[A l’orée d’une forêt]
Ils avaient voyagé toute la nuit à la lueur de la lune. Aux premières lueurs de l’aube, la fatigue s’était fait ressentir, Enored et Henri, comme à l’accoutumé, avaient donc choisi l’endroit de leur campement. Cette fois ci, ils dormiraient à l’orée d’une forêt, pas très loin d’un petit ruisseau dont ils entendaient les clapotis de l’eau courant sur les rochers.
Depuis leur départ précipité de Dunkerque, ils avaient mené un rythme épuisant, éreintant et ce n’était pas leur dernière escale dans une auberge qui leur avait permis de reprendre complètement des forces.
D’un geste empli de la fatigue, Cajoline tira sur les rênes, arrêtant la charrette qu’elle dirigeait.
Les enfants descendus, elle les laissa avec P’tit Louis pendant qu’elle s’occupait de panser le cheval, laissant son esprit vagabonder.
Un rapide coup d’œil sur le campement qui prenait forme : Renoan s’occupait de sa charrette, Blandine de la pauvre Cassandre, Caddwallon et Edonice du repas, Enored et Henri de leurs montures, P’tit Louis de ses frères et de sa sœur.
Les charrettes furent vite déchargées, le campement vite installé. A force, leur petit groupe était rodé, chacun avait plus ou moins sa tache.
Une fois le cheval fini de panser, elle retourna auprès de Renoan et des enfants qui s’amusaient en attendant que le repas soit prêt.