Rastignac: le RP
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Rastignac: le RP

L'aventure Rastignac archivée ici. Bienvenue dans l'un des Rp les plus prolifiques des Royaumes Renaissants.
 
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 Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)

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*Jean-jean*
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MessageSujet: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeLun 17 Nov - 18:03

Jean-jean était quelque part, il ne savait où sur les routes du royaume. Ca causait encore français mais depuis des jours il tournait en rond à la recherche de la seule personne qu'il appréciait, son Eno.

Après le départ de lâche Guillaume et de sa catin de Duchesse, les deux mercenaires avaient décidé de reprendre la route. Le guerrier n'avait jusqu'à présent que piller le Sud du royaume, ils avaient décidé de remonter vers le Nord. Là au moins, le colosse n'était pas recherché.

Ils voyageaient depuis plusieurs jours depuis La Teste en Guyenne, quand le couple se sépara par une nuit de fort brouillard. Jean-jean avait continué à monter pensant qu'Enored était devant. Si elle voyageait plus vite grâce à son poids, le géant n'avait besoin que de peu d'heures de someil. Après plusieurs jours, il finit par se dire, qu'elle devait être derrière lui.

Le guerrier s'arrêta donc dans une ville divisée par un grand fleuve, ne sachant trop comment faire pour retrouver sa rouquine. Il n'avait aucune idée d'où elle pouvait être et comme ils n'avaient pas de but, impossible de savoir par où repartir.

Le colosse avait encore quelques écus du dernier pillage qu'ils avaient commis, de quoi tenir quelques jours, jusqu'à ce qu'il ait une idée. Il avait trouvé une cabane sordide, abandonnée près des bois et il s'était installé dedans. Ne voulant pas se faire repérer, il y menait une vie d'hermitte.

Pour la première fois depuis des années, il travailla honnêtement. Jean-jean ne savait rien faire d'autre que tuer et piller mais grâce à sa force herculéenne, il trouva à se faire embaucher sur un grand chantier. Chaque jour, il gagnait la carrière de pierres et passait le temps à cesser des cailloux. Le boulot était presque amusant, pas difficile pour lui et l'argent facile à gagner. La plupart du temps il souriait.

Il allait honnêtement acheter du pain et commençait même à savoir compter jusqu'à 6 pour donner assez d'écus à la jeune fille qui lui fournissait sa miche chaque jour. Jean-jean lui rendait son sourire chaque matin et commençait à songer quel effet cela pouvait faire de mettre une femme honnête dans son lit.

Les jours passaient et Jean-jean s'habituait à sa nouvelle vie. Il songeait même une nouvelle fois à changer de nom, quand il reçut un parchemin à la mine. On le lui remit le soir, comme il rentrait chez lui. Le colosse regarda l'homme qui le remit le parchemin en riant.


"Tu crois p't'être qu'j'ai une tête à savoir lire ?"

Le soldat ne comprenait pas très bien ce que voulait cet ouvrier au corps impressionnat.

"hein ?

-J'sais pas lire ! y'a quoi d'écrit là dessus ? J'ai encore rien fait d'mal ici."

Jean-jean avait saisit le soldat par le col de son vêtement, s'apprêtant à le frapper au visage.

"Y'a quoi d'écrit !

-Ténerve pas l'ami, je vais te le lire ton message :

"J'ai retrouvé ta trace. Reste où tu es je te rejoint au plus vite.

Enored"


Jean-jean lâcha l'homme en lui remettant sa tunique en place.

"Merci. A demain."

Maintenant il savait, il n'avait plus qu'à attendre, elle arrivait. Ce soir là il gagna sa cabane en souriant un peu plus aux étoiles.





(Ce rp sera posté sur la halle de Saumur dès que j'aurai accès au forum IG)
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 18 Nov - 20:20

La rouquine avait patiemment attendu Jean-Jean à Agen, pensant qu'il rebrousserait chemin lorsqu'il se rendrait compte qu'elle ne le suivait plus. Sur place, les gens la regardaient de travers, seul un couple de Roms l'avait accueillie sans aucun préjugé.

Mais plus le temps passait, plus les chances que Jean-Jean revienne la retrouver près de leur campement dans la forêt s'amenuisaient. Aussi, elle avait décidé de scruter les traces autour de leur campement. La pluie ne l'avait pas aidée, mais un beau matin, au nord du campement, des traces de sabots de cheval bien plus profondes que les autres, malgré les jours de pluie redonnèrent le sourire à la rouquine. Ce ne pouvait qu'être celle de Jean-Jean. Il devait être loin à présent. Elle s'en voulait d'avoir attendu. Comment le prévenir ? elle ne savait à moins que...

Dans une taverne, la rouquine vola une plume, un parchemin et un peu d'encre à un étudiant fin saoul. Elle sortit discrètement et s'installa dans un coin. Enored fit la moue. Elle ne savait que tracer quelques rudiments de gallique, en français c'était encore pire.

Tout aussi discrètement, elle entra dans une échoppe et demanda à un artisan d'écrire pour elle :

"J'ai retrouvé ta trace. Reste où tu es je te rejoint au plus vite.

Enored"


Reconnaissant certaines lettres, elle comprit que l'homme ne l'avait pas trompée. Pour le remercier elle lui "emprunta" un de ses pigeons voyageurs. Elle confia son parchemin au volatile puis parti faire des provisions au marché... honnêtement cette fois, pour passer le temps, la jeune femme avait travaillé à la mine.

Une fois les provisions pour la route faite, la rouquine retourna en forêt et siffla. Un hénissement, un bruit de sabot et son cheval apparut au détour d'un bosquet. La rouquine sourit et flatta l'encolure de l'animal. Elle grimpa sur son dos se pencha sur son col et murmura :


"en avant mon cheval... retrouve Jean-jean. Lui il t'a déjà retrouvé une fois à ton tour."


Faisant une confiance absolue à l'animal elle se laissa guider vers le nord, espérant que quelque part, Jean-Jean l'attendait.


Dernière édition par Enored le Sam 29 Nov - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeJeu 20 Nov - 17:51

Jean-jean attendait. Les jours lui paraissaient de plus en plus longs et lui, qui s'était amusé un temps à être honnête commençait à trouver cela irrémédiablement déprimant. Il poursuivait chaque jour sa tâche à la mine mais les tavernes et les pillages lui manquaient.

Ses doigts, ses dagues avaient des démangeaisons. Les lancer contre une cible sur le mur de sa cabane ne lui suffisait guère pour le détendre. Il avait envier d'une rapine mais cela signifiait prendre la route juste après, et Eno arrivait.

Le guerrier soupira. Quand ?

Il marchait dans sa cabane chaque soir comme un lion en cage. Avec l'ennui ses pensées n'étaient guère joyeuses et sa rancune face à Guillaume et à sa catin grandissait chaque jour.


"C't'à cause d'toi si j'suis là à attendre la seule qui m'a pas oublié. Si j'la retrouve ta nonne, j'la tue ..."

Le guerrier aurait aimé aller se soulager en taverne mais il avait peur de ne pouvoir se controler. Vider du vin, prendre un ou deux catins risquaient de réveiller encore plus ses instincts les plus bas. Ensuite il lui faudrait l'odeur du sang, la couleur du feu et les hurlements des suppliciés.

Jean-jean posa ses gros poings sur le mur, baissa la tête et la cogna à plusieurs rerpises contre le bois qui se fendit et se rompit avant que Jean-jean ne ressente quoique ce soit.


"Cul d'nonne ! V'là qu'j'dédruis la cabane !"

Enervé, il sorit de l'abris qui maintenant prenait le vent, gagna une brasserie qui fournissait la ville, acheta un tonneau contre quelques écus puisqu'il fallait être honnête et rentra en ronchonnant, son fut sur l'épaule.

Il le posa au milieu de sa masure, s'empara se son écuelle et entreprit de le vider consciencieusement bien décidé à prendre la première cuite de sa vie. Jusqu'à présent il avait toujours eu raison de l'alcool.


"Voyons si pour une fois, tu vas gagner, tit tonneau !"
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeJeu 20 Nov - 21:37

Jour après jour, la rouquine galopait. S'arrêtant régulièrement pour repérer les traces de jean-jean. Puis elle reprenait la route. A bout de force, un matin à l'aube, la jeune guerrière s'arrêta pour se reposer. Au pied d'un saule pleureur, elle s'endormit pensant que l'abri lui suffirait. En fin de matinée, réveillée par la faim qui tenaillait ses entrailles, la rouquine s'étira et regarda sa besace. Le baluchon avec le pain avait disparu. Furieuse elle vérifia sa besace, sa bourse et les quelques écus qu'elle contenait avait disparu.

Elle bondit sur ses pieds ... sortit son épée et réalisa qu'il était bien trop tard pour rattraper le voleur. Enored réfléchit un moment. Que faire aller en ville et porter plainte ? d'un autre côté ... elle se savait recherchée elle aussi savait on jamais.

La rouquine siffla et son cheval arriva. Elle grimpa sur son dos.

En route mon beau cheval ! plein nord ! jean-jean est surement impatient.

L'animal galopa il passèrent à coté de la ville la plus proche et Enored ne s'arrêta pas. Elle ne porterait pas plainte elle n'avait pas le temps mais elle se vengerai un jour c'était certain...
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeDim 23 Nov - 0:49

L'aube se levait à peine que Jean-jean était encore sur pied. Le tonneau lui, somnolait vide sur le plancher. Le guerrier avait encore gagné, il était aussi frais que la veille, de plus mauvaise humeur encore.

Il sortit de sa cabane et vit l'état de son champ. Les légumes avait l'air d'avoir poussé mais lui n'y connaissait rien. Les cailloux lui réussissaient, ça au moins il comprenait.

En gagnant la mine, le colosse passa par le marché au journalier et se toruva un employé pour la journée. Lui irait à la mine où il avait ses habitudes. La journée lui sembla plus longue que de coutume, il n'en pouvait plus de cette vie honnête à attendre sa rouquine.

En rentrant chez lui, il trouva son journalier, assis sur le banc devant la cabane, une pipe entre les lèvres. Jean-jean se fit discret, arriva dans le dos de l'homme et le saisit à la gorge.


"C'est comme ça qu'tu travailles pour moi, toi.

-Argh...

-Mais tu t'prends pour qui pour voler Jean-jean !"

Le colosse secoua l'homme avant de le jeter à ses pieds. Le journalier put enfin parler.

"Mais j'ai travaillé ..."

C'était plus que ce que le colosse pouvait supporter. Il leva sa botte et l'écrasa sur la face de l'homme lui cassant le nez dans un bruit épouventable.

"La prochaine fois tu voleras pas un bandit mais un gueu com'toi !"

Le géant leva l'homme par le col de sa chemise et le fond de ses braies.

"Dégage d'ici et quj'te revois pas sinon j'te tue. Et si tu t'plains, j'te découpe vivant en morceaux. Compris ?"

Jean-jean jeta l'homme sur le chemin terreux qui longeait sa cabane. Le journalier s'écrasa sur la face, abimant un peu plus son nez cassé. Le paysan se releva peiniblement, avançant en titubant sans demander son reste ses écus ni même oser protester de nouveau.

Le guerrier gagna sa cabane et ne put s'empêcher de rire lorsqu'il découvrit des choux rengés dans le fond dans un petit tas parfait.


"Bah ça m'fera toujours que'ques écus de gagné."
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeDim 23 Nov - 12:37

[Quelque part dans la campagne limousine]

La rouquine chevauchait en rase campagne. Depuis qu'on lui avait dérobée ses affaires, elle ne s'était pas arrêtée. Mais la faim et la fatigue eurent raison d'elle. Et la guerrière eut pitié de son cheval, avant de penser à elle même. Elle s'arrêta aux abords d'un village et laissa son l'animal s'ébrouer tranquillement, elle le regarda un instant s'installer près d'un carré d'herbe fraîche et le laissa se reposer.

Enored chercha un instant des traces sur la route boueuse. Difficile de déterminer si Jean-Jean était passé par là ou non. Elle les découvrit enfin bien plus profondes que les autres. Elles étaient de plus en plus fraiches.

La rouquine sourit et tourna son regard vers le village. Des cabanes de paysans entouraient une petite église. D'un pas décidé, elle s'avança, prenant le soin de remonter la capuche de sa cape sur ses cheveux roux, ce n'était pas le moment d'effrayer ces pauvres villageois. Elle laissa juste son visage dégagé, et cacha son épée sous un des pans de son vêtements.

Le village était presque désert, les hommes devaient être aux champs. Des femmes s'activaient ça et là à leur tâches ménagères. La rouquine frappa à la porte de la maison accotée à l'église.


- Entrez !

La jeune femme s'exécuta et entra.

- Bonjour ... damoiselle. Vous avez l'air fatiguée et affamée, voulez vous quelque chose à manger ?

La rouquine dévisagea le curé. Comment se permettait il de la juger ainsi au premier regard ?


- Merci non. Pas besoin de charité. J'ai besoin de votre aide pour écrire un mot. Je suis pressée.

- Un peu de repos ne vous ferait pas de mal ... insista-t-il

Enored fit non de la tête, libérant une mèche de cheveux et désigna les plumes, les parchemins et l'encrier.

Je ne sais pas ... écrire et j'ai besoin de prévenir un ... elle hésita un instant, ne voulait effrayer l'homme d'église un ami de mon arrivée.

L'homme regarda avec stupeur la mèche rouge s'échapper de la cape. Une mèche rouge il regarda le jeune femme plus attentivement, des yeux verts, l'homme prit peur.

- C'est comme vous voulez. Dites moi ce que je dois écrire.

- Jean-Jean. Je ne dois pas être très loin. Je suis près de ... là écrivez le nom de la grande ville la plus proche de votre village. Il devrait comprendre où je suis enfin normalement. Et signez Enored.

Alors que l'homme écrivait la rouquine de pencha vers lui et vérifier ce qui s'inscrivait sur le parchemin. Elle reconnaissait les lettres. L'homme s'appliquait à écrire sans oser relever les yeux vers elle. Un sourire narquois se dessina sur le visage de la guerrière. Lorsqu'il eut fini, il releva la tête, relu le parchemin et tendit le parchemin. La jeune femme le prit et le regarda.
Citation :

Jean-Jean.

Je ne dois pas être très loin.
Je suis près de Guéret.

Enored.


- Laissez moi vous offrir le pigeon pour l'envoyer.

[i]Sans attendre de réponse, il la guida vers le pigeonnier, et lui donna un des volatiles. La rouquine roula le parchemin et le glissa dans la bague du pigeon.


- Vol vers le nord bel oiseau. Trouve Jean-Jean murmura-t-elle. Puis se tournant vers l'homme. Merci. Adieu.

La rouquine tourna les talons et retourna vers la route. Une fois qu'elle était loin, le curé soupira de soulagement. Il y avait quelque chose d'étrange chez la jeune femme. De la violence mélangée à de la douceur semblaient se mêler en elle. Le mot sorcière s'imposa à son esprit.

Sur le bord du chemin, Enored siffla. Son cheval se rapprocha d'elle. Il était reposé. La rouquine grimpa sur son dos en souriant. Alors qu'il reprenait la route sur une simple pression du genou sur sa coupe, elle ouvrit sa besace et en sortit une miche qu'elle avait subtilisé au curé alors qu'il sortait de la maison pour lui offrir un pigeon. Cela la changeait des baies et des racines qui lui avaient servit de repas ces derniers jours.


En avant mon cheval on continue vers le nord !
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 25 Nov - 16:06

Jean-jean revenait tranquillement de la mine quand il vit un pigeon arrêté devant la porte de la cabane qu'il occupait.

"Toi, t'vas améliorer mon dîner. C's'ra mieux qu'du pain."

Lentement, le géant se pencha et ramassa un caillou plat. Il le posa bien à plat dans la paume de sa main et le lança d'un geste rapide et vif vers le volatile. La pierre percuta aussitôt le crâne du pigeon, s'enfonça dans la tête du piaf qui s'effondra mort, sur le pas de la porte.

Jean-jean le ramassa d'une mais et gagna l'arrière de sa cabane. Il le posa sur un tronc d'arbre, le temps d'aller chercher quelques brindilles pour faire une petite broche. Il alluma un feu sous le système ainsi conçu et retourna à son oiseau.

Il s'assit sur le tronc, prit le pigeon sur ses genoux et commença méthodiquement à le plumer. Il lui arracha tout le duvet, prenant soin de ne pas arracher les os avec.

L'oiseau nu fut ensuite proprement inciser d'une dague afin de le vider de ses organes. Jean-jean lui arracha tripes et boyaux qu'il essuya sur lui avant d'enfoncer un bâton de par en par du pigeon.


L'animal ainsi apprêter fut mit sur broches et Jean-jean se mit à tourner méthodiquement sa viande. Une fois, deux fois, trois fois, puis quelque chose l'intrigua à la patte de l'animal. Il le retira des flammes, vit un bout de papier qu'il arracha et déplia.

"Mais j'sais pas lire !"

D'une main, la branche avec l'oiseau déplumé, de l'autre, le parchemin, Jean-jean gagna à grandes enjambées la ferme la plus proche. Il fit irruption alors que la famille passait à table. Le visages se crispèrent ern le voyant.

"Nous n'avons rien, Messire, répondit le père.

-Mais j'veux juste qu'on m'lise le message."

Les yeux de Jean-jena ne purent s'empêcher de se poser sur la paysanne en songeant que cela faisait des jours qu'il ne s'était pas soulagé.

"Personne n'sait lire, Sire, ici. Nous ne sommes qu'des paysans."

Jean-jean hésita un instant, un dernier regard sur la poitrine de la femme :

"Pas le temps. Et j'peux trouver où quelqu'un à c'te heure."

Il savait qu'à la mine, l'homme qui lui avaut lu le premier message, ne serait plus à son poste, la nuit étéait tombée.

"Bah un curé ..."

Le guerrier déjà partait en claquant la porte. Un curé, il n'allait pas aller en ville, il tentait de ne pas se faire remarquer. Il quitta Saumur, et gagna le village le plus proche.

Le curé présidait sa messe du soir et manqua de s'étouffer quand il vit le géant couvert de sang entrer dans son église.


"Tout l'monde dehors, faut qu'j'cause au curé !"

L'homme qui était raisonnable poussa ses fidèles vers la sortie avant de se tourner vers le géant.

"Que puis-je pour vous, mon fils ?"

Le colosse attrapa l'homme d'église par son col.

"J'suis p't être pas futé, mais j'sais qu't'es pas mon père ! T'es pas plus vieux qu'moi.

-Non, non... vous vous méprenez, c'est le nom que nous donnons à tous ...

-Tais-toi, tu cherches à m'embrouiller ! Tu sais lire ?

-Oui, bien sûr ...

-Alors vas-y."

Jean-jean lâcha le curé et lui tendit le parchemin. L'homme s'en empara en tremblant.

"C'est un message pour Jean-jean. Etonnant cette double ...

-Continue c'est moi Jean-jean. C'est qui qui me veut quoi ?

-Un certein Enored.

-C't'une dame, demeuré ! La suite.

-Elle est à Guéret, elle arrive.

-C'est où ?

-Dans le Limousin, à quelque jours d'ici.

-D'accord, va prendre un plume et réponds :

Citation :
Enored,

Je suis toujours à Saumur. Je t'attends sans faire de bêtise.

Jean-jean.

Pour le pigeon, c'lui j'crois qu'il est pas prêt d'recvoler.

Le curé se leva sans oser lever les yeux vers le cadavre au bout de la branche.

-Je vais vous en donner un.

Quelques instants plus tard, un pigeon partait vers Enored et Jean-jean pouvait enfin faire son repas améliorer.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMer 26 Nov - 10:32

La rouquine chevauchait en pleine campagne lorsqu'un pigeon lui fondit dessus. La guerrière l'attrapa de justesse avant qu'il ne s'écrase au sol et vit qu'il était bagué. Un message pour elle certainement. Elle arrêta le cheval, délivra le pigeon de son message et déroula le parchemin.
Citation :

Enored,

Je suis toujours à Saumur. Je t'attends sans faire de bêtise.

Jean-jean.

Elle ne reconnu qu'une chose, son nom et celui du colosse. Une ville se dressait devant elle. La jeune femme n'avait aucune envie de s'arrêter mais là elle n'avait pas le choix.

La rouquine rabattit la capuche de son mantel sur le visage et entra en ville. Elle chercha un atelier d'artisan et poussa la porte.


- Bonjour damoiselle que puis-je faire pour vous ? Une nouvelle cape ? une jupe ? qu'est ce qui vous ferait plaisir ?

- Rien du tout ! je veux que tu me lises ça !

La rouquine tendit le parchemin.

- Bien sur bien sur ne vous fachez pas. Alors voyons ça. Enored, je suis toujours à Saumur. Je t'attends sans faire de bêtise. Jean-Jean.

La rouquine éclata de rire. Jean-Jean ne pas faire de bêtise c'était impossible.

- C'est où Saumur ?

- Un peu plus à l'ouest à un jour de marche.

- Enfin ! je ne me suis pas trompée !

Enored reprit le parchemin, sortit de la boutique de l'artisan et reprit la route. Elle aurait pu écrire, répondre au colosse mais ... elle avait envie de lui faire la surprise. Elle le retrouverait enfin le lendemain à l'aube ....
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeJeu 27 Nov - 14:45

Jean-jean n'avait toujours pas reçu de réponse à son pigeon. Il commençait à s'inquiéter sérieusement pour la rouquine. Ce matin il gagnait encore la mine pour la xième fois. Après trois le colosse avait toujours autant de mal.

L'ennuie ne faisait plus que le gagner, il l'envahissait. Casser des cailloux l'ennuyeaient. Même imaginer que c'était la tête de la catin de Guyenne ne lui suffisait plus pour mettre de l'ardeur au travail. Le responsable de la mine, aurait voulu le licencier depuis deux jours, mais un seul regard du géant lui suffisait pour s'abstenir. Le garde sentait bien que le guerrier le tuerait pour moins que ça. Après tout ce n'était que les écus du Comté, pas les siens.

Jean-jean attendait donc que le jours passent. Un nouvel employé travaillait chez lui et celui là il tenterait de ne pas le tuer s'il voulait vendre le lopin de terre qu'il avait volé pour avoir quelques écus pour Eno et lui même.

Encore un coup de pioche. Depuis combien de temps n'en avait il pas donné ?


"Ha Eno va falloir qu't'arrive vite car là j'vais bientôt plus pouvoir jouer au mouton. J'veux une taverne, une catin et une bourse à voler. Ras le bol d'casser des cailloux !"

Et Jean-jean laissait tomber sa pioche à ses pieds et s'assit sur le sol. Le responsable de la mine s'approcha à grand pas vers lui et s'arrêta devant le géant, la bouche ouverte, cherchant encore ce qu'il allait lui dire.

Le géant leva les yeux vers le garde et sourit.


"Vas y dis moi juste un truc qu'je puisse m'souvenir comment ça fait un crâne broyé entre mes poings."

L'homme devint livide, n'hésita même pas un instant avant de faire demi-tour et de retourner dans le poste de garde.

Jean-jean s'allonfea sur le sol, les bras derrière la tête et se mit à admirer les nuages.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeJeu 27 Nov - 15:39

La rouquine était arrivée dans la nuit. Les portes de la ville étant fermées, elle avait somnolé en rase campagne. Au lever du soleil, elle avait passé les portes de la ville, signifiant aux gardes qu'elle venait s'installer à Saumur.

Elle se dirigea vers la mairie afin d'être en règle avec les autorités et sortit avec un parchemin notifiant son installation. L'idée de vivre entre des murs ne lui plaisant guère, Enored décida de dénicher une cabane entre la ville et le lac. Elle s'attribua une cabane de pêcheur qui semblait abandonnée. La rouquine défit harnachement de son cheval pour le laisser libre de ses mouvements, elle savait qu'il reviendrait si elle l'appelait.

Une fois son installation en ville faite, plus pour éviter les ennuis avec les autorités que par envie de se sédentariser, la rouquine se mit en quête.

Jean-jean avait eut envie de rester honnête, cette idée la fit sourire. La guerrière laissa un moment son regard se perdre sur les abords du lac, cherchant à deviner où le colosse pouvait avoir élu domicile. Lui aussi se serait certainement mit à l'écart. Elle l'imagina paysan et sourit à nouveau. Un mouvement non loin d'elle tira la rouquine de sa rêverie. Un pêcheur la regardait avec insistance en avançant vers elle. Peut-être lui serait-il utile. Elle le laissa approcher.

Bonjour damoiselle vous semblez perdue.

Non point. Je cherche un ami. Un colosse...


Vous avez le géant féroce pour ami ? Il travaille à la mine tous les jours là bas. Le pêcheur désigna une direction du doigt, tourna les talons et s'enfuit presque en courant.

Cette fois, la rouquine éclata de rire. Jean-Jean n'avait pas été si sage que cela apparemment.

Enored suivit le chemin indiqué. En arrivant vers la mine, elle vit des villageois qui évitaient soigneusement un homme allongé. Le rouquine sourit et marcha droit vers lui.


N'y allez pas damoiselle surtout ...

Ne vous en faites pas je sais ...

La rouquine s'approcha du colosse qui avait le regard perdu dans les nuages et se planta à ses côtes.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeVen 28 Nov - 13:34

Jean-jean était perdu dans ses ... dans les nuages lorsqu'un ombre vint lui gacher le spectacle.

"J't'avais prévenu ! J'te tue c'coup-ci !"

Sans bouger une autre parcelle de son corps, il tendit ses doigts, attrappa fermement le mollet et tira violemment desuus. Le corps tomba lourdement en arrière à côté de lui.

"T'es mort."

En un bond, Jean-jean fut sur le corps, l'écrasant de tout son poids. Dans la main, il avait déjà une dague qu'il avait arraché à sa ceinture et l'avait posée sur la gorge de son ennemi.

Il le regarda alors bien en face :


"Eno ? Eno, c'est toi ?"

Le géant ne réalisait pas encore vraiment qu'il était en plus en train d'étouffer lajeune femme sous son poids considérable. Il fallut qu'elle change de couleur pour que Jean-jean bouge enfin.

"Suis désolé ! J'croyais qu'cétait l'autre crétin."

Doucement mais maladroitement il l'attrapa par les épaules et la remit sur ses pieds. Puis il épousseta un peu brutalement les vêtements de la jeune femme pour en enlever la poussière.

"T'es enfin là ! J'en pouvais plus ! Allez viens, j'ai un tonneau à la cabane, tu vas m'dire comment c'est passé ton voyage. Ta mine est pas bonne. T'es malade ?"

Il quittait l'enclos de la mine. En un regard, les soldats se turent et quand Jean-jean tendit la main pour avoir son salaire, les écus tombèrent sans qu'il n'eut besoin de s'emporter.

"T'as vraiment pas l'air bien. T'veux qu'j't'attrape un lapin pour manger ?"
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeVen 28 Nov - 17:06

Cela faisait un petit moment que la rouquine patientait. Jean-jean perdu dans ses pensées ? impossible se dit-elle. Mais elle ne voit pas le coup venir lorsqu'il lui attrape la cheville. Le voilà sur elle. La rouquine étouffe de rage, avoir un homme sur elle elle ne supporte pas.

"Eno ? Eno, c'est toi ?


La rouquine hoche la tête tout en fusillant le colosse du regard. Ecoeurée par ce contact si inattendu, elle blêmit un peu plus à chaque instant. Aucun mot ne s'échappe de la bouche de la jeune femme qui revit le calvaire qu'elle a connu quelques mois plus tot.

"Suis désolé ! J'croyais qu'cétait l'autre crétin."


Enfin Jean-jean la libère et l'aide à se relever. Elle n'a pas encore dit un seul mot. Revenant doucement à l'instant présent, elle tente un vague sourire lorsque le géant ote maladroitement la poussière qui macule ses vêtements.

"T'es enfin là ! J'en pouvais plus ! Allez viens, j'ai un tonneau à la cabane, tu vas m'dire comment c'est passé ton voyage. Ta mine est pas bonne. T'es malade ?"

La rouquine se met en chemin et suit le géant. Elle sent quelle retrouve des couleurs petit à petit même si la remarque de Jean-jean lui prouve ce qu'elle redoute.

"T'as vraiment pas l'air bien. T'veux qu'j't'attrape un lapin pour manger ?"

Elle aurait rit s'il n'avait pas lourdement insisté sur son état en voyant le garde trembler lorsqu'il lâcha le salaire du colosse au creux de sa main.


Tha mi bochd *... j'ai connu mieux et j'ai faim. J'ai manqué de ... prudence sur la route. On m'a piqué mon sac avec mon pain pendant que je dormais. Pressée de te retrouver j'ai galoper. Mais me voilà maintenant on oublie ça.


La rouquine préféra éviter de parler de "l'incident" qui l'avait fait réagir ainsi et plus traumatisée que les quelques jours sans manger qu'elle venait de passer...



(* je ne vais pas bien)
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeLun 1 Déc - 17:04

Jean-jean passa un bras autour des épaules d'enored pour la réconforter en la secouant légèrement, enfin un peu trop tout de même.

"T'inquiète ma rouquine, c'ui qui t'a piqué tes affaires on va s'le faire. Personne touche à mes amis sans passer pas la lame d'une d'mes armes."

Le colosse guidait la jeune femme sur les routes de Saumur vers sa cabane.

"Attends !"

Le géant venait de voir un buisson bougé. En un éclair, il avait sa dague à la main, franchit l'obstacle de verdure et revint bien vite, un lapin, la gorge traversée d'une lame.

"Avec ça t'ira mieux !"

Jean-jean sourit à Enored avant de reprendre la route.

"Et dès qu't'iras mieux on s'f'ra l'église ou un bourgeois et on quiit'ra c'te ville pour où tu veux. Moi du moment qu'y d'la cusse et d''lor, tout va bien !"
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeSam 6 Déc - 22:11

La rouquine sourit en écoutant Jean-Jean. Le contraste entre la cruauté dont il pouvait faire preuve et les attentions qu'il avait envers ceux à qui il tenait étaient surprenants et parfois déroutants. Lorsqu'il lui demanda d'attendre elle s'inquiéta de la suite mais ... c'était leur diner qu'il était parti chercher. Son sourire la réconforta. Les jours qu'elle venait de passer étaient éprouvant, mais c'était pour le retrouver et ça en valait la peine.

Enored ne savait pas pourquoi elle s'était attachée ainsi à cette brute sanguinaire. Peut être parce qu'elle savait que sous son aspect rude et un peu idiot, elle devait se l'avouer qu'il n'était pas très futé, il avait un coeur d'or pour ses amis.

"Et dès qu't'iras mieux on s'f'ra l'église ou un bourgeois et on quiit'ra c'te ville pour où tu veux. Moi du moment qu'y d'la cuisse et d''lor, tout va bien !"


Cette phrase la tira de ses pensées... Jean-Jean resterait toujours Jean-Jean.

Laisse moi un ou deux jours pour récupérer et après on ira mettre un de tes plans à exécution. Je rêve d'un repas et d'un ... vrai lit. Enfin ... d'autre chose que le dos de mon cheval. Elle s'arrêta un moment. Pourquoi tu te diriges vers la cabane où j'ai élu domicile ... comment tu sais que ... le trou dans le mur c'était toi ? c'est ta cabane ?

La rouquine désigna du doigt la masure qu'elle croyait inhabitée et où elle avait déposé son baluchon quelques heures plus tôt. Son cheval broutait de l'herbe non loin de là. A l'idée qu'elle avait choisit la même masure délabrée elle ne put s'empêcher de rire.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 9 Déc - 16:32

"Bah oui c'est ma cabane, là qu'j't'ai attendue pendant ces longs jours d'ennuis. J'en peux plus d'travailler à la mine et d'regarder passer les filles. Faut qu'on s'bouge dès qu't'iras mieux."

Le colosse passa devant le cheval qu'il avait déjà une fois retrouvé pour elle et ouvrit sa modeste masure.

"J'te laisse préparer not' dîner et aussi t'laver un peu ..."

En disant ces mots la brute avait rougi. Enored n'était pas une femme comme les autres pour lui. Elle était bien la seule qu'il n'imaginait pas ployant sous ses assauts.

"J'vas aller faire un tour en ville, voir l'souvenir qu'on emportera d'ici avant d'partir. Ca fait longtemps qu'j'm'suis pas fait une église quand même. Et si c'était une cur'tone ..."

Peu importait pour Jean-jean qu'elle fut belle ou moche, jeune ou vieille, une femme qui se débattait, restait pour lui le plus grand des bonheurs.

"A plus tard ma belle, j'suis rapid'ment d'retour."

Le colosse quitta la cabane, espérant trouver quelques réjouissances.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 9 Déc - 23:54

La rouquine regarda le colosse s'échapper vers la ville. Il y avait chez lui tellement d'incohérences et de contradictions. Elle ne savait que penser, la seule chose qui lui importait c'était qu'il la respecte et qu'il ne la touche pas.

Un rapide coup d'oeil dans la cabane, la jeune femme repéra un broc et un baquet. De quoi faire une toilette sommaire. Elle trouverait bien plus tard une rivière ou un ruisseau pour se laver correctement. La jeune femme se dirigea vers le lac ou elle remplit un seau d'eau. Puis elle revint vers la cabane versa l'eau dans le baquet et retira ses vêtements. En voyant l'état de son tas de fripes, elle se dit qu'il faudrait qu'elle en "récupère" d'autres.

La rouquine fit un brin de toilette rapide et se renfila ses vêtements. C'est à ce moment là qu'un ouvrier entra, un panier de légumes plein les bras. L'homme la regarda terrorisé.


- Latha math lança-t-elle. L'homme palit un peu plus. Enored se rendit compte qu'une fois de plus elle avait parlé gaélique.

- Bonsoir, reprit-elle. Vous avez travaillé pour Jean-Jean ?

- Oui m'dame. V'la ses légumes. Y m'a pas payé.

La rouquine fit la moue, elle n'avait pas un écu sur elle depuis qu'on lui avait volé le sac contenant toutes ses affaires.


- Posez les légumes et attendez dehors. Je vais essayer de trouver sa bourse. Mais il m'en voudrait si je vous montrais où c'est.

L'homme obéit et sortit. La rouquine s'accroupit et à l'aide d'une dague descella une pierre devant la modeste cheminée. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Ainsi ... depuis "Le poulpe et la licorne de Guillaume", le colosse gardait toujours le même type de cachette. La rouquine prit la somme convenue et remit la pierre en place. Lorsqu'elle sortit l'employé de Jean-Jean attendait avec une sorte d'impatience anxieuse. Elle déposa les écus dans la main de l'homme qui partit aussi tot en courant. Enored éclata de rire. Même en restant sage, le colosse ne pouvait s'empêcher d'effrayer les gens.

La guerrière retourna dans la cabane et se mit à faire du feu. Elle versa de l'eau dans le petit chaudron qui pendait à la crémaillère de la cheminée. Le temps que l'eau chauffe, elle dépeça et découpa le lapin. A part le ragout irlandais que sa mère faisait, elle ne savait pas faire grand chose. Elle lança les morceaux de lapin dans le chaudron, puis tailla quelques légumes en tranche après les avoir épluchés. Elle les jeta dans l'eau et laissa le tout mijoter en attendant le retour de Jean-Jean.

La rouquine s'assit sur une des deux chaises de la cabane et plongea son regard dans les flammes. Elle se mit à somnoler, le colosse la réveillerait bien lorsqu'il rentrerait.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeJeu 11 Déc - 17:25

Jean-jean avait beau chercher, il ne trouvait rien à piller dans ce bourg. L'église était miteuse, les maisons semblaient vides et pas même une demeure de nobles à piller. Un village fantome. Ca trimait juste pour pouvoir acheter sa nourriture et ne rien faire d'autre. Pitoyable.

Le colosse commençait à désespérer. Ils allaient devoir quitter cette ville abandonnée au plus vite, c'était trop déprmimant. Et revenir bredouille près de son Eno ... Elle allait penser qu'il s'était ramoli.

Il marchait sur la route déserte menant à la cabane lorsqu'il entendit le bruit d'un chariot qui venait dans son dos. Sans même se retourner il avait deux lames dans la main. Peu importait qui était ce, dans une ville fantome, il n'y avait pas plus de police qu'il n'y avait d'habitants.

Un demi-tour sur lui-même, et la première lame partit. Sa dague se planta aussitôt dans le cou du conducteur. La seconde en main y resta. L'homme était seul et il était mort. Le seul souci était que le cheval s'était emballé en voyant l'arme passer près de lui.

Il fonçait sur la route, dépassa Jean-jean en trombe. Le géant s'accrocha au chariot qui le traina sur plusieurs mètres avant qu'il ne parvienne à se hisser dedans. Le chariot était déjà loin quand il parvint à l'arrêter. heureusement l'hommé était encore sur son banc. Le guerrier trouva sur lui une bourse bien maigre qui lui valut pour toute sépulture d'être jeté sur la route dans la poussière de la carriole qui faisait demi-tour.

La charette était vide et Jean-jean se retrouvait avec pas grand chose. Il arrêta le cheval, décrocha le chariot avant de monter à cru l'animal. Au moins il avait recupérer cette bête et quelques écus pour Enored.

Il revint au galop à la cabane, ouvrit violemment la porte :


"Eno ! J'ai un cadeau !"
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeSam 13 Déc - 21:51

Regardant les flammes danser, Enored n'avait pas senti le sommeil venir. Comme à chaque fois qu'elle fermait les yeux, ses rêves étaient peuplés de cauchemars. Elle revoyait la trahison de l'homme qu'elle aimait, la mort de ses frères, le prix de son "voyage" en bateau vers ce royaume où personne ne semblait vouloir d'elle en dehors d'un colosse brutal et au grand cœur.

"Eno ! J'ai un cadeau !"

La rouquine sursauta. Elle fixa Jean-Jean un moment avant de réaliser où elle était. Puis elle se leva doucement et s'approcha du géant.


Qu'as tu trouvé ? cette ville semble si ... commune aux autres. Au moins à la Teste on avait du nobliot à se mettre sous la dent.

La rouquine plongea son regard vert dans celui du géant. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle faisait à ses côtés. Mais elle s'y sentait en sécurité.

Tu m'as manqué.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeLun 15 Déc - 18:01

Jean-jean sourit à la rouquine.

"Toi au moins, tu m'abandonneras pas..."

Le colosse prit Eno par les épaules pour une accolade qui resta somme toute assez virile. Pour ses besoins d'homme, il avait les catins.

"J'me suis ramené un cheval et une maigre bouuse pour toi. J'crois qu'il est temps d'partir d'ici, c'est trop désert. J'ai plus d'champ et aucune raison de rester, j'crois qu'la ville n'est peuplée que d'adeptes d'la secte des Tamago, qui ont fait veou de silence et qu'on jamais un sou sur eux. En plus y'a même pas un bordel dans l'coin."

Jean-jean donna sa bourse à sa compagne de route et gagna le feu avec la marmite.

"On va encore manger d'ton ragout !"

Heureusement pour lui, Jean-jean n'était pas difficile et il ne demandait pas à Eno d'être bonne cuisinière.

"J'pense qu'on va passer la nuit là et voir ailleurs si on y est."

Le géant sourit en apportant à la jeune femme une écuelle.

"T'as repris des couleurs et une ville où y'a qu'à casser du cailloux pour je ne sais quel nobliau, ça m'plait pas."

Jean-jean se tut engloutissant son ragout en homme dans la stature imposait des repas copieux chaque jour.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 16 Déc - 17:00

La rouquine sourit en écoutant Jean-Jean en effet, elle ne savait faire que du ragout. Dans son enfance ce n'était pas la cuisine que sa mère lui avait apprit. Et sur les bateaux, il y avait toujours eut un "cuisiner"...

C'est bien que tu as un cheval, c'est pas drôle de marcher à côté d'un cavalier ... même si tu cours vite.

Enored fit un clin d'oeil à Jean-Jean puis avala son ragout.

On reprend la route alors ?

Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Repartir à l'aventure aux côtés du colosse lui plaisait au plus haut point. Elle savait bien les risques encourus mais s'en moquait. Elle repensa à ce que son père disait. "La mort est une journée qui vaut d'être vécue..." Il avait raison, surtout lorsqu'on était accompagné de gens que l'on appréciait.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 16 Déc - 17:12

Le soleil se levait. Jean-jean s'était levé avant l'aube et il avait déjà préparé les chevaux. Ils allaient descendre vers le Sud, voir si la ville de Thouars était plus propice à une vie plus vivante.

Lorsqu'il rentra dans la cabane, Eno était déjà debout et elle avait rassemblé leurs affaires.


"Allez en selle, ma belle. Et cette fois gare à celui qui te voudra du mal !"

Le colosse lui sourit avant de prendre son baluchon et de le jeter sur son épaule, quittant la cabane sans un regrad pour l'abris qu'il avait occupé plusieurs semaines. Cette ville ne serait pas pour lui un bon souvenir. Il n'y avait rien à faire et la situation semblait désespérée tant la secte des tamagos avaient envahie la cité.
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MessageSujet: Re: Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean)   Les retrouvailles (Les années de brigandage d'Enored et Jean-jean) Icon_minitimeMar 16 Déc - 23:38

"Allez en selle, ma belle. Et cette fois gare à celui qui te voudra du mal !"

La rouquine sourit et quitta la bicoque. Elle était encore fatiguée, mais l'idée même de partir avec Jean-Jean lui redonnait force et courage. Elle ramassa son maigre baluchon, décidant qu'elle devrait "trouver" des vêtements plus convenables que les haillons qu'on lui avait laissé. Cet homme elle l'aurait un jour. C'était certain !

Elle grimpa sur le dos de son cheval, et comme à son habitude, elle lui murmura à l'oreille "vers le sud mon beau cheval" Elle resserra ses cuisses autour de la croupe de la monture qui se mit en route immédiatement. Enored se tourna vers Jean-JEan


Allez ! en route !


Elle eut un petit rire. Le lendemain, ils seraient dans une autre ville, un ailleurs qui peut être leur permettrait de vivre de nouvelles aventures.
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