 2008 20:28

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Renoan venait de finir la dernière confession de la journée. Il ressortit du confessional encore un peu plus épuisé. Il jeta un coup d'oeil dans l'église afin de voir si aucune ouaille n'avait été oubliée. Il allait sortit lorsqu'il aperçut une petite fille, dans la travée centrale. Elle regardait les vitraux avec un sourire béat, on aurait dit un ange.

Il s'approcha et reconnut la nièce de la belle sauvageonne, qu'il avait croisée la veille à la taverne du camérier.

Il s'assit sur le banc le plus proche d'elle. Perdue dans ses pensées, elle ne l'avait pas entendu.

Bonsoir jeune demoiselle, lui dit-il doucement, Edonice n'est-ce pas ? Ses vitraux sont magnifiques, c'est pour les admirer que tu es venue ?

Il lui parlait doucement, en souriant, se demandant bien ce que la petite venait faire toute seule ici.

Renoan

Localisation: Dunkerque


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Renoan écouta attentivement la petite fille. Que de malheur sur ses frêles épaules. Perdre ses parents était chose courante, mais le vide d'une disparition laissait tellement de questions sans réponse.

En fait ze cherche un autre curé. C'lui qu'a baptisé ma maman. Elle est d'ici. Tu l'as p't-être connue toute enfant ...
Au fait, un curé, ça doit rien dire, hein ? Tu promets."

"L'curé y s'appelle Burndor ou quelque chose comme ça. L'était curé avant ici, y a très longtemps."

Ta maman je ne l'ai pas connu, car je ne suis pas né ici.

Il vit la déception sur le visage de l'enfant et s'empressa de poursuivre.

Mais le prêtre qui l'a baptisée, je le connais. Il est encore ici à Dunkerque. Il ne sort que très peu, mais nous pouvons lui écrire un mot si tu veux.







Edonice


Posté le: 14 Nov 2008 10:39 Sujet du message:

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"L'curé est encore ici ?"

La petite n'en croyait pas ses oreilles.

"Il doit être vieux !"

Edonice rougit.

"Pardon, z'aurai sans doute pas dû dire ça."

L'enfant sourit.

"Z'veux bien ton aide pour écrire, ze sais zuste écrire mon nom. Tu viens ?"

La petite s'était déjà levée et prenait la main du Sieur au Lait.

"Faut qu'ce soit fait avant que tata ne rentre."

Renoan

Messages: 168
Localisation: Dunkerque
Posté le: 17 Nov 2008 20:43

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Renoan s'installa à sa table de travail dans la sacristie de l'Eglise. Il invita Edonice à s'assoir à coté de lui.

Il prit un parchemin et entreprit d'écrire à Brunor.


Cher Brunor,
Cher Ami,

J'espère que vous allez bien. J'ai auprès de moi une jeune enfant du nom d'Edonice. Elle est la fille de Messire Guillaume et de Dame Cassandre.
Elle me dit que sa maman était une Dunkerquoise de naissance et que vous l'auriez baptisée.
Pourriez-vous la renseigner à ce sujet ?
La petite est pour quelques temps encore chez ma soeur Kaelle.

Je vous remercie de votre aide.

Bien sincèrement

Renoan


Il lut la lettre à la petite et lui demanda :

Ca te va ? tu veux rajouter quelque chose ?

Nicjoachim


Messages: 33
Posté le: 17 Nov 2008 21:18

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Nic passait par là.......et entendit Renoan relire la lettre...il se retourna voulant dire qqch et puis se ravisa........il faut dire que Renoan n'avait pas répondu à sa dernière missive....et pourtant lui savait.....

Renoan

Messages: 169
Localisation: Dunkerque
Posté le: 18 Nov 2008 19:26

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"T'as pas entendu du bruit ? Y'a quelqu'un qui vit ici dans ta maison avec toi ?"

Renoan sourit à Edonice.

Oh tu sais, ma maison comme tu dis s'appelle la sacristie, elle est plutot un genre de bureau pour le curé. Et elle est accollée à l'église, aussi les bruits sont ceux des fidèles qui viennent prier le Très-Haut, allumer un cierge ou tout simplement se recueillir. Tu n'as rien à craindre ici, mais je vais aller voir si ça peut te rassurer.

Renoan se leva et entrebailla la porte. Il vit Nic se diriger vers la sortie de l'église. Nic, pensa-t-il, il lui avait écrit, lorsque Lafred était partie. Il faudra qu'il le voie un jour car le sens de sa missive lui avait quelque peu échappé. Nic semblait lui dire qu'il était coupable de quelque chose, alors qu'il était une victime.

Il n'y a personne Edonice, juste les fidèles comme je te l'ai dit venus prier et si tu veux on ira faire une prière pour tes parents dès qu'on aura envoyé cette lettre.

"Une prière ?"

La petite baissa la tête.

"Z'ai pas l'droit d'aller à la messe. Maman m'a un peu appris Aristote en cachette de papa. Mais ze sais que ze ne suis pas baptisée. On était zamais sur terre. Et c'est quelque chose qu'elle voulait. Mais moi ze sais pas."

Edonice osa alors poser quelques questions.

"Ca sert à quoi d'être baptisé ? Si j'le suis pas Aristote il m'écoute pas ?"

Renoan

Localisation: Dunkerque


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Renoan regarda Edonice en souriant. Il posa un genou à terre pour être à la hauteur de la petite fille.

Et bien, ce n'est pas de ta faute si tu n'es pas baptisée. Ta maman n'a pas pu le faire, mais elle en avait l'intention. Etre baptisé, c'est entrer dans la grande famille de Dieu, tu le connais déjà, puisque ta maman t'a appris qui était le prophète Aristote. Alors je pense que tu peux venir prier, le Seigneur t'écoutera, j'en suis certain.

Il se leva et prit la petite fille par la main pour l'accompagner dans l'église.

La petite fille serra la main qui avait pris la sienne. Elle était froide et tendue.

"Toi aussi tu devrais prier, et pas que pour moi."

La voix de la petite fille se baissa de plusieurs tons. Elle savait qu'elle allait encore dire quelque chose qu'une enfant ne devrait pas et qu'elle risquait encore de se faire gronder.

"T'as l'air d'être triste en c'moment toi aussi. Z'te vois touzours tout seul. Toi aussi tu cherches quelqu'un ?"

Edonice osa relever la tête et regarder le curé droit dans les yeux, cherchant quelque chose derrière ce regard triste.

--Le.vieil.albert Posté le: 21 Nov 2008 14:27 Sujet du message:

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La journée de pêche avait été prolifique pour le vieux pêcheur. Afin de remercier Aristote de sa bienveillance, il se rendit à l'église et alluma une bougie près de l'autel et sainte Illinda. Depuis que le jeune curé était là, l'église de Dunkerque avait changé, elle était vivante.

Le vieil homme s'agenouilla devant l'autel et se mit à prier avec ses mots.

Ah Illinda, veille toujours sur mes fidèles compagnons de pêche et moi aussi. Nous n'sommes pas ben futés mais on apporte à manger à tout l'monde.

Le vieil Albert en était là de ses réflexions lorsqu'il entendit du bruit et des chuchotements. Le jeune curé entrait, tenant à sa main une fillette. Le vieux pêcheur n'en cru pas ses mirettes. La p'tite de Blayac était de retour ! Mais c'était impossible. Elle devait être en âge d'avoir des enfants ...

Par curiosité le vieil homme se dirigea vers le curé et l'enfant.

L'bonjour m'sieur l'curé ! z'allez être étonne mais j'crois qu'connais l'gamine !

Renoan Posté le: 21 Nov 2008 18:16 Sujet du message:

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"T'as l'air d'être triste en c'moment toi aussi. Z'te vois touzours tout seul. Toi aussi tu cherches quelqu'un ?"

Renoan sourit à Edonice. Il la sentait gènée par son audace, mais elle ressentait tellement les événements qui se déroulent autour d'elle, qu'il ne pouvait lui en vouloir de s'y intéresser.

Et bien, Edonice, je ne cherche personne. Vois-tu j'avais une épouse que j'aimais passionnément et elle est partie avec quelqu'un d'autre. J'ai pardonné mais ça m'a fait très mal. C'est sans doute pour cela que j'ai encore en moi une certaine tristesse. Aussi je prie tous les jours le Seigneur pour qu'il m'aide à moins souffrir et je peux te dire qu'il m'aide beaucoup. Mais ça prendra du temps, avant que mon coeur ne soit complètement cicatrisé, la prière, pourmoi, c'est comme un pansement tu comprends ?

Renoan s'interrompit en voyant le vieil Albert approcher.

L'bonjour m'sieur l'curé ! z'allez être étonne mais j'crois qu'connais l'gamine !

Bonjour Albert. Vous connaissez la petite Edonice ? par quel prodige cela ce peut-il ?

--Le.vieil.albert

Posté le: 21 Nov 2008 19:41

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Bonjour Albert. Vous connaissez la petite Edonice ? par quel prodige cela ce peut-il ?

Le vieux pêcheur comprit qu'il s'était mal exprimé et tenta de mieux s'expliquer.

C'est pas qu'j'connais l'mome ... Edonice qu'elle s'appelle ? C'est qu'j'ai connu une gamine qui lui r'ssemblait il y a longtemps très longtemps. C'tait la fille des Blayac... Oui j'crois bien qu'c'était ces nobliots là.

Le viel Albert s'arrêta un instant, le regard au loin, il était plongé dans ses souvenirs.

L'mère d'la Cassandre l'était bien gentille. Elle m'prenait mon poisson t'jour plus cher qu'les aut'. L'avait pitié d'pauvre orphelin qu'j'étais. Une brave dame.

Le vieil homme regarda l'enfant.

J'peux pas m'tromper m'sieur l'curé ! l'gamine ressemb bien à l'cassandre et à sa mère l'dame de Blayac !

Edonice regarda le vieux monsieur en ouvrant de grands yeux. Elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi âgé ! Il devait être né il y avait très très très longtemps.

Elle l'écouta parler au curé et réagit lorsqu'elle crut comprendre ce qu'(il disait.

"Maman ? T'as connu maman ? Parait qu'j'lui ressemble sauf les cheveux, j'ai la couleur sombre de papa. Et grand-mère tu la connais ? C'est Blayac son nom ? J'ai encore de la famille ici ?"

La petite n'en croyait pas ses yeux. Ils n'avaient même pas eu le temps de prier Aristote. Ce devait être grâce à son bracelet magique.

le vieil albert

"Maman ? T'as connu maman ? Parait qu'j'lui ressemble sauf les cheveux, j'ai la couleur sombre de papa. Et grand-mère tu la connais ? C'est Blayac son nom ? J'ai encore de la famille ici ?"

Le vieux pêcheur sourit à la fillette.

Ca fait b'coup d'questions pour un vieil homme comm' moi ! Commençons par l'commenc'ment ! Oui fillette j'a connu ta maman elle était pas plus haute qu'toi ! L'est partie d'flandres avec ses parents l'devait avoir ton age. C'est vrai qu't'a son visage ptiote. Ses ch'veux j'sais pu trop j'tais gamin.

Le vieil Albert réfléchit un instant. On disait bien qu'un Blayac était resté mais avait il eut des enfants ?

J'crois ben gamine qu'on dit qu'un Blayac est resté dans son vieux chateau que'qu'part mais ... doit ben être pu vieux qu'moi s'il a po eut d'gamin... j'crois ben qui rest'pu personne j'saurai po dire.

Le vieux pêcheur n'avait pas voulu effayer la gamine, mais de droles de rumeurs circulaient autour de ce chateau... chateau si l'on pouvait dire, cela ressemblait plus à une simple tour fortifiée.

C'est pas tout j'ai m'repas d'soir à faire moi ! m'sieur l'curé, fillette j'm'en va vous laisser ! la bon'soirée.

Edonice n'en croyait pas ses oreilles. Le viel homme prétendait qu'un membre de sa famille vivrait encore en Flandres. L'enfant avait encore bien des questions à lui poser, mais déjà le marin était parti.

La petite se tourna alors vers Renoan en lui tirant la main.

" T'as entendu ? Dis t'as entendu ! Y'a encore quelqu'un d'ma famille ! Faut l'retrouver ! Dis tu vas m'aider ?"

Elle leva les yeux vers Le Sieur au Lait et le plus sérieusement du monde, d'une voix posée digne de sa mère lorsqu'elle était duchesse, Edonice reprit :

"D'toute façon tu dois m'aider. T'es curé. Et me souviens qu'maman m'disait qu'être Duchesse c'était comme nonne, c'était vouer sa vie aux autres. On fait les choses pour les autres. Et moi z'veux qu'tu retrouves c'ui dans la Tour !"

Puis levant son bras bien haut.

"Sinon j'appelerai mon bracelet mazique."

Renoan

Posté le: 23 Nov 2008 21:30

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Renoan sourit à la petite.

Bien sur que je vais t'aider. Même si je n'avais pas été diacre, je t'aurais aidée. Je ne connais pas bien ce Blayac, mais je pense savoir où se trouve sa demeure. Il y a une veille demeure à la sortie de la ville, au bord des marécages. Je pense qu'elle est là.

On va sortir pour que le pigeon pour Brunor parte et on va en profiter pour aller voir cette personne de ta famille.

Sur ce il prit Edonice par la main, alla au pigeonnier, prit son Roucoulant et lui confia le message.

Sur le parvis de l'église, l'oiseau s'envola vers la maison de Brunor.

Bien maintenant en route. J'ai dans ma besace une piche de pain et une gourde d'eau, ça devrait nous suffir.

Ils prirent le chemin des marécages et de la demeure du dernier Blayac...

Renoan

Messages: 179
Localisation: Dunkerque
Posté le: 25 Nov 2008 06:11

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"Tu crois qu'c'est encore loin l'château ?"

Oui un peu, mais on y sera avant la nuit, ne t'inquiète pas.

C'était un voeu pieux de sa part, car le chemin était tout de même un peu long et avec une enfant, il n'avait aucune idée du temps qu'il allait mettre.

Le chemin était plutot agréable dans Dunkerque, on croisait du monde, on voyait la mer entre les maisons. Et puis le chemin tourna à gauche, s'éloignant de la mer. Il montait un peu, Renoan proposa plus d'une fois à la petite de la porter, mais elle lui opposa à chaque fois un refus.

Lorsque le chemin aborda le marécage, l'atmosphère changea tout d'un coup, Renoan, instinctivement, serra un peu plus la main de la petite et la rapprocha de lui et empoigna un peu plus fermement son baton de marche. Une brume flottait au dessus du paysage, laissant apercevoir par endroit les ombres fantomatiques des arbres morts. Tout avait l'air menaçant, Renoan tentait d'expliquer à Edonice tous les bruits qu'ils entendaient.

Ploc !

Ah tiens une grenouille vient de sauter dans l'eau.

Flop ! Flop ! Flop!

Oh un héron décolle pour aller un peu plus loin.

Au fond de lui il n'était sur de rien, mais expliquer c'était rassurant pour tout le monde. Il priait en son for intérieur le Seigneur de protéger leur pas et espèrait bien que ses prières arrivaient à monter de cette vase environnante qui commençait à dégager des odeurs nauséabondes.

Renoan
Localisation: Dunkerque
Posté le: 25 Nov 2008 20:38

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Renoan se doutait bien que la petite aurait été fatiguée et apeurée, mais si proche du but, il se devait de lui donner du courage. Il s'agenouilla pour lui expliquer.

Oh tu sais Edonice, damoiselle de Rastignac, nous sommes proches du but.
Si tu regardes bien par là tu le verras. Attends que je te porte pour que tu yvois mieux.

Il prit l'enfant dans ses bras sans qu'elle n'ait le temps de refuser.

Regarde par là. Tu vois cette ombre dans la brume, c'est le chateau dont le vieil Albert nous a parlé.On le verra mieux dans quelques pas.

Tout en lui expliquant, il avançait. Elle était dans ses bras, il passa sa cape par dessus les épaules de l'enfant pour qu'elle n'ai plus froid.

Ils arrivèrent ainsi devant la lourde porte de la demeure.
Renoan, ne lachant pas la petite, prit le heurtoir dans la main et donna trois grands coups fermes qu'ils entendirent raisonner.
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Edonice
Posté le: 26 Nov 2008 20:54

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Edonice entendit les trois coups et ils lui glacèrent le sang. Elle avait l'impression d'être devant les portes de l'Enfer. La petite espérait bien que personne ne viendrait ouvrir.

Elle tira sur la main de Renoan.

"Viens, ze crois qu'y a personne..."

La petite s'agrippa un peu au curé pour l'entrainer à nouveau à travers le marécage.

"Viens, y'a personne et c'est pas là qu'maman a pu grandir. C'est pas un château. R'garde y'a même des pierres qui tiennent plus. Z'veux pas connaître les zens qui vivent là. Z'préfère ma cabane !"

Edonice regarda une dernière fois vers la tour délabrée.

L'enfant sentit alors la chaire de poule s'emparer de son corps. Derrière les hautes murailles sombres, elle en était sure, elle avait vu une haute silhouette bouger.

"Viens faut y'aller ! on s'ra jamais rentré avant la nuit !"

Renoan

Localisation: Dunkerque
Posté le: 26 Nov 2008 21:30

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Renoan tenait à aller au bout de la démarche, pour que la petite n'ai jamais de regret. Vu l'état de la masure, il ne la laisserait surement pas ici, même si elle le suppliait.

"Viens, y'a personne et c'est pas là qu'maman a pu grandir. C'est pas un château. R'garde y'a même des pierres qui tiennent plus. Z'veux pas connaître les zens qui vivent là. Z'préfère ma cabane !"

"Viens faut y'aller ! on s'ra jamais rentré avant la nuit !"

Elle était terrorisée à n'en pas douter.

Tu as raison, nous allons rebrousser chemin, il n'y a personne ici, le vieil Albert a du se tromper.

Ils rebroussèrent donc chemin, Renoan se retourna une dernière fois vers cette demeure étrange, il y avait bien vu quelqu'un pourtant, il en était sur.

Pour accélérer le pas, il prit la petite fille dans ses bras, passer la nuit dans le marécage ne le tentait pas vraiment.
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Edonice
Posté le: 27 Nov 2008 13:21

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Edonice était maintenant dans les bras de Renoan. Ils traversaient à nouveau le marécage et elle avait l'impression que l'odeur était encore pire à la nuit tombée. Les bruits étaient beaucoup plus effrayants et la petite ne protestait plus d'être dans les bras du curé.

Elle voulait lui parler de l'ombre qu'elle avait cru voir, mais ne l'obligerait-il pas à y retourner. Et si sa grand-mère était encore vivante et qu'elle était là-bas, l'enfant serait sans doute obligée de quitter sa cabane pour cet endroit putride et sinistre.

Pourtant si Edonice avait des qualités, la curiosité était l'un de ses défauts.

"Dis, t'as rien vu toi non plus ? Hein ?"

Elle voulait être sure de ne pas être obligée de revenir dans cet endroit sinistre.

"Le vieux pêcheur a dû se tromper, ça peut pas être là qu'maman est née. Elle était duchesse en Guyenne, ses parents avait forcément un château et pas ... ça. NOn, tu crois pas ?"

Renoan

Localisation: Dunkerque
Posté le: 27 Nov 2008 21:16

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"Dis, t'as rien vu toi non plus ? Hein ?"

"Le vieux pêcheur a dû se tromper, ça peut pas être là qu'maman est née. Elle était duchesse en Guyenne, ses parents avait forcément un château et pas ... ça. NOn, tu crois pas ?"

Renoan était bien embarassé, il ne voulait pas mentir à la petite et parfois la vérité n'est pas toujours celle qu'on voudrait entendre.

Et bien, pour tout de dire, il m'a semblé voir une ombre, mais de toute façon personne n'a ouvert et de toute façon la demeure est trop délabrée pour accueillir une enfant Alors on a fait notre devoir en venant, maintenant on repart et on ne reviendra pas, pour sur.
Et j'ai franchement hate de prendre un bain moi, j'ai l'impression d'avoir dormi dans une caisse de harengs cuvée spéciale, tellement le marécage sent fort.

La nuit tombait vite, les lueurs de la ville dansaient faiblement au loin. Il pensa à sa petite Mélisende, elle devait encore pleurer ce soir, comme tous les soirs depuis que sa mère était partie, et elle ne se calmerait que dans ses bras. Cela lui fit presser le pas
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Edonice

Posté le: 28 Nov 2008 10:09

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"Une silhouette ? Tu dois t'tromper. T'es un peu vieux et moi z'ai d'bons yeux. Suis sure qu'y'avait personne."

L'enfant maintenant en était sure, quelqu'un était bien dans cette tour sinistre. Et ce quelqu'un pouvait être un membre de sa famille. Sa tante lui parut alors un réconfort beaucoup plus agréable que cette tour.

"Tu connais tata. Tu sais si elle r'viendra un zour ?"

La petite savait que son oncle et Félina était prêt à tout pour la sauver, même le pire. C'était cela l'honneur des Rastignac et il valait peut être plus que celui d'une famille de nobles.

La petie sortit de ses pensées en entendant Renoan parler d'un bain.

"Tu veux aussi prendre un bain ? Mais c'est une maladie dans c'te ville. Kaelle m'a d'jà faut prendre un bain hier, z'veux pas r'commencer, ça commence à bein faire. C'est parce qu'ya la mer ? Mais même maman sur un bateau m'faisait pas en prendre un chaque zour. Et avec tata z'en ai pas pris un en 6 mois."

Edonice souriait. Comme quoi il y avait aussi parfois du bon à être avec son oncle et sa tante.