Rastignac: le RP
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Rastignac: le RP

L'aventure Rastignac archivée ici. Bienvenue dans l'un des Rp les plus prolifiques des Royaumes Renaissants.
 
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 "Terreur nocturne"

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Enored
Mercenaire
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Enored


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Date d'inscription : 25/08/2008

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MessageSujet: "Terreur nocturne"   "Terreur nocturne" Icon_minitimeSam 18 Oct - 20:54

(A force de lire des thrillers, voilà que je me mets à en écrire. Je sais pas jusqu'où ça me mènera, mais en voici la première esquisse.)

2h45 à la pendule du restaurant. Le gérant montrait des signes d’impatience face à une bande de joyeux drilles. Après cette soirée bien arrosée, Juliette, petite brune aux yeux verts, décide de laisser sa voiture sur le parking. Elle paye la part de son addition au patron, fume une dernière cigarette en compagnie de ses amis et rentre chez elle à pied.

Les rues de la ville son paisible, les habitants endormis n’entendent pas les pas pressés de ses chaussures à talons claquer sur les pavés. Embrumée par l’alcool, la jeune femme se sent mal à l’aise dans les rues de cette ville qu’elle connaît si bien. Une impression lui noue les entrailles. Elle est certaine d’être suivie. Elle accélère le pas. S’arrête pour écouter et n’entend que le bruit de son propre cœur qui cogne. Pas de pas derrière elle.

Juliette tente de respirer pour se calmer, allume une cigarette. Mais la sensation angoissante la reprend. Elle jette la cigarette à peine entamée et l’écrase du bout du pied. Elle reprend sa course. Son cœur accélère. Son souffle est court. Son loft n’est plus très loin. Bientôt la délivrance. La sécurité du digicode du bas de l’immeuble.

En tremblant elle fouille dans son sac à main. Ses doigts ne trouvent pas ses clés immédiatement. La panique la submerge. Elle aurait envie de vider son sac sur le trottoir. Mais elle est suivie elle en est certaine. Elle court presque à présent. Un petit tintement se fait entendre tout près d’elle. Elle sursaute. Elle a envie de hurler. Elle accélère encore, sa course est rendue difficile par ses talons. Le tintement accélère aussi. Alors… elle comprend et a envie de rire. Le bruit provient de la poche de sa parka. Elle y glisse la main et trouve la froideur réconfortante du métal de ses clés.

Juliette s’arrête pour reprendre son souffle. Tu as vraiment trop bu ma vieille. Mais l’angoisse est là présente. Tapis d’en l’ombre quelqu’un la surveille, elle en est convaincue. Vingt mètres, il lui reste vingt mètres. Elle suffoque lorsque ses clés lui échappent des mains et tombent sur le sol. Elle hurle lorsqu’un chat saute d’une fenêtre. L’animal a failli faire exploser son cœur.

La porte de l’immeuble enfin ! Tremblante, elle glisse la clé dans la serrure. Bordel mais pourquoi ça marche pas ? Elle réalise qu’elle tente d’ouvrir avec la clé de son bureau. Lundi l’boulot ma grande ! Pas avant ! Fébrilement, le jeune femme change de clé, la fait pénétrer dans la serrure et le déclic se fait entendre. Ne laissant pas le groom fermer la porte, elle la pousse avec force et s’y adosse, pensant ainsi faire barrage à son poursuivant. Tu devrais arrêter de lire des thrillers … ça ne te réussit pas !

Reprenant enfin son souffle tranquillement, elle ne voit pas l’ombre qui l’observe derrière la porte vitrée de l’entrée de l’immeuble. Elle allume la lumière et entreprend de monter les marches qui mènent à son appartement. Elle a peur, encore et toujours peur. Les histoires de serial killer de ses romans la poursuivent. Tu as trop d’imagination ma fille ! Allez une bonne douche, un cigarette et au lit ! Elle ouvre la porte de l’appartement et referme à double tour. Une main tremblante sur l’interrupteur et l’appartement prend vie. Un bond raisonne au loin. Mistigri, son chat tigré arrive, s’étire et vient se frotter à ses jambes.

Juliette se baisse et caresse le dos rond de l’animal. Peu à peu, dans la sécurité de son loft, elle retrouve son calme. Se trouvant ridicule, elle se dirige d’un pas léger vers la salle de bain. Ses vêtements glissent au sol et elle entre dans la cabine de douche sans se rendre compte qu’une paire d’yeux l’observe. L’eau qui coule sur sa peau chasse la peur qui la tiraillait il y a quelques instants. Elle passe ses mains sur son visage, prend son savon qui lui échappe en glissant. Elle râle, se baisse et le rattrape. Avec douceur, Juliette savonne son corps en se disant qu’elle préfèrerait les mains d’un homme aux siennes. Elle repose son savon et laisse l’eau bouillante rincer la mousse. Elle ferme les yeux restant ainsi un long moment. Le sommeil l’attire.

La jeune femme ferme les robinets, pousse la porte de la cabine de douche et attrape une serviette qu’elle noue autour de sa taille. Elle sort de la salle de bain et se dirige vers le salon. Elle attrape un paquet de cigarette, en sort une tige et l’allume. Elle tire une bouffée, ferme les yeux et penche la tête en arrière. Elle revoit Maxime, assis en face d’elle au restau. Il est séduisant. Mais lui ? que pense-t-il d’elle. Quelque chose vibre dans son sac. Son portable. Juliette secoue la tête et ne regarde pas de quoi il s’agit. Ca attendra qu’elle ait cuvé. D’un pas nonchalant, elle se dirige vers la cuisine. Attrape un verre dans un placard, en ouvre un autre, attrape une bouteille et se sert une grande rasade de Saint Nicolas de Bourgueil. Son vin préféré … t’as déjà assez bu … tant pis y’a personne pour me faire la morale ! pense-t-elle en riant. Après tout, elle est rentrée à pied non.

Juliette hume le parfum délicat du vin, en boit une gorgée et se dirige vers le salon. Une main sur l’interrupteur et l’étage s’illumine alors que la pièce où elle est plonge dans la pénombre. Mistigri la précède dans les escaliers. Elle grimpe les marches doucement, laisse tomber sa serviette et s’assied sur le bord du lit. Elle écrase le mégot fumant dans un cendrier et dépose le verre de vin sur sa table de nuit avant de se relever pour éteindre le plafonnier. Connaissant parfaitement l’appartement, elle se dirige vers la table de nuit pour allumer la lampe de chevet lorsqu’un feulement retentit. Quelque chose de moud et poilu sous son pied, une vive douleur à la cheville la font trébucher. Elle manque de tomber tête la première sur le parquet. Et merde le chat ! Reprenant difficilement son équilibre, Juliette attrape enfin le fil de la lampe de chevet et actionne la poire. Une touffe de poils gris à l’endroit où se tenait le chat quelques secondes auparavant lui arrache une moue dubitative. Pauvre bête… mais fallait pas rester dans mes jambes tu le sais pourtant.

La jeune femme défait son lit et se glisse sous l’édredon avec bonheur. Elle sait très bien qu’elle n’arrivera pas à s’endormir après une telle soirée. Aussi, elle attrape un nouveau roman, son verre de vin et part pour une nuit de lecture. Son verre de vin fini, elle le pose au sol et se remet à lire. Plongée dans la lecture, elle ne sent pas le sommeil s’emparer d’elle. Le chat s’installe à ses côtés alors que Morphée l’accueil dans ses bras bienveillants. Le livre tombe au sol, le chat change de place. Juliette ne bouge plus et dort d’un sommeil lourd peuplé de rêves étranges.

Au milieu de l’après midi, elle pousse un hurlement. Il y a quelqu’un dans la pièce elle en est sure. On a posé une main sur sa hanche. Elle frappe avant même d’ouvrir les yeux et ne sent qu’un pelage doux et chaud sous sa main. Idiot de chat ! Tu m’as flanqué la frousse ! Elle se dresse dans son lit. Un doute l’envahit. Avait elle posé son livre par terre hier soir ? Avait elle éteind la lumière ? A présent elle est persuadée qu’il y avait quelqu’un et qu’on a tenté de la tirer de son lit en lui attrapant la taille. Le cœur de Juliette fait un bond lorsqu’elle entend un bruit en bas. Elle s’enroule dans son drap, descend prudemment les marches qui mènent au salon. Un coup d’œil circulaire, l’appartement est vide. Pourtant ce bruit elle l’a entendu. Un détail attire son regard. Son sac à main est renversé par terre.

Les mains de Juliette tremblent. Elle entend du bruit dans son dos et pousse un hurlement lorsqu’elle se retourne. Ce n’est que le chat une fois de plus. Elle entre dans la cuisine, ouvre le frigo et boit une grande rasade de lait à la bouteille. S’adossant contre la table de travail, la jeune femme tente de retrouver son calme. Pourquoi se sent-elle observée ainsi ? Il n’y a aucune raison. Elle est en sécurité dans son appartement tristement vide de toute présence humaine. Pourtant dans un coin de sa tête quelque chose lui dit qu’elle n’est plus en sécurité nul part. Elle jette un coup d’œil par le balcon. Le ciel est clair, et un soleil pale illumine cette journée d’octobre. Elle a rendez vous à 16h00 pour boire un café avec son amie déprimée. Il est temps de s’habiller. Elle en profitera pour récupérer sa voiture.

Toujours enroulée dans son drap de bain, Juliette se dirige vers la salle de bain. Elle allume la lumière, avance vers la cabine de douche mais cette fois elle n’a pas le temps de pousser de cris. Une main se pose sur sa bouche, elle sent le froid de l’acier lui trancher la gorge. La main libère son visage, mais à la place d’un cri elle ne peut que laisser s’échapper un infâme gargouillis. Le liquide chaud coule le long de son corps alors que la vie la quitte aussi lentement que son corps semble trembler. Cette fois … ce n’était pas le chat. Elle ne ressent plus de douleur lorsque sa tête frappe le carrelage. Les yeux grands ouverts, Juliette gît sur le sol de sa salle de bain. Sans vie…

Mistigri ne comprend pas ce qui se passe. Il se frotte à sa maîtresse qui ne réagit pas. Il lui donne des coups de tête, elle ne bouge pas. Il miaule, elle ne répond pas. Il ne reconnaît pas l’homme qui se tient près du corps de Juliette. Il hérisse des poils et crache sur l’inconnu. Ce sera le dernier geste de ce malheureux chat. L’homme se penche sur le chat et l’attrape par la peau du cou. D’un geste vif, il lui tranche la gorge à son tour.

Au loin, le téléphone de Juliette retentit. L’homme abandonne le chat. Lorsque le répondeur s’enclenche, il est déjà loin dans la rue et s’éloigne d’un pas rapide…
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