Le Blanc Bec et la Sauvageonne.

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Depuis leur départ de Tarbes, les quatres voyageurs n'ont quasiment pas fait de pause, ne cessant de marcher et s'attardant le moins possible dans les villes de l'Armagnac où ils ne sont pas les bienvenus ainsi que dans celles du comté de Toulouse.

Les voilà arrivés dans la ville de Rodez, capitale s'il en est. Comme d'ordinaire, ils établissent un campement en dehors des murailles de la ville.

Devil, connu pour sa sociabilité, fuit toujours autant les villes et préfère rester à l'extérieur à chaque halte qu'ils font, afin qu'ils ne se fassent pas trop remarquer. Edonice passe beaucoup de temps avec lui, toujours dans ses basques, à lui poser des milliers de questions. Si elle s'est un peu rapprochée de la Féline, elle semble plus proche de son oncle que de sa tante. Felina cependant garde toujours un oeil sur elle, ne voulant pas qu'elle s'enfuit à nouveau. Elle semble avoir oublier un peu le chat de Saian, laissant Cul-Sec tranquille.

Une fois le campement de fortune installé, et alors qu'Edonice se repose, Felina laisse son frère la surveiller.

La Féline se tourne alors vers Saian :

Une "virée" dans la ville, histoire de faire connaissance avec les autochtones ça te tente Blanc Bec ?

Félina semble bien décidée à profiter d'un moment de détente après ces trois jours de marche, et surtout d'un moment seule avec Saian.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Une fois ses appréhensions quant au comportement éventuellement gênant de la gamine apaisées, le jeune homme se laisse aller aux joies du voyage, découvrant des nouveaux paysages par ci par là.

Cependant, parcourir ainsi les routes n'est pas de tout repos, et il n'y est pas particulièrement habitué. En effet, lorsqu'il voyage seul, Saian s'arrête dans toutes les villes quelques jours, puis s'y attarde quelques semaines si elles lui plaisent.

Cela fait depuis le déménagement de Montbrisson qu'il n'a pas marché aussi longtemps sans s'arrêter. C'est donc exténué qu'il aide à monter le campement. Alors qu'il se laisse aller à quelques minutes de repos une fois l'ouvrage achevé, Felina s'approche pour lui proposer une balade en ville.

Virée en ville ? On fait une pause ?? Youhouuuuu!!! A la bièèère!!!

Un instant lui suffit pour se dresser sur ses jambes, toute trace de fatigue disparue de son visage au profit d'un large sourire.

Ben alors t'es encore là ? Qu'est ce tu fait ??

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Virée en ville ? On fait une pause ?? Youhouuuuu!!! A la bièèère!!!

Félina se retient à grand peine d'éclater de rire à la réaction de Saian, lui qui deux minutes en arrière semblait mort de fatigue et ne plus pouvoir mettre un pied devant l'autre, semble désormais plus en forme que jamais. Le chaud et le froid cet homme, à n'en pas douter ... Les yeux de brun pétillent comme ceux d'un enfant à qui on aurait promis une friandise.

Bière ... mais tu rêves tout debout mon p'tit père ... songe t-elle sans le dire alors qu'un sourire machiavélique se dessine sur son visage.

Ben alors t'es encore là ? Qu'est ce tu fait ??

Le sourire de la Féline s'efface comme par enchantement pour laisser place à une grimace alors qu'elle étouffe un grognement, typiquement félininen.

Humpf .... du calme Blanc Bec !!! Y a pas le feu au lac que je sache, c'est bon on y va !!

Un dernier regard vers son frère qui lui sourit et vers la gamine qui dort et la Félina suit le jeune homme qui a déjà pris la route du village.

Heyyyyy !! attends moi !!! S'pèce d'ivrogne !!!

Saian qui disait peu avant qu'ils ne s'arrêtent qu'il ne pouvait plus avancer, court presque désormais pour rejoindre les tavernes du village ...
La Féline est obligée de courit elle aussi pour le rattraper.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Un coup d'oeil par dessus son épaule pour s'assurer que la trainarde suit bien et Saian allonge encore le pas.

Presse le pas soiffarde, car la bière n'attend pas!

Première taverne en vue, il fonce droit sur la porte sans prendre la peine de vérifier si elle est ouverte : par définition une taverne n'est jamais fermée!

AOUTCH!!!

Son épaule rebondit littéralement contre la porte en bois en lui arrachant un cri de surprise plus que de douleur. Un coup d'oeil vers la Feli moqueuse avant de s'acharner sur cette porte à grands coups de pieds.

Tu vas t'ouvrir oui ??? C'pas une porte qui m'refusera une bière tidju!!! Elle est pas née la taverne qui me laissera dehors!

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Groumpf ... y me cherche là ...

Mais la Féline ne réplique pas, se contentant de grogner et comme il allonge encore le pas, elle fait de même. Ils arrivent finalement devant une taverne et, en constatant qu'elle est fermée et devant la réaction du jeune homme, elle étouffe un rire.

Alors qu'il s'escrime sur la porte, Félina le regarde, amusée, un sourire aux lèvres. Puis, le laissant ruer de coups de pieds l'innocente porte, elle s'éloigne et vient regarder par la fenêtre.
Pas une lumière, pas un bruit. Mais la Féline qui a bien autant soif que l'ivrogne de service n'a pas l'intention de revenir bredouille de sa soirée "virée en taverne".

Un coup d'oeil derrière elle, la rue est déserte. Sans prévenir, elle sort l'une de ses dagues et du manche elle casse la vitre. Puis, prenant garde de ne pas se couper, elle passe le bras à l'intérieur, fait tourner le loquet et ouvre la fenêtre.
Enfin, elle se retourne vers Saian et siffle doucement entre ses doigts pour attirer son attention.

Psssst !!!! L'blanc bec !!
Par là on peut entrer ... laisse donc cette porte tranquille.

Et sans l'attendre la Féline enjambe le rebord de la fenêtre et saute à l'intérieur de la taverne.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Interrompant sa séance de défoulement à l'appel de Felina, Saian s'approche d'elle pour savoir ce qui l'a amenée à siffloter de la sorte.

Comment diable peut-elle siffler alors qu'on nous refuse une malheureuse chopine!!!

Lorsqu'il finit de contourner le bâtiment, un grand sourire éclaire son visage renfrogné d'assoiffé frustré et il bondit dans la taverne par la fenêtre ouverte par les bons soins de sa compagne de méfait.

WOUHOUUUU!!! Bravo!!!

Sans attendre, le jeune homme prend deux chopines et les remplit dans le premier fût qui lui tombe sous la main. Il en tend une à Felina pour trinquer.

A LA SANTE DU PATRON!

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

A peine a-elle posé la pointe d'une botte sur le sol de la taverne que Saian est déjà à ses côtés. La jeune femme ne peut s'empêcher de noter que lorsqu'il s'agit de descendre quelques chopines, le jeune homme devient soudain plus rapide, plus agile, comme si l'idée de boire développait ses facultés. Elle se promet alors en son fort intérieur de se souvenir de cela, un jour.
Elle ne se rend pas compte qu'elle a le regard fixé depuis un long moment sur lui, quand il la tire de ses pensées en lui tendant une chope pleine de bière.

Elle s'en saisit, lui souriant, et la lève alors qu'il propose de trinquer.

A LA SANTE DU PATRON!

La Féline porte alors la chope à ses lèvres qui effleurent la mousse, puis elle commence lentement à boire. Elle connaît l'effet désastreux de l'alcool sur elle et essaye de ne pas se laisser avoir.

Son compagnon quant à lui vide sa chope d'un seul trait et se dirige déjà vers le tonneau pour s'en remplir une deuxième. Felina ne fait pas de remarque et, la chope à la main, passe derrière le comptoir, fouillant discrètement de sa main libre en dessous, à la recherche de quelques objets de valeurs, vieux réflexe quand tu nous tiens ...

Et bien Blanc Bec, je crois ne jamais te voir plus souriant et heureux qu'une chopine dans les mains. C'est impressionnant !!

Mais ça fait plaisir de te voir ainsi, ça change du fantôme de Tarbes

La Féline le regarde en prononçant ces derniers mots, guettant sa réaction.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

A peine rafraichi de sa chopine que déjà il repart à l'assaut du fût. En y remplissant son godet d'une alléchante mousse, Felina s'adresse à lui au lieu d'attaquer sa propre chopine.

Ben que veux-tu il en faut peu pour être heureux, pas b'soin d'autre chose qu'une bonne Mélu hein ?

Aux mots de fantôme, le jeune homme fait un bond de terreur.

AAAH UN FANTÔME ??? OU CA ??? AU BÛÛÛCHER!!!

Soudain il interrompt son manège, le regard fixé vers la fenêtre cassée. Un visage venait de se dessiner dans son embrasure et ses traits n'étaient guère accueillants.

ARGH esprit du tavernier, si t'es là frappe trois fois!!! Euuh... non!!! Pas cogner!

Mais que faites vous ici ? Des fauteurs de trouble ?

Allons mais non... mais non!!! On avait une p'tiote soif et la porte était coincée! Calmez vous mon ami!

Bougez pas!

Saian suspend ses pas en réalisant qu'il y a derrière cette fenêtre bien plus que ce tavernier mécontent. Il avait dû appeler tous ses collègues de la ville en voyant des intrus chez lui.

La situation en devenait d'autant plus inquiétante qu'il n'avait pas appelé la maréchaussée et que la solidarité des taverniers était notoire de par le monde.

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Félina manque lâcher sa chope aux cris déments de son compagnon de beuverie du soir. Alors qu'elle s'apprête à lui répondre, après sa "crise" d'hystérie à l'évocation du mot fantôme, elle suit son regard, vers la fenêtre.

Mais que faites vous ici ? Des fauteurs de trouble ?

Déjà la sauvageonne a posé sa chope sur le comptoir et porte sa main à son ceinturon.
Immobile, elle observe Saian qui s'approche de la porte, tentant d'expliquer leur présence en ces lieux. De là où elle se trouve la Féline ne voit que des ombres à travers la fenêtre, mais elle se doute que les intentions des dites ombres doivent être tout sauf pacifiques.

Bougez pas!

Saian semble enfin réaliser et stoppe sa progression vers la porte. La jeune femme, une dague déjà dissimulée dans son dos, se porte à sa hauteur et alors qu'un bruit de clé dans la serrure de la porte se fait entendre, elle se place instinctivement devant lui, lui intimant d'un regard de ne plus faire un seul geste.

Un homme se présente alors sur le seuil, une fourche à la main, suivi de près par quelques uns de ces congénères, l'air tout aussi peu affable.

Tous de la même carrure, trapu, lourdauds, et tous armés de bâtons ou autres armes non tranchantes. Un, deux, trois ... ils sont quatre en tout, les joues rouges de colères et le nez tout aussi rouge, preuve de leur état d'ébriété prononcée.
Celui qui ouvre la marche semble encore plus alcoolisé que les autres, mais sa colère est réelle :

Que faites vous chez moi brigands !!! Vouliez m'voler !!!
J'm'en va vous faire passer le goût de forcer ma porte moi !!!

Félina se retient de rétorquer qu'ils n'ont pas forcé la porte, mais la fenêtre. Elle avance doucement vers celui qui semble être le propriétaire des lieux, se forçant à sourire, et exagérant volontairement le déhanchement de ses hanches.

Cette fois ci, Saian et elle vont devoir se débrouiller seuls, et elle tente l'une de ses tactiques préférées, la séduction. Qui ne tente rien ...

Allons Messire, vous fâchez pas...

minaude t-elle.

Nous ne sommes que de pauvres voyageurs, j'avais froid et soif et comme votre porte était fermée, nous n'avons trouvé que la fenêtre pour entrer.
J'ai tellement besoin d'être réchauffée.

Insistant sur les derniers mots, la Féline est presque arrivée à la hauteur du petit groupe, et retient un haut le cœur aux relents d'alcool et de sueur mêlée qui émanent d'eux.

Sa dague toujours dans le dos, elle stoppe, guettant leur réaction.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Le jeune homme commence à réaliser que leur petit manège les avait mené dans une situation délicate. La peur commence à l'étreindre et la tension monte d'un cran, sa poitrine serrée dans un étau.

Il tente de maitriser son souffle lorsqu'il voit Felina s'avancer vers celui qui semble le meneur, tentant visiblement de jouer la carte de la séduction qui, à ce stade, ne parait pas la plus inapte à fonctionner.

En tous cas, vu le nombre d'adversaires, le combat direct n'avait aucune chance d'aboutir à quelque chose d'autre qu'un lynchage public. Saian suit l'avancée de la brune avec appréhension, tendu comme un ressort.

Mais l'alcool aidant, son manège semble fonctionner. Quelques blagues et interventions grasses fusent et l'atmosphère commence à se détendre. Malheureusement le propriétaire, bien qu'ivre, nourrit une réelle fureur à leur égard, et il a tôt fait de rappeler ses compagnons à l'ordre.

En l'état actuel des choses, Saian estime qu'il vaut mieux se faire petit et la laisser opérer, non sans se tenir prêt à réagir au cas où cette histoire tournerait mal, comme elle semblait décidée à le faire.

Messages : 2 Date d'inscription : 07/11/2008

Frédégaire était parti vider des chopes chez un autre tavernier avec sa bande d'amis aussi pochetons que lui. Quand sa bourse fut vide, il décida qu'il était temps de retourner gagner de l'argent. Alors qu'il longeait le mur de sa taverne il vit une vitre brisée.

A LA SANTE DU PATRON!

Mais c'est qu'on buvait dans sa taverne et sans son autorisation ! Ca n'allait pas se passer comme ça ! Ils allaient voir s'il n'était pas en bonne santé ! D'un pas titubant, l'homme partit chercher ses acolytes.

Le tavernier revient quelques instants plus tard se poster devant la fenêtre brisée.

AAAH UN FANTÔME ??? OU CA ??? AU BÛÛÛCHER!!!

Frédégaire donna un coup d'coude à son voisin et chuchotta :

Sont toujours là ! on va s'les faire pas b'soin de la maréchaussée.

ARGH esprit du tavernier, si t'es là frappe trois fois!!! Euuh... non!!! Pas cogner!

Le tavernier se pencha un peu plus vers la fenêtre.

Mais que faites vous ici ? Des fauteurs de trouble ?

Allons mais non... mais non!!! On avait une p'tiote soif et la porte était coincée! Calmez vous mon ami!

En plus le gamin se moquait de lui !

Bougez pas!

Frédégaire fait le tour et ouvre enfin la porte d'un geste maladroit et se poste face aux intrus. Furieux, il les menace de sa fourche.

Que faites vous chez moi brigands !!! Vouliez m'voler !!!
J'm'en va vous faire passer le goût de forcer ma porte moi !!!

Allons Messire, vous fâchez pas...

Nous ne sommes que de pauvres voyageurs, j'avais froid et soif et comme votre porte était fermée, nous n'avons trouvé que la fenêtre pour entrer.
J'ai tellement besoin d'être réchauffée.

V'la que la donzelle tentait de le séduire ce qui fait rire ses acolytes... il les rappelle à l'ordre

La ferme vous aut' ! j'vous rappelle qu'ils ont saccagé ma taverne ! Soif ou pas soif va falloir payer les mômes ! Si z'avez pas de quoi la donzelle nettoiera les chopes et servira les clients ... une jolie fille comme ça va attirer les clients ! Quant à toi gamin ! j'dois bien avoir une ou deux taches pour toi !

Le tavernier brandit sa fourche vers la fille, voulant l'obliger à reculer.

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

La Féline recule alors que l'homme la menace avec sa fourche. Elle se crispe comme il l'appelle Donzelle et propose qu'elle s'occupe de servir les clients.

Il va me payer cela ...

Un regard vers Saian pour lui faire comprendre ses intentions et rapidement la sauvageonne se met à courir et se glisse dans le dos de l'homme qui la menaçait deux secondes plus tôt.
Déjà elle a glissé sa dague le long de son cou, et posé la lame sur sa peau et invective ses compagnons.

Pas un geste les autres ou je le saigne comme un porc !!!

La Féline recule avec l'homme contre elle. Il pue la bière et la transpiration, mais la jeune femme tient bon, il est leur seul chance de sortir de là.

Saian ... On sort !!!!

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Saian a à peine le temps d'apercevoir une lueur dans le regard de Felina qu'elle menace déjà le tavernier. Ce dernier n'ose pas faire un geste, bien que l'alcool doive amoindrir ses réflexes et ses camarades hésitent sur la conduite à adopter. Finalement, la peur de perdre l'un des leurs semble leur dicter l'immobilité.

Comme tout semble s'arranger, le jeune homme sourit à la dagueuse avant de s'éloigner vers le comptoir où il s'empare de deux chopes pour les remplir à ras bord. Enfin il rejoint le groupe, suivant docilement sa compagne de mésaventure. Un large sourire adressé au groupe avant d'ouvrir la porte et hop, les deux et l'otage s'apprêtent à la franchir.

Rho hé grimace pas comme ça patate, t'as une touche j'crois ben!

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Alors qu'ils sont sur le seuil de la porte, la féline ne peut retenir un soupir aux mots que lui adresse Saian ses deux chopes à la main et un sourire goguenard aux lèvres.

Rho hé grimace pas comme ça patate, t'as une touche j'crois ben!

Comment peut-il plaisanter même dans un moment pareil, il n'y a décidément que lui pour faire cela. Mais la jeune femme sourit intérieurement, après tout c'est ça qu'elle apprécie chez lui, son insouciance et sa joie de vivre en toute occasion. Parfois elle lui envie ce côté de sa personnalité.
Se promettant que le "patate" se paiera au centuple, elle continue de reculer, la lame de sa dague contre la gorge de l'homme.

Alors qu'ils sont enfin dehors, la jeune femme se sépare de son malheureux otage et sans attendre crie à l'intention de son compagnon de virée nocturne.

Pose donc tes chopes et Cours Blanc Bec !! Ne te retourne pas!!!!

La jeune femme range sa dague et se lance alors dans le sprint de sa vie en direction de la forêt, elle se retourne juste un moment pour vérifier s'ils les prennent en chasse. Plus que quelques dizaines de mètres et ils atteindront le bois, là où il leur sera plus aisé de se cacher.

Messages : 2 Date d'inscription : 07/11/2008

Frédégaire n'avait pas vu la donzelle bouger. Sans qu'il puisse réagir, elle avait glissé sa lame sous sa gorge. Ses acolytes voulurent réagir mais il était paralysé de peur. Sa vie était bien plus précieuse que quelques futs de bière et une vitre brisée. Il leur fit signe de la tête de ne pas bouger.

Lorsqu'ils furent dans la rue les deux brigands s'échapèrent en courant. Le tavernier retrouva sa contenance en meme temps que sa liberté.

A la gaarrdddeeee ! maréchaux ! des voleurs ! vers la forêt ! hurla-t-il en les montrant du doigt. Rouge de colère l'homme décida de les prendre en chasse.

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Le jeune homme boit sa chopine en toute tranquillité. Lorsque son nez en émerge, couvert de mousse, il réalise que Felina a déjà prit ses jambes à son cou et que le tavernier s'est mis en tête de les poursuivre. Alors que ce dernier arrive à sa hauteur, Saian lui envoie ses propres chopes (la vide et la pleine) au visage.

Rho ferme la et bois tidju! lui lance-t-il en riant, avant de prendre la fuite à son tour.

Hééé attends moi!!!

Un regard lui apprend que Felina est déjà quasiment arrivée à la lisière de la forêt. Elle se retourne, l'enjoignant à accélérer la course. Enfin, ils se retrouvent côte à côte courant entre les arbres. Les deux sont concentrés dans leur fuite pour éviter les obstacles naturels. En effet des racines, des bosses, des branches basses parsèment le chemin vers la liberté.

Quelques fois l'un d'eux hasarde un regard pour suivre l'évolution de leurs poursuivants. Lorsqu'ils semblent relativement éloignés, les fuyards se mettent à la recherche d'une cachette. Heureusement dans l'épaisseur de la forêt, les planques ne manquent pas, l'évaluation de leur sûreté restant la principale difficulté qui s'oppose à eux.

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Les voici arrivés dans la forêt et Félina lance des regards en arrière pour s'apercevoir que le tavernier et quelques hommes les ont pris en chasse.

Mais les ivrognes perdent peu à peu du chemin sur eux.

Sans cesser sa course, la jeune femme se saisit de la main de Saian au passage, comme pour ne pas le perdre en route et continue sa course folle.

Soudain un éclair déchire le ciel, et à peine quelques secondes plus tard une averse diluvienne s'abat sur eux. Le sol devient rapidement glissant, la pluie transformant les chemins entre les arbres en torrents de boue.

Les deux jeunes gens sont rapidement trempés eux aussi et il devient plus qu'urgent pour eux de trouver un abri.
Un coup d'oeil à droite, une falaise. La jeune femme, entraînant toujours Saian dans sa course se dirige vers elle et soudain, l'entrée d'une grotte se dessine devant eux.

Là !!! Allons nous abriter !!

Amis Messages : 28 Date d'inscription : 03/09/2008

Saian se laisse guider par Felina, trop occupé à regarder où il met les pieds qu'à savoir où ils se dirigent. Le sol glissant manque de le faire chuter à plusieurs reprises et un soupir de soulagement lui échappe quand une grotte apparait comme creusée dans la roche pour les accueillir.

Un petit merci adressé à Aristote qui a sûrement placé cet abri sur leur chemin pour les préserver de l'intempérie et les voilà repartis dans leur folle course.Enfin, ils parviennent à rejoindre la falaise et s'engouffrent sous ce toit improvisé.

Hé ben tout est bien qui finit bien, nous voilà saufs et abrité, que demander de plus ? Ah si, y manque un feu d'bois.

Son regard balaie la caverne, mais rien d'inflammable ne se révèle aux yeux du jeune homme.

Bon j'crois qu'va falloir faire sans.

Rastignac Messages : 402 Date d'inscription : 24/08/2008

Alors que le ciel s'assombrit tellement qu'on croirait la nuit tombée, les deux fuyards s'abritent dans la grotte. L'endroit est assez exiguë, la voute assez basse, une hauteur d'homme mais guère plus.

La Féline essore ses cheveux trempés alors que Saian examine leur refuge, à la recherche de quoi faire un feu, puis finit par y renoncer.

A l'extérieur, l'orage redouble d'intensité, et la pluie ne cesse de déverser ses torrents d'eau. Le sol de la caverne, légèrement surélevé est heureusement sec, aussi la Féline s'écroule t-elle, sur les genoux, fesses sur les talons, épuisée et peinant à reprendre son souffle après leur course effrénée Elle détache son ceinturon, laissant ses dagues à portée de mains et dégrafe la boucle qui retient sa vieille cape. Puis elle l'étend sur le sol derrière elle, dans le vain espoir qu'elle parvienne à sécher dans cette caverne froide et humide.

Frissonnante, elle lève son regard vers Saian dont les vêtements trempés s'égouttent sur le sol.

Viens donc t'asseoir près de moi, on peut rien faire d'autre qu'attendre la fin de l'orage alors reste pas planté comme ça !

Elle espère que le mauvais temps fera renoncer leurs poursuivants et qu'une fois l'averse passée il pourront rentrer au campement sans plus faire d'histoire pour la soirée.

» Carnet de route d'une sauvageonne