La nuit du départ

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

--Ptit.louis--------------------------------------------------------------------------------

P’tit Louis rêvait qu’il était un preux chevalier, tout caparaçonné de fer comme Mathis ou comme Fabrizio, il allait décapiter un ennemi du Roy avec une épée brillante comme un sou neuf, lorsqu’on frappe à sa porte et une voix l’appelle.

P’tit louis réveille toi

Il ouvrit péniblement les yeux. La voix de Cajoline mais où était donc son père ? L’inquiétude le prit d’un coup et une main invisible lui broya le ventre.

Il se leva d’un bond et ouvrit la porte.

Cajoline ? Que se passe-t-il ? T’es toute seule ? Père a eu un souci ? Il ne va pas bien ?

Se rendant compte qu’il était en pagne devant Cajoline il rougit jusqu’à la racine des cheveux et plaça rapidement ses mains devant son bas ventre, essayant de reprendre une certaine constance.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Cajoline

Cajoline ? Que se passe-t-il ? T’es toute seule ? Père a eu un souci ? Il ne va pas bien ?

Elle remarqua la gêne de P’tit Louis lorsqu'il mit ses mains devant son pagne mais ne la releva pas se retenant de ne pas sourire, il était bien assez gêné comme ça et le temps pressait, il ne fallait pas en perdre.

Il vat bien P’tit Louis.

A l’instant elle n’était certaine de rien, elle espérait vraiment de tout son cœur qu’il n’avait rien, qu’il ne lui était rien arrivé, mais ça elle ne pouvait pas le dire à P’tit Louis

J’suis désolée de t’réveiller , mais il faut aussi réveiller Mélisende et les petits, ainsi que Marie, et préparer un chariot et quelques affaires de voyage pour tout le monde et faut faire ça rapidement.

P’tit Louis la regardait comme si elle était folle. D’un coup , elle s’en voulait elle se sentait un peu responsable de ce qui allait se passer pour les enfants, ils allaient être réveillés en pleine nuit sans comprendre pourquoi, ils allaient quitter leur maison… et elle n’avait pas le temps de leur expliquer.

P’tit Louis, tu réveilles tout le monde pendant que je prépare les affaires de ton père et je viens t’aider ensuite.

Elle le laissa et monta dans leur chambre à l’étage, préparer rapidement quelques affaires.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

P'tit Louis

Passé le moment d'étonnement et de totale incompréhension, P'tit Louis s'habilla rapidement et monta dans les chambres.

Il réveilla Marie qui dormait avec Bathélémy et Bartholomé. La nourrice eut l'air moins étonné que lui, ayant vécu elle savait ce que cela signifiait, un grand danger les menaçait.

Va t'occuper de ta soeur, je m'occupe des p'tits. Vite P'tit Louis !

P'tit Louis commençait à comprendre, à la réaction de la nourrice, que les choses étaient graves. Il entra dans la chambre de Mélisende. Il la secoua doucement, elle se réveilla en grognant un peu, mais s'arrêta en voyant Ptit Louis. Il la prépara et lui prenant ses affaires dans un ballunchon il lui colla sa petite poupée de chiffon garnie de son dans les mains.

On va faire un petit tour en carosse, princesse.

Il descendit tenant la petite et son baluchon dans les bras. Arrivé en bas il la confia à la nourrice et courrut préparer le chariot.

La jument de son père, Pimprenelle l'accueillit par un hénissement de mécontentement.

Allez viens ! pas le moment de raler.

Il l'attela aussi rapidement qu'il put et vint placer le chariot devant l'entrée de la boulangerie, dans le silence pesant des rues de la ville endormie.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Cajoline

Elle était montée rapidement jusque dans leur chambre, et avait préparé tout aussi vite leurs affaires. Sur le pas de la porte, son épée à la main , elle marqua un temps, comme pour s’en imprégner une dernière fois.
Puis descendit l’escalier, Marie s’occupait des petits et de Mélisende.

Merci Marie. J’suis désolée d’avoir du vous réveiller vous et les enfants.
Elle lui sourit et sorti voir si P’tit Louis avait besoin d’aide pour atteler la charrette. Et manifestement non, la charrette était déjà prête, il ne restait plus qu’à y mettre les affaires et les enfants.
Elle y mis celles de Renoan et les siennes sans oublier son épée qu’elle avait récupéré.

P’tit Louis tu as eu le temps de préparé tes affaires ? J'vais gardé les charettes le temps que tu le fasses.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Caline

P’tit Louis était rentré dans la maison préparer ses affaires, elle était restée avec les charrettes. Ils avaient fait plusieurs allers retour entre la maison et les charrettes, pour y mettre les baluchons, les couvertures, le nécessaire en somme.

Un dernier regard, la maison se ferme.

Mélisande à coté d’elle sur la charrette, qui la regarde sans trop comprendre, P’tit Louis qui la suit a la tête de l’autre avec les Bart et leur nourrice Marie.

Ils se dirigent sans un mot vers le point de rendez-vous. Elle s’inquiète terriblement…

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Melisende

Mélisende serre sa poupée de son contre elle. Toute menue sur le siège de la charette à coté de Cajoline, elle a peur. Elle tourne souvent sa tête pour voir si ses frères la suivent, elle n'a pas compris et se rend surtout compte que son père n'est pas là.

Les larmes lui montent aux yeux, on part sans lui !

Alors de sa petite main, elle tire sur la manche de Cajoline et la regardant de ses grands yeux tristes.

L'est où papa dis ?

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Caline

L'est où papa dis ?

Toute à sa propre inquiétude pour Renoan et aussi pour les autres, elle n’avait pas fait attention aux réactions, aux sentiments de la petite assise à coté d’elle et qui en cet instant la regardait de ses grands yeux tristes.

Viens là Mélisende – elle lui tend le bras pour la prendre contre elle et poursuit d’une vois douce- ton papa, il est parti aider …des amis. Et là tous ensemble, on va aller l’attendre.
Une fois qu’il nous aura rejoins, on partira en voyage avec lui et les personnes qu’il est parti aider.

Elle s’arrêta un instant, avait-elle dit assez pour rassurer la petite, sans en dire trop ? Elle l’espérait.

Tu comprends Mélisende ?

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Melisende

La petite se serre un peu contre la jeune femme. Elle l'aime bien, elle sent toujours bon et sa voix est douce. Elle écoute attentive les explications qu'elle lui donne.

Tu comprends Mélisende ?

La petite hoche la tête.

Voui, on va chercher papa !

De ses petits bras elle entoure le cou de la jeune femme et lui fait une grosse bise sur la joue, elle est contente et ne sait pas comment le lui dire autrement.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

P'tit Louis

P'tit Louis vient de grandir d'un coup, les responsabilités qu'on lui donnent étrangement ne l'écrasent pas mais le transcendent. Il ne pense plus à ce que pourraient penser les gens, il pense juste à sa famille et à la protéger.
Il a à la ceinture la dague que lui a offerte son père, il veut qu'il soit fier de lui.

Il jète un oeil à l'arrière de la charette, Marie serre les jumeaux contre elle, bien calée entre les baluchons.

Prête Marie ? On y va !

Il claque les rênes sur le dos de la jument, accompagnant son geste d'un claquement de lange. La charette s'ébranle, un dernier regard vers la boulangerie, l'aventure commence....

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

C'est une blondinette épuisée qui quitte la ville. Elle a courut longtemps, très longtemps, traversant tout Dunkerque. La voilà à présent face aux murailles. Comment faire pour les franchir avant la fin de la nuit ? C'est à ce moment là qu'elle entend un bruit régulier. La frayeur s'empare à nouveau d'elle. Un bruit de sabot et de chariot. Un esprit de la nuit ? La blondinette sait qu'elle ne devrait pas mais sa curiosité est trop forte elle veut voir de quel esprit il s'agit. Alors elle tourne sur elle même tout doucement. C'est une Blandine terrorisée qui voit apparaitre deux chariots au coin d'une rue. Liquéfiée par la peur, elle ne peut plus bouger.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Caline

Une bise sur la joue, elle lui sourit et la garde contre elle autant pour la rassurée que se convaincre elle-même qu’il n’est rien arrivé à Renoan et aux autres.
Elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter, de se demander dans quel état elle va les retrouver, pourvu qu’ils ne soient pas blessés, qu’ils n’aient rien de grave…

Les charrettes avancent doucement le long des rues, tout d’un coup au bout de l’une d’elle, une ombre. De loin, elle ne distingue pas bien qui cela peut être, une femme surement mais qui ?
Les charrettes avancent et petit à petit, le visage de la jeune femme se précise…

Blandine !

La dernière fois, qu’elle l’a vue, elle était sur le cheval de Jean-jean, de ce géant. Que c’est-il passé ? Et cet air terrorisé sur son visage, qu’est-il arrivé ? Pourquoi est-elle seule ici ? Ou sont les autres ? Elle arrête sa charrette à sa hauteur, il faut qu’elle sache, d’un coup elle craint le pire, ses mains tremblent légèrement.
Elle se reprend, elle ne doit surtout pas paniquer, pour ne pas inquiéter la petite.
Juste avant de descendre, elle lui murmure : "Tu m’attends là ma puce, je vais voir la demoiselle. "

Elle s’approche de Blandine, et pose une main sur son bras au niveau de l’épaule.

Blandine ?

Surtout ne pas l’effrayer plus, les questions lui brulent les lèvres, mais elle doit attendre que la jeune femme réagisse, sorte de son état de frayeur

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La blondinette avait bien remarqué que sur les chariots c'était des humains et pas des esprits. A moins que les esprits ne se jouent d'elle. Elle tremblait de peur. Entendre prononcer son nom ne la rassura pas. Les esprits de la nuit étaient malins, fourbe et ... voilà que celui qui se prenait pour Cajoline descendaient vers elle.

Quand la tavernière posa sa main sur son épaule, Blandine se rassura. Même si elle tremblait légèrement, la main de la jeune femme était chaude. Ce n'était donc pas un mauvais esprit. Sans prendre en compte les enfants présents, d'une traite, la blondinette raconta tout ce qui venait de se passer.

Non bon génie n'est pas un bon génie ! non non ! il voulait faire des choses pas bien oui oui ! Et puis l'autre son copain il a fait du mal à la maman de la petite fille triste. Et puis la femme rousse est entrée. Elle fait peur la femme rousse ah ça oui ! mais elle a sauvé la maman de la petite fille triste. Et puis ... et puis y'a deux hommes qui se sont attaqué au mauvais génie et puis l'ancien curé hé ben il m'a aidée à sortir. Ils vont tous bien ou presque la maman de la petite fille triste est forte oui très forte mais elle est blessée. Et puis l'autre homme aussi. Pas le diacre non l'autre ... et puis ... j'ai courut je suis partie alors que eux veulent aller je sais pas ou et puis ... j'suis toute seule maintenant et puis ... et puis ...

Blandine ne rajouta pas un mot elle se jeta dans les bras de Cajoline et éclata en sanglot. Toute la peur que la pauvre jeune fille avait ressenti depuis qu'elle avait tué son père ressortait à cet instant précis.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Surprise, elle referma ses bras sur Blandine et d’un geste apaisant lui caressa doucement le dos, tandis que la jeune femme éclatait en sanglots contre elle. Cajoline savait bien que dans certains cas les pleurs libéraient de la tension, de la frayeur, et s’était le cas de Blandine vu la terreur qu’elle avait vu sur son visage en s’approchant d’elle.

D’un geste apaisant elle continuait de lui caresser le dos, et les cheveux tandis qu’elle essayait tant bien que mal de comprendre ce que la jeune femme lui avait dit dans ce flot de paroles ininterrompues avant d’éclater en sanglots.
…
Un bon génie, qui n’en est pas un et qui voulait faire des choses pas bien….elle n’ose imaginer mais ne peut s’en empêcher et frisonne de dégout…Blandine avait dit voulait et non a fait….soulagement pour la pauvre jeune femme…
…
Et son copain qui a fait du mal à la maman de la petite fille triste….lequel des deux s’en était pris à Cassandre ? Jean-jean ou ….le nom lui échappait, comment il l’avait appelé dans sa taverne ? ….Ha oui, Riri ! …Ca devait être ce dernier qui s’en était prit à Cassandre, plus tôt ils avaient tous croisé Blandine et Jean-jean….Jean-jean en bon génie ! Comment on pouvait penser ça ? Pauvre Cassandre, elle était peut être forte comme semblait le dire Blandine mais elle se souvenait du corps du Maure dans la cabane de la petite…pourvu que rien de tel ne soit arrivé même en partie à Cassandre…
…
La femme rousse…Enored forcément
…
Les deux hommes…l’ancien diacre….son bien aimé et sans doute Henri …Caddwallon serait resté avec la petite, cela semblait logique vu l’état de son bras et puis elle voyait mal Henri rester derrière à veiller sur Edonice alors qu’Enored partait au combat…un des deux était blessé ! La peur soudaine que ce soit Renoan, le soulagement coupable que ce ne soit pas lui….pourvu que ce ne soit pas trop grave, Henri était déjà blessé à l’épaule
…
Elle avait compris tant bien que mal ce qui avait du se passer et avait fait quelques suppositions, elle serait vite au courant de toute manière…en espérant que ces deux brutes soient assez amochées ou mortes pour laisser le temps aux autres de partir.
Il fallait donc vite qu’ils rejoignent le point de rendez vous, ils n’avaient pas de temps à perdre.

Les pleurs de Blandine se calmaient.

Blandine nous allons rejoindre tout le monde avant de quitter dunkerque, tu veux venir avec nous ?

Elle voyait le baluchon de Blandine, elle devait être en train de quitter la ville, autant qu’elle ne voyage pas seule.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Bllandine

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Les câlins de Cajoline avaient réconforté la pauvre Blandine, qui si elle n'avait pas connu la tavernière aurait pu penser qu'il s'agissait d'une bonne fée. Elle se sentait enfin apaiser et ses larmes cessèrent. Elle se recula un peu pour écouter la tavernière.

Blandine nous allons rejoindre tout le monde avant de quitter dunkerque, tu veux venir avec nous ?

La blondinette fit la moue, bien sur qu'elle voulait quitter Dunkerque. Pis en plus si elle partait pas toute seule ce s'rait bien mieux. La jeune fille hocha la tête et sauta à l'arrière d'un des chariots.

Je viens ! je viens ! je viens ! allez on y va ! faut pas trainer ! faut les emmener et partir loin loin loin !

Blandine posa son bâton à coté d'elle et serra son baluchon dans ses bras. Peut importe où on l'emmenait pourvu qu'on l'emporte loin d'ici.

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Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Blandine dans la charrette, Cajoline fit un signe de tête à P’tit Louis, il était temps de reprendre la route. Elle monta dans la sienne, pris les rênes et le bras autour de Mélisende qui l’avait attendue sagement, elle fit reprendre la route à la charrette.

Les charrettes avançaient trop doucement à son gout, mais elles avançaient, bientôt ils n’auraient plus qu’à les attendre, d’ailleurs ils arrivaient...

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Les fesses sur l'arrière de la charrette, les pieds balançant dans le vide, les bras serrés autour de son baluchon contenant ses 'trésors', Blandine regardait les rues de Dunkerque défiler sous ses yeux. Elle quittait la ville où elle avait grandit sans aucun regret. Plus rien ne la retenait ici et en plus elle partait avec des gens qu'elle aimait bien. Une tavernière bonne fée, un prêtre, enfin plus prêtre, mais il ne pouvait être que gentil, un pêcheur avec un drôle d'accent, une petite fille triste et sa maman qui ressemblaient à des anges. La seule ombre au tableau c'était les deux pirates. Elle avait bien vu le foulard noir avec la tête de mort et elle savait elle ce que ça voulait dire. Il faudrait faire attention à eux. Oui oui ! faire attention aux pirates. Blandine en était là de ses réflexions lorsque la charrette s'arrêta.

C'est ici qu'on attend tout le monde ?

La voix fluette de Blandine coupa le silence qu'elle ne supportait pas. Elle avait peur du silence et de la nuit encore plus alors une nuit silencieuse, hors de question.

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Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Cajoline

C'est ici qu'on attend tout le monde ?

Cajoline se retourna vers Blandine, la main toujours sur l'épaule de Mélisende, elle regardait la jeune femme assise à l'arrière de sa charrette en repensant à sa première rencontre avec elle. Elle lui semblait extrêmement timide et peureuse. Elle lui répondit donc d'une voix douce pour la rassurée

Oui Blandine. Nous avons convenu de nous attendre sur cette route, ils ne devraient plus tarder.

Elle l'espérait vraiment.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Renoan

Tout le monde fut enfin rassemblé, il était temps de partir.

Renoan confia Edonice Cadwallon et le relaya auprès de Cassandre. Il la prit par le bras et entama la marche vers la ville endormie. Il avait l’impression de mener une poupée de chiffons. Doucement, à voix basse il priait Aristote et Christos de venir en aide à la pauvre mère et de protéger leur groupe.
Par moment il avait l’impression d’entendre la jeune femme réciter en même temps que lui les prières. Sans doute son imagination, pourtant il aurait bien juré avoir entendu l’ancienne nonne parler.

Alors qu’ils tournaient à l’angle de la route des dunes, il vit deux charrettes alignées l’une derrière l’autre, son cœur batit plus fort d’un coup. Il confia Cassandre à Cadwallon, et courut vers la première charrette. Arrivé à leur hauteur il prit dans ses bras Cajoline la serrant à l’étouffer, attrapa au vol sa fille qui faillit tomber pour lui sauter dans les bras.

Mon amour, j’ai eu peur de ne pas te revoir.

Il prit dans ses bras son grand fils qui venait de le rejoindre, et aperçut Marie les rejoignant avec les jumeaux dans les bras.

« Messire Renoan, je ne pourrais pas vous suivre, j’ai ma famille dans un village à coté de Bruges, je vais les rejoindre. »

Oh bien sur Marie, bien sur. Vous me l’aviez dit depuis un moment que vous vouliez partir et de plus vous ne craigniez rien de ces brutes. Adieu donc Marie, que le Très Haut vous protège.

Il fit une sincère accolade à Marie, la laissa embrasser les enfants et dans la nuit fraîche, la regarda s’éloigner.

Bien je crois qu’il ne faut pas traîner n’est-ce pas ?

Son regard croisa celui de Cajoline, elle tenait contre elle Mélisende, il lui sourit avec amour, une nouvelle vie commençait pour eux, ce ne serait sans doute pas une vie sereine.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

L'arrivée de la pirate avait fait sursauter l'Ecossais. La colère de cette femme était impressionnante, incompréhensible jusqu'à ce qu'elle avoue enfin qu'elle avait eut peur pour eux. C'était donc cela. Il laissa Renoan s'occuper de Cassandre et glissa sa main dans celle d'Edonice, attrapant les mors du troisième cheval de l'autre.

Viens. Tu avoir raison nous partir. Je te retrouver un jour un coin pour construire une autre cabane pour toi promis.

La petite serra fort sa main il la rassura d'un sourire. Au détour d'une rue, ils arrivèrent enfin en vue des deux charrettes. La pirate et le médecin ne les suivaient plus depuis un moment. Mais l'Ecossais ne s'en inquiéta pas. Ils avaient leurs chevaux et les rejoindraient sans doute rapidement.

Pendant que l'ancien diacre faisait ses adieux à la nourrice de ses enfants, Caddwallon aida Cassandre à grimper dans son chariot. Avec l'aide d'Edonice, il l'installa confortablement à côté de Blandine. La fillette chercha la cape de voyage de sa mère dont elle lui recouvrit les épaules, déposant la cape de la pirate dans un coin.

L'Ecossais regarda Blandine avec attention, elle s'occupait déjà de Cassandre lui racontant une histoire pour la rassurer. Seul Aristote savait combien de temps la jeune femme resterait ainsi absente. Caddwallon soupira, posa son baluchon près de Cassandre et descendit de la charrette. Il tendit ses bras vers Edonice.

Tu venir avec moi sur le cheval ? Je rester juste à côté du chariot.

L'instant d'après l'Ecossais était juché sur son cheval, la petite devant lui.

Nous être prêts.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Caline

Après avoir répondu à Blandine, elle était descendue de la charrette pour marcher un peu, essayer de chasser cette inquiétude qui la rongeait. Elle faisait quelques pas entre la jument dont elle flattait le museau et la charrette ou elle adressait un sourire à Mélisende pour ne pas l’inquiéter.

Puis elle le vit qui contournait la charrette de P’tit Louis. Son inquiétude s’envola en partie lorsqu’il la serra dans ses bras, qu’elle le serrait contre elle, murmurant "J’étais inquiète… "

Mélisende sautait dans les bras de son père, P’tit Louis et Marie avec les enfants les rejoignaient, une dernière elle respira fois son odeur, profita de la chaleur de ses bras et s’écarta légèrement la petite contre elle tandis qu’il prenait son fils dans ses bras et que Marie les quittait.

Bien je crois qu’il ne faut pas traîner n’est-ce pas ?

Son regard, son sourire emplie d’amour, la vie qu’il allait avoir allait sans doute être inquiétante, stressante, dangereuse sur les routes, mais ils allaient au moins avoir l’amour et l’amitié pour surmonter tout cela.

Oui, j’en ai comme l’impression.

Elle esquissa un petit sourire et son regard se porte sur les personnes qui venaient de les rejoindre. Elle n’avait pas fait attention avant mais Caddwallon était là, ainsi que Edonice et sa mère. Elle fixait Cassandre avec insistance tandis qu’ils l’aidaient à monter dans la charrette à coté de Blandine, son regard lui semblait vide. Que lui était-il arrivé ?
Mais déjà Caddwallon était en selle, la petite devant lui, prêt à partir, les questions attendraient plus tard.

Nous être prêts.

Blandine et Cassandre étaient dans la première charrette, les petits iraient avec Mélisende dans la deuxième, il ne vallait mieux pas qu’ils l’a voient blessé et dans cet état. Elle déposa donc la petite dans la deuxième charrette après lui avoir fait une petite bise, puis se retourna vers Renoan qui avait toujours les enfants dans les bras, elle venait de remarque l’absence d’Enored et d’Henri.

Enored et Henri ou sont-ils ?

L’inquiétude perçait dans sa voix, elle n’avait pas réussi à la dominer

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Etreinte fugace au milieu de nul part dans une ville qu'ils quittent au regret de l'un au soulagement de l'autre. Sourire partagé et ils repartent à l'aventure. Ils mettent du temps à se séparer. Temps qui semble s'être arrêté comme s'il était leur complice.

Nous avons encore du monde à protéger je crois, et un joli nombre, la route ne va pas être des plus tranquilles. Allons vite les rejoindre, mo ruin.

Elle hoche la tête, dépose un baiser sur les lèvres d'Henri et regard la rue ... vide. La petite troupe a du prendre de l'avance. La pirate monte à cheval, imitée par son compagnon. Ils se mettent en route. Un silence complice s'installent entre eux. Tout a été dit. Un léger sourire sur les lèvres, ils chevauchent dans les rues de la ville, se dirigeant vers la porte qui mène aux frontières communes aux Flandres et à l'Artois.

Attends, mo ruin, tha ghoal agam ort. Mots qui raisonnent au rythme des sabots, qui s'imprègnent dans le coeur de la jeune femme.

Un dernier détour et voilà les chariots en vue. Tout le monde est là et la blondinette en plus. La troupe semble au complet. Ils s'approchent, la rouquine voit l'inquiétude dans le regard de Cajoline.

Tout va bien. On peut y aller. J'ai les laisser-passer pour l'Artois et la Normandie. Mais il sera plus prudent dans un premier temps de ne pas emprunter la grande route. On va voyager de nuit et se reposer le jour, soit dans une ville, soit dans une clairière en forêt, tout dépendra de ce qu'on va trouver. Il faut aller vite. On va traverser l'Artois en s'arrêtant au minimum. Nous nous poserons en Normandie. Les jours à venir ne seront pas des plus agréables mais il faudra faire avec. En route si tout le monde est prêt.

Messages : 218 Date d'inscription : 17/03/2009

Il n'eut pas besoin de répondre, ils les avaient rejoins. Elle était soulagée de savoir qu'ils n'avaient rien de grave, elle s’était inquiéter pour eux autant que pour les autres.
Au fil de leurs rencontres en taverne, elles avaient appris à les apprécier, même si elle ne leur avait pas dit, les circonstances et le caractère bien trempé de la guerrière n’aidait pas pour dire de telles choses.

Ils étaient là, ils allaient pouvoir tous se mettre en route. La lune était haute dans le ciel, elle éclairerait de ses rayons le petit groupe tandis qu’ils s’enfuiraient loin de ces deux brutes, de dunkerque.

En route si tout le monde est prêt.

Tout le monde était prêt, le signal fut donner et tous se mirent en route : Enored et Henri sur leur chevaux en tête, puis ensuite les charrettes, et sur le même cheval Caddwallon et la petite.

Ils s’éloignaient de dunkerque…

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Renoan

Renoan installa ses enfants dans sa charrette. Il vérifia l’harnachement que P’tit Louis avait réalisé, satisfait de voir qu’il n’avait pas failli, toutes les sangles étaient correctement serrées, il en éprouva une certaine fierté qui le fit sourire.

Il se retourna et tomba nez à nez avec Cajoline, il lui sourit et lui dit :

Je pense que nous allons prendre la charrette des petits, P’tit Louis va conduire celle d’Enored et Henri, je sais qu’il en est capable.

Elle le regarda, répondant à son sourire : « Oui tu as raison, les enfants seront plus rassurés de t’avoir à leur cotés, surtout la nuit. »

S’étant assuré que tout allait bien et que les enfants étaient bien calés et couverts chaudement, il alla trouver P’tit Louis.

Mon fils, je te confie cette charrette. Je sais que tu es capable de la conduire et je serais juste derrière toi. Si tu as un souci, tu t’arrêtes sur le bord de la route et je pourrais remonter à ta hauteur pour te conseiller.
Il regarda son fils adoptif, d’un œil assez nouveau, il avait grandi et il venait juste de s’en apercevoir, une légère moustache se dessinait sur son visage. Il avait quinze ans, c’était un homme quasiment.

Tu as toujours la dague que je t’avais offerte sur toi ?

Le jeune homme lui répondit oui de la tête en la lui montrant.

Renoan lui sourit et lui tapant sur l’épaule :

Allez installe-toi vite, Louis, et si tu es fatigué je te relaierai, n’ai crainte.

Renoan s’installa sur sa charrette, à ses cotés Cajoline et derrière ses plus petits enfants. Une route dangereuse qu’il ne pouvait leur éviter, il pria le Très Haut et Saint Illinda pour les protéger durant leur voyage.

Un claquement de langue, la charrette s’ébranla, il regarda une dernière fois derrière lui et marqua l’image du clocher de l’église dans sa mémoire, il reviendrait sans doute un jour…..