Sur les routes

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

En voyant les difficultés qu'Henri avait eut pour se lever, la rouquine s'inquiéta, comme toujours, il se voulu rassurant. La nuit adossée contre l'arbre à la soutenir avait du être un enfer pour lui ... Elle tenta de sourire quand il leur dit que ça irait.

La journée s'écoula en une marche quasi silencieuse. Régulièrement les trois compagnons firent des pauses, tant pour se reposer que pour se restaurer. L'épreuve la plus difficile fut la montée de la dune, mais la récompense ne fut que plus grande : les murs de la Teste étaient en vue. Ils firent une pause plus longue que les autres, durant laquelle ils décidèrent de s'arrêter pour la nuit à la Teste, tous avaient besoin d'une chambre et d'un bon lit pour se reposer et récupérer.

Ils entrèrent dans la ville, Cassandre partit à la recherche d'anciens amis en laissant Enored et Henri dans une auberge.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri n’avait jamais connu journée aussi longue. Il faut dire que sa nuit fut particulièrement courte.

La douleur de ses cotes brisées s’était atténuée au fur et à mesure que ses muscles se réchauffaient. Cassandre lui avait d’ailleurs resserrer son bandage, ce qui l’avait bien soulagé.

Lorsqu’ils arrivèrent au pied de la dune, il fut suffoqué par ce qu’il voyait, c’était si haut.

Enored ne l’avait pas quitté d’une semelle, comment y arrivait-elle ? Elle était si dure au mal, lui n’en pouvait plus. Avant la montée, il lui prit un instant la main pour se redonner du courage. Devant l’air inquiet de la jeune femme, il lui dit d’un air rassurant.

Je vais y arriver, pour toi, j’y arriverai. Vas-y doucement, si tu fatigues trop, arrêtes-toi, prends ton temps.

Et il s’était mis en route, la chemise grande ouverte, cherchant le peu d’air qui arrivait à rentrer dans ses poumons.

Enfin ils arrivèrent en haut, il posa un genou à terre, pour reprendre son souffle, regardant cette ville qui leur tendait les bras.

Cassandre proposa de s’y arrêter pour la nuit, c’était une idée qui ne se refusait pas.

Arrivés à la tombée du jour, Cassandre partit en quête d’anciens amis.

Henri trouva un apothicaire chez qui il put refaire le plein d’onguent, d’emplâtres et de divers potions dont il manquait pour soigner Enored. Il avait quelques écus en poche, assez pour l’apothicaire et l’auberge, après c’était une autre histoire.

Il rejoint Enored dans une auberge, modeste mais assez bien tenue

Ils soupèrent légèrement, puis vint le moment de monter se coucher, Enored lui lança dans l’escalier :

« Je n'ai pas vraiment envie de passer la nuit avec Cassandre... et je pense qu'elle a besoin d'un peu de solitude... »

Il la suivit donc dans la chambre qu’ils allaient partager.
Elle entra et s’affala sur une chaise, il se devait tout d’abord de la soigner avant qu’elle ne s’endorme.

Il ouvrit sa mallette et en sortit les bandages, ciseaux et emplâtres nécessaires.

Enored comprit et sans un mot ouvrit sa chemise, dégageant son épaule.

Il lui refit son pansement, avec des gestes précis, rapides, concentré uniquement sur sa mission de médecin, ignorant le visage de la pirate qui parfois laissait échappé une grimace de douleur.

Quand il eut terminé il rangea le matériel et la regarda, cette fois comme un homme amoureux. Il s’approcha d’elle, lui prit doucement la main l’invitant à se lever.

Doucement il déposa sur les lèvres de la jeune femme un délicat baiser. Puis il la serra doucement contre lui et lui chuchota :

Il nous faut du repos.

Puis il l’embrassa à nouveau et s’écarta d’elle pour se déshabiller, à la lueur de la bougie, et se glisser sous les draps frais.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Quand Henri farfouilla dans sa besace, la rouquine n'avait pas eut besoin d'un dessin, elle avait défait sa chemise et craignait la suite. Même si Henri faisait attention, elle savait qu'elle allait passer un sale moment.

Elle le laissa faire, mordant sur l'intérieur de ses lèvres pour ne pas lui montrer qu'elle avait mal. Elle voulait qu'il finisse vite. C'est avec soulagement qu'elle le vit s'éloigner, la douleur à son épaule s'était à peu près atténuée.

Toute la journée, en marchant, elle avait repassé dans son esprit leur discussion de la veille.

Si tu m'aimes comme je t'aime tu guériras

A chaque fois qu'elle repensait à ces mots là, elle sentait la douleur liée à l'horreur s'apaiser. Elle était à nouveau plongée dans ses pensées, quand Henri lui prit la main elle se leva. Elle ferma les yeux quand il déposa un baiser sur les lèvres et la serra contre lui. La jeune femme ne put réprimer un frisson.

Il nous faut du repos.

Elle hocha la tête, il avait raison, elle était épuisée. Un nouveau baiser, il s'écarta pour se déshabiller. Elle resta debout au milieu de la pièce, ne sachant pas vraiment comment réagir. Elle le regarda faire, il était bien bâtit, le corps musclé... Pour la première fois depuis longtemps, elle trouvait un corps d'homme séduisant... pour la première fois ? non déjà sur le bateau au milieu des pirates il l'avait séduite, mais elle refusait de se l'avouer. Elle sourit en le voyant se glisser sous les draps.

Une idée lui vint, elle souffla la bougie, comme les volets étaient restés ouverts, elle voyait suffisamment. La jeune femme se débarrassa d'une partie de ses vêtements, gardant sa chemise et se glissa à son tour sous les draps. La lune éclairait faiblement le visage d'Henri. A son tour elle déposa un baiser sur ses lèvres et s'allongea à ses côtés.

bonne nuit ...

Elle se trouva idiote, mais n'avait pas sur quoi dire d'autre...

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Allongé dans le lit, il aurait voulu se tourner pour la laisser se déshabiller, mais il se sentait bien incapable d'effectuer une telle manoeuvre. Aussi, il fut soulagé de voir qu'Enored choisit de souffler la bougie pour se déshabiller tranquillement.

Henri avait le trac, il ne savait pas comment agir, il avait peur de l'effrayer.

Elle se glissa dans les draps et l'embrassa. Que ce baiser était doux pour lui, car il venait d'elle, ce n'était pas lui qui lui prenait.

bonne nuit ...

Elle s'allongea à ses cotés et il sentit contre sa peau, la toile de la chemise. Il sourit et passa son bras sous la tête d'Enored, la serrant un peu contre son flanc. Il leur fallait le temps de s'habituer l'un à l'autre, sans bruler les étapes. De toute façon, dans l'état où ils étaient, le repos s'imposait.

Bonne nuit...

Lui répondit-il en lui déposant un doux baiser sur le front.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La chaleur de ses lèvres sur son front, son bras protecteur tout contre elle, Enored s'endormit avec le sourire aux lèvres pour la première fois depuis longtemps.

Pourtant, ce bonheur naissant ne réussit pas à chasser ses démons nocturnes qui s'emparèrent d'elle au milieu de la nuit. Elle revivait le même cauchemar, encore et encore, nuit après nuit. Etait ce sa façon de payer pour ses crimes ? Si elle avait eut foi au dieu de Cassandre, elle aurait put le croire. Mais, elle croyait, comme ces ancêtres, en la force de la nature et aux dieux des Anciens, et eux ne punissaient ni les guerriers, ni ceux qui tuaient pour survivre. Elle n'avait jamais prit plaisir à tuer... sauf un fois... et ce n'était pas le jour de sa mort qui lui revenait chaque nuit... Une fois de plus elle revit ses frères la cacher et se sacrifier pour elle. La fuite qui suivit et l'inévitable viol. Une fois de plus elle se réveilla en sursaut, la gorge en feu. Cette fois elle avait crié. Elle avait le souffle court et fut saisie de terreur lorsqu'elle sentit le corps d'un homme à ses côtés. Se recroquevillant au bord du lit, elle en tomba plus qu'elle n'en descendit. Un grognement sur le lit... il se réveillait... Se rendant compte de sa tenue, elle tira un drap vers elle et s'enroula dedans tout en se recroquevillant contre le mur. Ce geste lui arracha un gémissement de douleur et elle posa une main sur son épaule. Elle sentit le bandage... le bandage, la blessure à l'épaule... Enored soupira... et gémit à nouveau. Prise par la terreur de son enfer nocturne, elle n'avait pas prit le temps de réaliser où elle était. Elle posa la tête contre le mur et ferma les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit, elle jeta un regard vers la lune qu'elle apercevait par la fenêtre. Elle était pleine et illuminait la pièce. Enored sourit, elle était apaisée à présent. Elle perçut un mouvement sur le lit et tourna la tête. Henri était assis et avait dans le regard un mélange d'inquiétude et d'incrédulité. La jeune femme tenta de respirer profondément, ce qui lui valu une grimace de douleur. S'appuyant sur son bras valide, elle se releva et tenta un pale sourire. Elle s'assit sur le bord du lit.

Désolée ... voulais pas te réveiller... un cauchemar... on est au mileu de la nuit... rendors toi... s'cuses moi...

Elle défit le drap qui l'entourait et en tendit un bout à Henri, avec précaution, elle se recoucha. Sa chute avait réveillé la douleur. Une fois allongée, elle ferma les yeux et laissa ses larmes couler. Une fois de plus elle pleurait ses frères...

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Un mouvement dans la nuit, un bruit, la fraîcheur sur sa peau. Henri s’éveilla et cligna des yeux pour s’habituer à la pale lueur que la lune dispensait dans la chambre.

Enored n’était plus à ses cotés, une inquiétude le prit. Il s’assit avec précaution, son cœur battait la chamade, il ne comprenait pas. Et puis, là tapie dans l’ombre, tel un animal blessé, elle était là recroquevillée dans le drap.

Désolée ... voulais pas te réveiller... un cauchemar... on est au mileu de la nuit... rendors toi... s'cuses moi...

Ainsi c’était cela, elle avait fait un cauchemar, un peu de fièvre sans doute. Il tendit la main vers elle, elle lui passa le drap qu’il remit comme il put sur le lit. Les précautions qu’elle prenait pour se recoucher lui indiquaient que la blessure la faisait souffrir, pourvu qu’une infection ne se soit pas installée.

Il l’attira doucement contre lui, le doc était en alerte. Il passa sa main sur le visage de la jeune femme, elle pleurait, mais elle n’avait pas de fièvre.

La tête de la jeune femme calée au creux de son épaule, il lui murmurait des paroles apaisantes, en lui caressant doucement les cheveux.

Chuttt, ça va aller mon cœur, tout va bien, je suis là, ne t’inquiète pas. Tout va s’arranger.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Chuttt, ça va aller mon cœur, tout va bien, je suis là, ne t’inquiète pas. Tout va s’arranger.

Elle ne sait comment réagir, elle est pétrifiée. Des larmes roulent doucement le long de ses joues. Mais les mots l'atteignent et l'eau de ses paupières se tarit. Elle sait qu'elle ne dormira plus, mais à cet instant elle se sent bien et ferme les yeux.

Sans s'en rendre compte la rouquine sombre dans un sommeil lourd et sans rêve. Le lendemain matin, c'est un rayon de soleil qui s'introduit dans sa chambre qui la réveille. Elle ouvre les yeux et à son grand étonnement, elle se rend compte qu'elle s'est rendormie ... un bras posé sur le torse d'Henri.

Doucement, elle enlève la main qu'il a passé autour de ses épaules et se lève. Elle enfile ses vêtements et se dirige vers la fenêtre. Dehors la rue prend vit et ... une charrette attend près de la porte, une jeune femme blonde la prépare.

Enored tourne la tête vers Henri qui dort du sommeil du juste. Elle aurait eut envie de le laisser prolonger sa nuit, mais elle savait qu'il fallait le réveiller.

Henri ? je crois que Cassandre nous attend en bas...si elle est là c'est que sa fille n'est pas dans le coin, tu crois que la petite est déjà loin ?

Elle pose la question alors qu'elle ne sait même pas s'il l'entend...mais elle a besoin d'exprimer ses doutes et ses questions avant d'être devant l'ancienne duchesse.

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

Henri est dans un demi-sommeil. Il sent Enored bouger tout contre lui. Elle se lève doucement.
Il lutte mais replonge lentement dans le sommeil.

Henri ? je crois que Cassandre nous attend en bas...si elle est là c'est que sa fille n'est pas dans le coin, tu crois que la petite est déjà loin ?

Il ouvre les yeux, dans la lumière de la chambre il cherche Enored. Devant la fenêtre, avec les rayons de soleil, la chevelure de la pirate semble prendre feu.

Bonjour Eno, laisses moi quelques instants pour me lever. Tu as raison, la petite ne doit pas être ici, si Cassandre est déjà prête à partir.

Il se met sur le coté avec prudence, la douleur semble plus supportable ce matin.

Il se lève, se passe le visage à l’eau pour se réveiller complètement et commence à s’habiller maladroitement tout en parlant à Enored.

As-tu bien dormi finalement ? Et ton épaule, comment ça va ?

Il s’empêtre dans sa chemise, n’arrive pas à la descendre sur son dos, il s’énerve contre ce corps qui ne répond pas comme il le voudrait.

Peste soit de ces maudites cotes ! Grogne-t-il.

La pirate a pitié de lui, s’approche et tire la chemise. Il se retourne vers elle et son regard se noie dans les yeux vert émeraude. Il pose ses mains sur la taille de la jeune femme.

Merci, lui dit-il dans un souffle, avant de l’embrasser. Il sait qu’ils sont pressés, alors il se détache à regret de la jeune femme. Jète un œil rapide sur le bandage de la pirate, tout à l’air d’aller, pas de suintement.

Henri attrape son épée, sa dague, le paquetage et surtout sa sacoche.

Je suis prêt, nous pouvons y aller.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre attendait le couple dans la salle du bas de la taverne. La jeune mère était angoissée par ce qu'elle venait d'apprendre. Elle n'avait qu'une seule bonne nouvelle...

Elle n'attendit pas qu'ils aient complètement descendu l'escalier pour leur tomber dessus.

"Edonice est bien passée par ici ! Elle est envie !"

La jeune femme ferma les yeux, adressant un nouvelle rpière rapide à Aristote. Une fois cette bonne nouvelle apprise, elle avait déjà rendu grâce au Seigneur en gagnant la petite église de La Teste.

"Certains de mes amis l'ont croisés en taverne et ils ont pu me donner une information qui m'inquiète beaucoup plus. Félina et Devilepier de Rastignac étaient avec elle... Ces bandits ..."

L'ancienne Duchesse suspendit sa phrase se rappelant l'activité du couple qui lui faisait face.

"Ils ont quitté La Teste et personne ne sait pour quelle direction."

La jeune femme soupira. Ilsq pouvaient être n'importe où sur les routes du royaume ou d'un autre. Et les Rastignac savaient dissimuler leurs traces s'ils étaient poursuivis. En cet instant, elle était persuadée qu'elle ne retrouverais jamais sa fille avant qu'elle ne se balade au bout d'une corde pour les forfaits qu'elle commettrait avec sa tante.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Félina... Devillepier ... deux noms qui raisonnent dans le fond de sa mémoire. La rouquine se laisse porter un moment par ses souvenirs. Un campement de mercenaire... un feu... Devil qui ramène des provisions... son regard... ses yeux... elle aurait put en tomber amoureuse mais ... elle le croyait mort lorsque Rastignac avait donné l'assaut. Les mercenaires avaient été désorganisés par cette attaque... Félina... jeune femme courageuse, mais pas encore rompue au combat à ce moment là... et Cassandre qui avait voulu se sacrifier parce que toutes deux étaient blessées... Décidément... chaque fois qu'elle croisait Cassandre, elle avait le droit à une cicatrice de plus...

Ils savent peut être cacher leur passage... ils savent laisser des indices pour ceux qui savent regarder... on part en chasse !

La rouquine regarda leur fier équipage, voulu soupirer mais se retint. Pas besoin de grimacer dans la rue au milieu des gens qui passaient en lui jetant des regards de travers... certains devaient se souvenir d'elle et du duo qu'elle formait avec le colosse. Ils n'étaient pas vraiment appréciés...

Ils ont surement de l'avance et ... à mon avis vont fréquenter les villes au minimum. C'est ce que je ferai à leur place.

La rouquine se rendit compte que ce n'était pas ... pour Cassandre des paroles réconfortante, elle fixa la charrette... bien pratique pour voyager vu leur état mais le moins drole serait de s'y hisser....

Mercenaire Messages : 64 Date d'inscription : 10/09/2008

L'doc charge leurs maigres affaires dans la charette, tout en prenant un air soucieux. Il avait promis à Enored qu'il la suivrait jusqu'en enfer, il en avait déja eu un aperçu, mais là il pense bien qu'il va en gouter un peu plus. Et Enored, elle aussi ne va pas bien supporter les cahos de la route, cette route va être longue, très longue.

Il écoute les deux jeunes femmes, elles parlent d'un passé qu'il ne connait pas, mais qui ne l'étonne pas non plus.

De toute façon, suivre Enored où qu'elle aille est sa seule raison de vivre, alors s'il leur faut traverser tout le royaume, il le fera.

Il offre son bras à Enored pour qu'elle puisse grimper dans la charette, leurs regards se croisent, un sourire s'échange.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

Elle regardait la charrette avec une moue dubitative quand Henri lui proposa son bras pour monter. La rouquine sourit en croisant son regard, ses joues se teintèrent un instant de rose. Elle grimpa tant bien que mal, tendant ensuite sa main valide à Henri pour qu'il monte. Elle tenta de s'installer le mieux possible. Au moins, sur mon bateau, j'aurai pu passer quelques jours tranquillement dans ma cabine... elle chassa cette pensée. La pirate avait mit sa vie maritime de côté un temps. Une promesse était une promesse. Une idée lui vint en tête.

Cassandre, votre fille sait où vous êtes née ? Vous y avez de la famille ? Connaissant Félina, elle ne gardera pas l'enfant longtemps avec elle et tentera de trouver un membre de votre famille. Enfin ... je pense ...

Une fois de plus elle faillit dire qu'elle ferait pareil, ne voulant longtemps s'embêter avec une gamine. D'enfant elle n'aurait jamais. Elle le savait, se l'était juré....

Enored avait conscience de sa maladresse pour la pauvre mère qui venait de se séparer de son enfant et de son époux mais comme elle ne s'embarrassait pas de ce genre de détails, elle ne savait comment en parler... un regard vers Henri... très beau détail que celui-cise dit elle.

Admin Messages : 587 Date d'inscription : 30/01/2008

Cassandre montait dans la charette et sursauta à la question d'Enored.

"Pourquoi me demandez-vous cela ? Vous pensez qu'Edonice pourrait s'y rendre ?"

La jeune femme s'installa sur les planche de bois.

"Edonice est avec Félina. Et voyez vous, Dame Enored, s'il y a bien un sujet sur lequel ma belle-soeur et moi devons être d'accord c'est sur les sentiments mutuels que nous nous portons."

Cassandre ne put s'empêcher de sourire.

"Nous nous détestons et je doute que Félina songe un seul instant confier une Rastignac aux Blayac."

L'ancienne nonne soupira.

"Mais oui ma petite Edo sait où j'ai été baptisée. C'est l'endroit où je voulais qu'elle le soit également. Bien sûr, Guillaume ..."

Elle ne put finir sa phrase. Parler de celui qu'elle aimait était trop peinible pour elle et elle sentait les larmes monter à ses yeux et sa gorge s'enrouer.

Mercenaire Messages : 542 Date d'inscription : 25/08/2008

La rouquine écouta Cassandre et secoua la tête. Bien sur qu'il serait difficile pour la dagueuse de laisser sa nièce à un Blayac, mais il serait encore plus difficile pour elle de voyager avec une enfant... du moins à ce dont elle se souvenait de Felina.

Elle se contenta de hocher la tête, elle ne voulait pas en rajouter à la peine de Cassandre. Elle se sentait déjà suffisament coupable de ce qui s'était passé alors qu'elle savait très bien qu'elle ne pouvait deviner qui se trouvait sur le bateau.

Enored s'installa du mieux qu'elle put sur le banc, alors qu'elle rêvait d'aller s'allonger à l'arrière. Une longue, très longue route allait commencer. Cassandre n'avait pas laché le nom du village où elle était née ... peut être qu'un jour elle le ferait. Son intuition la trompait rarement et la rouquine était persuadée que c'était vers cet endroit précis que la féline emmenait l'enfant.