[RP] Au 11 rue de la Plage

---fromFRwilbur
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Posté le: 16 Avr 2008 22:24




... rester calme Guillaume...

Calme... elle en avait de belles! sa voix trahissait l'inquiétude, et plus que cela peut-être. Il aurait voulu tendre mieux l'oreille et discerner ce qu'il espérait, mais la fin de la phrase de Cassandre fut noyée par quelque tourbillon qui emportait au loin ses mots.
Guillaume voulut ouvrir les yeux, chercher son regard, lui dire qu'il ne s'amusait pas à souffrir.
Il ne put que plisser les paupières, et pincer les lèvres pour ne pas hurler. Dire qu'il ne savait même pas dans quelles circonstances il avait été blessé.

- Je vous en conjure Guillaume, ne bougez pas. Ne m'obligez pas...

Mais il se raidissait indépendamment de ses intentions. A quoi pourrait-elle être obligée? Il n'en savait fichtre rien.Des images l'assaillaient, trop fugaces pour qu'il pût les discerner nettement.

Vous me faisiez confiance pour votre santé. Je vous en conjure, ne bou...

Un long moment passa, Guillaume avait réussi à reprendre le contrôle de son corps.

- Cassandre, si j'écoutais les élans de mon coeur, je demanderais tout de suit à vous épouser. Mais...

Il toussa douloureusement...
Voulut poursuivre sa phrase, mais une quinte plus violente l'en empêcha. Il suait et avait froid pourtant.

- Je ne sais quel homme je serai demain, si mes souvenirs reviennent la nuit durant. Qui serait assez fou pour oser pareille chose? Et puis.. et puis... je ne sais même pas si vous m'aimez! Il me semble que ce devrait être le point de départ de toute chose. Je sais vous avoir déjà embrassé. Je vous sais vierge. M'aimez-vous?

L'effort lui avait coûté, et il laisa reposer sa tête.

Kaelle
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Posté le: 17 Avr 2008 06:22



Enored sentit sa colère s'apaiser au fur et à mesure que Jean-Jean parlait. Il ne pouvait pas savoir ce qui s'était passé sur le bateau qui l'avait emmenée en France. La jeune guerrière se leva, se rapprocha du géant alors qu'il commençait à quitter l'étable, se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue. Elle boitait un peu, mais la douleur était supportable.

Je ... j'ai eut peur ... ce n'est rien Jean-Jean ... pardon. Je ... j'ai confiance... Se sentant en position de faiblesse elle sourit et se reprit, sa jambe lui faisait mal mais pour la première fois depuis longtemps elle se sentait reposée, apaisée.

On va au Pouple j'te suis enfin... il faut que tu me prêtes ton bras pour marcher... tu sais ... ma jambe là...

---fromFR*Cassandre*
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Posté le: 18 Avr 2008 21:43



"M'aimez vous ?"

La question foudroya la jeune femme encore plus sûrement que si Aristote lui était apparu. Elle avait blanchi et ses lèvres déjà formaient un NON, lorsqu'elle croisa le regard de ce nouveau Guillaume.

Que lui reprochait-elle ? Des actions qu'il avait oubliées ...

Mais à part cela ?

Physiquement, il lui plaisait, elle ne pouvait le nier. Elle appréciait également son esprit qui avait été éduqué, dans une mauvaise foie, mais elle pouvait enseigner Aristote au nouveau Guillaume. Elle se souvenait du goût de ses baisers, de l'abandon dont elle avait fait preuve une fois.

Elle se sentit rougir ...

Sa jeunesse commençait à reprendre ses droits et son coeur ne voulait pas vieillir seul. Il avait trouvé celui que sa raison refusait. Mais maintenant que Guillaume ne se souvenait plus de rien, plus rien ne retenait l'ancienne nonne.

"Je crois que ..."

Elle ne pouvait dire ainsi qu'elle l'aimait peut-être. Ce n'était pas convenable de la part d'une jeune femme qui avait reçu une bonne éducation.

Elle ferma alors les yeux, se pencha au dessus du lit et vint poser tendrement ses lèvres sur celles du nouveau Guillaume en guise de réponse.

---fromFRJean-jean
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Posté le: 18 Avr 2008 22:12



Le guerrier sourit.

"T'inquiète mon Eno, pour ça j'ai une réponse."

Il s'accroupit devant elle, et avant qu'elle n'ait pu réagir, elle se retrouva chargée comme un sac de farine sur son épaule.

"T'as vu, j'suis pas allé chercher la vache. C'est b'en mieux qu'la Marg'rite d'la nonne. T'as ta mule privée ! Veinarde ..."

Jean-jean prit la route du village sans se soucier des protestations que pouvaient émettre sa rouquine.



[suite au poulpe]

---fromFRwilbur
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Posté le: 20 Avr 2008 12:28



Tête pendante qu'il ne pouvait relever, cloué par l'effort que lui avait coûté ses dernières paroles, coeur battant la chamade, Guillaume devina le dilemme qui habitait Cassandre.
Il crut un instant qu'elle alait pincer ses lèvres et faire un commentaire du genre " ce n'est ni le moment ni le lieu d'évoquer cela "
Elle se contenta d'un:

-Je crois que ...

et ne termina pas sa phrase.
Ses lèvres étaient posées sur les siennes.
Il se souvint alors...
Se souvint d'autres baisers qu'il avait échangés avec lanonne, se souvint que celui-ci était le premier de son initiative à elle...
Se souvint d'autres étreintes avec d'autres femmes, que son corps affaibli lui rappelait pourtant, avec une cruelle acuité. L'acuité d'un désir qui n'avait pas été satisfait depus plusieurs mois.
D'habitude, dans les contes, ce sont les princes qui réveillent les princesses avec des baisers. On n'avait jamais entendu parle d'un brigand recouvrant la mémoire sous l'affection d'une ancienne nonne.
Les lèvres étaient infiniment douces, infiniment tendres.

-Je me souviens...

Il s'interrompit, et vint à chercher à nouveau les lèvres de celle qu'il aimait.

-Je me souviens que j'attendais cela depuis longtemps.

Pour le reste, il jugea bon de ne pas révéler qu'il se souvenait de bien d'autres choses.
Une main vint s'engouffrer dans la chevelure soyeuse de Cassandre, une autre courait sur sa hanche.
Il se souvenait qu'un jour, il aurait pu faire d'elle une femme, et qu'il avait jugé plus habile de résister à cette envie.

- Depuis si longtemps. Je t'aime.

Ses caresses se faisaient légères, l'effleurant à peine. Surtout ne pas la brusquer ou l'apeurer.

---fromFR*Cassandre*
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Posté le: 21 Avr 2008



Comme Guillaume retrouvait quelques souvenir sous les baisers, le corps de l'ancienne nonne aussi renouait avec des sensations qu'il avait très peu connues.

Un frisson remonta de ses reins le long de sa colonne vertébrale, lui rappelant qu'elle n'avait que 23 ans et aucune envie d'être nonne. N'avait-elle pas décidé de passer pour morte auprès des siens pour goûter le plaisir de mener sa vie comme elle l'entendait ?

Elle glissait maintenant un peu plus vers ce lit où Guillaume par ces baisers et ses caresses tentaient de l'entraîner. Elle songea un instant à se laisser aller, à s'abandonner aux baisers plus passionnés, aux caresses plus osées jusqu'à la rencontre de leurs deux corps.

Mais Aristote ? Le mariage ? La femme honnête ? Pouvait-elle tout abandonner pour les beaux yeux de l'ancien brigand ?

Elle se redressa légèrement, et d'une voix timide :

"Sire Guillaume, vous ne pouvez vous rappeler, mais ... Je suis une femme honnête. J'ai consacré ma vie nouvelle aux autres comme j'en avais envie et je veux aussi connaître l'amour ..."

En prononçant ces derniers mots, l'ancienne nonne rougit.

"Mais même si j'ai quitté les ordres grâce à vous, je reste toujours une fervente croyante d'Aristote. Et l'union de deux corps ne peut se concevoir pour moi sans celui de deux coeurs et de deux âmes."

Cassandre se redressa complètement, voulant mettre plus de distance entre la raison et la tentation. Elle savait qu'elle risquait de ne pas être la plus forte.

---fromFRwilbur
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Posté le: 21 Avr 2008 22:05




- Je crois connaître l'amour, Cassandre, mais je pressens qu'il sera plus merveilleux encore dans tes bras.

Elle se redressait, Guillaume se contenta de happer une main, qu'il conserva dans la sienne, la tenant sans force aucune par le fin poignet. Il voulait juste cela, maintenir un contact physique, même ténu, sans qu'elle se sente maintenue.

- Je t'en prie Cassandre, j'aurais pu mourir ce soir, sans toi . Mais vivre sans toi ne m'intéresse pas. Tu m'aimes, et ce baiser en guise de réponse en est bien la preuve.

Il attira la main de la jeune femme contre son coeur.

- Sens mon coeur, qui il y a peu battait si lentement...

Il se releva au prix d'un visible effort - il ne faisait rien pour le cacher au demeurant - et murmura:

- Donne moi tes lèvres encore, mon amour. Tu sais que je ne te forcerai pas, que tu seras maîtresse de la situation. Laisse moi justete dire autrement, avec mon coeur, mon âme et mon esprit, combien je t'aime.

Guillame se tendait vers elle, paupières plissées par une douleur qui n'était pas feinte.